Participatif, la sélection naturelle N° 111 du lundi 27 mai 2019

 

 

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N° 111

 

 Salutations ludico-participatives !

► Vous l’aurez remarqué, depuis que cette chronique a passé la centaine de numéros, sa parution s’est faite moins régulière. Je l’avais déjà expliqué, ma situation tant privée que professionnelle était devenue assez compliquée à gérer et je ne trouvais plus le temps nécessaire à une parution hebdo. La dite situation étant en passe de revenir à la normale, le rythme de parution de la chronique devrait suivre le même chemin. À peu près. Disons que le risque que vous n’ayez rien à lire chaque semaine est désormais assez faible, même si celui d’une publication le mardi plutôt que le lundi sera lui toujours présent. 

 ► Pour revenir à ce qui nous préoccupe, cette semaine je n’ai rien trouvé de particulièrement enthousiasmant. À titre personnel, hors It’s A Wonderful World, il n’y a rien en cours que je suive hyper assidûment. Non pas qu’il n’y ai rien de bien actuellement, juste que ça ne me correspond guère. J’espère que vous saurez par contre trouver votre compte dans ce que j’ai sélectionné ci-dessous.

 

 Bonne lecture, et à la semaine prochaine (ou celle d’après 😉 ) !

 

 

 

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Les projets qui ont le plus attiré mon attention (en bien comme en mal)

 
 
 
les-joueurs-ils-sont-parmi-nous-couverture► frJe commence cette sélection par quelque chose qui, certes, n’est pas un jeu. Mais je fais ce que je veux, c’est ma rubrique. Atom en a déjà causé ici mais ça ne mange pas de pain ni ne jette de cailloux d’en remettre une petite couche, d’autant que la campagne tire sur sa fin et que le risque est donc grand que vous regrettiez de ne pas avoir participé avant !
Or donc, Les Joueurs – Ils Sont Parmis Nous par Mangrove Games est le pendant en BD reliée des planches que Julien Nesme publie régulièrement sur le Vox. Bien entendu, l’auteur a prévu des planches inédites et comme la campagne tourne bien, un palier qui en ajoute encore deux a été franchi, ainsi que celui qui permet l’amélioration de la qualité du papier. On est donc d’ores et déjà a plus de 80 pages de fine analyse de la psychologie de l’Homo Ludicus dans son environnement naturel, et ce n’est pas terminé ! (Actuellement 5 800/2 000 € et 270 soutiens. Fin le 31 mai).
 
 
 
 
 

 

 

era-of-tribes-box-art► frEra Of Tribes par Arne Lorenz est l’un des jeux qui excite pas mal de monde sur le forum de Cwowd depuis son lancement (et Ludovox vous en parlait déjà au début du mois).
Il s’agit d’un jeu de civilisation pour 1 à 4 joueurs tournant grâce à une mécanique de placement d’ouvriers. Il va s’agir pour chaque faction en lice de s’étendre, se développer et accessoirement d’aller se fritter avec les voisins. A priori, rien de particulièrement différents des wattmille autres jeux du même genre sortis auparavant.

Mais il y a un petit plus, et qui fait toute la différence. Le jeu se joue sur la carte de l’Europe et non pas dans un monde imaginaire. Les protagonistes sont des peuplades « réalistes » asymétriques et l’échelle de temps va du néolithique au Haut Moyen-Age (à la louche). Voilà déjà de quoi amener l’eau à la bouche des amateurs du genre. D’autant qu’a été débloqué en stretch goal social un plateau de jeu modulaire, composé d’hexagones que l’on va superposer au plateau de jeu de base et dont l’intérêt principal est de former un brouillard de guerre. De fait, il va falloir faire preuve d’adaptabilité bien plus que de sens stratégique pur. Les autres stretch goals quant à eux apportent un peu de gameplay supplémentaire et quelques améliorations de matériel.

Un autre point positif (et là c’est vraiment paradoxal) est sa direction artistique « old school ». Les graphismes et illustrations devraient faire fuir, et bien non ! Étonnamment, ce côté un peu suranné fait partie du charme du jeu et personnellement j’aurais même tendance à trouver le plateau de jeu plutôt beau. Lisible au cours de la partie je ne sais pas, mais beau.

Grâce au succès de la campagne (financée à plus de 3 fois au moment où j’écris ces lignes) les règles du jeu en français seront disponibles en PDF (actuellement 55 800/15 000 € et 670 soutiens. Fin le 03 juin).

 

 

clinic-deluxe-box-art► frAlban Viard fait partie de ces petits artisans du jeu de plateau qui ne font pas de bruit mais dont les productions sont toujours appréciées des connaisseurs. L’une d’entre elles revient en version « plus mieux bien » : voici donc Clinic Deluxe par AV Studio. Clinic est un jeu fort inspiré du jeu vidéo Theme Hospital, sorti initialement en 2014 et qui a connu une diffusion plutôt confidentielle car produit à très peu d’exemplaires (200). Il a tout de même reçu un très bon accueil et du coup bénéficié de 3 petites extensions. Ludovox en causait à l’époque dans cet article, par la grâce de la plume de la talentueuse Shanouillette, [Ndlr – hé bhé !] ce qui m’évite du coup d’avoir à me fatiguer pour décrire ce qu’est le jeu.

La version Deluxe proposée au cours de la campagne qui nous intéresse a vu sa direction artistique revue et corrigée par le talentueux Ian O’Toole, lequel a par le passé œuvré sur entre autres Lisboa, The Gallerist ou Vinhos Deluxe et plus récemment sur On Mars. Pas un lapin de 6 semaines dans le domaine donc. Sont également disponibles les 3 extensions précédemment citées sous la forme d’une seule, sobrement appelée « The Extension ». Pour finir, les règles ont été réécrites et légèrement revues pour être plus facilement assimilables. C’est que c’est du jeu un poil velu tout de même.

Bien évidemment, comme toute version Deluxe digne de ce nom, le matériel est de qualité et les amateurs de meeples custom seront aux anges, les stretch goals améliorant encore cet aspect là.

La campagne connaît un joli succès, celle-ci étant au moment où ces lignes sont tapées financée à plus de 6 fois par 2 000 soutiens. Les 2 500 seront difficiles à aller chercher mais sait-on jamais, avec le rappel des 48 heures c’est encore jouable !(actuellement 185 000/30 000 $ et 2 000 soutiens. Fin le 31 mai).

 

 

it's-a-wonderful-world-box-art► fr Je me suis déjà longuement exprimé ici sur le cas de It’s A Wonderful World par La Boîte De Jeu. Je n’y reviendrai donc pas et me contenterai de préciser que la campagne est désormais financée à plus de 5 fois par 2 600 soutiens, 21 stretch goals sont tombés apportant de nouvelles cartes, de l’amélioration de matériel, des illustrations alternatives pour les cartes Empire et des scénarios spécifiques au mode solo (pas ceux des campagnes Héritage, encore en cours d’étude de jouabilité en solo par l’auteur du jeu).

Le rythme a fini par se stabiliser juste sous la centaine de contributeurs quotidiens et du coup, sauf gros coup de boost lors du rappel des 48 heures, il va être très difficile d’égaler le score d’Outlive et Neta-Tanka (a respectivement 5 800 et 5 600 soutiens). Très belle campagne malgré tout, réglée comme une horloge suisse ainsi que LBdJ sais désormais si bien les faire (actuellement 177 500/45 000 $ et 2 950 soutiens. Fin le 30 mai).

 

 

 

icaion-box-artTroisième jeu basé sur l’univers de Mysthea après Mysthea justement, puis Volfyirion, voici Icaion par Tabula Games. Mysthea ayant bien buzzé depuis son arrivée sur le tables des joueurs, Icaion était attendu au tournant.

On reste dans le même trip que son illustre aîné : conquête et contrôle de zones, mâtiné de gestion de ressources. Le jeu raconte l’histoire des régions autour du cristal géant à la surface d’Icaion, la planète sous les nuages dont les îles flottantes de Mysthea se sont détachées au cours des millénaires passés.

La direction artistique est toujours aussi classieuse, avec des illustrations magnifiques, des figurines qui ne le sont pas moins et une qualité de matériel (encore améliorée grâce aux stretch goals) qui place d’emblée Icaion dans la catégorie des jeux « Deluxe qui ne dit pas son nom ». Bref, c’est beau.

C’est beau mais c’est pas donné. Je ne dis pas « trop cher », mais 95 €  (105 avec le port) c’est quand même une coquette somme. Mais pour cette somme, et pour peu que vous possédiez déjà Mysthea ou que vous le preniez lors de la campagne, vous vous retrouvez avec un autre jeu : Mysthea : The Fall. Troisième numéro de ce qui est du coup une trilogie, ce jeu est particulièrement original en cela qu’il utilise le matériel de Mysthea et Icaion.

Il s’agit donc concrètement d’un simple livret de règles pour un jeu coopératif dans lequel les joueurs vont devoir faire face aux monstres de Mysthea qui vont chercher à détruire la cité d’Icaion. Tout se tient, la boucle est bouclée. Alors on ne va pas faire la fine bouche, c’est cadeau (enfin, pour peu qu’on possède les deux jeux nécessaires) et si on a pledgé la version luxe de Volfyirion, l’autre jeu de Tabula Games dans le même univers, on pourra même utiliser la grosse figurine de dragon pour jouer. Elle est pas belle la vie ?

La campagne d’Icaion s’est comportée de façon plutôt curieuse. Financée dès le premier jour à plus de 3 fois par près de 2 300 soutiens, son rythme a beaucoup baissé le lendemain pour littéralement s’écrouler le troisième jour et baisser encore les jours suivants pour tomber à une trentaine de soutiens quotidiens. Visiblement, le plein de contributeurs a été fait « day one » et la campagne peine désormais à convaincre de nouveaux adeptes (actuellement 292 500/70 000 € et 2 950 soutiens. Fin le 11 juin).

 
 
 
de-vulgari-eloquentia-deluxe-edition-boiteLa mode des « vieux » jeux réédités en version Deluxe frappe encore avec De Vulgari Eloquentia Deluxe Edition par Giochix. Déjà issu de ce même éditeur italien en 2010, le jeu qui retrace une ascension sociale dans l’Italie du Moyen-âge nous revient donc en pareil-mais-plus-mieux-bien.
 
En premier lieu, le matériel a été amélioré : nouveaux plateau, nouveaux écrans de joueurs, apparition d’aides de jeu, pièces métal, meeples custom, enfin bref, tout ce qui fait une version Deluxe de nos jours. Si les règles n’ont pas fondamentalement changé, le livret a été refondu en prenant en compte les retours des joueurs depuis 10 ans.
 
L’extension « Ritmo Bellunese » se retrouve incluse d’origine et une nouvelle petite, « Placiti Di Capua », a fait son apparition grâce aux stretch goals. Stretch goals qui ont également apporté de l’amélioration du matériel et un peu de gameplay supplémentaire.
 
Di Vulgari Eloquentia est un jeu un tantinet expert et s’il a une petite réputation dans le milieu « core gamer », elle reste toute relative. On ne s’étonnera donc pas que le succès de la campagne le soit tout autant. S’agissant de Giochix, celle-ci se déroule d’ailleurs, comme d’habitude avec cet éditeur, à la fois sur Kickstarter et sur leur plateforme propre, Giochistarter. Le résultat mentionné en fin d’article tient compte de ces deux campagnes parallèles. À noter que la version française n’est disponible qu’à travers une précommande sur Philibert, qui se charge de la localisation (actuellement 59 500/10 000 € et 1 430 soutiens. Fin le 30 mai).
 
 
 
bites-box-art► frRéimplémentation du jeu Big Points édité par Schmidt en 2008, Bites par BoardGameTables en change complètement le thème et arrive presque à faire oublier qu’il s’agit là d’un pur jeu abstrait.
Les pions sont remplacés par de jolis meeples fourmis et les jetons nourriture à ramasser sont en bon gros carton double épaisseur. Également, l’espèce de pyramide à étage sur laquelle les fourmis doivent terminer leur parcours a-t-elle été revue et est désormais bien plus accorte. Bref, sur le plan matériel et visuel, c’est un sans faute. 
 
La règle n’a guère changé, seules quelques cartes ont-elles été ajoutées afin de donner un peu de peps aux parties, sans que ces dernières deviennent obligatoires. On fait comme on veut, et ça c’est bien. Chaque joueur peut déplacer à son tour n’importe quelle fourmi sur un chemin composé de jetons nourriture placés aléatoirement, puis prend celui sur lequel elle termine son mouvement. Le petit truc est que la valeur de chaque nourriture n’est pas déterminé à l’avance mais dépend de la position en fin de jeu de chaque fourmi de la même couleur. Autant dire qu’il va falloir être à l’affût de ce que font les collègues pour tenter de leur faire gagner le moins de points possible en fonction de ce qu’ils ont récupéré comme nourriture, tout en tentant bien sûr d’en gratter soi-même un maximum.
 
Le genre de petit jeu simple d’accès, aux parties rapides au fort goût de « reviens-y » et quand même assez brise-neurones… mais pas trop. Si la campagne n’a rien d’ébouriffant, elle est tout de même financée à près de 3 fois par plus de 1 000 contributeurs. Et pour un jeu abstrait, c’est déjà très bien (actuellement 45 700/12 000 $ et 1 190 soutiens. Fin le 07 juin).

 

 

the-one-hundred-torii-box-art► fr  Si vous aimez les jeux de pose de tuiles qui plus est japonisants, j’en tiens un pour vous [Ndlr – Izo vous en parlait longuement par ici]. The One Hundred Torii est le dernier rejeton d’Eduardo Baraf (auteur entre autre d’Herbaceous qui sort enfin par chez nous en VF chez Matagot).
 
Le but du jeu est pour chaque joueur de visiter un jardin japonais en le créant au fur et à mesure de la partie. En fonction des liaisons effectuées à chaque pose, on gagne des ressources, qui font gagner des tuiles qui elles-mêmes font gagner des points en fin de partie. Interviennent également dans le jeu des personnages qui, en plus de faire aussi gagner des points, ont des petits pouvoirs sympathiques que l’on obtient en les payant en ressources. Une vidéo explicative en français disponible sur la page de la campagne déroule très bien les règles.
 
Tout cela nous donne un jeu bien plus malin et calculatoire qu’on pourrait le penser a priori, tout en restant dans les limites d’un jeu familial +. La direction artistique est toute douce par la grâce des pinceaux de Vincent Dutrait et le matériel semble bien en adéquation avec les critères de qualité du moment ainsi qu’avec le prix du pledge.
 
La campagne n’affole pas les compteurs, c’est le moins qu’on puisse dire, mais c’est financé et les 500 soutiens viennent d’être dépassés au moment où j’écris ces lignes (actuellement 26 200/20 000 € et 525 soutiens. Fin le 11 juin).

 

 

omicron-protocol-box-artOmicron Protocol par Dead Alive Games est un jeu de combat d’escouades avec figurines en arène (ouf !) dans un univers où le monde est en train de sombrer dans une apocalypse due à un virus. Le petit plus ? Un opposant supplémentaire sévit constamment sur le plateau contre tous les joueurs, en gros un groupe de simili-zombies qui attaquent tout ce qui bouge dans leur secteur. Oui j’en suis conscient, avec tant d’originalité, rien que là, ça fait envie.

Comme de bien entendu, les règles sont décrites comme simples à apprendre mais rendent le jeu profond et tactique. Comme de bien entendu, le jeu bénéficie de mécaniques ‘never-seen-before », ou quasiment. Et comme de bien entendu, il est à haute teneur en rejouabilité. Bien entendu, tout ça selon le porteur du projet.

Question direction artistique, pas de quoi sautiller d’allégresse mais l’ensemble présente bien, les renders des figurines sont agréables à l’oeil, à voir ce qui en sortira « en vrai ». En gros, ça fait le job. Reste les prix des deux pledges à approximativement 71 et 124 €, à vous de voir si ça vous tente (actuellement 14 100/60 000 $ et 1 850 soutiens. Fin le 27 mai).

 

 

skytear-box-art Un autre jeu « MOBA Style », ça vous branche ? Alors voici Skytear par PvP Games. Il s’agit là d’un reboot, la précédente campagne ayant été annulée bien que financée. Et curieusement, ce reboot semble se faire alors que la production du jeu est déjà lancée, comme le laisse entendre un des slogans de la page de campagne : « get it for christmas ».

Alors, qu’est-ce qu’on nous propose donc « for Christmas » ? Un jeu de combats en arène « card driven » avec figurines. Pas de dés, tout se règle via des cartes [Ndlr – d’où le « card driven »]. Les factions sont asymétriques, certaines capacités permettent de jouer pendant le tour des adversaires, vous activerez vos différents héros (4 d’une faction donnée) et vous vous déplacerez sur le plateau pour atteindre l’un des 3 buts choisis au hasard en combattant votre adversaire et en prenant le contrôle de certaines zones du plateau. Les figurines sont fort correctes, certaines sont même très grosses (jusqu’à 90 mm), la direction artistique fait largement le job… Bref, dans l’ensemble, c’est un MOBA des plus corrects. [Ndlr – Vous trouverez le Ludochrono par ici]

Le jeu est disponible entièrement localisé en français par des professionnels, c’est bien précisé. Et ça c’est bien. Les pledges à 55 et 99 € sont tout à fait honnêtes au vu du matériel fourni.

Là encore, la campagne ne fera pas vraiment date, mais c’est financé à plus de 2 fois et les 1 000 contributeurs sont en ligne de mire. Et en ce moment, il ne faut guère plus en demander ! (actuellement 87 150/35 000 $ et 960 soutiens. Fin le 06 juin).

 

 

monstrocity-rampage-box-art► frDans MonstroCity : Rampage par Vesuvius Media Ltd les joueurs vont tenir le rôle de méchants monstres, mais des méchants monstres gentils. Parce qu’ils vont tenter de détruire la base d’un plus-méchant-qu’eux, le Dr Spotnik, qui fait rien qu’à vouloir dominer le monde. Vous l’aurez compris, on ne se prend pas très au sérieux.

Il s’agit là d’un jeu jeu coopératif (jouable en solo) mais pas que, en temps réel et dans lequel chaque monstre a des capacités propres. Comme dans tout bon coop, il va falloir se coordonner pour les mettre au mieux à profit pour remplir la mission. Et se coordonner vite, car le temps court. En 5 fois 2 minutes très précisément, gérées par une application (iOs et Android). Et là, les anti-écrans dans un jeu de plateau sont déjà loin.

Pendant ces 2 minutes, chaque joueur va lancer 4 dés et les gérer pour utiliser les capacités de son monstre, ceci afin de progresser dans la ville, de se battre contre les défenses du méchant Docteur, de se rapprocher de sa base et de récupérer les étoiles de la victoire (3 pour une victoire complète).

Comme dit plus haut, le jeu n’est pas que coopératif. Un mode en tour par tour un peu plus stratégique et un par équipe existent aussi, permettant un certain renouvellement des expériences de jeu. Les parties sont annoncées d’une durée de 20 à 30 minutes, ce qui va inciter à les enchaîner.

Côté matériel, on est dans du pas mal du tout à tendance très bien. Les figurines des monstres sont très belles et très grosses, entre 60 et 80 cm selon la bestiole. Le plateau de jeu est lui aussi bien sympa, avec des bâtiment en 3D (base et toit en plastique, structure en carton), la direction artistique des cartes, plateaux joueurs, etc, est fun et colorée et l’ensemble de tout cela est plutôt agréable au globe oculaire qui se dirigerait dessus.

Et c’est tant mieux, car le jeu n’est pas spécialement donné. Ho, rien de scandaleux non plus, mais aux 65 $ de l’unique pledge il faut additionner de 16 à 18 $ supplémentaires de frais de port pour notre beau pays. Et le total commence à piquer un peu tout de même. Il faudra attendre de voir si les stretch goals viendront améliorer un peu cet aspect, les 3 premiers dévoilés laissant entrevoir gameplay supplémentaire et amélioration du matériel (jetons en cartons remplacés par du plastique). À l’heure où j’écris ces lignes, la campagne est en passe d’être financée [Ndlr – c’est bon, c’est fait !].

La règle du jeu sera disponible en français en PDF, la traduction des cartes s’y trouvera également (mais l’anglais y est très basique, même moi je devrais pouvoir m’en sortir [Ndlr – ha oui c’est basique !]) (actuellement 20 300/20 000 $ et 320 soutiens. Fin le 18 juin).

 

 

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Ils débarquent cette semaine

 

 

cuitot-fury-boite► fr Cuistot Fury par Matthieu Baiget Ludiconcept – Le 27 mai

Jeu en temps réel dans lequel des cuisiniers doivent satisfaire leur clientèle. Le Ulule vient de démarrer !

 

 

 

 

drekki-boite► fr Drekki par Lud’act – Le 27 mai

Jeu mêlant enchères, bluff et stop-ou-encore pour 2 à 6 joueurs pour des parties de 20-30 min.

 

 

 

trouble-in-templetown-box-art► Trouble In Templetown par 2Fat2Fly Games – Le 27 mai

Les petits gars de 2fat2fly (Moonshiners of the Apocalypse) reviennent avec un nouveau jeu au thème décalé : vous êtes des super-cellules blanches en charge de défendre Templetown (le corps de Stanley Hasselhoff) des attaques de virus et bactéries menées par l’infâme Frankie Bola.

Rien de scientifique ici, mais la rencontre improbable de Men in Black avec Il était une fois la vie.

 

 

altar-quest-box-art► Altar Quest par Blacklist Games – Le 28 mai

Coopératif d’aventure qui met les joueurs dans le rôle de héros cherchant à éloigner les forces des ténèbres des autels qui corrompent le monde.

 

 

 

shiver-me-timbers-box-art► Shiver Me Timbers par Weltflucht Verlag – Le 28 mai

« Bac à sable » sur fond de piraterie, annoncé avec des mécaniques très « euro ».

 

 

 

 

beneath-boite► Beneath (reboot) par Dark Hand Games – Le 1er juin

Un PvP (Player Vs. Player) entre nains convoitant une mine.

Note : le premier KS avait été une référence de porteur absent, laissant sa campagne stagner à 10% du financement sans aucune communication.

 

 

 

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Légende des symboles utilisés

coeur rouge : Désigne les campagnes conseillées par Shanouillette.

coeur bleu : Désigne les campagnes conseillées par Gougou69.

fr : Désigne les campagnes dont tout ou partie des éléments sont en français.

€ : Désigne les campagnes particulièrement intéressantes sur le plan financier.

Attention 2 : Désigne les campagnes que nous déconseillons fortement.

Le lexique du participatif
  • Add-on : (Nom m.) Ajouts optionnels et néanmoins payants proposés au cours de la campagne. Cela peut-être des packs de figurines, des extensions, des dés plus jolis, mais aussi des objets beaucoup plus dispensables tels que des t-Shirts ou des mugs, voire des pin’s (si si !). Dans tous les cas, les sommes collectées par ce biais participent à l’augmentation de la cagnotte et à atteindre les paliers des stretch goals.
  • Backer [bakeur] : (nom m.) Aussi utilisé, « pledger ». Personne qui avance de l’argent pour la réalisation d’un projet dont la campagne est en cours.
  • Box Upgrade : Modifications apportées tout au long de la campagne (souvent dans le cadre des stretch goals) qui permettent d’améliorer la qualité du matériel du jeu (cartes plus épaisses, carton de la boîte plus fort, dés spéciaux, etc…).
  • CAD$ : Dollars Canadiens (cours bien inférieur au Dollar US)
  • Campagne : Période au cours de laquelle le projet est proposé au souscripteurs. Généralement de 2 à 4 semaines, mais cela peut être moins ou beaucoup plus. Cette durée n’est pas anodine et ne doit pas être choisie au hasard par le porteur du projet. En effet, de celle-ci dépend la forme et la dynamique de la campagne.
  • CMoN : Initiales de l’éditeur “Cool Mini or Not”. Afin de briller en société et avoir l’air du mec (ou de la meuf) qui s’y connait, on le prononcera “Simone” (oui, comme la tata du même nom) et on proscrira les “kmone” ou, pire, les “komone”.
  • DPG : Initiales de l’éditeur “Devil Pig Games”.
  • Early Birds [eurli beurdz] : (Nom m.) Rien à voir avec des oiseaux qui arriveraient en avance. Il s’agit d’un nom poétique donné au pledge à prix réduit (généralement quelques dollars) ou avec un bonus proposé parfois aux tous premiers souscripteurs d’une campagne.
  • FdPI : Initiales de « Frais de Port Inclus »
  • KS : Contraction de KickStarter, la plus grosse plate-forme de financement du monde connu.
  • KS Exclu : Acronyme regroupant tout ce qui est proposé lors d’une campagne et qui lui est exclusif. Par exemple, un add-on ou un stretch goal « KS Exclu » ne se retrouvera jamais dans le commerce et ne pourra plus être acquis en dehors de la campagne. Mais certains porteurs de projets ont des notions bien personnelles de la signification du terme « exclusif ».
  • Mougeon : (Nom m.) Race animale grégaire endémique sur Kickstarter, mi-mouton mi-pigeon. Les spécimens qui la compose ont pour particularité d’avoir, au cours de certaines périodes de l’année qui correspondent peu ou prou à la durée des campagnes de financement les plus en vue, une capacité de discernement inversement proportionnelle à la taille de leur compte en banque.
  • Pledge [plèdj] : (Nom m.) Niveau de soutien proposé lors d’une campagne. Par extension, somme d’argent versée pour y accéder.
  • Pledge groupé (ou PG) : (Nom m.) Regroupement des participations de plusieurs soutiens géré par une personne, généralement pour diminuer (parfois drastiquement) les frais de port et après négociation avec le porteur du projet.
  • Pledger : [plédjé] (Verbe) Action de sélectionner un niveau de soutien et d’autoriser le débit de son compte de la somme correspondant en cas de réussite de la campagne.
  • Pledger : [plédjeur] (Nom m.) Voir « Backer ».
  • PnP : Initiales de « Print and Play ». Il s’agit d’un fichier (généralement PDF) gratuit ou payant, permettant d’imprimer les composants du jeu qui s’y prêtent et ainsi de le tester avant la fin de la campagne.
  • Reboot [rebout] : Deuxième (voire plus) lancement d’une campagne qui a précédemment échoué à être financée. En général, le porteur du projet essaie à ce moment là de corriger les erreurs qui ont mené à l’échec, mais pas toujours…
  • Reminder [wemeyndeur] : Option qui vous averti par mail de l’entrée d’une campagne dans ses dernières 48 heures et vous permet ainsi de juger de la pertinence d’y participer. Utile lorsque l’on est pas certain d’être intéressé en l’état en début de campagne.
  • Reprint : Nouveau tirage d’un jeu qui fait parfois l’objet d’une campagne participative.
  • ROW : Acronyme de “Rest Of the World”. Indique l’ensemble des zones géographiques concernées par des frais de port qui n’ont pas été déjà détaillées.
  • SG : Contraction de « Stretch Goals » (voir explication de ce terme).
  • Stretch Goals [strètch golz] : Paliers de financement qui, lorsqu’ils sont atteints, débloquent un ou plusieurs éléments supplémentaires venant généralement enrichir le jeu. Lorsque ces stretch goals sont spécifiques à la campagne et lui resteront exclusifs, on emploie l’expression acronyme de « SG KS Exclus ».
  • UE Friendly : Définit un projet dont le porteur s’est assuré que les colis de son jeu arriveront dans notre boîte aux lettres sans surcoût lié au passage en douane.

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11 Commentaires

  1. fouilloux 27/05/2019
    Répondre

    Aleluia il est revenu 🙂

    Sinon pour les figurines de monstro City, c’est des mm non?

    • Gougou69 27/05/2019
      Répondre

      Je ne sais pas. A vrai dire, je ne sais déjà pas ce que c’est que des mm, ça aide pas à savoir si les figs en sont 😀

      • fouilloux 28/05/2019
        Répondre

        mm=>millimètres. Je parle de leur taille, que tu as donné en cm, ce qui fait un peu grand du coup 🙂

  2. Gentlekev 28/05/2019
    Répondre

    Le lien vers ton article sur « It’s a wonderful word » est erroné… sinon merci pour ta chronique 🙂

  3. Florian 28/05/2019
    Répondre

    Et ba voila!! A cause de cet article trop bien écrit et qui donne envi de tester chaque jeux, j’ai craqué pour it’s a wonderful world.

    😉

    merci pour la chronique

    • Gougou69 28/05/2019
      Répondre

      C’est bien, c’est bien… Au moins auras-tu la satisfaction de ne pas faire partie de la masse des frustrés qui le seront à réception du jeu, quand ils auront compris à côté de quoi ils sont passés 😉

  4. Chab 29/05/2019
    Répondre

    Pas mal de petits trucs sympathiques en prévision ! Pour ma part, j’ai pledge pour « Les Joueurs – Ils sont parmi nous », « It’s A Wonderful World » et « The One Hundred Torii ». Par contre, c’est certain que « Bites » sera en VF ? Je n’arrive pas à trouver l’info sur le KS.
    Merci pour la chronique en tout cas 🙂

    • Gougou69 29/05/2019
      Répondre

      Pour la VF de Bites, c’est une erreur de ma part, je ne sais pas pourquoi j’étais persuadé que la règle serait dispo en VF.

  5. Kyojin 29/05/2019
    Répondre

    merci pour les news ! je me tâte pour clinic ….

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