Participatif, la sélection naturelle N° 180 du 26 octobre 2021
N° 180
Salutations ludico-participatives !
► Vous remarquerez peut-être que le format de cette chronique évolue tranquillement. J’avais amorcé le changement la semaine passée, mais de façon discrète (du moins je le pense). Mon objectif est de vous tenir informé le plus largement possible, sans devenir trop long. J’ai profité de cette évolution pour faire désormais apparaître la plateforme sur laquelle une campagne se déroule. Kickstarter n’a plus la quasi-exclusivité des projets à succès, et le phénomène risque de s’amplifier à l’avenir.
Faites-moi savoir si ce format vous convient ou pas, et le cas échéant ce que vous estimez devoir être modifié ou amélioré.
Bonne lecture, à la semaine prochaine (ou celle d’après 😉 )
Et surtout continuez à faire attention à vous !
Évolution des campagnes en cours sur la semaine passée
► Celles qui se terminent cette semaine…
► Dernière ligne droite pour Fractal: Beyond The Void par Board Game Ink et Boar Games Studio et le rappel des 48 heures fait bien son office. Les 4 000 contributeurs à portée de main, score final plus que correct en ces temps très particuliers (sur Kickstarter. Actuellement 453 700/80 000 € et 3 900 soutiens. Fin le 26 octobre).
► Léger mieux sur la fin pour Drop Drive par Phase Shift Games, pour lequel le rappel des 48 heures aura aussi eu un effet bénéfique. On est loin des chiffres de Dungeon Drop mais plus 1 600 soutiens, ce n’est pas si mal ! (sur Kickstarter. Actuellement 145 500/39 000 $ et 1 670 soutiens. Fin le 28 octobre).
► Verdant par Flatout Games vient de franchir la barre des 10 000 contributeurs juste avant que ne sonne le rappel des 48 heures. Autant dire qu’à partir de maintenant, ce qui arrive n’est que bonus (sur Kickstarter. Actuellement 302 000/8 000 $ et 10 240 soutiens. Fin le 28 octobre).
► À peine un tiers du financement atteint 2 jours avant la fin de la campagne, c’est un échec cuisant pour Goldenstar: The Galactic Tournament par Gindie. D’autant qu’il s’agit là d’un reboot. Et cet échec est assez inexplicable, le jeu et l’offre sont tout à fait cohérents. La période chargée en projets de qualité et la plateforme en sont certainement l’explication (sur Gamefound. Actuellement 10 500/30 000 € et 142 soutiens. Fin le 29 octobre).
► Je ne sais pas si le fait d’avoir parlé de la campagne Ulule de Le Jeu des 7 Familles des Émotions par Emotions Games a joué mais en tout cas le financement a été atteint grâce à l’arrivée d’une quarantaine de soutiens ! Et c’est très bien, les jeux destinés aux enfants et intelligents ne sont pas légion sur les plateformes participatives (sur Ulule. Actuellement 8 855/8 500 € et 224 soutiens. Fin le 29 octobre).
► Bien qu’il reste encore 4 jours de campagne, ce sera certainement service minimum pour Federation par Explor8. Mais bon, au moins est-ce financé, ce qui en ce moment est déjà une sorte de victoire. (sur Kickstarter. Actuellement 34 000/20 000 € et 510 soutiens. Fin le 30 octobre).
► Petit score également pour Chronica Universalis par Chronica Universalis, encore qu’avec 5 jours de campagne avant la fin les chiffres aient le temps de s’améliorer. On a déjà vu de beaux finish sur Ulule (sur Ulule. Actuellement 11 225/3 000 € et 185 soutiens. Fin le 31 octobre).
► La campagne de précommande de la version française de Sleeping Gods de Ryan Laukat par Lucky Duck Games, termine joliment avec plus de 1400 contributeurs. Résultat bien plus que correct donc, quand on sait que les fans purs et durs (et très à l’aise avec l’anglais, aussi) sont déjà servis en VO depuis longtemps (sur Game On Tabletop. Actuellement 182 000/10 000 € et 1 412 soutiens. Fin le 22 octobre).
► Et les autres !
► Mythwind par Brendan McCaskell devrait pouvoir entrer dans le club pas très ouvert des campagnes à 10 000 contributeurs si le rappel des 48 heures joue pleinement son rôle. Ce dont je doute peu tant la proposition est originale (sur Kickstarter. Actuellement 1 054 400/100 000 CA$ et 8 720 soutiens. Fin le 1er novembre).
► OLEM par LudoTech n’aura pas réussi à séduire le public et à une semaine de la fin de la campagne, celle-ci n’est toujours pas financée. C’est encore jouable puisqu’il ne manque « que » 4 500 €, mais ce sera juste (sur Kickstarter. Actuellement 45 530/50 000 € et 173 soutiens. Fin le 03 novembre).
► La campagne de Taverns & Dragons par Lord Raccoon Games a été annulée, faute de réussite. Tenter d’aller sur Gamefound quand on est un petit éditeur sans beaucoup de visibilité aura certainement été l’erreur, et elle sera corrigée lors du reboot à venir en des temps plus propices sur Kickstarter (annulée à 21 042/20 000 € et 472 soutiens).
► La campagne de précommande de Summoners Wars VF par Matagot progresse, mais péniblement. Là encore, la période ultra-chargée en projets divers ne doit pas aider, et Game on Tabletop draine encore moins de monde que Gamefound. Ceci devant certainement expliquer cela. Dommage car le jeu est excellent et l’offre particulièrement intéressante (sur Game On Tabletop. Actuellement 10 900/1 000 € et 182 soutiens. Fin le 10 novembre).
► La campagne de Paint the Roses par North Star Games se porte mieux que bien, les 5 000 soutiens étant bientôt atteints. Il faut dire que la direction artistique a tout pour attirer le chaland et que ce n’est pas là la seule qualité du jeu (sur Kickstarter. Actuellement 230 900/19 800 $ et 4 285 soutiens. Fin le 11 novembre).
Les projets qui ont attiré mon attention
► On ne présente plus Too Many Bones, de Chips Theory Games , un des jeux par lequel la notion de Deluxe a pris tout son sens. Y compris bien sûr en ce qui concerne le prix qui va avec. Pour rappel, la campagne de la VF de la boîte de base par Lucky Duck Games vient juste de se terminer sur Game On Tabletop avec un peu plus de 1 400 contributeurs.
Too Many Bones: Unbreakable est la campagne pour la deuxième et dernière extension stand alone après Undertow et une tripotée de petites extensions diverses. Point de VF, comme d’habitude mais peut-être les canards chanceux nous la proposeront-ils un jour, qui sait. Pour l’heure il faudra se contenter de l’anglais ce qui, on s’en doute, ne va en aucun cas obérer en quoi que ce soit le carton que va être (et est déjà, en fait) cette campagne.
Unbreakable apporte deux nouveaux gearlocks, Figment et Gales, de nouveaux méchants, du nouveau loot, de nouveaux évènements… bref, plein de nouveaux trucs. Comme une extension quoi.
Mais il s’agit de Too Many Bones et au moment où nous mettons sous presse, et bien que ça se passe sur Gamefound, le résultat est déjà éloquent : 7 400 soutiens pour 2 200 000 $ d’engrangé, comme je l’ai dit plus haut : ça cartonne. Malgré le tarif des pledges qui titille désagréablement le fondement. Le all-in de la mort est à 1 100 $, ça vous donne une idée. Auxquels il faudra évidemment ajouter le port (correct en moyenne) et 19 % de TVA (taux moyen appliqué par l’éditeur pour tous les pays de l’UE).
Alors si vous êtes fan du jeu, anglophone et complétiste, vous sauterez sur cette campagne, le fan du jeu complétiste anglophobe attendra quant à lui en priant Sainte Moulasse, déesse des dés et de la chance, que Lucky Duck Games localise un jour Unbreakable, et les autres passeront simplement leur chemin, las de lâcher un demi-SMIC à chaque campagne qui les intéresse un tant soit peu (sur Gamefound. Actuellement 2 143 400/50 000 $ et 7 380 soutiens. Fin le 06 novembre).
► Senjutsu : Battle for Japan par Stone Sword Games est un jeu de duels de samouraïs pour 1 à 4 basé sur des cartes. Vous construisez un deck de 40 cartes composé d’attaques, de parades et de coups spéciaux. Cette création de deck est annoncée comme très simple grâce à un système de classification des cartes et ce sont des milliers de combinaisons qui seraient possibles.
Ceci fait, le combat se déroule sur un plateau à hexagones via une mécanique de résolution simultanée des cartes choisies en secret, avec prise en compte de l’initiative. Les parties sont annoncées pour être rapides, environ une vingtaine de minutes, ce qui devrait inciter à enchaîner les belles et les revanches.
J’ai parlé plus haut d’un plateau à hexagones car les samouraïs sont représentés par de magnifiques figurines qui ont un réel intérêt, outre l’esthétique, car le positionnement des protagonistes est pris en compte dans la résolution des coups. Globalement, la direction artistique du jeu est claire et épurée et je laisse à votre appréciation personnelle la notion de beau ou pas. ^^
Le jeu est disponible en français grâce à Matagot, au moins n’aurez-vous pas à souffrir les affres de la TVA en plus du port de 12 $, à ajouter au tarif de 42 € du pledge de base et de 58 € du pledge Deluxe (sur Kickstarter. Actuellement 645 000/50 000 £ et 9 270 soutiens. Fin le 12 novembre).
► (PDF) Retour d’un projet dont la campagne a été précédemment annulée en septembre dernier, à savoir City of the Great Machine par Crowd Games. L’annulation de la campagne est la conséquence d’un mauvais calibrage de l’offre qui a engendré un lancement poussif, ce qui n’incitait pas à l’optimisme.
Cette nouvelle campagne propose des pledges remaniés pour être plus abordables, surtout le « gros » qui passe de 135 à 90 $. La baisse n’est pas anecdotique, d’autant que le contenu du dit pledge est quasi équivalent à l’ancien.
Il est donc désormais bien moins douloureux de se laisser tenter par ce jeu de stratégie en « 1 Vs tous les autres » dans un univers steampunk à la direction artistique tout simplement magnifique (pour qui aime le genre évidemment) et avec un matériel qui semble de qualité. Et combattre ainsi soit la Grande Machine qui tente d’asservir toute l’humanité pour la perfectionner, soit les pénibles résistants qui font rien qu’à pas comprendre la grandeur de l’œuvre de ladite Machine.
Moins douloureux, certes. Mais ça pique quand même un peu. Car aux 60 et 90 $ des deux pledges il faut ajouter 14 à 23 $ de port et bien sûr notre bien-aimée TVA. Pour rappel, un membre de Cwowd a été assez séduit par le jeu avant même la première campagne pour le traduire intégralement en français (même les cartes) avec le soutien de l’éditeur, le résultat étant disponible en PDF (sur Kickstarter. Actuellement 63 000/23 500 $ et 785 soutiens. Fin le 19 novembre).
► Garphill Games, la boîte de Shem Philips, revient sur Kickstarter avec la seconde version d’un jeu déjà financé sur cette plateforme en janvier 2019, Chaos Order: First Light, mais complété par un autre jeu dans le même univers, Circadians: Chaos Order (vous la sentez la nouvelle trilogie là ?). Le tout dans une campagne astucieusement nommée Circadians: Chaos Order + First Light (2nd Edition).
First Light est un jeu dans lequel les protagonistes vont diriger leurs membres d’équipage (des dés) pour les envoyer explorer une planète afin d’en découvrir et exploiter les ressources sur une mécanique de création de moteur et de combos de cartes. Cette nouvelle version du jeu bénéficie de quelques ajustements mineurs de règle, de deux nouveaux personnages, de l’intégration de l’extension Alliés, de deux variantes de jeu et, surtout, de la refonte complète de l’environnement graphique désormais un peu plus aux goûts du jour.
Dans Chaos Order des factions vont chercher à contrôler des reliques disséminées sur la surface d’une planète. L’accent est mis sur la grande asymétrie de ces factions, chacune ayant un leader et des attributs qui lui sont propres (à faire évoluer dans les deux cas), des bâtiments bien à elles à construire et également des conditions de victoire qui viennent s’ajouter à celles communes à toutes.
Question gameplay, il s’agit d’un euro stratégique dans lequel le contrôle de territoire à une place prépondérante, mais également avec un système de gestion de ressource annoncé comme très interactif. D’ailleurs tout le jeu est annoncé comme hautement interactif. Bien entendu, Chaos Order reprend les codes esthétiques de First Light (qu’au passage et à titre tout à fait personnel je n’aime pas du tout). [NDLR Dernièrement les amis Mattravel et Atom discutaient de Circadiens first light par ici.]
Seul Chaos Order est disponible en français lors de cette campagne. Et encore, il est clairement et honnêtement annoncé que le jeu sera disponible en boutique après la campagne grâce à Pixie Games, ainsi que la nouvelle version de First Light, et que cette campagne ne comportant aucune exclusivité il vous est parfaitement possible d’attendre que votre crémier habituel vous propose le jeu. Moins cher que le tarif tout compris de cette campagne de surcroît (sur Kickstarter. Actuellement 105 360/23 000 NZ$ et 780 soutiens. Fin le 12 novembre).
► Lords of Ragnarok par Awaken Realms est clairement positionné comme le successeur spirituel de Lords of Hellas dont le cœur de mécanique est repris [Ndlr : jeu qui faisait partie des recommandations des coups de coeur Ludovox en l’an 2018). On laisse de côté les hellènes en jupette pour se tourner vers le grand nord et ses Vikings barbus. Mais des Vikings qui auraient fait leurs des technologies extraterrestres venues d’on ne sait où.
Tout comme son illustre prédécesseur, il s’agit d’un jeu d’affrontement dans lequel des héros aux pouvoirs uniques vont mener leur armée à l’assaut de celle des voisins pour leur piquer leurs territoires, le contrôle de ces derniers étant l’objectif principal du jeu. Et par rapport à Lords of Hellas direz-vous ? Les deux ont des points communs, c’est indéniable (grand nombre des actions sont semblables, le fonctionnement de la chasse aux monstres est quasiment le même, les prêtres, etc) mais cette nouvelle itération propose aussi des modifications notables au-delà du thème. Les quêtes ont été supprimées, mais ils ont ajouté des runes et un gameplay autour de celles-ci. Le mécanisme de sélection des actions est passé de plateaux individuels à un espace partagé au milieu de la carte. Le nombre de figurines a été réduit, mais les figurines ont maintenant un cadran indiquant leur force. Chaque joueur dispose d’un navire qui peut être manœuvré à l’extérieur du plateau pour faciliter les déplacements sur de longues distances. Une autre condition de victoire est ajoutée… Bref, des modifications, il y en a ; assez si vous possédez déjà Hellas ? Hélas, je ne pourrais vous le dire.
En tout cas, on cause d’Awaken Realms là, et cela implique plusieurs choses : le jeu est blindé de magnifiques et grosses figurines, la direction artistique titille plus qu’agréablement le globe oculaire, le matos est top de base et fantastique après déblocage des stretch goals, c’est disponible en français (mais pas que), ça se passe sur Gamefound (normal vu que la plateforme appartient à Awaken Realms) et ça cartonne sévère.
Et malgré tout cela, le prix des deux pledges reste relativement raisonnable. Celui de base est tout de même à 99 €, mais au vu de ce qu’il contient on en a clairement pour son argent. Le gros pledge est lui à 169 €, une belle différence de prix donc, mais justifiée par les compléments qui différencient ce pledge du plus modeste, dont notamment le sundrop sur toutes les figurines.
Et surtout, s’il faut bien sûr ajouter 22 ou 27 € de frais de port, le tarif final s’entend TVA incluse, et ça fait vraiment plaisir (sur Gamefound. Actuellement 932 600/50 000 € et 6 700 soutiens. Fin le 11 novembre).
► Si vous avez toujours rêvé de jouer les Assurancetourix, voici Bardwood Grove, le nouveau jeu de Final Frontier Games, dans lequel vous endossez le rôle d’un barde donc, qui va composer des chants pour interagir avec son environnement. Dans quel but ? L’histoire ne le dit pas mais l’art a-t-il forcément un but ?
La principale mécanique du jeu est la construction de tableau mâtinée de deck-building. Mais le jeu est également évolutif et vos actions lors d’une partie auront des incidences sur la partie suivante. Des cartes pourront être ajoutées, les bardes pourront recevoir de nouvelles compétences, de nouveaux lieux ou personnages pourront apparaître… Bref, ça va évoluer. Ce n’est pas un jeu d’aventure narratif, mais un peu un jeu d’aventure quand même. Le truc, c’est que je n’ai toujours pas compris où cela mène, et si même il y a un gagnant à la fin. Je vous laisse investiguer.
Final Frontier Games est un éditeur reconnu pour la qualité de ses éditions mais souvent décrié pour le manque de finition du gameplay de beaucoup de ses jeux. S’il est bien entendu prématuré de donner un quelconque avis sur le second point, concernant le premier on est clairement dans la même veine que les précédents titres. La direction artistique est magnifique avec The Mico encore une fois aux pinceaux. Ce qui se comprend puisque Bardwood Grove se place dans l’univers des Cinq Royaumes d’où sont déjà sortis Cavern Tavern, Rise to Nobility ou Merchants Cove. Quant au matériel, l’éditeur a déjà fait ses preuves en la matière et il ne devrait pas y avoir de souci à se faire.
Le jeu est disponible entièrement en français, comme chaque fois avec l’éditeur. Les précédents jeux étaient plutôt accessibles financièrement et malgré la situation actuelle, cela reste encore relativement le cas. Trois pledges sont proposés allant de 51 à 95 € en fonction du degré de deluxifisation (si, ça existe) que vous désirerez. Les frais de port vont de 12 à 18 €, ce qui est plus que correct, mais la taquine TVA s’invite malheureusement encore une fois à la fête (sur Kickstarter. Actuellement 158 500/30 000 $ et 1 980 soutiens. Fin le 04 novembre).
► For Glory par Knight Games est la campagne de reprint de ce deck-building recréant des combats de gladiateurs et qui a, depuis sa livraison, fait l’objet d’excellents retours. Il bénéficie en outre d’une direction artistique que je trouve personnellement très belle mais vous pourrez vous faire votre propre idée.
For Glory est un jeu de combat de gladiateurs pour deux. Vous jouez le rôle de propriétaires d’écoles de gladiateurs, ou lanistas, dans la Rome antique. Le jeu utilise un système en deux phases pour la construction de deck et le combat. D’abord, vous recrutez des gladiateurs, vous vous assurez le soutien de mécènes influents, augmentez vos revenus et entraînez vos gladiateurs à une multitude de tactiques.
Puis, le jeu passe à la phase d’arène, au cours de laquelle vous contrôlez voss gladiateurs dans diverses arènes pour affronter les gladiateurs de votre adversaire. Pour la gloire bien sûr. Chaque gladiateur possède un ensemble unique de statistiques et une capacité unique. Les bonnes synergies entre les gladiateurs font souvent la différence entre la mort et la gloire. Pendant les combats en arène, les joueurs peuvent également jouer des cartes de tactique et de réaction de leur main pour soutenir leurs gladiateurs ou renverser le cours de l’affrontement. Le premier joueur à gagner six fois la gloire en remportant les combats d’arène est le vainqueur, et on se souviendra à jamais du plus grand lanista de Rome !
Cette campagne propose en outre une extension, Champions, qui permet de jouer jusqu’à quatre joueurs et qui offre également un mode solo.
Les tarifs des pledges varient de 25 $ pour l’extension de base à 79 $ pour le all-in Deluxe, tarifs tout à fait corrects auxquels on ajoutera 15 $ de frais de port (prix unique), la TVA semblant être prise en charge par l’éditeur (sur Kickstarter. Actuellement 95 000/15 000 $ et 1 560 soutiens. Fin le 17 novembre).
► Steam Up par Hot Banana Games est un de ces jeux que l’on aimerait pouvoir sortir en soirées avec de la famille ou des amis tellement son matériel (enfin, en version Deluxe) donne envie. Jeu familial certes, mais qui peut donner du fil à retordre à vos neurones du fait de son asymétrie et de sa mécanique de collection de set.
Le contexte est pour le moins original : « Il était une fois en Extrême-Orient, au fin fond des montagnes d’un pays mythique, un restaurant de Dim Sum de renommée mondiale du nom… de Steam Up. Steam Up était surtout connu pour ses cinq recettes les plus populaires : boulette de crevette juteuse, boulette de viande tendre, brioche de viande BBQ douce et moelleuse, riz gluant savoureux et griffe de phénix exotique. Ces goûts divins ont attiré les amateurs de cuisine et les gourmets du monde entier ! » Je vous renvoie vers la vidéo de Nixx pour vous en faire une idée plus précise sur la bête.
Malheureusement le prix tout compris de cette version Deluxe, environ 91 €, est bien trop élevé pour ce qui reste un filler, même de qualité et même très beau ! Et comme en plus ce n’est qu’en anglais… (sur Kickstarter. Actuellement 251 971/40 000 CA$ et 3 530 soutiens. Fin le 11 novembre).
► Pachamama est le nouveau jeu de l’éditeur belge Sit Down!, surtout connu pour Magic Maze. Il s’agit d’un jeu de déduction pour 1 à 4 personnes (avec un vrai mode solo) dans lequel les joueurs vont guider un peuple quechua dans l’exploration d’autres contrées à la recherche de nouvelles terres à cultiver. Mais cela doit se faire selon les coutumes de la Pachamama, la Terre-Mère.
Il s’agit d’un jeu plutôt abstrait d’exploration, de logique et de déduction. Pour vous en faire une idée bien plus précise, je vous renvoie vers le (bien évidemment excellent) Ludochrono et le retour à chaud de Camille qui a pu jouer le jeu à Essen.
Esthétiquement, le jeu est plutôt joli avec toutes ses couleurs pastels et son disque de scénarios. Reste le prix de 45 € qui serait correct s’il ne fallait pas y ajouter les frais de port (5 €, rien à dire) et l’inénarrable TVA. Ce qui nous met la bête à 60 €, tarif qui me paraît un chouïa élevé tout de même (sur Gamefound. Actuellement 16 000/25 000 € et 320 soutiens. Fin le 09 novembre).
► Avis aux solistes ! Voici Grove par Side Room Games. Jeu solo donc, et minimaliste puisque constitué de seulement 9 cartes et de quelques dés. Il se réclame comme étant la suite d’Orchard qui était lui aussi solo et composé de 9 cartes. Une suite certes, mais apparemment surtout une version encore plus aboutie que son prédécesseur. A été notamment implémenté un système qui permet de choisir la façon de terminer une partie : soit en battant son score comme dans Orchard, soit simplement en gagnant ou en perdant comme… plein de jeu.
Le gameplay, similaire à celui d’Orchard, est simple et tient un peu du casse-tête. On place des cartes sur la table de façon à faire se chevaucher des arbres fruitiers en fonction de leurs fruits, le nombre de fruits des deux arbres superposés étant ensuite matérialisés par la pose d’un dé. Une fois les 9 cartes posées, on compte le nombre de fruits, et voilà. Bon, vous vous doutez bien que c’est un peu plus complet que ça, sinon mieux vaut faire une réussite.
La direction artistique est également la même que celle d’Orchard, épurée et efficace. Et verte. La version française du jeu est prise en charge par Origames, le tarif de l’unique pledge est d’environ 13 € et les frais de port pour la France ne sont pas encore connus. Par contre, on sait que la TVA sera bien appliquée lors du pledge manager. Quelque-chose me dit qu’il pourrait bien être plus intéressant d’attendre l’arrivée du jeu en boutique (actuellement 29 500/3 000 $ et 1 580 soutiens. Fin le 08 novembre).
Ils débarquent cette semaine
► Batman : Escape from Arkham Asylum par Knight Games – le 26 octobre
Dungeon crawler semi-coopératif dans lequel on ne joue pas Batman mais les super-villains.
►Resident Evil 1 par Steamforged Games – le 26 octobre
Dungeon crawler dans l’univers du célèbre jeu vidéo.
► Dice Throne Marvel par Roxley Games – le 25 octobre
Tout est dans le titre. Il s’agit ni plus ni moins que d’un Dice Throne avec les personnages emblématiques de l’univers Marvel. Je vais faire ma Madame Irma et vous prédire un carton stratosphérique ainsi qu’une VF chez les canards chanceux. ^^
► Megapulse: Hyperdrive par Orion Games – le 26 octobre
Jeu de course ouvertement inspiré de F-Zero, Wipeout et Mario Kart.
► Power Plants par Kid Table BG – le 26 octobre
Des sorciers cultivent un jardin de plantes magiques et cherchent à s’en approprier la plus grande partie.
► Kinghill par Violet Dragon – le 26 octobre
Jeu d’affrontement pour 1 ou 2 à base de placement d’ouvriers.
► Stalingrad Roads par Nuts! Publishing – le 29 octobre
Nuts! revient à ses premières amours avec ce wargame sur la bataille qui a fait basculer l’histoire de la seconde guerre mondiale.
Légende des symboles utilisés
: Désigne les campagnes conseillées par Shanouillette.
: Désigne les campagnes conseillées par Gougou69.
: Désigne les campagnes dont tout ou partie des éléments sont en français.
€ : Désigne les campagnes particulièrement intéressantes sur le plan financier.
: Désigne les campagnes que nous déconseillons fortement.
Le lexique du participatif
- Add-on : (Nom m.) Ajouts optionnels et néanmoins payants proposés au cours de la campagne. Cela peut-être des packs de figurines, des extensions, des dés plus jolis, mais aussi des objets beaucoup plus dispensables tels que des t-Shirts ou des mugs, voire des pin’s (si si !). Dans tous les cas, les sommes collectées par ce biais participent à l’augmentation de la cagnotte et à atteindre les paliers des stretch goals.
- Backer [bakeur] : (nom m.) Aussi utilisé, « pledger ». Personne qui avance de l’argent pour la réalisation d’un projet dont la campagne est en cours.
- Box Upgrade : Modifications apportées tout au long de la campagne (souvent dans le cadre des stretch goals) qui permettent d’améliorer la qualité du matériel du jeu (cartes plus épaisses, carton de la boîte plus fort, dés spéciaux, etc…).
- CAD$ : Dollars Canadiens (cours bien inférieur au Dollar US)
- Campagne : Période au cours de laquelle le projet est proposé au souscripteurs. Généralement de 2 à 4 semaines, mais cela peut être moins ou beaucoup plus. Cette durée n’est pas anodine et ne doit pas être choisie au hasard par le porteur du projet. En effet, de celle-ci dépend la forme et la dynamique de la campagne.
- CMoN : Initiales de l’éditeur “Cool Mini or Not”. Afin de briller en société et avoir l’air du mec (ou de la meuf) qui s’y connait, on le prononcera “Simone” (oui, comme la tata du même nom) et on proscrira les “kmone” ou, pire, les “komone”.
- DPG : Initiales de l’éditeur “Devil Pig Games”.
- Early Birds [eurli beurdz] : (Nom m.) Rien à voir avec des oiseaux qui arriveraient en avance. Il s’agit d’un nom poétique donné au pledge à prix réduit (généralement quelques dollars) ou avec un bonus proposé parfois aux tous premiers souscripteurs d’une campagne.
- FdPI : Initiales de « Frais de Port Inclus »
- KS : Contraction de KickStarter, la plus grosse plate-forme de financement du monde connu.
- KS Exclu : Acronyme regroupant tout ce qui est proposé lors d’une campagne et qui lui est exclusif. Par exemple, un add-on ou un stretch goal « KS Exclu » ne se retrouvera jamais dans le commerce et ne pourra plus être acquis en dehors de la campagne. Mais certains porteurs de projets ont des notions bien personnelles de la signification du terme « exclusif ».
- Mougeon : (Nom m.) Race animale grégaire endémique sur Kickstarter, mi-mouton mi-pigeon. Les spécimens qui la compose ont pour particularité d’avoir, au cours de certaines périodes de l’année qui correspondent peu ou prou à la durée des campagnes de financement les plus en vue, une capacité de discernement inversement proportionnelle à la taille de leur compte en banque.
- Pledge [plèdj] : (Nom m.) Niveau de soutien proposé lors d’une campagne. Par extension, somme d’argent versée pour y accéder.
- Pledge groupé (ou PG) : (Nom m.) Regroupement des participations de plusieurs soutiens géré par une personne, généralement pour diminuer (parfois drastiquement) les frais de port et après négociation avec le porteur du projet.
- Pledger : [plédjé] (Verbe) Action de sélectionner un niveau de soutien et d’autoriser le débit de son compte de la somme correspondant en cas de réussite de la campagne.
- Pledger : [plédjeur] (Nom m.) Voir « Backer ».
- PnP : Initiales de « Print and Play ». Il s’agit d’un fichier (généralement PDF) gratuit ou payant, permettant d’imprimer les composants du jeu qui s’y prêtent et ainsi de le tester avant la fin de la campagne.
- Reboot [rebout] : Deuxième (voire plus) lancement d’une campagne qui a précédemment échoué à être financée. En général, le porteur du projet essaie à ce moment là de corriger les erreurs qui ont mené à l’échec, mais pas toujours…
- Reminder [wemeyndeur] : Option qui vous averti par mail de l’entrée d’une campagne dans ses dernières 48 heures et vous permet ainsi de juger de la pertinence d’y participer. Utile lorsque l’on est pas certain d’être intéressé en l’état en début de campagne.
- Reprint : Nouveau tirage d’un jeu qui fait parfois l’objet d’une campagne participative.
- ROW : Acronyme de “Rest Of the World”. Indique l’ensemble des zones géographiques concernées par des frais de port qui n’ont pas été déjà détaillées.
- SG : Contraction de « Stretch Goals » (voir explication de ce terme).
- Stretch Goals [strètch golz] : Paliers de financement qui, lorsqu’ils sont atteints, débloquent un ou plusieurs éléments supplémentaires venant généralement enrichir le jeu. Lorsque ces stretch goals sont spécifiques à la campagne et lui resteront exclusifs, on emploie l’expression acronyme de « SG KS Exclus ».
- UE Friendly : Définit un projet dont le porteur s’est assuré que les colis de son jeu arriveront dans notre boîte aux lettres sans surcoût lié au passage en douane.
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Meeple_Cam 26/10/2021
La campagne de Pachamama vient d’être annulée, le financement plafonnant à 60% depuis 4 jours. Retour prévu en 2022
TheGoodTheBadAndTheMeeple 27/10/2021
dommage, car le jeu a vraiment l’air bien.
BOUVIER 26/10/2021
Je ne comprends pas. en cliquant sur la campagne de Sleeping Gods, c’est indiqué comme terminée depuis le 22 octobre ?
Y’a une prolongation ailleurs ?
Shanouillette 28/10/2021
C’est une erreur en effet, je corrige !
TheGoodTheBadAndTheMeeple 27/10/2021
Merci @gougou pour la mise en lumiere du jeu des 7 familles des emotions. Avec une livraison dans 1 mois (prod locale) C’est parfait !
FX 29/10/2021
Je suis arrivé trop tard pour Fractal. Awaken Realms enchaine les hits quand même…