Participatif, la sélection naturelle N° 123 du lundi 13 janvier 2020
N° 123
Salutations ludico-participatives !
► J’espère que vous vous êtes tous bien remis de vos agapes des fêtes de fin d’année dernière et que vous avez bien entamé la nouvelle. J’espère aussi que Mamie Thérèse a été généreuse avec les étrennes, car les éditeurs n’ont pas vraiment l’intention de vous laisser en thésauriser beaucoup.
La semaine passée a été assez calme, sans projet réellement excitant. Encore que cette notion soit très subjective bien sûr. Mais dès ce lundi cela commence à devenir un peu plus intéressant, et la pression va monter encore dans les semaines à venir, n’en doutez pas.
Bonne lecture, et à la semaine prochaine (ou celle d’après 😉 ) !
► Le rythme de Deep Space D6 : Armada par Tau Leader Games baisse un peu d’intensité depuis quelques jours, après s’être maintenu largement au-dessus de la centaine de nouveaux souscripteurs pendant plus d’une semaine. Mais pas d’inquiétude, il en reste encore plus d’une cinquantaine. D’autant plus que le jeu est financé à plus de quatre fois. Zénitude et sérénité donc (actuellement 73 000/27 800 $ et 1 596 soutiens. Fin le 23 janvier).
► Scott Almes est surtout renommé pour être l’auteur de la série à succès des « Tiny Epic » éditée par Gamelyn Games. Il s’est autorisé une petite infidélité avec Warp’s Edge édité par Renegade Games Studio.
Rien à voir avec les Tiny, il s’agit là d’un pur jeu solo dans un univers SF affirmé, avec un peu de bag building dedans. Le joueur est un pilote de vaisseau spatial qui va tenter de rentrer à sa base après avoir échappé de justesse à la mort au cours d’une bataille qui a vu la flotte humaine se faire laminer par celle d’aliens pour le moins belliqueux. Mais ces derniers n’ont pas l’intention de laisser ce survivant retourner tranquillement dans ses pénates et une tripotée de chasseurs aliens vont lui coller au train. Le but du jeu va donc être de combattre des vagues d’ennemis successives pour finir par détruire le vaisseau mère himself afin de pouvoir enfin rentrer à la maison.
Le gameplay est simple, et est bien expliqué sur la page de campagne. La direction artistique est plutôt colorée et surtout assez « flashy », d’un look proche d’un jeu vidéo. On aime ou pas. Ce qu’on aime en revanche (en tout cas, moi) c’est que le jeu est disponible en français, et ça c’est bien !
On aime aussi le prix des pledges, lesquels incluent une extension : 35 $ pour le pledge de base, 50 $ pour le pledge « all in » qui comprend en plus les jetons dans leur version plastique ainsi qu’un tapis de jeu en néoprène. Les frais de port s’élèvent respectivement à 13 et 15 $ pour la France (au lieu de 25 et 28 $ pour les autres pays européens. Merci Renegade France !) (actuellement 21 300/10 000 $ et 410 soutiens. Fin le 24 janvier).
► Apex est un jeu qui a déjà une histoire, certains diraient même un passif. Présenté une première fois sur Kickstarter au printemps 2013 sous le nom de Apex Theropod par son auteur / éditeur Herschel Hoffmeyer, il se voit correctement financé pour l’époque par plus de 850 soutiens. La suite est une catastrophe et la plupart des contributeurs ne recevront jamais leur jeu.
Les droits sont ensuite rachetés par un autre éditeur, Die-Hard Games, qui édite une seconde version et lance une nouvelle campagne en promettant de livrer les soutiens lésés de la première édition. Ce qui semble avoir été fait. Le jeu se voit même avoir une vie en boutiques.
La campagne qui nous occupe aujourd’hui, Apex : Collected Edition, est le fait d’un troisième éditeur, Outland Entertainment, lequel n’a strictement rien à voir avec les deux premiers. Celle-ci reprend tout ce qui a été créé lors des deux précédentes campagnes, stretch goals et add-ons compris, et regroupe le tout dans une seule boîte (ce qui représente quand même un peu plus de 1 000 cartes !).
Le jeu ne change pas d’un iota, et pourquoi en serait-il autrement ? Si deux éditeurs différents ont racheté les droits, c’est qu’il doit bien avoir quelques atouts pour lui, à commencer évidemment par son thème. Mais pas que.
Il s’agit d’un deck-builder jouable en solo et jusqu’à 5 joueurs dans lequel chacun prend le rôle d’un prédateur préhistorique qui va se battre contre les autres bestioles pour des territoires et des ressources vitales. Il y a 15 prédateurs à jouer, chacun avec son propre deck et bien sûr avec ses propres caractéristiques qui induisent des stratégies différentes. Bref, il y a de quoi faire ! Les amoureux des animaux préhistoriques seront aux anges devant les magnifiques illustrations des cartes, du plateau de jeu et des plateaux joueurs.
Le pledge unique est proposé à 95 $ jusqu’au 14 janvier, 105 $ au-delà, avec des frais de port pour le France estimés à 20 $. Cela nous met le jeu à 125 $ maximum, ce qui n’est pas du tout exagéré au vu de ce qu’il y a dans la boîte. Ce sont hélas pour moi 125 $ d’économisés, le jeu restant désespérément et totalement en anglais (actuellement 76 300/42 000 $ et 900 soutiens. Fin le 06 février).
► AlderQuest par Rock Manor Games revient en scène après l’annulation de sa campagne en novembre dernier, celle-ci n’ayant jamais réussi à décoller. Les changements entre les deux campagnes sont minimes. Le pledge de base passe de 39 à 35 $ et un second fait son apparition lequel, pour 39 $, offre en plus une mini extension. Le niveau de financement a également été revu à la baisse, passant ainsi de 24 000 à 18 000 $.
Le jeu est bien entendu resté le même, à savoir des guildes de mages anthropomorphiques qui s’affrontent dans une compétition pour savoir « c’est qui le boss » à travers des mécaniques aussi diverses que variées telles que : contrôle de zones, placement de tuiles, bluff induit par des informations cachées et, moins courant, du match 3.
Un des atouts du jeu est sa direction artistique, colorée et chatoyante, et l’ensemble du matériel montré fait bien envie, avec son gros arbres 3D trônant au centre du plateau de jeu. Quant à son intérêt ludique, on ne peut que le supputer mais si l’on se réfère au catalogue de l’éditeur, il y a de quoi être rassuré.
Le jeu n’est disponible qu’en anglais, mais si la réussite de la campagne est au rendez-vous peut-être que Boom Boom Games, qui a déjà fait un remarquable travail de localisation de Set A Watch et qui travaille sur celle de The Few and Cursed du même éditeur, nous en proposera la version française dans un futur que l’on peut espérer pas trop lointain (actuellement 7 680/18 000 $ et 173 soutiens. Fin le 30 janvier).
► On me faisait remarquer il y a peu que la proportion de jeu en financement se déroulant dans l’espace était importante actuellement. Ce n’est pas Neo-Morphosis : Infestation par Dark Gate Games qui va prouver le contraire puisque le jeu se déroule dans une station de recherche spatiale, laquelle est attaquée par des extraterrestres. Les joueurs sont donc les membres d’équipage fraîchement débarqués, qui devront coopérer pour survivre.
Il s’agit donc d’un jeu coopératif, jouable en solo. Le twist intéressant est que les aliens en question sont DANS la station (pourquoi et comment sont des questions que la survie à court terme n’autorise pas à se poser) et cherche à s’en échapper. De fait, ces derniers vont s’en prendre en priorité à la structure de la station elle-même plutôt qu’à son équipage, dégradant ou détruisant ainsi des parties potentiellement vitales. Que l’on se rassure, si un personnage a le malheur de se retrouver un peu trop près de l’une ou plusieurs de ces créatures, il aura vite fait de finir en carpaccio. Le lecteur avisé que vous êtes l’aura compris, en plus de devoir éliminer les bestioles il va falloir également s’organiser pour maintenir la station en état de marche, autant que faire se peut.
Système pour jeux d’escarmouche « générique » pour deux, dérivé du système « Vs » de Batman, sur quelques licences de jeux issus de chez Monolith (Conan, Batman, Claustrophobia…) puis, plus tard, Zombicide, Cthulhu Wars, etc.
► Oath : Chronicles of Empire and Exile par Leder Games – 14 janvier
Le nouveau Cole Wehrle (Root, Pax Pamir, John Company). Rien qu’aux premières infos (un jeu hyper-asymétrique où vous allez écrire l’histoire d’un pays sur plusieurs générations de façon totalement libre, sans aucun artifice ou scénarisation pré-écrite), on peut annoncer un nouveau carton pour le monsieur. La preview de Shan.
► Return To Dark Tower par Restoration Games – 14 janvier
Daviau et ses acolytes s’attaquent à un nouveau jeu culte des années 80, co-signé par Isaac Childres.
► Foundations of Rome par Arcane Wonders – 14 janvier
Compétition entres architectes romains. Avec de bien jolies miniatures de bâtiments !
► Masters of the Night par Ares Wonders – 14 janvier
Les joueurs, membres d’une famille de vampires, viennent d’arriver dans une nouvelle ville inconnue où ils doivent s’établir malgré les agents de l’Inquisition qui tentent de les arrêter. Just played à venir.
: Désigne les campagnes conseillées par Shanouillette. : Désigne les campagnes conseillées par Gougou69. : Désigne les campagnes dont tout ou partie des éléments sont en français. € : Désigne les campagnes particulièrement intéressantes sur le plan financier. : Désigne les campagnes que nous déconseillons fortement.Légende des symboles utilisés
Le lexique du participatif
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Ytrezius 13/01/2020
Alors Oath! Celui là je l’attends avec impatience, pas forcément pour le pledger car jeu en VO avec beaucoup de texte, mais pour en apprendre un peu plus. C’est du Cole Wherle, illustré par Kyle Ferrin et édité par Leder Games… Ce sent très bon. Il ne reste plus qu’à espérer très fort qu’une VF verra le jour (Matagot… si vous me lisez…)
Gougou69 13/01/2020
Va savoir pourquoi, au vu du carton qui s’annonce, je serais prêt à parier qu’ils s’y intéressent déjà…