Mexica, Tikal et Java, voilà ce que l’on appelle “la trilogie des masques” de Kramer et Kiesling. Et oui Kiesling n’est pas un jeune auteur qui débute avec Azul. Avec son compère de toujours, ils ont commis une liste longue comme le bras de jeux mythiques dont certains ont remporté le Spiel des Jahres (Tikal en 1999 et Torres en 2000).

L’éditeur Super Meeple s’est attelé à publier la trilogie dans une ré-édition somptueuse. Ils ont débuté par Mexica qui n’était jamais sorti en France (si vous ne connaissez pas, je vous conseille la lecture du Just played de Cormyr ou le test), avec de belles pyramides en résine (pour l’immersion on ne fait pas mieux !).

Photo de Tikal 2016 (version Super Meeple)

Puis ils ont continué avec Tikal, avec encore Paul Mafayon aux pinceaux et toujours une version grand luxe avec pyramides en résine que l’on peut empiler, meeple aventurier… tout pour l’immersion et le plaisir des yeux.  Vous pouvez lire le Just Played de Alendar

Mais le dernier et le plus exigeant des trois se faisait attendre ! Java prend initialement place dans l’île de Bornéo mais cette réédition sera plus cohérente : elle situe le jeu dans l’amérique latine de Cuzco. Un retour aux sources car c’était l’idée originale des auteurs, mais à l’époque Ravensburger ayant déjà un jeu dans les tuyaux avec un thème inca a demandé aux auteurs de partir sur une autre région du monde.

Le plateau de Cuzco

Comment ça marche ?

Comme Mexica et Tikal, le jeu fonctionne avec des points d’actions. À son tour, un joueur dispose de 6 points d’action qu’il peut dépenser comme il le souhaite pour développer le village de Cuzco et y construire des palais. Néanmoins, il doit toujours poser une tuile terrain hexagonales sur le plateau, qu’elle soit , simple double ou triple (c’est le nombre d’hexagones).

Image de de Java (Version Ravensburger en 2000)

Nous allons donc construire des villages que nous transformerons en ville en ajoutant un palais, et mettre en place des bassins d’irrigation qui donneront des points de victoire au joueur dont le pion est placé le plus haut. En effet, les tuiles vont se superposer petit à petit, au fur et à mesure de la partie, et nous aurons des tuiles de plus en plus haute.

Image de de Java (Version Ravensburger en 2000)

La pose d’une tuile peut permet d’agrandir une ville ou éventuellement de couper une ville en deux et d’en construire une nouvelle en érigeant un nouveau palais. Quand il n’y a plus de tuile triple la partie se termine. On réalisera un décompte pour chaque ville. Les deux joueurs qui auront le palais le plus haut marqueront des points.

Image de de Java (Version Ravensburger en 2000)

Les actions permettent de  :

• Poser un terrain sur le plateau
• Faire entrer un pion dans le centre de Cuzco par la plaine
• Faire entrer un pion dans le centre de Cuzco par la montagne
• Déplacer un pion
• Bâtir un palais
• Agrandir un palais
• Mettre un place un bassin d’irrigation
• Piocher une carte fête
• Organiser une fête (pour gagner des points de victoire).

Une carte fête

Quand on construit un terrain : on peut le poser sur des terrains déjà existants, mais il doit être complètement à plat. On ne peut pas poser un terrain si un pion ou un palais est présent. Il faudra être malin pour ne pas se faire damer le pion.

Pion en résine

Cuzco devrait ravir ceux qui aiment ce genre de jeux de placements où chaque coup joué est vital. Attention, certaines images en jeu sont issues de la version de Java qui date de 2000 ! La version de Super meeple est de toute beauté avec ces meeples en bois, ces pyramides en résines. Cette version est illustrée par Paul Mafayon et Christophe Swal.

Cuzco est annoncé pour septembre en France au prix conseillé de 55 €.

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