LudiNord 2018 : la fée des jeux fête ses 10 ans !

Les amis Wraith et Zuton se sont rendus au festival et co-écrivent ce compte rendu pour partager leurs expériences ludiques.

 

Wraith : J’ai découvert LudiNord un jour de mars 2013. Mine de rien, ça fait donc six années consécutives que je m’y rends.

Et comme il a évolué en si peu de temps ! L’addition des chapiteaux, de la salle Montaigne, et même une soirée du vendredi en plus. Et je ne vous parle même pas de l’affluence, qui a je crois doublé depuis lors (plus de 12 000 visiteurs cette année !).

Plan LudiNord 2018

 

Alors oui, je le dis à chaque fois (mais j’ai l’excuse du grand âge =) ) LudiNord, c’est aussi mon festival préféré.

Et cette année, le festival qui se déroulait les 24 & 25 Mars 2018 fêtait ses 10 ans !

 

Ludinord anges

 

Du coup, je prêche la bonne parole à qui veut bien l’entendre, et j’essaye de convaincre les amis d’y aller, c’est vraiment pas loin, enfin, pour le Bruxellois que je suis.

182284_198047336873612_4913946_n

 

Cette année-ci, mes efforts ont porté leurs fruits, car j’ai réussi à convaincre mon « meilleur ami chroniqueur », mon cher Zuton, de quitter son Sud-Est grenoblois montagneux pour affronter les, euh, grises plaines du Nord…

Bref, c’est archi motivé que je décolle le vendredi après-midi avec mon ami Gilles pour mettre le cap sur Mons-en-Barœul.

 

 

LA SOIRÉE SURPRISE DU VENDREDI SOIR : NOT ALONE Sanctuary, 7 WONDERS ARMADA, WELCOME

Eh oui, la grande nouveauté cette année-ci, c’est une « soirée-surprise » au Fort de Mons.

À condition d’avoir acheté sa place lors des préventes, on pouvait dès le vendredi soir 20h00 investir les lieux. Le concept était de pouvoir jouer jusqu’à minuit et de découvrir à l’avance certains jeux des quelques éditeurs déjà arrivés.

Des jeux en accès libre étaient également à disposition.

Soirée ouverture Ludinord

Not alone Sanctuary 

En attendant que l’ami Zuton nous rejoigne, nous sommes tombés sur les compatriotes de la GAG team, avec Ghislain Masson qui nous a présenté la prochaine (deuxième déjà !) extension de Not Alone, nommée « Sanctuary ».

Celle-ci enrichit considérablement le jeu, rajoutant de nouveaux lieux, une ville éponyme, qui se déplace de lieu en lieu, ainsi que des survivants (le Not Alone du titre devient de plus en plus justifié 😉 ).

Nous pouvons secourir ces derniers et ils nous confèrent alors des bonus, ou nous pouvons les conduire à la ville, ce qui améliore les pouvoirs de celle-ci, qui peut également être activée à notre avantage.

 

Not Alone

 

La créature n’est cependant pas en reste, entre autre avec un système de mutation/évolution la rendant plus redoutable.

La partie se termine par un score très serré ! Toujours agréable de constater que ce jeu est très équilibré, ce qui maintient le suspense.

L’extension rend le jeu un plus touffu, mais pas plus lourd pour autant, ce qui est également appréciable. On s’écarte peut-être un peu plus du jeu « tout public », mais il reste très abordable malgré tout.

 

7 wonders Armada

Il ne nous faut pas chercher loin pour une deuxième partie. En effet, on reste chez les Belges avec la table d’à côté, celle de Repos Production, qui présente son Armada, dernière extension de 7 Wonders.

 

7WONDERS_PACKSHOT

 

Petite anecdote en passant à ce propos. Mon premier Essen était en 2011, j’étais encore un « noob » par rapport à maintenant, et je n’y ai acheté qu’un seul jeu (j’en ris encore quand j’y repense ; en comparaison, demandez à Atom en quoi consistait mon « loot » d’Essen 2017, qu’il m’a gentiment aidé à porter). Un jeu prometteur m’avait-on dit, d’un petit éditeur belge, à savoir 7 Wonders, vendu sur place avec la merveille « Catane ». Tant que j’y étais, vu que je ne courais alors pas encore d’un stand à l’autre pour récupérer mes précommandes, je me le suis fait dédicacer par l’auteur, à qui j’ai fait un brin de causette pendant qu’il signait ma boîte. Et Antoine Bauza m’avait alors dit que la première extension s’appellerait… Armada  =)

Mieux vaut tard que jamais, on a eu de très bonnes extensions pour patienter entre temps, sans compter l’excellent Duel, mais ça fait bien plaisir de pouvoir y jouer quand même.

Mon avis en deux mots : très bien de rajouter de l’interaction et de « voir plus loin » que les plateaux de ses voisins, une bonne addition à une gamme déjà riche. Ça ouvre encore plus de possibilités, et tant mieux.

Zuton : C’est à ce moment là que je rentre en jeu et il est déjà tard. En effet, je me suis fait alpaguer en ville par un autochtone ch’ti fort sympathique et désireux de me faire goûter les bières et spécialités locales (proposition à laquelle je n’ai évidemment pas pu résister…). J’arrive donc carrément à la bourre à la soirée d’ouverture mais je ne perds pas mon temps avec la découverte immédiate de 7 Wonders Armada dans une partie à 5 joueurs : une belle entrée en matière.

Étant encore en cours de développement, l’extension est présentée sous la forme d’un prototype avancé avec des visuels non définitifs.

 

7W Armada 2

 

La grande nouveauté se matérialise par un plateau individuel comportant 4 pistes colorées sur lesquelles on va faire progresser nos bateaux avec le déblocage de bonus à certains paliers. Il s’agit donc d’une action supplémentaire possible à son tour, notre navire avance sur la piste de la couleur de la carte jouée en dépensant les ressources demandées :

  • le bateau jaune permet de commercer et obtenir des pièces tout en en faisant perdre à ses adversaires ;
  • le bateau rouge permet de gagner des boucliers bleus qui représentent une nouvelle force militaire additionnelle : la force navale, engendrant un décompte globale de majorité en fin de chaque âge où les deux premiers obtiendront des points alors que seul le plus faible sera pénalisé ;
  • le bateau vert permet de partir en exploration lorsqu’on atteint les paliers d’âge de la piste : on choisit une carte parmi 4 piochées dans un deck de cartes à effet immédiat comme l’obtention d’un symbole scientifique, avancer d’une case gratuitement de n’importe quel bateau,…
  • la progression du bateau bleu octroie des points de victoire en fin de partie.

 

De nouvelles cartes font aussi leur apparition comme des bâtiments donnant des boucliers bleus de force navale (transformés en rouge avec une ancre dessinée dessous dans le prototype modifié présenté au festival de Valence, voir photo plus loin), la possibilité de commercer avec un adversaire situé à plusieurs encablures de son empire et non plus seulement avec ses voisins directs, etc. 

 

7W Armada under construction

 

Cette option « bateau » demande de générer beaucoup plus de ressources à son tour qu’avec le jeu de base. Du coup, les échanges sont nombreux, les cartes ressources pures sont ainsi revalorisées tout comme les cartes jaunes de commerce qui deviennent indispensables, ainsi que la bonne gestion de notre argent. En revanche, la partie exploration du bateau vert ralentit la fluidité du jour car le choix parmi 4 cartes peut durer un peu pour prendre connaissance des effets et peut créer un décalage de tour si les autres joueurs ne patientent pas.

À force de se concentrer sur la progression de nos bateaux, on en oublie la réalisation de nos merveilles qui sont dans un premier temps délaissées. Mais elles jouent toujours aussi bien leur rôle pour bloquer des cartes du draft et obtenir des points et/ou bonus immédiats. On se rend compte avec surprise en fin de partie que la plupart des joueurs ont finalement construit leurs différentes étapes de merveille. L’équilibre est au rendez-vous avec des scores assez serrés à l’arrivée (72-71-68-68-47).

 

7W Armada 3 Festival Valence

Il y a tricherie sur cette photo car prise au festival de Valence sur une autre version du prototype : les boucliers bleus de guerre navale ont été remplacés par les rouges du jeu de base mais avec des ancres dessinées sous le symbole… moins distinctif et choix non définitif

 

J’étais au départ sceptique car le jeu recelant déjà de plusieurs extensions, je me demandais si ce ne serait pas celle de « trop ». Mais que nenni, force est de constater que cette Armada est très intéressante et promet une belle intégration avec du renouvellement à la clé !
Elle enrichit le jeu en dynamisant les échanges et propose une nouvelle dimension stratégique de développement sans trop alourdir la fluidité du tour (mise à part la partie exploration du bateau vert). Le jeu est tout de même plus long que le jeu de base car on joue une carte supplémentaire à chaque âge. Elle complexifie un peu l’ordre de résolution des effets, une aide de jeu à ce sujet serait la bienvenue.
Et cerise sur la merveille le gâteau, le thème navale de cette Armada est cohérent et s’imbrique bien dans les mécanismes. Bref de bonnes sensations à confirmer lors de sa sortie planifiée pour Essen 2018.

 

Welcome

Welcome_jeux_de_societe_Ludovox (10)

 

Pour finir la soirée, car à force de bavardages, le temps est très vite passé, nous empruntons un Welcome qui traînait par là et jouons une petite partie de cet excellent jeu, une découverte d’Essen 2017 pour ma part.

Je suis content qu’il plaise à autant de monde. Les « roll and write » sont très à la mode ces derniers temps, et ce doit être l’un des premiers sans dés [Ndlr, n’oublions pas La route des vignes tout de même]. Le thème est bien sympathique aussi, et bien rendu.

 

Welcome_jeux_de_societe_Ludovox (9)

 

Effectivement, Welcome connaît un succès mérité et le stand n’a pas désempli du week-end. On y a même rejoué pendant le week-end avec des participants debout faute de chaises ! Le poids de la boite est surprenant car elle est lestée d’un méga paquet de feuilles vierges : l’éditeur a prévu large… et la panne éventuelle des photocopieuses ! Pour plus d’infos sur Welcome, je vous invite à lire le JP de El Gringo qui vient juste de tomber à pic !

Cette soirée d’ouverture est donc un franc succès et mon premier contact avec LudiNord augure un bon week-end ludique !

 

Voici quelques photos de certains jeux disponibles lors de cette soirée :

 

Retour à l’hôtel, car le week-end s’annonce chargé. Enfin, je ne suis pas vraiment (du tout) allé dormir tout de suite, car j’avais de la lecture de règles en retard pour mon animation du off (voir plus loin) et je ne me sentais pas encore prêt à expliquer le gros jeu en question. 🙂

 

PREMIÈRE JOURNÉE : IMAGINARIUM, KITCHEN RUSH, CIV, BIG MONSTER, DIG BUILDING

Soit, après une nuit studieuse, et donc un peu courte (ça commence bien =p ), direction la salle Montaigne, vu que nous avions décidé de commencer par ce site-là.

Également nouveauté très sympathique, à la manière des pass-presse d’Essen, les détenteurs de tickets en prévente avaient l’accès aux deux salles à partir de 09h00 au lieu de 10h00.

Bon, les éditeurs et bénévoles étaient loin d’être tous là, mais cela permet d’avoir l’embarras du choix de sa table de jeu pour la première partie de la journée !

 

Imaginarium

Notre choix se porte sur Imaginarium, qui intriguait Gilles et Zuton. En ce qui me concerne, ça n’a pas été le coup de foudre.

 

P1080173_600p450

 

Le parti pris graphique est assez osé, mais j’ai beau aimer Terry Gilliam et trouver que c’était un peu « dans son style », je n’ai pas accroché et le thème m’est un peu passé à côté aussi. Quant aux mécaniques, la gestion/transformation de ressources n’était pas super originale et la partie nous a paru un peu longuette, avec cependant une forte accélération sur la fin.

 

P1080168_600p450

 

En même temps, ce n’est plus exactement le genre de jeux que je préfère, donc cela aura (et a déjà) sans doute un certain succès auprès des amateurs.

La découverte d’Imaginarium se traduit par une déception pour moi aussi : le système d’assemblage des objets est peu intuitif et engendre une lourdeur dommageable à l’ensemble qui s’avère poussif d‘entrée de jeu : les tours semblent longs, on pinaille et on passe notre temps le nez dans les règles pour comprendre les effets des nombreuses icônes (étant les premiers à jouer, l’animateur n’était pas encore bien rodé côté explication des règles). Cet inconvénient doit s’estomper au fil des parties, c’est pourquoi je lui redonnerais une deuxième chance si l’occasion se présente. Mais j’avoue que collecter des ressources, construire puis assembler des machines, remplir des objectifs communs pour finalement démanteler les machines pour marquer des points ne m’est pas apparu comme très stimulant.

 

P1080174_600p450


La fin de partie est bien plus rapide que la lenteur des premiers tours laissant un goût étrange d’inachevé du côté de notre optimisation. Dommage car l’univers graphique style steampunk est très réussi.

L’avis de Galeelox est plus positif puisqu’il semble avoir apprécié le jeu : vous pouvez consulter son compte-rendu dans l’épisode 3 des retour de Cannes de la testing team.

 

Kitchen rush

Nous nous installons ensuite à une table de Kitchen Rush sur le stand de GAG en charge de la localisation en VF : le jeu m’avait bien plu à Essen, mais la démo à laquelle on avait pu jouer avait été très courte.

 

Kitchen rush

 

Ici, nous avons joué plusieurs tours à la suite, et à part le premier, assez catastrophique, où nous n’avons pas pu payer la moitié de nos employés, nous nous sommes ensuite bien coordonnés pour obtenir des résultats nettement meilleurs.

Je pense que le jeu va avoir un grand succès, c’est frénétique à la manière d’un Fuse, ça parle dans tous les coins, on rit beaucoup, et le thème est bien là, car j’imagine que l’ambiance dans les cuisines de certains restaurants doit être proche de cette incroyable suractivité.

 

P1080186_600p450

 

Je me pose juste une question sur la rejouabilité. Ça sortira sans problème à chaque fois avec un nouveau groupe de joueurs, mais combien de fois à la suite peut-on y jouer avec les mêmes personnes sans se lasser une fois que l’on a établi une bonne stratégie ?

Mais bon, c’est n’est pas vraiment le genre de jeu auquel on va jouer 10 parties à la suite aussi, donc ça ne devrait pas être un gros inconvénient. Très bon jeu sinon, bonne impression confirmée.

 

P1080187_600p450

 

J’avais découvert le jeu il y a quelques mois dans une partie à 2 joueurs, une configuration loin d’être idéale pour apprécier toute la saveur du titre. Remettre le couvert à 4 joueurs était donc motivant !

Kitchen Rush procure toujours du plaisir ludique avec une expérience enrichissante et fun, remplie de rebondissements, avec des angoisses et des besoins à gérer en temps réel (« mais qui a pris mes carottes ? mon plat est presque enfourné ! », « t’inquiète , je vais aller en chercher au marché… vite… »), encore faut-il aimer un tant soit peu cuisiner des bons petits plats. 😉

 

P1080192_600p450

 

Les sabliers jouent bien leur rôle pour symboliser l’action en cours de traitement et aller chercher les épices au fond du sac une perte de temps jouant contre nous ! La cover au dessin un peu puéril fait penser à un gentil jeu pour enfants alors qu’il s’adresse à un public familial + , il est assez difficile car il faut bien se coordonner, et tenter de ne pas trop paniquer…

Un jeu original dans lequel on peut ajuster la difficulté, rajouter des évènements et autres joyeusetés pour satisfaire le palais des clients comme le vin, de quoi augmenter sa durée de vie. Autre étrangeté : le jeu donne faim et l’envie d’aller au restau ! 

 

CIV

Au chapiteau « stratégie », nous nous attablons pour essayer CIV (Carta Impera Victoria) de Ludonaute. J’étais assez intrigué par le principe du jeu, mais, une fois la partie finie, j’ai été déçu. Le jeu est bien trop agressif à mon goût et les illustrations ne me plaisaient pas beaucoup non plus.

 

P1080228_600p450

 

Sinon, le principe est intéressant, d’avoir un pouvoir par type de cartes, qui s’active selon le nombre qu’on en possède. C’est clairement un jeu qui a besoin de plusieurs parties avant de savoir bien jouer et d’exploiter les pouvoir de chacun. Mais c’est aussi pour moi bien trop abstrait pour un « jeu de civilisation ».

Personnellement, j’ai trouvé le jeu plat et sans saveur, une grosse désillusion après le buzz suscité autour de CIV à Cannes. On pose une carte à tour de rôle en tentant d’effectuer une série et déclenchant le pouvoir de la carte puis on embête à tour de rôle le joueur qui est le plus prêt de finir et gagner immédiatement la partie (la condition étant de poser une 8ième carte identique de mémoire) : cela tourne un peu en rond.

P1080236_600p450

 

Les graphismes des cartes sont simplistes, le thème de civilisation peu présent du fait du minimalisme des cartes et même si le jeu a le mérite d’être rapide et proposé dans le format d’une petite boîte, il ne laisse pas un souvenir impérissable et surtout ne génère chez moi aucun goût de reviens-y. Le jeu semble plaire à d’autres joueurs (lire le retour de Galeelox de Cannes) et c’est tant mieux s’il trouve son public.

 

Big Monster

Le temps étant clément, nous nous rendons ensuite à pied au Fort de Mons, où nous n’avons pas à attendre longtemps pour découvrir Big Monster, le futur jeu de Dimitri Perrier, connu dans le milieu pour l’organisation des Diamants d’Or récompensant des gros jeux nominés.

Contrairement aux jeux nominés pour son prix, Big Monster est un jeu familial, coloré et avec une composante de rapidité.

 

P1080248_600p450

 

En tant qu’explorateurs d’une planète inconnue, nous allons devoir cataloguer des espèces locales. Il s’agit d’un jeu compétitif ou par équipes dans la configuration à 4, dans lequel les joueurs vont, à chaque tour, faire un draft, puis reposer les tuiles non-sélectionnées devant le joueur de leur choix.

Chaque joueur va donc petit à petit constituer un tableau de tuiles devant lui, avec différentes espèces, qui ont toutes une façon différentes de scorer (majorité, créatures à faire évoluer, points gagnés par les connections de symboles aux coins des tuiles, etc).

 

P1080241_600p450

 

Le positionnement des tuiles est, pour certaines espèces aussi, essentiel afin de s’assurer de bien pouvoir faire évoluer ses monstres ou de compléter le plus de cristaux sur les bords des tuiles.

Si on choisit en premier sa tuile, on a donc le plus grand choix de la personne à qui passer le reste de son paquet. Il est donc important de bien observer le jeu de chacun, afin de ne pas faire de cadeau, ou au contraire parfois de bloquer une stratégie. C’est pour cela que, dans certains cas, on ne passe pas toujours nécessairement le paquet à son équipier lorsqu’on joue en équipe.

À la fin du paquet, on défausse la tuile non-choisie parmi les deux dernières, puis c’est reparti pour une seconde manche avec de nouveaux paquets de tuiles.

P1080245_600p450

 

Après, c’est le scoring final, et lorsqu’on joue en équipes, c’est uniquement les scores des équipiers « les moins bons » qui sont comparés. Il est donc primordial de s’assurer que son coéquipier profite autant des tuiles que soi-même, afin d’obtenir des scores proches à la fin.

Une excellente découverte en ce qui me concerne, un jeu vraiment tout public, qui risque d’être un succès à sa sortie.

Le jeu sera proposé en financement participatif sur KickStarter (mais pas exclusif) le 24 avril.

 

Big Monster

Être toujours d’accord avec Wraith devient suspicieux … mais il faut avouer que ce Big Monster est mon coup de cœur du week-end !

Les explications enjouées et passionnées de Anne-Cat agrémentées de la bonne humeur ambiante autour de la table n’y sont peut-être pas étrangers, mais voilà, on passe par tout un tas de différents sentiments bien sympathiques lors de la découverte du jeu : de la réflexion pour choisir ses tuiles, de l’optimisation, de la coopération avec son partenaire, le tout sous la pression du temps pour refiler le paquet aussi vite que possible au joueur de son choix : une bonne trouvaille qui dynamise le jeu parmi d’autres mécanismes. Les illustrations et l’univers du jeu sont plutôt réussis.

Je n’ai pas été très performant et fait perdre mon équipe mais qu’importe, ce Big Monster insuffle un vent ludique rafraîchissant et promet de belles joutes ludiques.

Le jeu en équipe est vraiment plaisant : j’ai eu la chance d’effectuer une nouvelle partie au festival de Valence à 6 joueurs en 3 vs 3 : du tout bon ! Le mode duel propose lui des règles adaptées pour rendre le jeu tout aussi intéressant à 2 joueurs.

Il est somme tout assez classique, accessible et peut réunir jusqu’à 6 joueurs à partir de 10 ans pour des parties de 25 minutes : un format et des caractéristiques qui devraient l’aider à séduire. Le KS prévu fin avril est en pleine préparation et en attendant, le jeu tourne beaucoup dans différents lieux ludiques (bar, associations, clubs , festivals) pour le faire connaître, plus de 50 parties se sont déroulées sur les deux tables de LudiNord, avec même deux tournois !

On enchaîne encore par un Welcome tellement on aime ça. Il n’y avait pas assez de places restantes (ni de chaises) pour la partie suivante, qu’à cela ne tienne, on a fait une partie à 8 joueurs et debout vu notre motivation.

 

Dig Building

Retour à la Salle Montaigne le temps d’un jeu avant le soir, et on jette notre dévolu sur le Proto « Dig Building » d’Olivier Grégoire (le papa d’entre autres Hope et Piratoons).

Le jeu propose de construire des jardins suspendus à base de tuiles reposant sur des hexagones pour accueillir des princesses.

La boîte de Dig Building sert de plateau de jeu : 5 couches de 16 tuiles (4×4) y sont superposées pour former la Mine dans laquelle les joueurs vont “creuser” pour extraire les tuiles Jardin et les Piliers Magiques (hexagones de couleur) dont ils auront besoin pour construire leurs Jardins Suspendus.

 

20180324_134258

 

Construire en hauteur est recommandé pour gagner les majorités et attirer les princesses qui peuvent changer de propriétaire. Poser des escaliers permet aussi de scorer lors des décomptes intermédiaires qui jalonnent le jeu.

Notre but : construire toujours plus beau, toujours plus haut, pour attirer les faveurs des dis princesses et… la sympathie du Roi car lui seul décidera de donner la main de ses filles adorées au bâtisseur du plus extraordinaire des Jardins Suspendus…

Élaborer notre jardin suspendu n’est pas évident et l’auteur vient souvent à la rescousse de nos esprits fatigués. En effet, la visibilité des conséquences de la pose de nos tuiles nous est apparue plutôt difficile rendant le jeu ardu.

 

LA NOCTURNE DU SAMEDI SOIR : BATTLESTAR GALACTICA, SECRET HITLER

On quitte ensuite le Festival le temps d’aller manger et pour se préparer à la Nocturne.

Celle-ci accueille traditionnellement d’un côté des tables de « jeux libres » ouvertes à tous, et les « jeux longs », auxquels on peut s’inscrire à l’avance, et c’est fortement conseillé, le succès aidant.

 

Battlestar Galactica

battlestar-galacticaD’ailleurs, cette année, je n’avais pas été assez rapide. Ne trouvant rien qui me convenait parmi les jeux restants, j’ai moi-même organisé une table de Battlestar Galactica, avec Gilles et Zuton, et ouverte à trois autres personnes. Cela m’a donc permis, le temps de la Nocturne, de pouvoir faire partie officiellement des bénévoles de LudiNord, un parmi les 390 (!) déployés cette année afin de s’assurer que les joueurs ne manqueraient de rien.

Après ma nuit précédente à moitié passée à relire les règles de ce jeu, j’ai tout de même pu l’expliquer correctement, ouf ! Tu t’en es bien sorti !
Ce jeu est vraiment un de mes préférés, et si on a aimé la série, le plaisir n’en est que plus grand. Un jeu d’identités cachées à une telle échelle, avec autant de possibilités, c’est extrêmement rare.

BSG Exodus_J’aime beaucoup Dead of Winter aussi, mais rien n’atteint l’immersion, la claustrophobie et la paranoïa d’un BSG.

Les trois autres joueurs nous ayant rejoint, nous nous sommes donc lancés dans l’aventure. Comme d’habitude, au début, tout va bien, mais ça ne dure jamais.

Effectivement, impossible de savoir combien de Cylons sont infiltrés dans l’équipage en commençant. À six joueurs, il y a la certitude de voir apparaître le sympathisant Cylon à la moitié du jeu, mais rien de plus.

Résultat des courses, on passe effectivement la moitié du voyage sans trop d’encombres et de crises ratées, mais là, ça se gâte. Outre le sympathisant, un autre Cylon se révèle et ils se réincarnent sur le vaisseau Cylon.

À un moment, je me suis retrouvé, en tant que William Adama, à la fois amiral et président (le président précédent s’étant révélé Cylon), ce qui m’a valu bien des suspicions des humains restants, mais je peux comprendre, ça fait partie du jeu.

Bon, allez, on se dit qu’à quatre humains contre deux grille-pains, on peut encore survivre, jusqu’à ce que la panique nous gagne lorsque Starbuck, notre pilote vedette, révèle qu’elle aussi fait partie de l’ennemi !

Battlestar Galactica

 

Ce qu’oublie de préciser Wraith est que jouant le cylon de départ, j’ai bien caché mon jeu et attendu de voir apparaître le sympathisant cylon pour dévoiler dès le tour suivant ma vraie nature.

Cet aveu me permet de décider de mettre un personnage en prison. Je voulais choisir Wraith mais après une discussion entre cylons, j’ai été influencé et envoie Starbuck en cellule… L’effet suivant marrant est que les humains ont du,dans l’ignorance, aider Starbuck à quitter la prison afin qu’elle puisse alors révéler, dans la stupéfaction générale, son appartenance au camp cylon ! Cette perte de temps a tout de même laissé beaucoup trop de répit aux humains…

Après deux ou trois derniers tours extrêmement tendus, les humains parviennent à faire un dernier saut en hyper-espace et sauvent leur peau en arrivant sur Kobol.

Une partie épique de plus de ce magnifique jeu, difficile à sortir, mais toujours extrêmement jouissif.

J’avoue, une partie mémorable et excellente avec pas mal de rebondissements !

D’autres gros jeux ont donné lieu à des parties épiques lors de cette soirée « Nocturne », comme Scythe, Fief, Through the Ages, Les demeures de l’épouvante, 7th Continent, … ainsi que de nombreux jeux de rôle.

 

Secret Hitler

On termine la soirée par un Secret Hitler à 6 joueurs, un jeu à rôles cachés dont j’avais entendu parler. Le jeu est un peu « spécial » car deux joueurs incarnant les fascistes (un joueur endosse le rôle d’Hitler et le second un autre nazi) se reconnaissent secrètement en début de partie à la « loup-garou » (tout le monde ferme les yeux sauf les deux sympathisants).

Le but du camp des fascistes est la pose de tuiles sombres pour atteindre son niveau d’élection alors que les libéraux tentent de contrer cet avènement en posant des tuiles bleues.

hitler_contents

 

Au tour de jour, le joueur actif (le président) pioche 3 tuiles au hasard, en écarte une puis choisit un chancelier soumis à un vote global Ja/Nein (Oui/Non) auquel il donne les tuiles tuiles restantes si le vote est validé. Le chancelier choisit ensuite de révéler l’une des tuile tuiles puis devient président qui choisira un chancelier pour un nouveau tour.

Et je vous donne dans le mille de qui a hérité de la carte Hitler en début de partie… oui, moi 🙁
Décidément, ce fut ma soirée ‘j’incarne le mal’…! Pas évident de se faire passer pour un libéral mais le mal a cette fois-ci triomphé (la revanche du cylon) !

Le jeu a occasionné pas mal de fous rires, des situations cocasses et de suspicions permanentes, un constat qui me laisse à croire que le jeu est réussi. Oui, sauf qu’un thème moins clivant et plus léger aurait tout aussi bien pu faire l’affaire. 
Au passage, je vous conseille l’excellente planche BD de Julien Nem au sujet du jeu.

Nous sommes donc allés nous coucher vers 4h30, avec lever prévu à 8h15, le dernier jour risque d’être, euh, éprouvant… 

 

SECONDE JOURNÉE : MICROPOLIS, ARKANS, TOPIARY, FAIRY TILE

Micropolis

Nous retournons à la Salle Montaigne en ce dimanche matin, où nous essayons d’abord Micropolis. Sans être original, le jeu est assez plaisant et dure juste ce qu’il faut, une découverte sympathique qui a le mérite de pouvoir se jouer jusqu’à 6 joueurs.

P1080288_600p450

 

Micropolis s’avère plutôt une bonne surprise : on tente d‘optimiser sa galerie pour installer des fourmis qui donneront des points selon des critères pré-établis. Rapide, malin et joliment illustré malgré une forte domination de marron, le jeu devrait séduire un large public.

 

P1080283_600p450

 

Arkans

Gilles et Zuton devant partir plus tôt, on choisit donc un dernier jeu, à savoir Arkans, ex « La Guerre des Coins », qui avait fait partie des prototypes d’une année précédente à LudiNord.

P1080291_600p450Cela reste un jeu abstrait, habillé d’un thème médiéval fantastique, mais il a l’avantage d’être très original.

Les joueurs s’affrontent sur un plateau carré, et le but est de contrôler le plus de coins du plateau à la fin de la partie.

On commence avec une petite main de tuiles carrées, comportant un chiffre sur chacun de leurs côtés. On en place une, chacun à son tour, sur le plateau.

On regarde ensuite si la tuile en touche d’autres, et on compare alors les chiffres. Si le sien est supérieur, l’autre tuile est retirée du plateau. S’il est égal sur tous les côtés, on peut piocher une nouvelle tuile à ajouter à sa main.

 

P1080292_600p450

 

C’est ainsi que l’on avance petit à petit sur le plateau pour se rapprocher des coins. Il y a trois types de tuiles (fantassins, lieutenants et champions), chaque type ayant des valeurs supérieures sur ses côtés. Si un placement est impossible, on défausse la tuile et on en repioche une autre.

Moi qui ne suis pas fan de jeux abstraits, j’ai trouvé Arkans très intéressant de par sa mécanique. La partie a été un peu longuette à trois, parce que nous réfléchissions beaucoup, mais à côté de nous, un couple a terminé une partie à deux joueurs en 20 minutes, donc ça peut se jouer très vite aussi.

 

P1080294_600p450

Wraith avec Gilles et Zuton pour qui cela sent déjà la fin du festival…

 

Après avoir dit au revoir à mes camarades, j’ai rejoint l’équipe de mes amis de Des Jeux Une Fois et je leur ai fait découvrir Big Monster et 7 Wonders Armada.

 

Mais aussi…

Ensuite, en fin de journée, nous avons essayé Topiary et Fairy Tile. Le premier était sympa, mais m’a pas emballé plus que ça. Lire le JP de l’ami El Gringo pour obtenir plus d’infos sur Topiary.

 

Topiary-Ludovox-Jeu de société (8)

 

Le second, je n’ai vraiment pas aimé. La partie a duré assez longtemps, le jeu était souvent frustrant et je n’y ai pas trouvé beaucoup d’intérêt.

 

P1080154_600p450

 

Je réalise que je ne suis pas le public visé, mais même (surtout ?) pour des enfants, le fait que des personnages dont on a besoin pour son objectif soient bougés en dehors de son tour par les autres joueurs, rendant l’accomplissement de l’objectif impossible avec une seule action (ou même deux si l’on passe), ne peut qu’engendrer une frustration… Je reste dubitatif. 

Pendant que nous finissions notre partie, les prix LudiNord 2018 ont été annoncés…

 

LA REMISE DES PRIX LUDINORD 2018

Oui, parlons donc maintenant des différents prix décernés aux prototypes (LudiNord est en partenariat avec Cannes et d’autres festivals via le « Proto Lab » dont vous parlait Fredovox dans cette news. À lire aussi : la liste de tous les festivals partenaires du « Proto Lab sur le site du FIJ de Cannes.)

Il permet à de jeunes créateurs en herbe (ou plus chevronnés) de présenter au public leur prototypes.

Une présélection avait été réalisée : vous pouvez consulter la liste complète des nominés sur le site de LudiNord qui décrit brièvement chaque jeu pour lesquels les festivaliers pouvaient voter à travers le Concours Créateurs.

Prix Ludinord

 

Le prix LudiNord est ainsi attribué dans 3 catégories différentes dont les heureux élus ont été pour cette édition 2018 :

 

Catégorie « ENFANTS »:

 

1 Petits PoissonsJulien Griffon

 

Petits_poissons-jeu 

2 Pik Nic CrokCarl et Oliver Mahy

 

Pic_Nic_Crok-jeu

 

3 Attention au FantômeJulien Lamouche

 Attention_au_fantme-jeu

 

 Catégorie « FAMILLE » :

 

1 Le RoublardGuillaume Viaud et Guillaume Duquesnoy

 

LE_ROUBLARD-jeu

Le Roublard : un jeu de cartes de programmation dans un thème de gangsters déjantés, 2-6 joueurs – 45 minutes

 

2 NebulaCamille Boissel

 

NEBULA_jeu_2

Nebula : un jeu d’adresse, de stratégie et de prise de risque, sur le thème de la naissance des étoiles, 2-6 joueurs – 45 minutes

 

3 RancunesBenjamin Lefebvre

 

Rancunes-jeu

Rancunes : un jeu de cartes , dés et cubes avec un mécanismes de liquidation de ressource dans un univers med-fan de nains, 3-6 joueurs – 30 minutes

 

Catégorie « STRATÉGIE » :

 

1 Kepler-3AdChristophe Coat

 

P1080210_600p450

Kepler-3AD : un jeu de plateau et de conquête spatiale avec un système de majorité, 2-5 joueurs – 80 minutes

 

2 Guerre ou PaixSébastien Boilley

 

Guerre_ou_Paix-jeu

Guerre ou Paix : un jeu de plateau stratégique de conquête mêlant placement, combinaison et majorité habillé d’un thème légèrement napoléonien, 2-6 joueurs – 60 minutes

 

3 Les Trésors d’HédoranePierre Carton-Lemaître et Maxime Mastain

 

Les_tresors_dHedorane-jeu

Les Trésors d’Hédorane, un jeu de carte d’enchères et bluff dans un univers héroic fantasy, 3-5 joueurs – 60 minutes

 

 

Bravo aux lauréats mais aussi à tous les autres créateurs et organisateurs de ce concours mettant en avant les prototypes !

 

 

 

BILAN 2018

Encore une bien belle année et un excellent millésime pour ce LudiNord dixième du nom. Résultat chiffré : 12 000 visiteurs, impressionnant !

Comme d’habitude quand on s’amuse, le temps est passé bien trop vite, malgré l’ouverture à partir du vendredi… mais que de bons souvenirs en tout cas, et l’envie de se projeter un an plus tard pour y retourner.

Les 390 bénévoles sont plus que jamais l’âme de ce festival, toujours aussi chaleureux et dynamique. Grand bravo à eux. Par ailleurs, il a fait plutôt beau tout le week-end, ce qui n’était pas désagréable et a permis aux nombreuses animations en extérieur de battre leur plein continuellement.

 

ExpoIllustrActeurs2

 

Nous avons évidemment manqué plusieurs temps forts majeurs du festival comme la galerie consacrée aux illustrateurs, les nombreux tournois, les conférences, les escape rooms, les animations extérieures et bien sûr l’essai de prototypes divers et variés : il est impossible de se trouver partout et tout faire !

La bourse aux jeux d’occasion où nous avons fait un petit tour (sans craquer) a aussi connu un beau succès.

 

LudiNord fees

 

J’espère avoir convaincu Zuton de revenir…!

Cette année, j’avais décidé de faire l’impasse sur Cannes et découvrir LudiNord pour changer des années précédentes (et voir au passage mes amis belges). Je n’ai pas du tout regretté car le festival est vraiment attractif avec ses nombreux atouts. L’affluence est importante aux heures de pointe et il faut parfois patienter pour trouver une table, mais jamais très longtemps non plus.

J’ai bien aimé les petites marches entre les deux sites principaux en suivant les pas peinturés au sol, un bol d’air réparateur et au cours duquel on croisait toujours des passionné(e)s pour discuter et partager nos expériences sur les jeux essayés.

J’ai passé un super week-end, éreintant, mais tellement génial ! Je reviendrai donc avec plaisir !

 

28947514_2024368017574859_2842308930157394277_o

 

J’ai pu me rendre compte que la convivialité et l’accueil chaleureux des gens du Nord n’était pas une légende ! J’adresse un grand coup de chapeau aux organisateurs et aux nombreux bénévoles : les T-shirts jaunes se sont plus que jamais mobilisés et étaient omniprésents pour rendre le festival si réussi.

 

Encore une fois, longue vie à LudiNord, et à l’année prochaine !

28947710_10216080380631158_5525199118294785472_o

 

 

Quelques photos…

On termine par un reportage photo avec quelques jeux non essayés. N’hésitez pas à demander en commentaires le nom de ceux qui vous intriguent ou à poser toute autre question…

 

 

 

Vous pouvez trouver toutes les infos de LudiNord à travers le site du festival et suivre l’actualité et des reportages sur la page Facebook dédiée.

 

 Pub-Tipeee-grand-format-copie

 

LUDOVOX est un site indépendant !

Vous pouvez nous soutenir en faisant un don sur :

Et également en cliquant sur le lien de nos partenaires pour faire vos achats :

acheter 7 wonders sur espritjeu

3 Commentaires

  1. ReiXou 11/04/2018
    Répondre

    Compte rendu de dingue ! Bravo et merci pour tous ces retours.

  2. davy 11/04/2018
    Répondre

    merci pour le retour et content d’avoir pu te croiser Zuton meme si ce fut rapide, la prochaine fois on se pose 😉

  3. -Nem- 11/04/2018
    Répondre

    Super chouette CR !! Merci !

Laisser un commentaire