El Grande est porté par une mécanique très simple, mais ultra interactive avec son jeu de majorité et surtout ses coups bas. Âmes sensibles s’abstenir. Nos cubes peuvent être placés dans une région adjacente au roi, mais aussi dans la tour. Et cet ajout est génial, car au moment des décomptes, cette tour révèle un nombre de cubes que l’on va placer secrètement dans une région, ce qui peut retourner une situation, vous pensiez l’emporter dans cette région oups un joueur vient d’y arriver en masse. Un grand ancien qui n’a pas tant vieilli.

On a un chouette thème bien pensé et représenté dans le jeu avec la chasse, la découverte d'espèces, etc. On part explorer l'Arctique. Pour cela on va jouer ensemble dans une sorte de mécanique semi-coopératif (mais pas réellement), un joueur prend les rênes de l’expédition (enfin la barre) et les autres vont devoir participer ,c'est-à-dire payer du combustible, il faudra aussi faire attention au moral, à la bouffe. Car tout va de mal en pis avec le scorbut et pire encore la mort de nos marins. Pour cela on a quelques marins, et 3 spécialistes : capitaine charpentier et trappeur qui ont leur zone de jeu attitrée, de la pose d’ouvriers ou c’est premier arrivé premier servi. Et l’ordre du tour est primordial car peu de zones sont vraiment intéressantes, c’est le premier problème du jeu, des zones fort prisées d’autres oubliées. Il m’est arrivé plusieurs fois d’avoir des ouvriers (marins) et de n’avoir plus rien à faire d’intéressant. L’autre c’est la sensation de faire et refaire la même chose, de tour en tour, etc. Ce n’est vraiment pas passionnant. Alors si c’est pour simuler la dure vie d’explorateurs c’est gagné, mais je me suis rapidement désintéressé du jeu,

Thématiquement c’est un bijou, tout fonctionne parfaitement, comme presque tout le temps dans cette gamme de jeu. Mécaniquement par contre, je suis désolé d’être aussi sec, mais il n’y a rien qui va. C’est le genre de jeu ou vous ne contrôlez pas grand chose, vous préparez une action, le joueur suivant sans même chercher à le faire va casser votre plan, il va falloir refaire. Faire et défaire, quand c’est pas votre tour vous serrez les fesses qu’on vous casse pas votre truc. Mais il arrive aussi l’inverse, un joueur fait une action qui vous rapporte 5 points alors que vous alliez en faire 3, il l’a pas fait pour vous, mais c’est comme ça. Bilan, vous ne vous sentez pas maître de votre partie, que ce soit les bons ou les mauvais coups, très décevant, alors que,pour le reste c’est très bien. Chouette gamme, mais préférez 1998 ISS dans l'espace ou 1923 Cotton Club sur la prohibition.

On retrouve l’univers de Scythe mais cette fois on va réaliser des explorations. On a une mécanique de construction de deck plutôt originale avec des combos, mais le jeu est totalement contre-intuitif, le wording est mal choisi, vous voulez faire une quête c’est l’action : résolvez, vous avez des cartes météorites ? C’est Fondre pourquoi pas Météorite ? Tout est à l’avenant. C’est long à se mettre en place et du coup très répétitif. L’extension ajoute une asymétrie et un départ à la prélude et ça me semble indispensable. Pour le reste ce n’est pas désagréable, mais tous ces défauts peuvent devenir rédhibitoire.

Dans ce jeu on va faire deviner tous en même temps son personnage secret avec des cartes pictogrammes et vous avez compris, vous allez gagner des points si les joueurs trouvent le votre ou/et si vous trouvez ceux des autres. le petit twist c’est que vous avez que 10 cartes picto pour toute la partie (4 manches). Rien de très novateur mais ça marche, enfin ça dépend des gens autour de la table, les personnages manquent un peu de variété, on a fait chou blanc avec ma fille (tu le connais, lui ? nan, et lui ? Nan et elle ? Autre écueil, si vous avez les bonnes cartes ça ira tout seul, par exemple tout le monde devinera superman si vous avez un picto slip, sinon vous risquez de galérer. Dans le genre déduction on préfère Fiesta de los Muertos ou l’ambiance et plus à la rigolade. Bravo tout de même pour l’édition de cette deuxième édition justement qui a fait une cure d’amaigrissement et a abandonné la surédition inutile..

Un jeu de collection avec un thème et une résolution écologique et on prend plaisir à découvrir de nouvelles espèces. Le problème c’est qu’il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent, c’est assez répétitif. Les scores sont souvent très proches sans trop être capable de savoir ce qui a fait la différence. On louera son background et son accessibilité, mais pour des joueurs habitués à des mécaniques originales et abouties, c’est insuffisant.

Ce 3e Ricochet fait rebondir les mots dans des champs lexicaux plus cavaliers, plus olé-olé d’où son sous-titre. J’étais curieux de voir comment l’auteur allait s’en sortir pour jouer avec les mots tout en restant subtil, à la surface de la vulgarité. Et bien c’est dommage, je n’irais pas jusqu'à dire qu'il se vautre dans la vulgarité ou le rire gras mais le défi est raté, point de subtilité ou de sensibilité. Expérience oubliable et oubliée alors que l’on est fan du premier et de sa suite (un peu moins tout de même)..

Mécanique et twist agréable dans ce jeu à deux joueurs. Il m’a fait une bonne première impression qui n’a pas vraiment été ressentie dans les parties suivantes. Dommage !

Si vous aimez les jeux d'adresse, Nekojima est une bonne adresse (désolé ^^). en compétitif ou en coop avec les variantes, le jeu est solide sur ses bases. Pour moi la référence en plus il est joliment bien édité et a une belle présence sur la table.

Du stop ou encore une mécanique que j’adore. Pour réussir un bon jeu de ce genre il faut un équilibre subtil, de la prise de risque qui soit récompensée et des choix intéressants. La rejouabilité est assurée par les nombreuses tuiles actions. Ce n’est pas désagréable, d’autant plus que c’est joliment édité, mais c’est à mes yeux largement dispensable si on regarde les titres phare dans le genre.

De la pose de tuiles coopérative qui tient sa promesse. Familial, initié ? Après deux parties difficile de le dire, néanmoins il y a un joli espace de décision. Pas un coup de cœur, mais un titre solide avec une esthétique et une édition travaillée.

Bon produit familial, mécanique simple avec une rejouabilité intéressante avec les différents setup. mais est-ce que ça change vraiment quelque chose ? À mon gout pas vraiment et on a un jeu assez répétitif, et dans ce calibre je lui préfère d’autres jeux à la fois plus riches ou parfois plus direct.

Dans Captain Flip je pioche une tuile ou je la retourne si elle ne me convient pas. Je choisis la colonne dans laquelle je la place, c’est tout. Pour moi c’est un peu maigre, trop limité même pour un jeu familial. Un bon produit bien calibré pour un public familial. Juste un peu trop calibré, où est l’espace de décision ?

Chaque tour, on place 3 cartes, une chez nous, une chez un adversaire et enfin une dernière sur la table, en haut pour s’attirer les bonnes grâces, ou en bas pour intriguer. Concrètement si les cartes d’une famille sont majoritaires en haut c’est un point par cartes, en bas, moins un point par cartes. On va donc jouer pour pourrir les majos des autres et améliorer les siennes. Quelques cartes spéciales interviennent ajoutant un peu plus de chaos à un jeu qui n’en manque pas.Petit coup de génie, on a deux objectifs en début de partie qui vont nous pousser à jouer de telle ou telle façon. Si vous cherchez un jeu plan plan, passez votre chemin, Courtisans, c’est beaucoup de chaos, on ne maîtrise pas toujours ce que l’on fait, les majorités se font et se défont et ça peut être frustrant mais c’est aussi ce qui est fun.

De la pose d’ouvriers familial et de la gestion de ressources. Flamecraft est très mignon et son thème plutôt féérique est sympa, nos dragons travaillent et aident les artisans avec leurs flammes pour produire du pain, du verre, etc. Ces ressources que l’on gagne sont transformées en points de victoire et en moteur de jeu. Pour un jeu familial, il y a beaucoup trop de ressources à mon goût, c’est aussi très hasardeux et un peu long pour ce que c’est. Le matériel est assez dingue pour le prix. Pour le reste c’est assez oubliable, sauf si vraiment vous craquez sur le thème et l’univers vraiment très choupi.

Encore un jeu de collection et combo avec un thème de nature. C’est joli, c’est malin, un bon produit. Pour ma part, je m’en suis vite lassé, c’est assez rapidement répétitif. Les cartes doivent être dépensées et vont dans une rivière centrale, si bien que l’on va parfois devoir laisser des cartes qui peuvent intéresser d’autres joueurs, bonne idée qui ajoute une interaction froide mais présente au moins. Comme souvent dans les jeux de collection on se trouve à attendre une carte qui donnerait tellement de points. Cela finit en grosse salade de points assez indigeste pour ma part. Quelques doutes sur l’équilibrage aussi.

Un deckbuilding familial ou l’on ne joue que 3 cartes, le but, vider les gouttes de rosée en les déplaçant sur son plateau jusqu'à la source. Les cartes que l’on achète viennent sur notre pioche. Un deck building certes familial, mais assez technique mine de rien, car il ne faut pas acheter des cartes sans réfléchir, mais plutôt bien anticiper et planifier. Beaucoup moins facile, plus intéressant pour les joueurs aguerris avec le marché deck avancé. Une petite perle entachée d’une édition perfectible, l’iconographie n’est pas évidente et pose question, j’aurais préféré du texte (ou les deux à la Terraforming Mars). Un deckbuilding qui s’adapte à deux types de public c'est top non ?

Dans ce jeu de plis, le twist c’est que l’on ne peut jouer que des cartes de la couleur de son équipe, blanche si on est blanc noire si on est noir. l’autre twist c’est que l’on peut à son tour demander à un joueur (adversaire ou coéquipier) de jouer une carte pour nous. L’air de rien c’est un twist très malin car si l’on n’a pas la bonne carte en main on peut forcer un joueur à jouer pour nous et si ça semble un peu chaotique (et ça l’est) au début, on finit par déduire ce qu’il peut y avoir dans les mains des joueurs. Pour clore tout cela on a un système de scoring à base de multiplicateur malin ou il faut parfois se battre pour gagner le pli qui va nous donner des points et parfois celui qui va priver l’équipe adverse. Tatsu est jouissif si on accepte cette petite dose de chaos.

Un jeu de plis avec uniquement des cartes noires où vous décidez de la couleur en plaçant un jeton sur la piste correspondante. Cela a l’air simple comme ça mais ça implique des choix drastiques. Attention si vous ne pouvez pas jouer vous créez un paradoxe et perdez la manche. Et évidemment on va essayer de survivre ou au contraire de faire tomber un joueur. Il y a quelques petits détails que je passe sous silence qui ajoutent un peu de dilemmes. Excellent jeu de plis familial (si vous avez une connaissance des jeux de plis) qui se démarque avec ce twist.