SOLO IS BEAUTIFUL #14 [CARTOGRAPHERS ; COMPAGNONS ; COFFEE ROASTER]

Nous avons parlé de jeux solo il n’y a pas si longtemps sur Ludovox avec l’ami Groule qui a posé un regard affûté sur Kepler 3042, Mage Knight, Spirit Island et Renegade ! Mais, confinement oblige, nous nous sommes dit qu’il fallait mettre les bouchées doubles ! Et nous voilà donc de retour après quelques jours avec trois nouveaux jeux solo à découvrir : Cartographers, Compagnons et Coffee Roaster 

Bref, place au jeu, GO GO POWER RANGERS !

 

 

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CARTOGRAPHERS : A ROLL PLAYER TALE

3.5 sur 4

  • Auteur : Jordan Adan
  • Type : 1 à 100 joueurs
  • Sortie : 2019 en anglais, 2020 en français
  • Mécanique de solo : Battre son meilleur score
  • Durée : 25-30 minutes + 1 minute d’installation
  • Thème : Médiéval Fantastique
  • Place sur la table : Un coin de table
  • En résumé : Flip & Write, cartes à objectifs
  • Prix public : 24.95€

 

 

La reine Gimnax est une conquérante. Sitôt les terres du Nord sous son autorité, elle a besoin de la crème des cartographes pour dessiner les frontières de son nouveau reinaume (oui c’est comme ça qu’on dit quand des terres appartiennent à une reine). Mais la Dame a ses petites exigences et tous les terrains ne se valent pas à ses yeux. À nous de lui donner ce qu’elle attend pour gagner un maximum de points de réputation au fil des 4 saisons du jeu.

Bienvenu dans Cartographers, un jeu de Roll Flip & Write dans l’univers de Roll Player. C’est-à-dire qu’au lieu d’utiliser des dés, on retournera des cartes pour remplir notre feuille de marque comme le propose un certain Welcome to (dont la critique est disponible ici).

Comme je viens de l’évoquer, Cartographers est estampillé « A Roll Player tale ». En fait, il s’agit du 3ème jeu de cette série prenant place dans l’univers de Roll Player avec également Lock up qui est sorti en 2019 lui aussi.

Box Roll Player

Mais est-ce que ça change beaucoup de choses ? Dans les faits, rien, les jeux sont indépendants les uns des autres, simplement reliés thématiquement entre eux par leur univers médiéval-fantastique. Donc pas de panique si vous n’avez pas joué aux précédents, vous ne serez pas largué.

Le petit bonus tout de même c’est qu’une carte promotionnelle pour Roll Player (en anglais) est offerte dans la boîte de Cartographers. Voilà un petit cadeau de l’auteur pour récompenser notre loyauté ludique !

 

Cartographers (1) setup

 

Mais revenons-en au jeu. L’installation en solo est identique à celle du multijoueur : On pioche un objectif dans chacun des 4 types de terrain et on les associe à une des cartes objectifs A, B, C et D qui joueront un rôle au moment des pointages (scoring) de fin de saison. Seules les cartes Embuscades seront jouées différemment pendant la partie, on y reviendra plus bas.

Le jeu se déroule donc sur 4 saisons, décomposées en plusieurs phases successives : On pioche une carte, on sélectionne un type de terrain sur la carte s’il y en a plusieurs (forêt, plaine, …), on trace la forme de polyminos (les pièces de Tétris) imposée par la carte mais dans le sens et la rotation de notre choix, puis on vérifie si la saison continue (la somme des valeurs de cartes d’Exploration doit être inférieure à la valeur de temps de la saison en cours). Sinon, la saison prend fin et on réalise un décompte intermédiaire sur 2 des 4 objectifs imposés par la reine pour cette saison.

À l’issue de ces 4 saisons, on compte nos points des 4 saisons en soustrayant les malus imposés par les cartes objectifs et on compare le tout à un tableau de score pour évaluer notre brillante performance. Simple.

 

 

Cartographers (5) cartes

 

Après quelques parties on se rend compte que :

Le jeu est malin parce qu’on voit les objectifs à l’avance et chacun sera décomptés deux fois. Ainsi, on peut commencer à placer des formes qui nous rapporteront des points plus tard.

Les 4 objectifs sont liés à des types de terrain spécifiques (un objectif pour les forêts, un autre pour l’eau et les fermes…). Ce qui veut dire qu’en termes de statistiques, il n’y aura pas de terrain mis de côté parce qu’il nous rapporte rien. Et comme tous seront concernés par les objectifs, les choix seront d’autant plus intéressants : « Est-ce que je vise ce type de terrain pour lequel je vais marquer des points à la fin de la saison ou sur tel autre qui arrivera la saison prochaine pour essayer de faire un gros score dessus ? ». Autant de petites réflexions savoureuses.

Mettre des crayons à papier dans la boîte c’est bien mais, quand notre feuille se rempli, il devient compliqué de visualiser tous les terrains. Le risque est de perdre quelques points lors d’un décompte… Perso, je vous conseille d’utiliser des crayons de couleur. Il ne vous en reste pas quelques-uns dans un tiroir ou dans la chambre des enfants ?

Le principe de gêne des adversaires comme dans la trilogie Penny Paper (MorlockBob en parlait ici) a été adapté en solo (je passe ma feuille au voisin et c’est lui qui va décider où il met un monstre pour me pourrir la vie). En effet, les cartes d’Embuscade prévoient un mode d’apparition des monstres spécifique et ceux-ci s’avèrent tout aussi embêtants qu’avec un vrai adversaire.

Le détails des objectifs dans la règle est mal pensé. Plutôt que de réécrire mot pour mot le texte des cartes (ce qui n’apporte rien en terme de compréhension), il aurait été plus judicieux d’apporter plus de détail sur les conditions de pointage comme une sorte de FAQ. On aurait perdu moins de temps à chercher par nous-même les réponses sur des forums…

 

Cartographers (4) avec crayons

Non les crayons de couleurs ne font pas parti d’un stretch goal !

 

Ce que le jeu apporte de nouveau dans sa catégorie :

Avec ses objectifs variables, il offre une façon de pointer tout au long de la partie renouvelée ce qui nous oblige à repenser nos priorités à chaque saison.

Du côté du renouvellement, le jeu propose 4 cartes objectifs à tirer en début de partie parmi les 16 disponibles. On se retrouve avec des combinaisons qui font penser aux objectifs de Sprowlopolis (la critique est ici). Donc tout est visible dès le début de la partie et c’est à nous de calculer au mieux.

Par contre, on fait vite le tour de ces 16 cartes objectifs et l’effet découverte disparaît rapidement. On aurait apprécié quelques cartes supplémentaires mais les stratégies à mettre en place reste intéressantes et variées.

De plus, chaque feuille de marque possède une carte alternative sur son verso ce qui permet de varier encore plus les plaisirs et de proposer une contrainte supplémentaire qui rehausse la difficulté (des marées qui sont autant de cases inconstructibles). On prend ! Comptez des parties avoisinant les 25 minutes avec une installation de deux minutes.

► En résumé, après 11 sessions, je dirais que Cartographers est un Flip & Write malin et joliment thématisé. Il est abordable en terme de règles et même avec un niveau d’anglais basique on s’en sort car les illustrations des objectifs sont parlantes. Heureusement la version française arrive très très bientôt.

Pour des parties de 20-25 minutes et un renouvellement assuré par des objectifs qui nous oblige à modifier nos plans au fil des saisons, ça serait dommage de passer à côté tant il apporte quelque chose à la catégorie des jeux à cocher. Une très bonne surprise qui sort quelques semaines trop tard par rapport à mon classement des meilleurs jeux de Roll & Write en solo (consultable ici pour les retardataires) mais il aurait mérité une belle place !

 

 

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COMPAGNONS

3 sur 4

  • Auteur : Haakon Gaarder
  • Type : 1 à 5 joueurs
  • Sortie : 2019
  • Mécanique de solo : Battre un adversaire virtuel
  • Durée : 35-40 minutes + 2 minutes d’installation
  • Thème : Moyen-Âge
  • Place sur la table : jouable sur une table de 90×90 mais il prend de la place
  • En résumé : Construction de tableau
  • Prix public conseillé : 18€

 

Après un Kickstarter réussi et livré en 2019, Gigamic localise pour nous Compagnons, un « petit » jeu de cartes qui comporte également notre cher mode solo adoré.

Dans Compagnons, nous incarnons un gentil chef de village qui doit reconstruire son patelin après un épisode « déplaisant » de peste noire. A nous de recruter les bons artisans pour faire refleurir le commerce et alourdir nos bourses d’or bien vides.

Une partie de Compagnons se joue en une succession de tours composés de 2 phases :

Une première phase de recrutement où on récupère des cartes Artisans sur la Route (une rivière de 6 cartes face visibles au centre de la table). On recrute au minimum 2 artisans +1 par symbole Nourriture présent sur les cartes précédemment posées dans notre Village.

Une phase de Placement où on pose un certain nombre de cartes de notre main sur notre Village/zone de jeu. Même principe que pour le recrutement : On pose minimum 2 cartes +1 par symbole Maison dans notre Village.

En gros on va se constituer un moteur d’argent qui fera office de points de victoire à la fin de la partie. Et à deux reprises pendant la partie (les jours de marché), on va engranger de l’argent. 

 

compagnons-1-ok

Une installation qui prend déjà de la place

 

La partie prend fin lorsque les 6 tas de 5 cartes d’artisans sont épuisées et on voit si on a fait mieux que notre adversaire.

Ah oui, j’avais oublié de parler d’elle : On affronte une cupide et terrible Comtesse qui est bien décidée à se tailler la part du lion. Comme si la peste noire ne suffisait pas, on doit en plus gérer les frasques de la noblesse locale…

A la lecture de la règle, on comprend qu’il faut s’accrocher : La règle solo est une déclinaison de la règle spéciale à 2-3 joueurs qui est elle-même une variante de la règle à 4 joueurs…

Du coup, vous allez devoir chercher l’information qui est disséminée un peu partout dans le livret de règles. Et le bougre fait quand même ses 28 pages… Et les cartes d’aides de jeu sont utiles mais on a toujours l’art de se poser des questions qui ne sont pas dans l’aide de jeu, damned…

Du coup, la première partie laisse une impression étrange car on s’attend à ce que le jeu soit plus long que ce que présageait la lecture de la règle. En fait non, c’est plutôt rapide et en 35 minutes c’est réglé !

Par contre, relisez bien la règle après votre première session, on oublie toujours un petit point (perso c’était sur les événements Été et Hiver que j’avais oublié).

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Un exemple de chaînage

Après quelques parties on se rend compte que :

La notion de chaînage de cartes est LA bonne idée du jeu. Il s’agit d’une notion de pose de cartes conditionnelle où l’on doit avoir posé un artisan de base avant de pouvoir poser l’artisan suivant de la même famille lequel nous donnera des avantages non-négligeables notamment de l’or.

Deux familles d’artisans spécifiques (Laine et Cuir) sont écartées lors de la mise en place solo. C’est un peu dommage parce que j’aurai bien aimé pouvoir les jouer quand même ! D’autant plus que la famille des artisans de la Laine est une sacrée génératrice d’or !

Le jeu prend de la place ! C’est surprenant de voir un jeu à petit prix prendre autant de place sur une table ! Sur un espace de 90 x 90 on est presque serré !

La variante solo comporte une part de hasard difficilement anticipable. Malgré tous nos efforts d’optimisation à éviter de laisser à la Comtesse telle ou telle carte, à chaque tour, elle reçoit 1 cartes gratuitement à la fin de chaque phase de Placement. Donc on est pas à l’abri qu’elle reçoive LA carte qui va la faire s’envoler au niveau des points. Même principe pour les cartes Événements qui sont tantôt indolores et tantôt sanglantes en fonction de leur moment d’apparition.

La carte Bouffon est ultra utile mais circonstancielle. Elle sert à annuler une carte événement trop méchante mais comme il s’agit d’une carte à usage unique, attention à l’utiliser au moment opportun.

Qu’il n’est pas évident de s’en tenir à sa stratégie initiale car le jeu est opportuniste. On aura beau vouloir développer la famille du Vin, si les cartes ne viennent pas, il faudra être réactif et réorienter nos envies.

Il y a beaucoup de points de règle pour un « petit » jeu de cartes. Si on laisse le jeu dans un coin et qu’on y revient après un temps certain, il est fortement conseillé de relire la règle ou du moins la partie solo au risque d’oublier un détail qui aurait transformé une victoire en défaite (l’inverse est vrai aussi).

Le décompte final est une salade de points plutôt ennuyeuse à comptabiliser. Pendant la partie il est compliqué d’avoir une vision globale sur notre retard/avance par rapport à l’adversaire. C’est au moment du décompte final qu’on saura si nos choix opportunités ont été payants ou pas.

 

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On finit presque la partie sur la table d’à côté même en solo! Imaginez un peu à plusieurs joueurs !

 

La rejouabilité est permise par les 3 niveaux de difficulté de la Comtesse.

Le mode Facile est conçu pour découvrir le jeu en douceur avec une Comtesse très gentille voir pacifique. Si on lui laisse des cartes sans argent, elle ne décollera pas de la partie et on va lui mettre pas mal de points dans la vue.

Quand on passe en niveau Normal, la comtesse n’est plus gentille du tout ! Elle révèle entre une et trois cartes événement par tour en fonction de la valeur d’une carte villageois qu’on pioche de la Réserve et qui atterri immédiatement dans son village. Donc non seulement elle gagne de façon aléatoire une carte qui lui fait gagner beaucoup d’or et en plus elle nous embêtera avec ces Événements. D’une façon ou d’une autre elle va gagner beaucoup d’argent alors il faut absolument garder un œil sur les cartes Or et Argent qui seront autant de source de points qu’elle engrangera.

Et le niveau Difficile ? Bon là c’est la guerre. Toutes les autres règles s’appliquent et elle pioche 2 cartes Évènement par tour et elle commence avec plus d’or et elle génère d’office 4 d’or pour le premier tour de marché. Autant dire que la moindre erreur va se payer cher.

Côté illustrations, c’est un style un peu spécial mais le fait que les cartes soient sur fond blanc fait ressortir l’iconographie et la lisibilité générale ce qui est agréable vu le nombre de cartes sur la table dès la moitié et fin de partie.

Par contre, la qualité des cartes n’est pas top…Prenez garde dans les « mélangeages » de tas car une pliure est vite arrivée et marquera irrémédiablement votre infortunée carte. Enfin, la durée des parties avoisine les 35-40 minutes en moyenne quand on a bien le jeu en main.

 

► En résumé et après 10 parties, je dirais que Compagnons est un jeu sympathique de construction de tableau dont la mécanique de chaînage de cartes est bien trouvée et qui tient dans une petite boîte.

Tout l’intérêt et la rejouabilité du titre réside dans les opportunités à saisir au fil de partie. Compagnons est un jeu avec une rivière de cartes à acheter, donc point trop d’anticipations, tout le sel du jeu va se situer dans le fait de faire au mieux et de laisser les moins pires cartes à l’adversaire.

Son mode solo tourne très bien avec ses deux paquets de cartes Événements et une forte place du hasard qui viennent nous mettre des bâtons dans les roues.

Le défi est corsé et on doit bien faire attention aux cartes laissées à la Comtesse qui n’attend qu’un faux-pas de notre part pour creuser l’écart au niveau des points. Il faudra juste faire abstraction à livret de règle qui n’a pas été optimisé pour le solo et on peut se perdre à chercher tel ou tel point dispersé un peu partout. Attention également à bien optimiser votre espace de jeu parce que le jeu s’étale beaucoup comme je l’ai déjà mentionné. 

Sans être révolutionnaire, il fait le boulot convenablement et on saluera l’initiative de créer un vrai mode solo. Un bon rapport prix/temps de jeu/amusement.

 

Coffee-Roaster_box

COFFEE ROASTER

3.5 sur 4

  • Auteur : Saashi
  • Type : 1 joueur
  • Sortie : édition originale 2015, réédition 2019
  • Mécanique de solo : Battre un score
  • Durée : 10-15 minutes + 2 minutes d’installation
  • Thème : Café / Torréfaction
  • Place sur la table : Se joue sur une table basse ou 60x60cm
  • Matériel : Cartes, carton, bois, thermoformage de rangement en PLASTIQUE
  • En résumé : Bag-building, stop-ou-encore ?
  • Prix public conseillé : 24 €

 

Enfin la réédition de ce mythe des jeux solo !

Il est vrai que sa sortie confidentielle en 2015 en anglais et japonais en avait laissé plus d’un joueur frustré de ne pouvoir se le procurer. Même sur le marché de l’occasion, le titre était introuvable. Qu’à cela ne tienne, c’est DLP Games, un éditeur allemand qui s’est attelé à la tâche pour raviver l’esprit de la torréfaction de café pour notre plus grand plaisir.

 

Coffee Roaster est un jeu 100% solo où nous allons alterner des phases de « grillage » de grains de café, les travailler, leur donner du corps, de l’arôme, avant de lui faire passer l’ultime épreuve de à la dégustation !

coffee-roaster-OK

« Il est bon ton café gringo »

La mécanique du jeu est le bag-building ce qui veut dire qu’on pioche X grains par tour dans un sac et avec les possibilités d’actions qui s’offrent à nous on voit ce qu’on en fait. Une fois le tour fini, chaque grain est remplacé dans le sac par un grain d’une valeur supérieure de 1 (0>1, 1>2…). Lorsqu’on estime que nos grains sont suffisamment torréfiés, on passe à une phase finale de dégustation pour déterminer notre pointage final. En fonction de l’achat de certains pouvoirs pendant la phase de torréfaction, nous pourrons modifier les gains tirés au sort pendant la dégustation pour augmenter nos chances de faire un bon résultat. 

Ce qui frappe à l’ouverture de la boîte, c’est la qualité du matériel : Du carton épais, une feuille de mise en ambiance (inutile pour le jeu mais qui présente le café, les grains, l’histoire…), chaque variété de café est présentée au dos de sa carte, le casier à pions… Avant même de jouer, l’effort de thématisation donne envie !

 

Coffee Roaster (2)

Côté matériel on est gâté

 

En jeu :

Les sensations de jeu sont agréables, d’une part grâce au matériel qui est sympathique à l’œil et au toucher et aussi parce que les tours s’enchaînent rapidement avec des petits choix statistiques. Et oui, le bag-building c’est des probabilités de piocher telle ou telle valeur de grains donc même si l’habillage du jeu est aguicheur, c’est des maths qui se jouent dans notre sac de toile.

 

Après quelques parties, on se rend compte que :

Le matériel et notamment le casier de rangement fait gagner du temps à l’installation, pendant la partie et au rangement, ce qui permet de sortir le jeu facilement.

Les « pouvoirs » sont divers et seront utiles en fonction des exigences de tel ou tel café et non de tel ou tel autre. D’où une lecture nécessaire des conditions optimales de torréfaction pour orienter notre stratégie.

Les choix sont légers en jeu et le titre est plus tactique que stratégique avec des actions d’optimisation intéressantes (se débarrasser un ces grains avariés ? Stocker pour plus tard ? Débloquer ce bonus de fin de partie ?…).

Les parties s’enchaînent avec des durées de 10-15 minutes appelant la suivante tant la réinitialisation est rapide.

 

14 points le max pour la phase de dégustation !

14 points le max pour la phase de dégustation !

 

Renouvellement :

22 cartes cafés sont proposés pour varier les conditions de départ et de victoire. Elles peuvent être jouées indépendamment ou en un défi de 3 chapitres. Et en fonction de notre degré de réussite ou d’échec, le jeu nous oriente vers une difficulté plus élevée ou plus douce. C’est très malin !

Les plateaux recto-verso sont également à difficulté ajustable.

On a même 5 cafés « masters », plus difficiles à réaliser mais qui rapportent plus de points de victoire si on veut tenter de dépasser la barre des 60 points.

 

► En conclusion et après 12 sessions, je dirais que Coffee Roaster est un jeu de bag-building avec un gros effort de thématisation. Il est intéressant de par sa mécanique principale qui est peu utilisée en solo (je n’ai que l’extension Invasion de Orléans qui me vient en tête) et son édition soignée, voir presque luxueuse. Les gens de DLP ont fait ça bien sans tomber dans la sur-édition.

Les choix tactiques sont légers mais intéressants. Ce qui est tout aussi intéressant c’est la façon dont le niveau de difficulté de la prochaine partie est déterminé par notre degré de réussite de la partie précédente.  

Les parties sont rapides et donnent envie d’en retenter une de temps en temps. 
À quand une version française pour élargir le nombre de chanceux qui auront la chance d’accéder à ce petit bijoux ? Je recommande.

 

J’aurai pu vous parler de :

Imperial-Settlers-Roll-Write5 boîte 3D

 

IMPERIAL SETTLERS : ROLL & WRITE

Le jeu vient de sortir en français chez Iello… Mais j’en avais déjà parlé ici ! C’est toujours un aussi bon jeu de Roll & Write à base de gestion de ressources et qui propose une campagne solo en 48 défis. Que rêver de mieux en termes de renouvellement !? 

 

 

 

Et voilà, clap de fin pour cette quatorzième chroniques solo ! À bientôt les solistes !

 

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21 Commentaires

  1. TheGoodTheBadAndTheMeeple 20/03/2020
    Répondre

    et dire que j’ai laisse cartographers a la job 🙁 quelle tristesse.

    Je vais tester compagnons, car je l’ai aussi, et jamais joue.

    Coffe roaster, ca je me le note. C’est pas donne comme prix par contre par rapport aux 3 autres.

    • keltys 21/03/2020
      Répondre

      Oui, et comme le dit l’ami Elton dans son commentaire plus bas, en version app ça doit être sympa et plus facile à sortir qu’en version boîte, mais sans le plaisir tactile du mélangeage de sac ou du matériel de bonne qualité, un plaisir différent en somme 🙂

  2. Groule 20/03/2020
    Répondre

    Des jeux solo Oui oui ouiiii !   🙂

    (signé un mr confiné dans 35 m²)

    • keltys 21/03/2020
      Répondre

      J’ai quelques m² de plus mais je pense que les murs de chez moi se rapprochent quand je dors…

  3. Elton 21/03/2020
    Répondre

    A noter que Coffee Roaster est également dispo en appli sur Android et iOS. Pratique pour l’essayer à moindre coût dans un confinement le plus complet !

    • keltys 21/03/2020
      Répondre

      D’ailleurs de viens de voir que Tokaïdo était gratuit en ce moment. C’est une super initiative, mais j’ai plus de place sur mon téléphone !!! Si vous avez d’autres tips, faites tourner !

  4. Jahz 21/03/2020
    Répondre

    Et pendant ce temps là sur lemonde, on nous dit que le jeu solo est « le parent pauvre du jeu de société »…
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2020/03/21/jeux-de-societe-notre-guide-pour-jouer-meme-quand-on-est-confine-chez-soi_6033942_4408996.html

    Merci pour l’article la série des roll player est tentante !

    • keltys 21/03/2020
      Répondre

      C’est juste un point de vue comme un autre et non une vérité absolue. Tout dépend de ses sources (qu’il oublie de citer).

      Si cette personne ou ses lecteurs arrivent à tenir pendant tout le confinement juste avec Palm Island, alors je suis heureux pour eux, car l’offre est bien plus riche que ce qu’il sous-entend par sa tournure de phrase.

       

      L’essentiel c’est de pouvoir trouver son bonheur car, entre les jeux à jouer sur un coin de table comme un Roll&write, des jeux de 30 minutes à une heure (Terraforming Mars, Robinson Crusoë…) ou des jeux qui vont nous occuper plusieurs heures (un petit Mage KnightProjet Gaïa ou 7th Continent pour la route?), on a de quoi faire !

       

    • keltys 21/03/2020
      Répondre

      Et en ce qui concerne Roll Player, l’extension Monstres & Sbires arrivera… normalement en Avril… mais au vu des « événements », ça sera plutôt quand ça arrivera.

  5. Starfan 22/03/2020
    Répondre

    Bonsoir à Tous! Carthographer,je l’ai commandé mais je sais pas quand je le recevrai! Ah,ah! Autrement,en ce moment ,je joue beaucoup à Welcome to new Las Vegas en solo et il faut s’accrocher pas mal pour bien comprendre les diffèrents scorings du jeu! Rien à voir avec le premier Welcome!

    • keltys 26/03/2020
      Répondre

      Tu as commencé directement par New Las Vegas ou tu es passé par Welcome 1 ? Parce que si tu es passé directement sur le deux, chapeau ! Avoir quelques bases du un aide bien parce qu’on retrouve des mécaniques communes. Il faudra quand même une partie pour bien se mettre en jambe.

  6. Meeple_Cam 23/03/2020
    Répondre

    Je me suis précipité sur Imperial settler à Essen, ayant vraiment envie d’y jouer en solo, après avoir lu le SoloIsBeautiful. Mais j’en ressors extrêmement déçu. Déjà, gérer les ressources à chaque tour retourne du compte d’apothicaire. Pour m’y retrouver, j’utilise des pions de LEGO à la couleur des ressources. Ensuite, le challenge n’est pas intéressant. Objectif : faire le plus de points. Ok. et ? De plus, il y a 48 feuilles solo différentes, mais cela n’a pas de sens de comparer les scores d’une feuille à l’autre. Bref, on arrive au bout de la partie, mais on se demande le but qu’on recherchait.

    • keltys 26/03/2020
      Répondre

      Salut 🙂 Pour les comptes d’apothicaire, je comprend complètement. C’est d’ailleurs pour ça que je m’étais fait une petite piste de ressources maison parce que je n’arrivais pas à me représenter les choses de façon concrète. Pris dans nos réflexions, on a vite fait d’oublier un bout de bois par-ci ou le compter deux fois par-là (ce que j’appelle tricher en toute bonne foi)…

      Concernant le challenge, c’est une mécanique de battre un score, certains vont accrocher, d’autres moins. Il y a bien 48 feuilles de campagne, mais cela reste de la gestion de ressources sans scénarisation.

      Ce qui reste intéressant c’est que, contrairement à un « battre un score » classique où une fois que tu as atteint le plus haut score tu as plié le jeu, ici les conditions et les stratégies sont renouvelées 48 fois. Certes, sur 48 défis, il y aura un sentiment de redite, d’avoir déjà vu tel type de pouvoir de bâtiment, oui, mais associé différemment de la façon précédente ce qui demandera de mettre en place une approche différente. Le défi va plutôt d’être un classement Or sur l’ensemble des feuilles. Mais tout dépendra de la chance que tu as envie de donner au jeu et si tu vois un intérêt à le faire.

      Tu dis que le challenge n’est pas intéressant. Qu’est-ce qu’un challenge intéressant ? Est-ce que ce qui est évoqué dans la chronique t’as induit en erreur ? Je creuse un peu pour comprendre s’il y a eut des loupés dans ma présentation 🙂

      A plus MeepleCam !

       

    • pandelis 06/04/2020
      Répondre

      ISRW est effectivement un jeu qu’il faut modifier un peu pour en vraiment bien en profiter:

      -prendre des ressources d’un autre jeu pour comptabiliser car sinon c’est vraiment vite compliqué !

      -prendre toujours les même faveurs (je prends toujours les plus intéressantes) -> Cela permet de lutter contre son propre score avec moins de hasard.

      -Dans ces conditions c’est vraiment sympa de découvrir les scénarios les uns après les autres. Et pour les plus intéressants, c’est sympa de les rejouer pour battre son score.

      Il y a une règle qui n’est pas claire et qui change considérablement le jeu : Pour le bonus « Yield » tu peux récolter la ressource choisir de tous tes champs déjà ouverts.

       

  7. TheGoodTheBadAndTheMeeple 23/03/2020
    Répondre

    J’ai ocmmande coffee Roaster ici, on verra !

  8. Steph 24/03/2020
    Répondre

    Compagnons….vraiment un gros bof pour moi…après 5 parties en duo ou en solo, j’ai vraiment eu l’impression d’avoir déjà fait le tour (toujours les même cartes, les memes combos…) bref, ça n’a pas pris du tout

    • keltys 26/03/2020
      Répondre

      Salut Steph 🙂 j’ai testé Compagnons uniquement en solo donc je ne sais pas ce que ça peut donner en multi (hormis pour la place qu’il doit prendre sur la table !!).

      Concernant ton impression d’avoir déjà fait le tour, il s’agit d’un des deux points sur lesquels je n’ai pas assez appuyé dans la chronique :

       

      Dans un premier temps le côté un peu répétitif de la tactique à mettre en place, puis le ressenti concernant l’adversaire en solo. Ce dernier donne l’impression de nous envoyer des tartes dans la figure sans jamais pouvoir lui rendre la pareille. Qu’on puisse nous aussi les voler des pièces à cette &!%#@ de comtesse ! Le ressenti que j’ai eu par rapport à ça est un sentiment de harcèlement de l’IA assez agaçant. Mais comme il s’agit d’un ressenti, j’ai longtemps hésité à le mettre, puis je l’ai enlevé parce que la façon que j’ai eu de vivre la chose ne sera peut-être pas vécu de la même façon par un autre joueur.

  9. pandelis 06/04/2020
    Répondre

    Une chose intéressante à noter pour Cartographers : il est prévu comme étant beaucoup moins cher que l’édition anglaise (18€ vs 30€ pour la version anglaise) et la version française va contenir la mini extension « Compétences » qui n’était pas incluse dans la version anglaise (et qui n’était plus disponible).

  10. Doc.Fusion 12/06/2020
    Répondre

    Bon alors, Cartographers rentre dans le top 3 ? Avant Welcome to ?

    C’est pas pour un ami 😉

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