Ça y est, le Spiel des Jahres 2023 est décerné ! Ce prix est LE prix international du jeu de société. Si l’As d’Or est véritablement le flambeau du jeu de société français, pour le reste du monde, le Spiel des Jahres est une valeur sûre. Et force est de constater qu’encore une fois cette année, les jeux français sont au podium ! La cérémonie a débuté par un hommage à Klaus Teuber, auteur de Catan et figure de proue du jeu de société en Allemagne et décédé cet avril. Pour rappel, un prix spécial (Sonderpreis) a été décerné à Unlock! Game Adventures et Unlock! Kids. Ce prix n’est pas décerné toutes les années et récompense un jeu ou événement particulier ; le dernier en date récompensait Pandemic Legacy saison 1 et 2.

Le gagnant du Kinderspiel des Jahres est : Mysterium Kids – Le Trésor de Capitaine Bouh d’Antonin Boccara & Yves Hirschfeld (Libellud & Space Cow)

Ont été nommés au Kinderspiel des Jahres (mais n’ont pas gagné) :

• Carla Caramel de Sara Zarian (Loki)
• Gigamon de Karim Aouidad et Johann Roussel (Studio H)

Ont été recommandés (mais pas nommés) : Douzanimo de Sébastien Decad (Djeco), 1, 2, 3, Glisse de Joel Escalante et Rafael Escalante (Gigamic) et la gamme des livres-jeux Ma Première Aventure de Roméo Hennion (Game Flow)

Ce qu’on en pense : rien d’inconnu chez nous. Le prix félicite les jeux arrivés dans l’année en langue allemande, d’où le décalage de dates. S’il fallait une année pour témoigner de la force de l’édition francophone dans le domaine des jeux jeunesse, en voici une bonne preuve. Mysterium Kids (notre DLV ici) fut pour nous une excellente découverte et nous sommes très heureux, à la rédaction, de le voir gagner un prix.

Le gagnant du Spiel des Jahres est : Dorfromantik de Michael Palm et Lukas Zach (Pegasus Spiele, Gigamic)

Ont été nommés au Spiel des Jahres (mais n’ont pas gagné) :

• Fun Facts de Kasper Lapp (Repos Production)
• Next Sation London de Matthew Dunstan (Blue Orange)

Ont été recommandés (mais pas nommés) : Akropolis de Jules Messaud (Gigamic), Hitster (Dujardin), Kuzooka de Leo Colovini (Pegasus Spiele), Mantis de Jeremy Posner, Ken Gruhl (Exploding Kittens), QE de Gavin Birnbaum (Lucky Duck Games), Sea Salt & Paper de Bruno Cathala et Théo Rivière (Bombyx) et That’s not a Hat de Kasper Lapp (Ravensburger)

Ce qu’on en pense : Dorfromantik  (arrivée en automne chez nous) est, quelque part, surprenant. Si le jury du Spiel des Jahres ne s’illustre pas, en général, par son originalité, il plébiscite ici un jeu dans lequel il n’y a que peu d’enjeux : y brille le simple plaisir de jouer et de débloquer du contenu, tout en proposant un certain retour aux sources (un hommage à Catane, sans qui ni le jeu vidéo ni le jeu de société Dorfromantik n’existeraient). Next Station London semble tout taillé pour le format SdJ, et n’est donc en aucun cas une surprise en termes de sélection (on a d’ailleurs beaucoup aimé Tokyo). On note tout de même la présence d’Akropolis (As d’Or 2023) seulement dans les recommandations, et pas mal de jeux plus expérimentaux que la moyenne (Fun Facts, QE).

Le gagnant du Kennerspiel des Jahres est : Challengers de Johannes Krenner et Markus Slawitscheck (One More Time)

Ont été nommés au Kennerspiel des Jahres (mais n’ont pas gagné) :

• Planet Unkown d’Adam Rehberg et Ryan Lambert (Adam’s Apple Games, Origames)
• Iki de Koota Yamada (Sorry We Are French)

Ont été recommandés (mais pas nommés) : Council of Shadows de Jochen Scherer et Martin Kallenborn (Ravensburger Alea) et Mindbug de Christian Kudahl, Marvin Hegen, Richard Garfield et Skaff Elias (Iello)

Ce qu’on en pense : pas tellement d’étonnement du côté de Challengers et Iki, déjà nommés à l’As d’Or (et lauréat pour Challengers, notre Just Played à lire ici et si vous préférez la vidéo c’est par là (on n’est pas 100% conquis à la rédac’, mais les goûts les couleurs…)). Planet Unknown ne fait aucune surprise non plus : il s’agit d’un jeu initié au très vaste potentiel, avec à la fois une bonne courbe d’apprentissage et un abord facile. Challengers et Planet Unknown permettent d’ailleurs de jouer à beaucoup de joueurs : nous avons ici le choix de la convivialité, et clairement celui de l’innovation pour Challengers, qui peine à s’intégrer dans un genre. Côté recommandations, Council of Shadows semble très calibré pour le prix, avec un petit côté innovant en prime. Il souffre certainement de l’écriture de ses règles. Mindbug n’est pas une découverte, mais il est intéressant de constater que ce jeu strictement à 2 est recommandé (et non pas nommé).

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