Participatif, la sélection naturelle N° 186

 

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N° 187

 

Salutations ludico-participatives !

► Après vous avoir fait faux bon la semaine dernière, voici une petite sélection de campagnes lesquelles, si elles n’ont rien a priori pour soulever l’enthousiasme délirant des foules, devraient tout de même satisfaire certains et certaines d’entre vous. Mais ne craignez rien, les semaines à venir seront propices aux dépenses plus ou moins réfléchies.

Bonne lecture, à la semaine prochaine !

Et surtout continuez à faire attention à vous !

 

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Évolution des campagnes en cours sur la semaine passée

 

► Celles qui se terminent cette semaine…

 

fr  Joli succès et pari gagné pour Yucatán par Matagot. Ce n’était pas évident d’attirer les backers tant le thème est plutôt dark et le gameplay atypique, mais les efforts de communication ont payé et le rappel des 48 heures joue à fond son rôle. Il ne vous reste que très peu de temps si vous désirez plonger. Vous pouvez lire l’article de Cyril paru hier pour vous faire une idée précise du gameplay avant de vous décider. (sur Kickstarter. Actuellement 313 500/50 000 € et 3 500 soutiens. Fin le 1er février). 

Le succès était en revanche écrit d’avance pour la campagne de Marvel Zombies: A Zombicide Game par CMON, mais ce dernier s’avère loin de ce qu’on pouvait en attendre avec l’association de ces deux grands noms, Zombicide et Marvel. Au final, cette campagne va faire guère mieux que Marvel United: X-Men en dollars et nettement moins bien en nombre de backers que beaucoup d’autres campagne de l’éditeur. C’est clairement une déception (toutes proportions gardées, bien entendu !) tant les attentes étaient immenses pour la cinquantième campagne de CMON et ses 10 ans d’existence, et ce certainement du point de vue des joueurs comme de celui de l’éditeur. La fin d’une ère ? (sur Kickstarter. Actuellement 5 700 000/50 000 € et 20 200 soutiens. Fin le 04 février).

 

► Et les autres…

 

fr  Après avoir été retardée pour revoir la direction artistique suite aux retours… mitigés dirons-nous, la campagne de Total War: Rome par PSC Games connaît un succès fort correct, surtout si l’on prend en compte que ça se passe sur Gamefound (plateforme qui, au passage, séduit de plus en plus d’éditeurs). Rappelons que le jeu est disponible en français (sur Gamefound. Actuellement 359 500/45 000 £ et 2 450 soutiens. Fin le 08 février). 

 

Si CoLab et Palm Laboratory par Portal Dragon, n’atteindra pas le succès de Palm Island, et loin s’en faut, la campagne se porte tout de même assez bien. On est en droit de réfléchir à ce qu’aurait été une campagne axée uniquement sur Palm Laboratory, car il semble bien qu’il soit plus désirable que CoLab (on en parlait plus en détail dans cet article) (sur Kickstarter. Actuellement 139 500/30 000 $ et 2 725 soutiens. Fin le 08 février). 

 

 

 

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Les projets qui ont attiré mon attention

 

fr  Un petit nouveau dans l’édition, situé en Suisse francophone et du nom de Catillon Games, nous propose ce jeu baptisé Urto. Il s’agit d’un dungeon crawler plutôt léger qui semble pouvoir être une parfaite introduction au genre pour les non-initiés.

Dans Urto, les joueurs vont devoir traverser une grotte et en vaincre tous les dangers pour atteindre le trône qui est tout au fond et tenter de devenir le big boss. Parce que arriver au bout n’est pas une fin en soi, il faudra de surcroît être celui qui aura le plus de points de renommée pour devenir le maître des lieux.

Chacun va incarner un héros aux caractéristiques de vie et de Mana, doté d’un pouvoir qui lui sont propres. Le gameplay rappelle celui de Clank! en ceci que ce sont les joueurs qui vont choisir le chemin à emprunter et qui vont décider s’ils vont au plus sûr ou s’ils prennent le risque de faire un détour pour aller chercher ce puissant artefact qui leur fait les yeux doux depuis le début de la partie. Inutile de préciser qu’avoir les yeux plus gros que le ventre pourra s’avérer fatal ! Pour plus de précision, je vous invite à aller voir la courte et très didactique vidéo de Nixx.

Concernant la direction artistique, si on sent bien que Catillon n’a pas les moyens d’autres éditeurs plus en vue, le résultat est plutôt plaisant. Il est même très bien adapté au public visé, plutôt familial, car Urto pourra très bien se jouer avec des enfants. À titre personnel, je trouve même le look des cartes particulièrement sympathique !

Le prix de l’unique pledge est de 39 €, auquel il faudra ajouter 15 € de frais de port, soit un total de 54 € au final. Il est possible de faire sensiblement baisser la note en prenant deux boîtes, le tarif frais de port inclus passant alors à 39,50 € pièce (sur Kickstarter. Actuellement 9 580/15 000 € et 192 soutiens. Fin le 17 février). 

 

 

fr  La Granja est un jeu de gestion dit « à l’allemande » sorti en 2015 chez Spielworxx (lire le Just played par Cormyr). On sait qu’il a ses amateurs puisque Board & Dices nous en propose aujourd’hui une version revue et corrigée : La Granja : Deluxe Master Set. Souvenez-vous, Atom vous parlait de cet édition luxe dans cet article

Au menu : nouveaux graphismes, nouveaux modules, un mode solo avec automa et des composants matériels d’une qualité sérieusement augmentée justifiant pleinement l’appellation Deluxe. Il est disponible en option un kit qui augmente la taille des composants de 30 %, histoire de prendre encore plus de place sur la table. 

Avec tous les frais annexes, le prix de la boîte Deluxe « normale » revient à peu près à 104 € pour la France et le pledge avec le kit surdimentionné est quant à lui à environ 190 € tout de même.
À noter qu’une VF est disponible grâce à Pixie Games (sur Kickstarter. Actuellement 242 700/40 000 $ et 2 654 soutiens. Fin le 11 février). 

 

 

frLa guerre du Vietnam est, hors les wargames purs et durs, un thème peu abordé dans le jeu de plateau. C’est donc Phalanx qui s’y colle, éditeur qui est devenu un peu le spécialiste du « warteau », avec Purple Haze. J’avoue ne pas savoir, et ne pas avoir trouvé malgré mes recherches, quel est le rapport entre le brouillard pourpre et la guerre du Vietnam au point d’en faire le titre du jeu, mais j’imagine qu’il y en a un (n’hésitez pas à m’éclairer en commentaires !).

Le thème du jeu est simple : les joueurs (de 1 à 4) sont des marines dont l’hélicoptère a été abattu dans la jungle et qui vont devoir se débrouiller pour regagner leur cantonnement. Mais bien entendu le Vietcong ne l’entend pas de cette oreille et la balade n’aura rien d’une promenade de santé.

Le gameplay est présenté comme un mélange de jeu en campagne (il y a huit missions à remplir pour arriver au bercail), de jeu de combat tactique (chaque rencontre avec l’ennemi est un combat en soi) et de jeu « d’aventure » en ceci que les décisions des joueurs vont influer sur la suite des évènements. Chaque membre de l’escouade a ses qualités et ses faiblesses et il y a fort à parier que tous ne reverront pas la terre de leurs ancêtres.

La direction artistique est plutôt agréable si l’on aime le style « mili », mais qui s’attend vraiment à trouver des licornes et des petits cœurs multicolores dans ce genre de jeu ? Mention spéciale tout de même pour les illustrations de Bartek Jędrzejewski qui arrivent à allier réalisme et artistique, permettant ainsi à la violence inhérente au thème du jeu d’être un peu moins prégnante.

Le tarif du seul pledge proposé, qui inclut une mini-extension « Tunnel Rats« , est plutôt correct : 65 €. Un add-on de scénarios est proposé au prix ridiculement bas de 1 € (bon, on parle de deux feuillets en gros hein) et est de ce fait un achat quasi obligatoire car il est exclusif à la campagne et de surcroît en quantité limitée (pourquoi ? Ça… les mystères du marketing ma bonne dame). À cela il faut ajouter une quinzaine d’Euros pour les frais de port, mais apparemment pas de TVA. Une version française sera disponible si au moins 150 français pledgent. Et comme d’habitude, la VF n’étant pas assurée, le nombre de francophones intéressés est pour l’instant insuffisant (sur Gamefound. Actuellement 104 400/35 000 € et 1 705 soutiens. Fin le 15 février). 

 

La raison d’être de Restoration Games est de redonner une nouvelle jeunesse à des gloires passées (en tout cas, aux USA) des années 80. Après Stop Thief, Fireball Island et Return to Dark Tower, voici donc Thunder Road: Vendetta, nouvelle version de… Thunder Road. C’est bien, y’en a au moins un qui suit.

Thunder Road, c’est une course ouvertement inspirée de Mad Max. Sur une piste ravagée par ce que l’on imagine être l’apocalypse, des véhicules qui n’ont plus grand chose à voir avec votre Clio familiale vont chercher à arriver les premiers à une arrivée lointaine et pour cela, tout est permis, surtout avec des moyens contondants et létaux.

Cette nouvelle version propose bien entendu un tout nouveau matériel, une direction artistique modernisée par Marie Bergeron & Garrett Kaida et des règles revues et corrigées pour être un peu plus dans le ton actuel (plus de choix à votre tour, de nouveaux dangers aléatoires à gérer). Toujours pour rester dans la tendance actuelle, 4 mini extensions ont été imaginées et le jeu viendra avec un système de rangement « à la GameTrayz ».

Deux pledges sont proposés, le premier composé de la boîte de base et d’une extension pour 50 $ et le deuxième, que l’on pourrait qualifier de « all-in of the Death », pour la modique somme de 145 $. Oui, trois fois plus. Mais visiblement cela doit valoir le coup puisque ce pledge attire aussi trois fois plus de backers que le premier. Le backer Européen qui serait intéressé réfléchira à deux fois puisque les frais de port sont de, respectivement pour chaque pledge, 40 et 50 $ tout de même. Même en tenant compte du fait que ces tarifs incluent la TVA, cela fait finalement chéro le shoot de nostalgie si vous voulez mon avis ! (sur Kickstarter. Actuellement 523 666/300 000 $ et 5 700 soutiens. Fin le 15 février). 

 

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Ils débarquent cette semaine

 

Trekking Through History par Underdog Games – le 1er février sur Kickstarter

Tourisme temporel à travers 3 000 d’histoire humaine.

 

 

 

 

Rogue Angels : Legacy of the Burning Suns par Sun Tzu Games – le 1er février sur Kickstarter

Dungeon crawler SF axé sur le choix des personnages et une forte narration avec des chemins multiples.

 

 

 

fr   Seas of Havoc par Rock Manor Games – le 1er février sur Kickstarter

Affrontements entre pirates des hautes mers sur des mécaniques de deck building et de placement d’ouvriers. Une VF par Boom Boom Games est déjà quasi assurée, mais peut-être pas lors de cette campagne.

 

 

fr   Dinamine par Ndeeh Games – le 1er février sur Kickstarter

Jeu compétitif de placement de tuiles pour 2 à 4 joueurs dont le but est de construire la mine la plus précieuse (points de victoire) en 10 tours.

 

 

 

Dinosaur Exhibit par Kristen Mott – le 1er février sur Kickstarter

Des conservateurs de musées cherchent à créer la meilleure exposition de restes de dinosaures, à base de construction de tableau et de Roll & Write.

 

 

 

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Légende des symboles utilisés

coeur rouge: Désigne les campagnes conseillées par Shanouillette.

coeur bleu: Désigne les campagnes conseillées par Gougou69.

fr: Désigne les campagnes dont tout ou partie des éléments sont en français.

€ : Désigne les campagnes particulièrement intéressantes sur le plan financier.

Attention 2: Désigne les campagnes que nous déconseillons fortement.

Le lexique du participatif
  • Add-on : (Nom m.) Ajouts optionnels et néanmoins payants proposés au cours de la campagne. Cela peut-être des packs de figurines, des extensions, des dés plus jolis, mais aussi des objets beaucoup plus dispensables tels que des t-Shirts ou des mugs, voire des pin’s (si si !). Dans tous les cas, les sommes collectées par ce biais participent à l’augmentation de la cagnotte et à atteindre les paliers des stretch goals.
  • Backer [bakeur] : (nom m.) Aussi utilisé, « pledger ». Personne qui avance de l’argent pour la réalisation d’un projet dont la campagne est en cours.
  • Box Upgrade : Modifications apportées tout au long de la campagne (souvent dans le cadre des stretch goals) qui permettent d’améliorer la qualité du matériel du jeu (cartes plus épaisses, carton de la boîte plus fort, dés spéciaux, etc…).
  • CAD$ : Dollars Canadiens (cours bien inférieur au Dollar US)
  • Campagne : Période au cours de laquelle le projet est proposé au souscripteurs. Généralement de 2 à 4 semaines, mais cela peut être moins ou beaucoup plus. Cette durée n’est pas anodine et ne doit pas être choisie au hasard par le porteur du projet. En effet, de celle-ci dépend la forme et la dynamique de la campagne.
  • CMoN : Initiales de l’éditeur “Cool Mini or Not”. Afin de briller en société et avoir l’air du mec (ou de la meuf) qui s’y connait, on le prononcera “Simone” (oui, comme la tata du même nom) et on proscrira les “kmone” ou, pire, les “komone”.
  • DPG : Initiales de l’éditeur “Devil Pig Games”.
  • Early Birds [eurli beurdz] : (Nom m.) Rien à voir avec des oiseaux qui arriveraient en avance. Il s’agit d’un nom poétique donné au pledge à prix réduit (généralement quelques dollars) ou avec un bonus proposé parfois aux tous premiers souscripteurs d’une campagne.
  • FdPI : Initiales de « Frais de Port Inclus »
  • KS : Contraction de KickStarter, la plus grosse plate-forme de financement du monde connu.
  • KS Exclu : Acronyme regroupant tout ce qui est proposé lors d’une campagne et qui lui est exclusif. Par exemple, un add-on ou un stretch goal « KS Exclu » ne se retrouvera jamais dans le commerce et ne pourra plus être acquis en dehors de la campagne. Mais certains porteurs de projets ont des notions bien personnelles de la signification du terme « exclusif ».
  • Mougeon : (Nom m.) Race animale grégaire endémique sur Kickstarter, mi-mouton mi-pigeon. Les spécimens qui la compose ont pour particularité d’avoir, au cours de certaines périodes de l’année qui correspondent peu ou prou à la durée des campagnes de financement les plus en vue, une capacité de discernement inversement proportionnelle à la taille de leur compte en banque.
  • Pledge [plèdj] : (Nom m.) Niveau de soutien proposé lors d’une campagne. Par extension, somme d’argent versée pour y accéder.
  • Pledge groupé (ou PG) : (Nom m.) Regroupement des participations de plusieurs soutiens géré par une personne, généralement pour diminuer (parfois drastiquement) les frais de port et après négociation avec le porteur du projet.
  • Pledger : [plédjé] (Verbe) Action de sélectionner un niveau de soutien et d’autoriser le débit de son compte de la somme correspondant en cas de réussite de la campagne.
  • Pledger : [plédjeur] (Nom m.) Voir « Backer ».
  • PnP : Initiales de « Print and Play ». Il s’agit d’un fichier (généralement PDF) gratuit ou payant, permettant d’imprimer les composants du jeu qui s’y prêtent et ainsi de le tester avant la fin de la campagne.
  • Reboot [rebout] : Deuxième (voire plus) lancement d’une campagne qui a précédemment échoué à être financée. En général, le porteur du projet essaie à ce moment là de corriger les erreurs qui ont mené à l’échec, mais pas toujours…
  • Reminder [wemeyndeur] : Option qui vous averti par mail de l’entrée d’une campagne dans ses dernières 48 heures et vous permet ainsi de juger de la pertinence d’y participer. Utile lorsque l’on est pas certain d’être intéressé en l’état en début de campagne.
  • Reprint : Nouveau tirage d’un jeu qui fait parfois l’objet d’une campagne participative.
  • ROW : Acronyme de “Rest Of the World”. Indique l’ensemble des zones géographiques concernées par des frais de port qui n’ont pas été déjà détaillées.
  • SG : Contraction de « Stretch Goals » (voir explication de ce terme).
  • Stretch Goals [strètch golz] : Paliers de financement qui, lorsqu’ils sont atteints, débloquent un ou plusieurs éléments supplémentaires venant généralement enrichir le jeu. Lorsque ces stretch goals sont spécifiques à la campagne et lui resteront exclusifs, on emploie l’expression acronyme de « SG KS Exclus ».
  • UE Friendly : Définit un projet dont le porteur s’est assuré que les colis de son jeu arriveront dans notre boîte aux lettres sans surcoût lié au passage en douane.

 

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4 Commentaires

  1. Denis 01/02/2022
    Répondre

    Purple Haze est un titre de Jimi Hendrix, qui date de 1970 et très en vogue chez les soldats américains. De plus, les fumigènes pour faire atterrir les hélicos ont souvent une couleur violette et c’est devenu le p’tit nom de la guerre du Vietnam

  2. SP 01/02/2022
    Répondre

    Concernant Purple Haze, la chanson d’Hendrix est juste associée à l’ambiance musicale américaine de la période de la guerre du Vietnam, au même titre que les Doors, Creedence, Jefferson Airplane…Elle a donné son titre à un film obscur de 1982 où un étudiant fumeur de joints est envoyé au Vietnam à la fin des années 60. Purple Haze est aussi le nom donné à une des rééditions du jeu vidéo Vietcong. 🙂

  3. Jé Pico 02/02/2022
    Répondre

    Pour Purple Haze, l’origine du titre est expliqué dans la première actu :

    https://gamefound.com/projects/phalanx/purple-haze/updates/10

    Et il faut bien rajouter la TVA (c’est bien stipulé dans le pledge).

  4. FX 11/02/2022
    Répondre

    purple haze est dispo en français maintenant (pas sur pour les extensions, à checker)

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