Participatif, la sélection naturelle N°103 du lundi 11 février 2019
N° 104
Salutations ludico-participatives !
► Nous sommes en plein rush, tous les éditeurs sortent de leur torpeur post-fêtes et c’est l’avalanche de projets ! Pas de très « gros qui pique », mais pléthore de petites et moyennes campagnes. Forcément, il n’y pas de place pour tout le monde et dans un tel contexte pas non plus pour la moindre erreur. De fait, les campagnes annulées ne sont pas rares (j’en ai dénombré au moins cinq sur les deux dernières semaines) et celles qui n’aboutissent pas non plus.
► En parlant de rush, je suis moi-même un tantinet occupé ces derniers temps. D’où l’absence de chronique la semaine passée et la configuration de celle-ci, dont je ne suis pas entièrement satisfait et vous m’en voyez désolé. J’espère pouvoir rapidement revenir à une structure normale, mais je ne suis pas maître de mon emploi du temps. Si les journées passaient à 48 heures, en ne dormant pas j’arriverais peut-être à réaliser ce que je dois ET ce que j’ai envie de faire.
Bonne lecture, et à la semaine prochaine !
Les projets qui ont le plus attiré mon attention (en bien comme en mal)
► The Shipwreck Arcana : Stars Below par Meromorph Games est une campagne pour le reprint + mini-extension d’un jeu de déduction coopératif financé fort correctement (plus de 2 400 soutiens) sur Kickstarter à l’été 2017 et depuis épuisé.
Bien entendu, la boîte de base reste la même que lors de la première campagne. La mini-extension est en fait plutôt une micro-extension puisqu’elle se résume à 5 nouvelles cartes. Point. Celles-ci apportent essentiellement des effets obligatoires même s’ils s’avèrent néfastes.
L’avantage est que cette extension ne va pas trop gréver la bourse des primo-backers : 3 $ + 1 $ de port. En même temps, cela ne vaut pas plus. La boîte de base, équivalente à l’offre de la première campagne (avec les stretch goals inclus donc) voit quant à elle son prix subir une belle inflation : 23 $ + 1 $ de port contre 15 +1 lors de la première campagne. Mais rien de choquant, normal que ceux qui ont aidé au financement soient privilégiés.
À noter qu’une VF « fantrad » est en développement et sera fournie en PDF (actuellement 54 600/10 000 $ et 3 000 soutiens. Fin le 20 février).
► Encore un « reprint + extension » avec la campagne de Human Punishment – Project: Hell Gate par Godot Games. Il s’agit à nouveau d’un jeu de déduction, mais à rôles cachés cette fois, dont la campagne à l’automne 2017 avait correctement marché, sans être fofolle (un peu moins de 1 200 soutiens).
Chaque joueur endosse le rôle d’un humain, d’une machine ou d’un hors-la-loi dans un futur distant. Les joueurs doivent mener l’enquête pour déterminer qui est avec qui, et attraper une des quatre armes différentes pour éliminer leurs ennemis… Le hic ? Il y a peut-être des ennemis cachés au sein de votre équipe… Trouvez votre équipe, et « ne faites confiance à personne », c’est ça l’esprit du jeu.
Il semblerait que les retours furent encourageants puisque la note BGG du jeu est de 8.2 (sur 332 votes), incitant certainement l’éditeur à remettre le couvert. Et apparemment il a eu le nez creux puisqu’à ce jour, la campagne du reprint a déjà attiré largement plus du double de soutiens que la première fois. Très curieusement, la quasi totalité des contributions se font sur l’un des deux pledges combinant boîte de base + extension (un normal et un Deluxe), le pledge de l’extension seule étant choisi par seulement 140 personnes (actuellement 124 600/7 600 € et 3 080 soutiens. Fin le 28 février).
► The Eternal Battle par Poison Studio est le reboot d’une campagne annulée il y a quelques mois, en fin d’année dernière. Il s’agit d’un jeu coopératif dans un univers heroic fantasy dans lequel une bande d’aventuriers va chercher à sortir un noble de haut rang des griffes d’un gros-méchant-pas-beau-mal-tourné.
Il est annoncé 78 missions réparties dans 5 campagnes, chacune des campagnes pouvant se terminer de plusieurs façons (au moins 3), le tout se jouant de façon non-linéaire avec un fort potentiel de rejouabilité (en tout cas, c’est ce qu’on nous laisse entendre). Bien entendu, les mécaniques sont « uniques » et les règles sont « faciles à comprendre ».
La direction artistique, même si elle ne fera pas date en la matière, est loin d’être moche si vous voulez mon avis. C’est même plutôt joli, hors les fiches de personnages que je trouve personnellement un peu fadasses. Pour un premier projet, c’est plutôt pas mal du tout.
Alors que le prix des pledges fut assez conséquemment augmenté par rapport à la campagne annulée, celle-ci a réussi à financer assez vite. Ceci est dû en partie au fait que la très grande majorité des soutiens a opté pour le pledge « Gold » à forte teneur en plastique. Visiblement, les monstres et objets de terrain en version standees ne font pas rêver, même si bien moins cher.
Mais la principale raison de cette réussite rapide se nomme « early birds ». Je ne vous ferai pas l’insulte de vous décrire l’état de la campagne depuis la fin de ces derniers. Disons que les quelques nouveaux backers qui arrivent ne compensent pas la perte de ceux qui quittent le navire et que j’ai bien peur que ça sente mauvais pour le maintien de l’effectivité du financement du jeu (actuellement 64 100/50 317 $ et 305 soutiens. Fin le 28 février).
► Tasty Minstrel est un éditeur bien établi qui a dégoté un bon créneau en proposant des version luxe de jeux déjà édités et appréciés. Ainsi, après Crusaders : Thy Will Be Done, Downfall, Gentes et Luna, voici venir Yokohama Duel – Deluxified Edition. Ainsi que son nom le laisse subtilement entendre, il s’agit d’une version pour deux joueurs du jeu éponyme financé sur Kickstarter en 2016, et en version luxe.
Histoire de savoir de quoi qu’on cause, voici sans transition le résumé de l’éditeur du jeu : « Dans Yokohama Duel, vous et votre adversaire êtes des marchands à Yokohama, essayant de réussir dans vos entreprises commerciales qui vous feront gagner en prestige. Vous devez atteindre divers objectifs, notamment amasser du cuivre, de la soie, du thé et des fruits de mer, maîtriser la technologie étrangère et construire des maisons de commerce et des maisons de commerce. Pour atteindre ces objectifs, vous devez courir dans les rues de Yokohama et tirer profit des différents quartiers. De plus, il peut être sage d’employer des agents étrangers à vos côtés pour soutenir votre cause. C’est un concours pour décider quel joueur peut déployer ses subordonnés le plus efficacement pour devenir le meilleur marchand de Yokohama ! ».
L’aspect Deluxe de cette version du jeu se justifie par le remplacement de tous les jetons en carton par des meeples en bois aux formes suggestives, des pièces métal, un bloc de score plastifié et son feutre effaçable et le traditionnel gant de toilette sac de rangement en velours. Bon, la boîte est aussi plus grande (ce n’est pas nécessairement mieux), traitée aux spots UV et protégée par un sleeve (chose aussi inutile que coûteuse à mon sens. Mais il paraît que ça fait classe, alors…) (actuellement 154 800/30 000 $ et 1 920 soutiens. Fin le 23 février).
► Keymaster Games est un petit éditeur américain qui propose sur Kickstarter des jeux de cartes aux règles relativement simples mais au gameplay assez profond. Parks : The Boardgame est leur nouveau bébé. Il s’agit d’un jeu au thème écolo puisque les joueurs vont se balader au sein des parcs nationaux américains au cours des quatre saisons de l’année, y effectuer des mesures et ramener des souvenirs qu’ils pourront échanger contre des cartes des parcs (un genre de carte postale si j’ai bien compris) lesquelles seront génératrices de points de victoire à la fin de la partie. Il sera aussi possible d’améliorer l’efficacité de ses randonnées en acquérant du matériel adéquat.
Le jeu se démarque par sa direction artistique particulière, les photos des paysages et de la faune des parcs étant remplacées par des illustrations pastel du meilleur aloi. La dénomination Deluxe, trop souvent utilisée pour désigner un jeu au matériel vaguement amélioré, aurait pu s’appliquer à Parks. En effet, les cartes sont accompagnées de moult meeples découpés aux formes des ressources qu’ils représentent, les jetons promeneurs sont également des meeples en bois et la boîte se voit dotée d’un sleeve de protection.
Le côté écolo du jeu n’est pas que dans le thème. Les cartes sont imprimées sur du papier recyclé (mais premium hein, c’est bien précisé) avec des encres à base végétale. De plus, une partie des bénéfices de la vente du jeu, tant sur Kickstarter qu’en boutique, sera reversée aux parcs nationaux américains. (actuellement 189 200/20 000 $ et 4 400 soutiens. Fin le 20 février).
► Un nouveau jeu de Sandy Petersen ne laisse jamais personne indifférent. Un nouveau jeu de Sandy Petersen qui ne se déroule pas dans un univers plein de Grands Anciens est un fait assez rare pour qu’on s’y intéresse d’encore plus près. Du coup, penchons-nous sur le cas de Hyperspace.
Il s’agit d’un 4X (« eXplore, eXploit, eXpand, & eXterminate ») dont le point fort est de proposer des parties d’une à deux heures maximum. Comme beaucoup d’autres 4X, le décor prend place dans un univers SF. Il va donc falloir conquérir, coloniser et exploiter des planètes et, accessoirement, les défendre contre d’éventuels malfaisants. Les factions en lice sont asymétriques et comme il y en a potentiellement 24 disponibles, cela laisse augurer d’une rejouabilité plutôt correcte.
Je dis potentiellement car il y en a seulement 4 dans la boîte de base. Un nombre conséquent de pledges est disponible proposant tellement de choses diverses entre eux que l’offre en devient totalement imbitable. Ce qui est certain, en revanche, c’est que le petit père Sandy surfe à plein sur sa notoriété et que les tarifs s’en ressentent. C’est ce qu’on appelle ne pas y aller avec le dos de la cuillère : de 69 $ pour la boîte de base (plus 42 $ de frais de port. Si si !) à 299 $ (plus 80 $ de frais de port. Soyons fous, faisons nous plaiz’ !). Si je calcule bien, ça nous fait un jeu valant de 112 à 379 $ (le dernier dollar, c’est cadeau de la maison). Autant dire qu’il a intérêt à être bon.
D’autant plus que ce n’est pas par son époustouflante direction artistique que le jeu va justifier tout ces brouzoufs. Le tout va (à mon goût à moi, je précise bien) de « bof » à « très moyen », avec même quelques petites tendances à la mochitude. Bref, niveau visuel, c’est pas le panard. Mais que sont toutes ces petites critiques devant la satisfaction, que dis-je, l’exaltation de posséder une œuvre du Maître ? De fait, la campagne se porte plutôt bien. Ce qui nous laisse l’espoir de continuer à voir arriver d’autres jeux signés Sandy, sans tentacules. Les jeux, pas Sandy. (actuellement 353 300/50 000 $ et 1 800 soutiens. Fin le 22 février).
► Autant adulés par certains que détestés par d’autres, les jeux développés autour de l’univers de Munchkin sont tout de même une valeur sûre pour ce qui est des ventes en boutique. CMON a décidé de rentrer dans la danse avec Munchkin Dungeon. Ludovox vous en parlait il y a déjà plusieurs mois.
Disons-le d’entrée : pour le fan de la grande saga Munchkin, ce jeu est ce qu’on appelle dans le milieu un « autobuy » (un « achat obligé » pour les puristes). Comment passer à côté de toutes ces figurines reproduisant à merveille et en 3D les personnages emblématiques de la série ? Le jeu derrière en serait presque secondaire. Pourtant il est co-signé par Eric Lang (oui, ZE Eric Lang !) et André Chiarvesio (Kingsburg, Hyperborea, Signorie…) et même s’il ne révolutionnera peut-être pas le monde du jeu, on peut espérer quelque chose qui tienne bien la route.
Il s’agit donc d’un dungeon crawler (on s’en serait un peu douté) avec du « stop ou encore » dedans. Le système de jeu fait un peu (juste un peu) penser à Clank!, le deck-building en moins. Les protagonistes doivent s’enfoncer aussi profondément que faire se peut dans un sous-terrain mal famé, y combattre plein de bestioles aux possibilités létales aussi variées que pénibles et en ressortir, vivants si possible, et avec moult trésors tant qu’à faire.
La direction artistique n’appelle aucun commentaire si ce n’est qu’elle est (ou plutôt, justement parce qu’elle est) sans surprise, fidèle à l’univers de Munchkin. Normal, puisqu’on a John Kovalic himself aux pinceaux. Pour la qualité du matos, c’est CMON aux manettes, on sait donc où on met les pieds. Quant à la campagne elle-même, on l’a déjà dit : l’époque bénie du tarif syndical de base à un million minimum est révolue. Dans l’absolu, c’est tout de même une réussite. Est-ce suffisant pour CMON ? Mystère. (actuellement 445 700/200 000 $ et 4 550 soutiens. Fin le 19 février).
► In The Hall Of The Mountain King par Burnt Island Games va vous faire endosser le rôle de trolls qui vont creuser l’intérieur d’une montagne pour y créer un réseau de tunnels et de salles diverses. Pour ce faire, il faudra embaucher des travailleurs et c’est là qu’est l’originalité du système de jeu. En effet, c’est un fonctionnement pyramidal qui va permettre de gagner de plus en plus de ressources, permettant d’aménager au mieux tunnels et salles. Je vous rassure, moi aussi sur le coup je n’ai rien compris, mais en se penchant un peu sur la page de campagne, cela devient plus clair.
Le creusement des galeries et salles se matérialise par la pose de figures géométriques »Tetris style » que l’on va poser sur un plateau composé de cases dont certaines ont des effets. Oui, comme le Scrabble, exactement.
Côté look, ce n’est pas transcendant et on ne va clairement pas acheter le jeu pour ça. La version Deluxe améliore tout de même très sensiblement cet aspect et « curieusement », malgré les 25$ d’écart avec celle de base, c’est cette version Deluxe qui a été choisi par une écrasante majorité de backers.
La campagne se porte bien, c’est financé à plus de deux fois par plus de 1 100 soutiens et sachez-le, même Shem Philips a versé son obole. C’est dire si le jeu est bien (ou ils sont copains).
Je terminerai juste en précisant qu’une version française de la règle sera disponible en PDF. Et comme le jeu n’a quasiment pas de texte sur le matériel… (actuellement 95 700/40 000 $ et 1 180 soutiens. Fin le 01 mars).
► Pulp Detective Expansion 2 : Henchmen, Gun Molls & Traps par AV Studio Games – Ludibooster est la deuxième extension (la première a été proposée lors de la campagne de la boîte de base) pour le jeu Pulp Detective, très correctement financé par plus de 3 500 soutiens il y a tout juste un an.
Il s’agit d’un jeu solo jouable à deux (ou l’inverse, au choix) dans lequel il faut résoudre une énigme. Du moins, c’est le thème, les mécaniques s’apparentant plus à une patience en beaucoup (mais alors, très beaucoup) plus compliqué.
En effet, le jeu a eu des retours pour le moins différents, certain le trouvant génial et d’autre injouable. La règle n’est peut-être pas un modèle de clarté et le jeu demande certainement une implication un peu plus importante que ce que son aspect « petit jeu » laisse paraître. En tout cas, beaucoup aiment et donc hop ! Nouvelle extension !
Celle-ci apporte de nouvelles enquêtes à résoudre et, selon l’éditeur, un peu plus de contrôle. La campagne étant un succès, l’auteur du jeu, Todd Sanders, travaille sur des cartes de lieux qui seront offertes en stretch goal et qui devraient apporte un petit twist bienvenu aux mécaniques.
Côté direction artistique, rien n’a changé, et heureusement ! Les magnifiques illustrations « pulp » sont toujours là et au vu de la qualité du matériel issu de la première campagne, on peut être totalement rassuré sur celle de cette extension. Je ne l’a pas dit mais l’icône en début de pavé vous l’aura indiqué, le jeu est disponible intégralement en français (actuellement 25 000/6 500 $ et 1 250 soutiens. Fin le 28 février).
► Terror Below est le nouveau projet de Renegade Game Studios, dont la campagne en cours est également supportée par le pendant français de l’éditeur (Origames, à travers sa marque Renegade France). Et là j’attaque dans le gras en poussant un cri tout plein de scandale dedans : rien ne permet au backer francophone en goguette de savoir que le jeu est également disponible en français lors de cette campagne, avec les stretch goals, exclus KS et tout le toutim localisés dans notre langue, sans aller aux tréfonds de la page de campagne, là où justement personne ne va jamais !
C’est quand même fantastique de se dire qu’aujourd’hui encore un éditeur, de surcroît désormais aguerri, n’a pas l’idée d’annoncer par quelques icônes judicieusement placées en haut de page que le jeu dont il demande le financement est disponible dans plusieurs langues différentes, histoire de rameuter quelques dizaines (centaines ?) de soutiens supplémentaires. Résultat : la version française a été choisie par un peu plus de 60 personnes et l’allemande (parce que l’allemand est aussi proposé) par même pas 80. Dommage.
Mais à part ce petit problème de langue, de quoi parle-t-on exactement ? Terror Below place les joueurs dans la peau de chasseurs d’œufs de vers des sables (oui, du genre de ceux de Dune, mais en plus agressifs) dans un univers un peu 80’s décalé. Ça se passe dans ce qu’on peut imaginer être une partie du désert du Nevada, d’autant plus facilement d’ailleurs que les petites bêtes sont issues d’expériences du gouvernement.
Le tout se joue sur un très original plateau à cases, à travers des mécaniques de « pick up & delivery » (ce qu’on traduit couramment par « transport de marchandises »). À savoir que vous allez devoir prendre des objets à un endroit (les œufs) et les emmener à un autre où vous engrangerez des points de victoire.
Les règles semblent simples, mais pas simplistes. Cela paraît d’une complexité comparable à celle de Clank! (je précise que les deux jeux n’ont strictement rien en commun, à part l’éditeur bien sûr), que je qualifierai à l’emporte-pièce de « familial + ». En gros, le genre de jeu qui permet d’initier des « non joueurs » ou de jouer avec des enfants (un peu grands quand même).
Question direction artistique, je ne pense pas que ça va soulever un enthousiasme délirant mais tout est très bien fait, très « propre ». Les illustrations sont plutôt sympathiques, la mise en page – assez minimaliste – passe bien et permet surtout une captation immédiate des informations. Personnellement, je ne me lèverai pas la nuit pour contempler le jeu, mais il faudrait être de mauvais foi pour dire que ce n’est pas réussi.
Le prix du pledge est très correct, environ 40 de nos €uros, mais est malheureusement un peu plombé par les sempiternels frais de port (14 $). Ça nous met le jeu à un peu plus de 50 € FdPIn, ce qui resterait raisonnable puisque, à ce prix, stretch goals et extension exclusive (tout en français, je le rappelle au passage) sont inclus… Sauf que ladite extension semble bien vide et que l’un des stretch goal, qui lui est exclusif, fait causer de lui dans les commentaires. À juste titre d’ailleurs : qui joue dans le noir, et donc a besoin d’œufs phosphorescents ? (actuellement 52 800/10 000 $ et 1 240 soutiens. Fin le 28 février)
► Quantiques (jeu de rôle) de Mano Quante, chez la maison d’édition Nice Creadream.
Terminons ce petit tour d’horizon avec un projet jeu de rôlesque français, une fois n’est pas coutume : Quantique réalité altérée. Et oui, pourquoi pas ? Faut dire en plus que ce JDR contient un jeu de plateau, qui permet de faire combattre divers vaisseaux spatiaux. Consommons un petit pitch en guise d’entrée : Nous voilà en l’an 2 399, la nouvelle humanité, assez (très) diversifiée a colonisé la quasi-totalité de Solaris. « Dans son expansion, l’humanité se trouve confrontée à de nouvelles formes de vies, les Quantiques, des créatures ancestrales. Dans l’ombre, leurs serviteurs sont légions et les néo-humains les servent par milliards à leur insu. Leurs armes sont puissantes et sournoises : la manipulation de la physique quantique, le complot, l’emprise psychologique et les dissensions sociales. Une guerre secrète s’est mise en place, elle est le jeu favori de ces immortels qui se disputent le pouvoir. »
On aime le fait d’avoir un corpus de règles à la Vampire, où le meneur est libre de choisir les règles qui lui correspondent le mieux. Ici les règles de base sont annoncées pour être super simples, mais on peut y ajouter des modules complémentaires indépendants, utilisables selon les envies, associés ensemble, ou de façon indépendante. On pourra donc jouer à une version basique pour les joueurs débutants, et une version plus riche pour les habitués. Côté inspiration, l’auteur parle de Babylone 5, Rogue One, Dark City, Matrix, Cyberpunk, Total Recall (de 1990) et Dune pour l’aspect space opéra, et Ilium de Dan Simmons, Gunmm ou même Akira sont cités pour le côté dystopique. Le jeu aborde en effet le thème des réalités alternative. Les joueurs sont confrontés à des dystopies engendrées par des failles dans la trame du réel.
La campagne de financement participatif a débuté le 7 février et prendra fin le 10 mars. Pas de KS, ni de Ulule, rendez-vous cette fois sur la plateforme Game On TableTop.
L’objectif est de 6 000 euros, et la campagne a presque rassemblé la moitié à l’heure où ces lignes sont écrites. Vous pouvez avoir juste 3 livres de base pour 42€, un autre niveau de pledge est proposé à 67€ et vous offrira 3 Livres de base + l’écran + le Livre de campagne + des spaces-map et pions, et enfin l’accès collector à 89 € vous permettra d’obtenir la version collector (3 Livres de base + 1 écran enrichi + le Livre de campagne + 1 étui de protection sur lequel on trouvera une couverture collector + des spaces-map enrichies et pions).
Ils se terminent sous peu
À noter parmi celles qui se terminent bientôt :
Vindication, (encore quelques heures) je ne reviens pas dessus en détail, Ludovox vous propose une review complète ici. ► KS
De même, Suburbia Collector, là encore Ludovox vous en a parlé en news dernièrement, la campagne se termine dans quelques heures et a déjà rassemblé pas moins de 1 200 777 € ! ► KS
Notons enfin pour conclure Frontier Wars, the board game jeu de guerre asymétrique édité par Eclipse Editorial qui va terminer dans 3 jours. Le projet aura déjà engagé près de 80 000 € sur les 29 000 demandés avec plus de 1100 contributeurs. ► KS
Ils débarquent cette semaine
► Unsolved Mysteries : El Ancora De Fuego par Arcadia Designs – Le 12 février.
Jeu d’enquête coopératif narratif pour 1 ou 2 joueurs dans le Japon de 1902.
: Désigne les campagnes conseillées par Shanouillette. : Désigne les campagnes conseillées par Gougou69. : Désigne les campagnes dont tout ou partie des éléments sont en français. € : Désigne les campagnes particulièrement intéressantes sur le plan financier. : Désigne les campagnes que nous déconseillons fortement. Légende des symboles utilisés
Le lexique du participatif
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Achéron Hades 11/02/2019
Pulp 2, backé j’aime bien personnellement ce petit jeu de dés, difficlement contrôlable mais ca se joue bien sans prise de tête.
Pour TMG, qu’est ce que j’aimerai qu’un éditeur francais (Edge?) nous fasse la localisation de Crusaders thy will be done, sinon je vais être obligé de l acheter hors de prix en anglais…
trode 11/02/2019
Et l’extension / reprint du meilleurs jeu de tous les temps, à savoir Millennium blades ?
Umberling 11/02/2019
C’est une sélection, on ne peut malheureusement pas tout mettre dedans ! (Et puis Millenium Blades a une place toute spéciale dans le cœur de certains de nos reviewers, on l’avait donc dans le radar.)
LePionfesseur 11/02/2019
J’allais mettre exactement le même commentaire haha
trode 12/02/2019
Oui mais enfin là quand même on parle du meilleur jeu du monde de l’espace quand même, c’est pas rien.