Shanouillette vous le disait il y a quelques semaines : la vie, c’est comme un jeu de deckbuilding. Mais j’ai envie de vous dire que ça dépend des joueurs. Vous connaissez The Game ? Non, non, pas l’alien du Spiel. Je parle bien de la chose qui pourrait hanter vos nuits : « le jeu ». Un début accéléré, une fin hypothétique, des règles minimalistes (trois plus le Grace Time). Si vous connaissez, vous savez en conséquence que vous avez perdu. Si vous ne connaissez pas, c’est un peu pareil. Jugez-en les règles, tirées de Wikipédia :

1. Tout le monde joue au Jeu (parfois restreint en : « tous les gens qui connaissent le Jeu y jouent », ou alors en « Tu joues continuellement au Jeu »).
2. Qui pense au jeu y perd immédiatement. Si vous lisez ceci, vous avez donc perdu.
3. Chaque défaite doit être annoncée à au moins une personne. Une phrase comme « J’ai perdu », « J’ai perdu le jeu », « Le jeu » ou chez quelques joueurs « Ça sent la perte » est ici très souvent employée. De plus, si vous faites perdre quelqu’un, vous devez aussi l’annoncer par un « Tu as perdu le jeu ».

Malheureusement pour vous, il ne s’agissait pas de ça…

Pourquoi parler de ça ? Eh bien, tout simplement, parce que ce jeu pas-de-plateau en est bien un. Des règles, une conceptualisation de l’espace de jeu, des comportements de joueur et des stratégies, par exemple pour éviter de penser à ce jeu de malheur.

Certains s’engagent à fond dans le jeu, pestent comme pas permis lorsqu’ils perdent, alors que d’autres émettront un haussement d’épaules assorti d’un regard amusé. Certains n’y joueront pas activement, d’autres trouveront des façons de faire perdre leurs camarades.

Et qu’est-ce que ça à a voir avec l’article sur le deckbuilding comme sens de la vie ? Eh bien, si parfois le jeu tente de donner du sens aux choses et reproduit des mécanismes signifiants, le jeu est aussi une source de futilité, d’évasion, un espace libre, dégagé des contraintes matérielles et existentielles. Le jeu a ce pouvoir de divertir un individu, mais aussi de réunir lesdits individus divertis. Et on s’amuse mieux à plusieurs. (Même si l’on rage de se faire chiper la ressource cruciale, ou de se faire détruire ses meilleures figurines, ou…)

Et tout ça, toutes ces fonctions du jeu, c’est simplement cool.

Antoine Bauza nous a fait le plaisir de nous parler de ses projets, de nous faire part de ses sentiments sur l’année 2015, de nous entretenir sur sa collaboration avec Bruno Cathala.

Cette semaine, pas mal de Just Played : que ce soient des jeux qui nous amènent dans les profondeurs, tels Takara Island ou Dungeon Roll, ou des jeux plus basés sur le mouvement avec La Boca ou Klask.

Côté news, du gros du lourd, avec un jeu dans la veine de Lords of Waterdeep, Tyrants of the Underdark. Mêmes auteurs, même monde, mécanismes différents : c’est alléchant. Mais ce n’est pas tout. Ascension annonce une prochaine extension qui vend du rêve : Dreamscape.

Si jamais vous n’avez pas fini vos emplettes ou que vous ne savez pas quoi faire de vos étrennes, Dino Boom vous donne quelques petits conseils dans une vidéo interactive.

Enfin, le prochain titre de Catch Up Games est à l’honneur dans une autopsie de cover made in Shanouillette (l’autopsie, pas la cover). Sol, de Pierre Buty, c’est pour Cannes et c’est illustré par rien de moins que Mister Naïade.

L’équipe de Ludovox va d’ailleurs prendre un petit peu de repos. Nous allons voir nos proches, nous ressourcer un peu, jouer aussi, sûrement. Du coup, le site va tourner en mode zen. Ne vous étonnez pas s’il n’y a pas quinze news, quatre vidéos et deux articles par jour : on a planifié des publications, mais pas cent trente mille. On reprendra du service le 4 janvier, avec la nouvelle année !

On vous souhaite de bonnes fêtes. Jouez bien et à la prochaine !

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