Vichy 2021 : Bubble Stories, Cartaventura, Château Badabouh, Dors Dradon d’or, Le Cliché du siècle, Explorers, Le jeu du Doigt, Loco Momo

Le week-end du 18-19 septembre se tenait à Vichy, la quatrième édition du festival ludique de la ville. La rédaction était présente et a pu essayer de nombreux jeux. Nous vous en parlions dans cette première partie qui couvrait Lipogram, Titles, Rescue polar Bear, Awimbawé, Legends of Etherya, The Hunger, Graine de créa, Mes amis sont…, Les dragons 100 flammes, Au vol-oeuf !, Run run run, et Nouvelles contrées. Dans cette seconde et dernière partie, nous allons vous présenter d’autres titres découverts et nous allons revenir sur la remise des trophées GBL et la prestation de Cyril Blondel ! Un grand moment. Mais tout de suite place aux jeux avec Bubble Stories, Cartaventura, Château Badabouh, Dors Dradon d’or, Le Cliché du siècle, Explorers, Le jeu du Doigt, Loco Momo !

 

Bubble Stories

L’éditeur n’a pas peur des mots, on est là dans une escape pour les 4-6 ans ! Les copains se sont cachés dans l’école (premier univers sur trois prévus) et nous allons explorer les lieux pour les retrouver. Sur la carte, différentes bulles zooment sur des zones où pourraient se cacher les coquins. On gagne quand on les a retrouvé. Il faudra plusieurs parties pour y parvenir. Oui c’est un cache-cache !

L’avis de Nathosaurus : On choisit, on explore, on se trompe, on perd et on recommence (l’histoire de la vie non ?) ! Bien sûr, le scénario est toujours le même, mais on a déjà vu le plaisir que prennent les enfants à se balader dans une histoire qu’ils connaissent ; et pour répondre aux craintes du jeu trop vite fini, j’invoque l’expérience “Ma première aventure” où les enfants prennent un plaisir manifeste à découvrir puis à maîtriser l’histoire, et dominer le hasard. Une belle découverte que nous vous encourageons à faire avec vos kids. 

Par Matthew Dunstan
Illustré par Simon Douchy
Edité par Blue Orange Games
Distribué par Blue Orange Games

 

Le cliché du siècle

 

Faire un plan de table de mariage semble être l’épreuve ultime avant le dit mariage (faire un plan de festival de jeu n’a pas l’air plus simple en fait), dans Le cliché du siècle, c’est un peu ce que vous allez devoir gérer. Douze personnages, avec chacun leurs envies et contraintes de positionnement autour de la table du banquet et des autres invités. On va marquer des points en fonction du nombre de contraintes (de 0 à 3) respectées, sachant que certaines contraintes sont contradictoires en fonction de l’aléa du tirage.

 

L’avis de Nathosaurus : comme je ne me marierai pas, j’ai bien aimé me confronter au moins une fois à cet exercice bien connu pour être difficile. L’interaction n’étant pas significative dans ce jeu (on va échanger nos enveloppes de personnages et essayer de se rappeler des contraintes), on peut considérer qu’il s’agit d’un casse-tête et qu’à la fin on pourra savoir qui parmi les joueurs pourra reprendre une carrière de wedding planner !

 

Un jeu de Anthony Nouveau
Illustré par Gyula Pozsgay, Maja Wrzosek, Ronny Libor, Soren Meding
Edité par Don’t Panic Games

 

Explorers

Durant quatre saisons, nous allons mettre des croix sur notre plateau effaçable pour explorer le territoire, chercher des aliments, entourer des villages, collecter des émeraudes et trouver des clés qui permettront d’ouvrir des coffres au trésor. C’est bien ça, on part explorer de nouveaux territoires ! Chaque saison, nous avons sept tuiles à retourner qui nous offrent un choix de paysage. Le joueur actif choisit son paysage (eau ou montagne par exemple) dans lequel il pourra mettre trois croix en partant d’abord de son village central, puis d’une croix déjà présente. À ce même tour, les autres pourront mettre trois croix dans l’autre paysage, ou deux dans celui choisi par le joueur actif. On score à chaque fin de saison les récoltes d’aliments collectés uniquement à cette saison  (périssables) et les émeraudes (qui se cumulent d’une saison à l’autre), puis on score avec les villages en fin de partie. La course au trésor rapporte plus au premier qui l’a trouvé, après avoir au préalable ramassé une clé.

 

 

L’avis de Nathosaurus : On est quelque part entre Cartographer et Silver and gold. Explorers n’amène pas une incroyable fraîcheur au genre, mais il faut le dire, c’est plutôt agréable à jouer. Édité sur du carton effaçable, avec des tuiles qui peuvent être changées pour remodeler les parties. Il y a différents axes qui peuvent rapporter des points, tout n’étant pas faisable, il est à privilégier de développer sa stratégie afin de ne pas s’éparpiller à courir après des points sans pouvoir les atteindre. La course au trésor génère une interaction – à souligner dans un flip and write.
Le jeu est accessible, plus que d’autres jeux à cocher, et s’il n’offre pas une immense profondeur stratégique, il est sympathique, se joue en moins de 30 mn, et s’efface avant la prochaine partie.

Un jeu de Phil Walker-Harding
Illustré par Sabrina Miramon
Edité par Ravensburger

 

Château Badabouh !

Un jeu pour enfants avec un super matériel accrocheur : voyez ce château dressé fièrement au milieu de la table de jeu. Le but est d’arriver en haut de la tour avant les autres. À son tour, on jette un dé, et on avance du nombre de cases indiquées. Mais attention, il y a des raccourcis pour aller plus vite, mais qui nous mettent à la merci du boulet qui dévale régulièrement les escaliers façon L’île infernale. 

L’avis de Fouilloux : On retrouve ici un jeu de parcours, simple dans son fonctionnement, mais qui fait mouche parce que c’est tout simplement bien marrant : on a envie de grimper cette tour, on prendra les raccourcis parce que, quelque part, on a envie de voir nos fantômes rencontrer un boulet ! Attention pour que le jeu prenne toute sa saveur il faudra plutôt y jouer à nombreux (on se passe devant, on fait avancer les autres, on les fait tomber… ce qui marche moins bien dans une petite configuration).  

Un jeu de Roberto Fraga
Illustré par Rolf Vogt
Edité par Gigamic

 

Loco Momo

On va collecter des petites tuiles avec des espèces d’animaux (cinq différentes) et les placer, sans contraintes de pose, dans notre grille, de façon à obtenir des combinaisons qui rapportent des points. Sur la ligne du bas, il faut des animaux différents pour scorer, sur celle du dessus, des animaux identiques, puis sur les trois du haut, faire des paires ou brelan. On ajoute un bonus pour les lignes et colonnes de même couleur et c’est parti. La façon de prendre ces tuiles est bien maline : quatre tuiles piochées du sac sont envoyées sur chacune des quatre zones du plateau. Chaque animal a une façon différente de se déplacer pour atteindre une autre zone et il va prendre, une fois arrivé, toutes les tuiles de sa couleur.

 

 

L’avis de Nathosaurus : Le jeu s’avère bien ciblé, avec un joli visuel animalier mais pas trop enfantin, l’âge de 8 + sur la boite est adéquat. La mécanique aussi est plutôt facile à assimiler, on se prendra néanmoins à réfléchir à l’optimisation de l’attrapage de tuiles et de remplissage de sa grille, voire même prendre des tuiles que les autres joueurs convoitent… Une belle surprise, simple et agréable, le ton est juste.

 

Un jeu de Lenny Liu, Leon Liu
Illustré par Aisha Lee
Edité par BLAM !, Wonderful World Board Game

 

Cartaventura : Oklahoma

Après Lhassa et Vinland, Oklahoma est le troisième opus des Cartaventura. Un système qui propose une aventure « dont vous êtes le héros », seul·e ou à plusieurs sans que cela soit pénalisant. Chaque opus met en scène un personnage qui a existé et dont la vie a quelque chose de remarquable. Dans Oklahoma nous jouons un esclave noir au début de la guerre de sécession. Les cartes se dévoilent au fur et à mesure de nos choix, et la carte globale se déplie. Trouverons-nous le chemin de la liberté ?

L’avis de Nathosaurus : Complètement conquise par l’aventure proposée dans Lhassa, je me glisse cette fois dans la peau d’un personnage pour qui rien n’est facile au regard de sa couleur de peau et de la période historique. Cinq fins sont possibles en fonction des choix, il suffit de recommencer l’aventure pour que le destin du personnage soit différent. L’immersion est toujours forte dans cet opus, l’aventure est différente, mais c’est encore un beau travail artistique, ici autour de Bass Reeves, premier sheriff noir, qui est à l’honneur cette année également dans le film The Harder They Fall de Jeymes Samuel. 

Un jeu de Arnaud Ladagnous, Thomas Dupont
Illustré par Guillaume Bernon, Jeanne Landart
Edité par BLAM !

 

Le jeu du doigt

Chaque joueur pose son index sur la carte centrale. Vous êtes prêt ? Go ! Le joueur actif dit le nombre de doigts qu’il y aura encore quand il aura fini de dire ce nombre. Trois ! Raté, sur les quatre personnes autour de la table, deux ont enlevé leurs doigts, mince, j’aurai dû dire deux pour gagner la carte. On passe tout le paquet de cartes (avec des cartes à bonus) et on compare qui en a le plus.

 

L’avis de Nathosaurus : Ça n’a l’air de rien mais en réalité, on se laisse piéger à tenter de deviner ce que les adversaires vont faire de leur doigt, le laisser ou l’enlever ? C’est assez impalpable, mais après tout, il y a des vrais tueurs au chifoumi, et maintenant y en aura aussi au Jeu du doigt. La tension est plus importante qu’il n’y paraît. On va le classer dans les OLNI celui-là !

Un jeu de Benoit Turpin, Florian Sirieix
Edité par Lumberjacks Studio

 

Dors, Dragon d’or

Trépides aventuriers, vaillantes aventurières, nous allons taquiner un peu du dragon aujourd’hui ! Pour le moment il dort, couvant son trésor… Nous avons chacun une liste de choses à lui voler, dont nous devons nous souvenir, au départ ce sont cinq objets puis ça va augmenter lors des manches suivantes. Je me fais une petite carte mentale, et c’est parti. L’une des joueuses surveillera le sablier pendant que les autres vont chercher dans la boîte à retrouver les objets de leur liste et les placer au bon endroit, pour soi, mais aussi par la joueuse sablier qui va décrire ce qu’elle cherche. Une fois le temps écoulé, on vérifie nos objets. Pour chaque erreur, on fait avancer le marqueur de réveil sur la crête du dragon et c’est le dragon qui se réveille un peu plus.

 

 

L’avis de Nathosaurus : Un jeu familial, mais vraiment, c’est-à-dire qu’autant les enfants que les parents vont prendre du plaisir à coopérer autour de cette boîte, à chercher ses objets et ceux des autres. La partie « fouille » est très sympa, bien dosée, pas du tout fastidieuse. L’asymétrie autour de la table est bienvenue, du coup il n’y a pas trop de mains dans cette boite. La belle surprise est aussi quand on perd, la dernière crête à passer sur le dos du dragon fait ouvrir sa mâchoire, là c’est clair, on a été trop bruyant ! Il faudra attendre encore bien après Noël pour retenter l’aventure, le jeu ne sortant qu’en fin de premier semestre 2022.

 

Un jeu de Jean-Philippe Sahut
Illustré par Elodie Bénard
Edité par Game Flow

 

 

► Retour sur la remise des trophées GBL

En plus des deux journées pro avec la majorité des distributeurs & éditeurs du milieu (sauf le petit Asmodée), le grand moment du week-end reste la cérémonie de remise des prix du GBL, le Groupement des Boutiques Ludiques qui regroupe 175 boutiques (nous vous en parlions déjà dans cette news). Une association qui travaille toujours pour améliorer l’approche culturelle du jeu et qui prépare depuis trois ans un catalogue avec une sélection de 250 jeux.

Et ils ne sont pas tous là

 

Le GBL affine à chaque itération les catégories des trophées, et cette année les trois catégories venaient récompenser le travail d’illustration, le travail d’édition, et un auteur. Vous avez compris : Pas de catégorie « jeu » cette fois.

 

Les lauréats sont Micro macro en illustration, La maison des Souris pour le travail d’édition et Cyril Blondel en auteur, plus de détails par là.

 

Les trophées, de jolies sculptures de papier

 

Pour finir sur le meilleur moment de Vichy 2021, nous vous laissons entre de bonnes mains : Cyril Blondel, auteur de Ricochet et vainqueur de la catégorie auteur, interpréter l’Auteuritide !

Stan Dingo Vache Ion, bravo l’artiste !

Vichy 2021, c’est terminé, à l’année prochaine !

 

 

► À  lire aussi : nos retours à chaud sur Lipogram, Titles, Rescue polar Bear, Awimbawé, Legends of Etherya, The Hunger, Graine de créa, Mes amis sont…, Les dragons 100 flammes, Au vol-oeuf !, Run run run, et Nouvelles contrées.

 

 

 

 

 

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