Le succès d’un jeu en soirée

 

01 - Introduction

 

Cet article part d’un postulat tout simple qui consiste à affirmer que le succès de n’importe quel jeu de société lors d’une soirée, quelque soit sa qualité, dépend des types de joueurs présents. Autrement dit, le succès ou l’échec d’un jeu proposé est directement lié à la personnalité des joueurs et à leur façon d’appréhender le monde du jeu en général. Je partagerai avec vous quelques exemples issus de mon expérience personnelle pour étayer un peu cette idée. Je serais aussi curieux de connaître vos propres observations en la matière !

C’est le joueur qui fait le jeu.

Cette affirmation peut sembler évidente pour beaucoup d’entre vous, je me permets cependant de la développer ne serait-ce que pour ceux qui découvrent ici le jeu de société moderne et qui ont encore du mal à s’y retrouver face à l’offre conséquente qui leur est proposée. C’est dans cette idée que j’ai tenté de cerner quelques grandes motivations de joueurs : que ce soit incarner un personnage ou avoir le plaisir de développer son empire, profiter d’un moment convivial ou avoir la gagne, chaque joueur a son propre moteur. Peut-être qu’en connaissant le joueur, vous trouverez le jeu !

N’hésitez pas à partager vos impressions et vos expériences en laissant un commentaire. Vous pourrez aussi continuer cette réflexion grâce à quelques liens cliquables en fin d’article. Sur ce, bonne lecture à tous !

 

02 - Développement

 

 

 

03 - Partie 1 

 

 

Vous l’avez certainement déjà remarqué, il y a des jeux que vous étiez très impatients de montrer à votre équipe de joueurs. Rien qu’en ayant la boite entre les mains la première fois, vous y alliez de vos : «  Vivement qu’on y joue ! Quand est-ce qu’on se cale une date ? » etc…

Puis, à l’issue d’une première partie à l’ambiance plus ou moins houleuse, vous constatez avec une moue dubitative que ce fameux jeu n’a pas déclenché l’enthousiasme prévu. Je me pose alors à chaque fois la même question : cette situation provient-elle du jeu en lui-même, de mes joueurs, ou un peu des deux à la fois …?

Dans la majorité des cas, objectivement le jeu est bon, voire très bon, dans le sens où il est bien conçu et bien réalisé, pourtant c’est le bide. La sauce ne prend pas.

A l’inverse, j’étais persuadé que certains jeux n’allaient pas fonctionner avec mes joueurs. Mais, ayant toutefois perçu le potentiel se cachant au creux de la boite, j’ai fais le forcing en douceur, en tentant de masquer le fait que je ne croyais pas moi-même à la réussite de la partie pour, au final, avoir la surprise de constater que tout le monde avait beaucoup apprécié ! Succès qui peut éventuellement ne plus du tout se reproduire si l’on change de joueurs… avec pourtant exactement le même jeu…

Sans oublier un autre paramètre plus difficile à gérer : tantôt, ce ne sont pas les bonnes personnes mais parfois c’est tout simplement pas le bon jour (ou la bonne heure…) pour cette catégorie de jeu. Je ne parle pas uniquement de l’état de fatigue générale mais bien de l’ambiance du moment. Il se trouve qu’il est possible que la majorité des personnes présentes ne soient pas du tout dans l’état d’esprit convenant à un type de jeu en particulier mais entièrement en phase pour un autre. C’est alors au maître de cérémonie de correctement prendre la température et de proposer un jeu n’allant pas à l’encontre de l’ambiance déjà installée. Dans ces cas-là, mieux vaut ne pas risquer de plomber la soirée avec certains jeux, certes très bien, mais qui vont à coup sûr aller droit dans le mur…

 

 

04 - Partie 2 

 

Si l’alchimie du moment est difficile à anticiper, il existe différents aspects du jeu en général pouvant satisfaire un groupe de joueurs sur lesquels vous pouvez réfléchir avant d’acheter un jeu. C’est en comprenant bien leurs motivations (les raisons qui les poussent à jouer) que vous pourrez leur proposer les jeux qui correspondent à ce qu’ils attendent.

Voyons ensemble les différentes motivations des joueurs (dans le désordre !) :

 

  • Incarner un personnage

Véritable acteur, ce joueur va attendre d’un jeu qu’il l’immerge dans un univers riche avec un thème fort pour l’entraîner hors de son quotidien. Incarner un personnage, se plonger dans une histoire, interagir avec les autres et faire preuve de  » role-play  » sont ses maîtres mots. Les mécanismes passent souvent en second plan au profit de la narration. Tournez-vous vers des jeux à l’univers travaillé et vérifiez qu’ils offrent des rôles aux joueurs (présence de cartes personnages par exemple).

 

  • Réfléchir

Le stratège aime passer du temps à choisir ses actions pour en optimiser les résultats. Il lui faut des phases de préparation, de programmation ou de gestion de ressources. Calculer la meilleure combinaison possible, plusieurs coups à l’avance, est un réel plaisir – même si cela ne le mène pas à la victoire. Pour le satisfaire, les mécanismes du jeu doivent être bien huilés et offrir une belle profondeur. Des jeux de combo ou de gestion sont tout indiqués.

 

  • Être avec les autres

Ce joueur aime simplement être présent autour de la table car il veut partager ce moment avec d’autres personnes. Pourvu que le jeu ne soit pas trop long et compliqué à comprendre, il veut participer sans trop s’investir. L’important est de passer quelques instants de détente avec sa famille ou ses amis. Les petits jeux de cartes, les jeux dit ‘familiaux’ ou certains ‘party game’ pourront convenir, et pourquoi pas certains coopératifs également.

 

  • Gagner

La principale motivation du gagnant est… de gagner ! Il ne fera pas de cadeau et ne laissera rien passer quitte à bondir sur le livret de règles à la moindre entorse. Il lui faut des jeux auxquels il ne peut pas perdre (ou du moins, pas trop souvent…) car il peut être un peu mauvais perdant sur les bords. Ses yeux brillent lorsqu’on lui parle de points de victoire ou d’or à amasser pour remporter la partie. Mieux vaut ne pas lui proposer un jeu coopératif, ni un titre sur lequel vous avez déjà 50 parties au compteur…

 

  • Manipuler des objets

Il faut à ce joueur de la matière à mettre dans ses petits doigts. Les éléments du jeu doivent être nombreux et/ou de toute beauté et/ou agréable à manipuler. Avant même de savoir comment jouer, rien qu’en lui ouvrant la boite sous le nez, il est déjà aux anges. Il lui faut poser, déplacer, mélanger, jeter, taper, attraper, dessiner, empiler et tous les verbes d’action qui vont bien avec cet amusant matériel. Vous pouvez proposer à ce joueur des jeux abstraits, certains jeux d’ambiance et même n’importe quel titre pourvu qu’il offre un séduisant matériel en 3D !

 

  • Bâtir

L’important, à la fin, est de pouvoir contempler son œuvre avec la sensation d’avoir accompli quelque chose de cohérent. Les jeux où il faut développer sa ville ou bâtir son empire vont parler d’emblée à ce type de joueur. N’importe quels autres jeux pourront le satisfaire pourvu qu’il ait l’impression d’avoir composé une œuvre de son cru, aussi infime soit-elle.

 

De nombreuses autres motivations peuvent entrer en compte lorsque l’on aborde un jeu. De même, un seul et même participant peut jouer pour plusieurs raisons qui se mélangent un peu. Mais mieux vaut adapter le type de jeu à vos motivations (et à celles de vos joueurs) que faire l’inverse. Sauf si votre style, c’est d’aimer la prise de risque et la découverte, quitte à perdre du temps. Parfois, il est possible que de bonnes surprises vous attendent…  

 

 

05 - Exemples

 

 Je ne vais pas vous faire la liste de toutes les situations que j’ai réellement rencontrées, mais voici quelques exemples qui m’ont frappé et auxquels je repense à chaque fois que j’aperçois les boites de ces jeux :

 

 

Lincoln se met au vert
 

Après plusieurs parties, avec différents joueurs,
j’en suis arrivé à me convaincre que ce titre était LE meilleur jeu d’observation-rapidité
que j’ai eu le plaisir de jouer (ce qui est purement
subjectif, je vous l’accorde).
Je le trouve fin et subtile.
C’est donc avec une immense joie que je l’ai acheté pour le faire découvrir à mon équipe de joueurs :
Flop total (Fumble, comme on dit).
Mes joueurs n’ont pas du tout été en phase avec son fonctionnement.

Déçu, je sais que je devrai changer de joueurs pour participer de nouveau à ce jeu que j’adore.
 

 

Bang! le jeu de dés

Sachant que mes joueurs n’apprécient pas les jeux à base de rôles cachés et de bluff,
c’est avec une grande appréhension que je leur ai présenté celui-ci.
Résultat : après deux parties, ce fût le jeu le plus apprécié parmi tous ceux que j’ai sorti ce soir là
(il arrive même devant Medieval Academy sur le podium au classement final). Succès unanime. Comme quoi.

 

 

 

 

Abyss
 

Je l’ai testé avec trois joueurs que je ne connaissais pas sur un salon.
Ces joueurs réfléchissaient trop, tout le temps et pour tout.
Chacun jouait dans son coin sans se soucier des autres
et en gardant jalousement ses pseudo-impressions de martingales.
Ce fût un véritable calvaire pour un jeu qui, pourtant, semblait bien.
A la fin de cette partie, je n’ai eu qu’une seule envie,
c’est d’y rejouer avec d’autres joueurs afin de pouvoir l’apprécier à sa juste valeur.
C’est ce que j’ai fait et, au final, tout s’est bien passé ! Ouf !

 

 


Jamaïca
 
Décrié par beaucoup comme étant un ‘jeu de l’oie amélioré’ à la sauce pirate,
ce titre fait pourtant partie de ceux auxquels nous avons le plus joué
(et pas seulement pour admirer son matériel mais bien pour l’expérience divertissante qu’il propose).

 

 

 

Dixit
 

Après une multitude de parties avec différents types de joueurs,
je n’avais encore jamais rencontré de personne avec qui ce gros succès public & critique ne fonctionnait pas.
Apparemment, même en matière de jeu, il ne faut jamais dire jamais.
En effet, un jour, j’ai sorti cette boite pour rapidement la ranger et passer à autre chose 
car il ne parlait absolument pas aux joueurs qui me fixaient avec de gros yeux ronds !

 

 

 

  07 - Conclusion

 

Après de nombreux mois, voire des années de développement, un auteur trouve un éditeur pour le jeu qu’il a créé. Puis, celui-ci débarque sur les rayons de notre vendeur par le biais d’un distributeur. Enfin, vous achetez ce jeu car vous pensez qu’il va vous plaire. Il trône ensuite fièrement sur votre étagère en vous lançant des doux regards qui ne font qu’attiser votre impatience.

Au moment de cet achat, vous avez pensez thème, matériel, mécanisme, etc… Mais un jeu de société porte bien son nom : il faut être plusieurs pour y jouer.

Plusieurs boites dorment ainsi dans ma ludothèque à cause du fait que j’ai omis de penser à ce simple paramètre. Les coups de cœur ou les bons conseils ne suffisent pas, il vous faut les joueurs qui correspondent. A contrario, un titre qui peut paraître anodin pourra créer la surprise !

Personnellement, je me considère comme un joueur assez hétéroclite qui pense le jeu avant tout comme un divertissement et je suis plutôt bon public. Il est très rare que je n’aime pas du tout un jeu. Généralement, je lui trouve toujours un aspect le rendant intéressant. C’est mon côté optimiste ! ^^

Dans tous les cas, peu m’importe de gagner ou de perdre, je n’ai toujours qu’un seul objectif, qui n’est justement pas lié au jeu en lui-même, celui de partager un agréable moment avec d’autres personnes. Le jeu n’est-il pas aussi un formidable outil de communication favorisant les échanges ?

Et vous ? Et vos joueurs ? Pour quelles raisons jouez-vous ?  

 

 

08 - Liens Annexes

 

>> Découvrez le joueur  » Kleenex «  grâce à Eolean.

>> L’article publié sur le site Gus and Co qui répertorie différents types de joueurs.

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12 Commentaires

  1. Grovast 19/12/2014
    Répondre

    Bel article on ne peut plus vrai, bravo.

    C’est vraiment une frustration immense que de faire un flop avec un jeu qu’on pensait/pense pourtant bon… quoi de plus énervant que de voir des participants railler le jeu ou ne pas rentrer dans le truc (parce que le jeu ne leur correspond en fait pas, mais aussi parfois par manque d’effort, voire par mauvaijoueurisme lorsque la tournure des événements ne plait pas).

    C’est je pense un peu vrai pour tout type d’activité que quelqu’un met en place pour les autres. Difficile de plaire à tous en toutes circonstances, et s’exposer à la critique est malheureusement inévitable.

    Mais quand la sauce prend et que les gens passent visiblement un bon moment, quelle satisfaction !

    Sinon pour ma part, je joue pour réfléchir mais aussi passer du temps avec les autres. Je ne pense pas que les deux soient incompatibles. J’adore boutiquer ma strat et mes combos dans mon coin, mais aussi passer mes entre-tours à parler voire chambrer. C’est surtout possible avec les gens qu’on connait un minimum et/ou qui goûtent au second degré permanent 😉

    • Antony 19/12/2014
      Répondre

      Merci Grovast. Oui, on peut effectivement retrouver ce type de réflexion pour d’autres domaines dès lors que l’on organise une activité pour d’autres personnes. Ce n’est pas faux. Ma démarche était surtout de souligner l’importance de mettre en adéquation le désir d’acheter un jeu dont le succès commercial est avéré avec les motivations de ses propres joueurs.

  2. Astien 19/12/2014
    Répondre

    Article vraiment sympa.

    Je suis d’accord avec tout cela même si je trouve que l’envie de jouer à un jeu, bien que certains joueurs y vont à reculont « pour faire plaisir à leurs amis », passe par la présentation du maitre du jeu.

    J’entend pas là que faire prendre du plaisir aux joueurs qui ne connaissent pas le jeu qu’on vient de sortir passe par plusieurs points importants à mettre en place par le maitre du jeu :

    – L’ambiance : Dans tout le jeux moderne on a une introduction, plus ou moins longue, au début du livre de règle en général. Je pense que cette section est très importante pour mettre un contexte autour de notre jeu, mettre les joueurs dans une ambiance certaine afin de les immerger dans l’imaginaire avant même d’expliquer le jeu. Cela ajoute de l’attention de la part des joueurs.

    – Savoir expliquer des règles : de façon simple et concises. Certe des personnes sont habitué au jeux et comprennent très vite lorsque l’on parle de Deck, Meeple, Muligan, Draft, D6, D20, tuiles, etc… Mais certains joueurs occasionnel ne connaissent pas les termes « technique » d’un joueur avertit. Pour cela je vous conseil de vous référencer à ce superbe article fait sur le blog d’Archi-chouette pour aider à bien expliquer un jeu : http://archichouette.over-blog.com/2014/06/transmettre-une-regle-de-jeu.html

    – Le Cadre : comme dit dans l’article celui ci est important (même si il peut être modulé par le maitre du jeu selon sa facilité à poser l’imaginaire) pour le choix du jeu.

     

    En tout cas merci pour cet article, j’aime lire ce genre de choses sur « l’à coté du jeu ».

    • Antony 19/12/2014
      Répondre

      Je suis entièrement d’accord avec toi Astien : les qualités de narrateur du maitre du jeu, sa bonne connaissance du jeu et sa manière d’expliquer clairement les règles sont des points très importants. Merci beaucoup pour ton commentaire et ton lien car je me suis moins concentré sur cet aspect qui mérite des articles à lui seul.

  3. Shanouillette 19/12/2014
    Répondre

    Merci pour le lien super article d’archi-chouette !

    ce qui me fait penser que nous avions aussi publié un article signé Satya « comment bien expliquer vos jeux » à lire par ici

  4. paasilina 20/12/2014
    Répondre

    Je trouve cet article très intéressant et je pense qu’on pourrait aller plus loin. Je partage complètement la difficulté de « matcher » un jeu et un panel de joueurs. Je rajouterai également dans les motivations le fait de rigoler ou se marrer, qui est une motivation à jouer très forte, et qui n’est pas l’apanage d tout les jeux. Les chroniques de jeu de societe sont d’ailleurs tourné quasi exclusivement vers l’explication du jeu mais rarement sur son usage, le profil de joueurs à qui i la va plaire, dans quels types de soirees, le nombre de fois où va y jouer car certains procurent du plaisir uniquement au bout de la 2ème voire troisième partie. On gagnerait à avoir des critiques de jeu qui intègre ces différents éléments de motivation qui sont très bien présentés et sur l’usage en soirees.

    J’ai eu par exemple une grosse déception avec 7  wonders. Un jeu que toutes les critiques mettent en haut du podium. Alors qu’avec l’équipe de joueurs réunis, plutôt novice, ca n’a pas pris du tout… En revanche pandemie est toujours un gros succès.

    Voila, a quand un classement des jeux de societe qui s’intéresse non pas à la mécanique mais aux motivations et aux usages qu’il peut en etre fait.

     

    sinon j’adore ce que vous faites…

    • Shanouillette 20/12/2014
      Répondre

      @paasilina merci du compliment !
      sinon je pense que la motivation

      Être avec les autres

      c’est à dire « partager un moment de détente » peut entrer dans la catégorie « rigoler » sans problème 🙂

      Le fait de catégoriser les jeux par public « expert »/ »familial »/ »amateur » donne déjà une idée de ce qu’on peut en attendre comme genre d’ambiance autour de la table, et l’age minimum ainsi que les mécanismes donneront les indices complémentaires. Par ex, un jeu « expert » de « gestion de ressources »= > ça n’est pas fait pour « rigoler », mais plus pour « réfléchir » par ex.

      Nous préférons catégoriser via des éléments objectifs (les mécanismes, l’age minimum, le thème) plutôt que subjectif (l’ambiance d’un battlestar galactica peut être énorme, pourtant ce n’est pas un party game) car ça ouvre la porte à toutes les interprétations et des débats sans fin.

      D’où après l’importance de connaitre ses joueurs et leurs motivations, pour adapter le choix des jeux au mieux (mais le risque zéro n’existe pas !). Après, comme il a été souligné, le maitre de cérémonie endosse un rôle clef. Vous avez remarqué, quand vous découvrez un jeu avec son auteur, il est rare que le jeu vous paraisse moisi, car généralement l’auteur sait insuffler sa passion, ses motivations premières à la partie en cours. Un bon maitre de cérémonie sait transmettre le jeu et l’esprit du jeu.

       

       

      • Antony 20/12/2014
        Répondre

        Je suis entièrement d’accord avec Shanouillette. A mon sens, les motivations des joueurs sont une notion beaucoup trop subjective pour faire partie d’un classement.

  5. Paul 22/12/2014
    Répondre

    Excellent article ! Vraiment !
    Je me retrouve totalement dans la conclusion.

    Croisant de nombreux types de joueurs différents avec mon association et leur faisant essayer tous types de jeux, je ne peux que totalement justifier les propos de l’article. Bravo.

    • Antony 22/12/2014
      Répondre

      Merci beaucoup, content que cet article te parle 🙂

      A la base, je souhaitais  souligner aux nouveaux joueurs que de nombreuses boites pouvaient rester dans leur ludothèque sans jamais être ouvertes car leurs joueurs ne correspondaient pas au type de jeu en question.

      Mais je suis heureux de constater que ceux, comme nous, qui sont souvent amenés à présenter des titres à des groupes de joueurs se retrouvent aussi dans cet article. Encore merci pour ta lecture et ton avis.

  6. acariatre 14/01/2015
    Répondre

    Excellent article qui dit tout haut ce que tout le monde vit tout bas.

    Comme dans d’autres domaines, il faut jouer à la fois avec les attentes et avec l’appropriation. L’attente doit rester contrôlée pour ne pas créer une déception, contre-coup logique d’une attente trop forte. Par ailleurs, celui qui propose le jeu ne doit pas surenchérir sur ces qualités avant d’entamer la partie. Cela risquerait en effet d’exclure les autres joueurs de la découverte et de les priver de leur autonomie de jugement.

    Comme tu l’indiques pour tes exemples « bonnes surprises », mieux vaut proposer un jeu l’air de rien ou avec quelques arguments mesurés et laisser ensuite à chacun le temps de s’y retrouver.

    Il est inutile de forcer quelqu’un à écouter un disque en appuyant chaque mesure de regards entendus. Il est bien plus efficace de prêter le CD l’air de rien en disant « ça pourrait bien te plaire… ».

    • Antony 14/01/2015
      Répondre

      Merci. J’aime bien ton approche concernant la gestion de l’attente. En effet, ce n’est pas faux.

      Même si des fois, sans une insistance tout en douceur, les joueurs seraient restés sur leurs aprioris, ce qui aurait été dommage. Bref, tout ça est à doser intelligemment…

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