Istanbul Big Box : Tout l’Orient dans une grosse boite.

Istanbul est une création de Rüdiger Dorn qui a gagné le Kennerspiel des Jahres en 2014 devant Concordia et Maître Couturiers (ça démontre le niveau ! Oui le kennerspiel est plutôt mérité, même si mon cœur de joueur l’aurait plutôt attribué à l’incroyable Concordia). Depuis, deux extensions sont sorties, regroupées dans une Big Box qui sort en ce moment en français chez Matagot.

Istanbul n’a pas fait tant de bruit chez nous pourtant c’est un jeu plutôt familial intéressant et qui peut devenir plus tendu quand on est entre amateurs. Nous sommes ici dans une course, le premier qui obtient X rubis emporte la partie (x étant une variable selon le nombre de joueurs).

Avec Istanbul  le principe est très simple et ludique, nous avons plusieurs pions assistants empilés les uns sur les autres avec sur le dessus son marchand. À son tour un joueur doit déplacer sa pile de 1 à2 cases en essaimant ou égrenant ses assistants sur les tuiles autour de lui pour se déplacer dans un autre lieu. Il peut réaliser l’action de l’endroit où il termine.

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Comment obtenir ces rubis ? Vous n’avez que l’embarras du choix ! D’abord en les payant (rubis sur ongle – huhu Ndlr – ), soit contre de l’argent chez le marchand de gemmes, soit chez le sultan contre des ressources, mais attention ça sera ensuite plus cher pour le (ou les) suivant(s). On peut aussi en gagner en agrandissant sa charrette au maximum, en gagnant un nouvel assistant, etc.

Comme dans tous les jeux du genre (au moins ceux qui sont réussis), chaque choix est intéressant, par exemple en agrandissant ma charrette je pourrais stocker plus de ressources, en ayant plus d’assistants j’augmenterais mes déplacements, etc.

Mais il y a un petit twist ! Et qui a son importance car il risque de casser vos plans parfaitement huilés : on peut très bien aller sur un lieu occupé par le marchand de l’adversaire, il faut le payer 2 roubles pour cela, et s’il y en a plusieurs, la facture est salée. Si vous ne pouvez ou ne voulez pas payer, votre tour se termine. L’argent est donc une ressource tendue qui va circuler entre joueurs.

16 lieux différents placés soit dans un ordre précis (pour une première je recommande cette option), soit dans un hasard total et qu’il faudra prendre en compte pour optimiser au mieux ses déplacements.

En parlant de hasard, c’est une composante d’Istanbul sachez-le. Déjà on peut aller sur une tuile pour faire des paris, et remporter un peu d’argent, mais on peut aussi récupérer des cartes bonus au caravansérail qui sont plutôt utiles si jouées au bon moment. Deux pions se baladent sur les lieux : le contrebandier et l’ambassadeur, et moyennant paiement on peut requérir leurs services.

 

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Cette Big Box porte bien son nom puisqu’elle propose les deux extensions parues pour varier les plaisirs :

 

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La première Moka et Bakchich sortie un an plus tard (en 2015) propose d’ajouter 4 tuiles lieux de plus, et l’on pourra récupérer une nouvelle ressource, le café. Le précieux grain va vous permettre de nouvelles possibilités : placer des barrières pour bloquer des lieux aux adversaires, car ils devront la contourner, acquérir des cartes guildes qui sont très puissantes, ou même les dépenser pour des rubis.

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La deuxième extension : Missive et Sceaux sortie elle en 2016, vous propose de jouer au facteur. On a plusieurs nouveaux quartiers dont un qui permet de prendre des tuiles missives qu’il faudra aller livrer sur un lieu du plateau (oui on joue les facteurs). Pour nous aider dans cette tâche, nous avons un nouveau pion : le Compagnon que l’on pourra déplacer lui aussi d’une case à chaque tour.

Nous obtenons aussi une nouvelle façon de gagner des rubis, en dépensant 6 tuiles. Avec 3 tuiles sceaux on peut donner un coup d’accélérateur à sa partie et rejouer.

 

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Istanbul est un jeu familial qui fonctionne bien à plus de deux joueurs. Je ne vous cache pas qu’à deux c’est un peu mou, ça manque d’interactions. Mais à partir de trois joueurs, il faudra planifier, choisir et renoncer ou modifier ses plans…

Les deux extensions proposent deux mécaniques intéressantes et pas si complexes, mais qui néanmoins ajoutent un petit cap à franchir et vont convenir aux joueurs qui ont soit fait le tour du jeu de base soit recherchent un peu plus de variabilité. Attention, comme on agrandit le plateau de jeu, on augmente aussi la durée de la partie. Mais quand on aime …

La sortie de cette version Big Box en français est une bonne nouvelle, car Istanbul est un jeu vraiment riche et avant de le poncer vous aurez de quoi faire avec les deux extensions !

Cette Big Box sort en ce moment pour un prix annoncé de 60€ prix public. 

 


Règle Express de Istanbul

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2 Commentaires

  1. Flemeth 06/09/2020
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    Un jeu magnifique, que je ne qualifierais pas de familial car même s’il y a un aspect chance avec les dés, il est sacrément calculatoire. Optimiser au mieux ses trajets pour éviter de revenir à la fontaine, laisser éventuellement un assistant à un endroit pour le récupérer plus tard, bloquer ses adversaires… plutôt familial+ (expert- ?). Difficile de classer ce jeu 😉

    • atom 07/09/2020
      Répondre

      Familial, pas familial c’est discutable en effet. je le classe néanmoins dans les jeux familiaux car il peut (comme un Parks) se jouer en mode à la cool, et la mécanique le permet ou alors plus tendu, car on réfléchit chaque coup pour optimiser son moteur et ne pas laisser d’opportunité. le joueur peu habitué aura quand même sa chance s’il a un peu de chance justement et prends les bonnes cartes au bon moment. Yokohama ajoute un peu plus de tension et est plus « expert ».

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