Les yeux dans les jeux #BlueOrange

Éplucher les oranges, c’est une activité plutôt sympa. 

De temps en temps, les éditeurs organisent des journées portes ouvertes pour la presse et c’est quelque chose de toujours intéressant pour nous (étonnant non ?) : Rencontrer l’équipe qui se cache derrière les jeux, leur façon de travailler, ce qui les mettent en mouvement, ce qu’ils préparent… L’occasion aussi de revenir sur les origines de l’entreprise, et de mesurer le chemin parcouru (entre les jeux conçus à la main dans la garage et le Spiel de Kingdomino, de l’eau a coulé sous les ponts !).

Allons donc faire un petit tour du côté de Pont-à-Mousson pour prendre des nouvelles des oranges bleues ! 

 

« Tu as toutes les joies solaires… » La terre est bleue comme une orange, poème de Paul Eluard (1929)

Petit rappel historique.

Blue Orange au départ s’appelait Jactalea. Certains s’en souviennent peut-être, ils étaient derrière The blue lion (2011) de Bruno Cathala & Sylvain Duchêne, Okiya première édition (2012, Bruno Cathala), et le chouette petit Battle Sheep (2010, Francesco Rotta). Il s’agissait d’une petite maison d’édition fondée en 2005 par Jalal Amraouza et Timothée Leroy, alors tout juste âgé de 20 ans. L’idée était d’éditer les jeux abstraits de Claude Leroy, le père de Timothée et du jeu Gygès, édité en 1985. À l’époque, peu de moyens : on fabrique les exemplaires a la mano dans le garage avec des chutes de cuir.

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Timothée Leroy revient sur les débuts de l’entreprise

 

Le nom de la maison a ensuite changé quand le duo Jactalea rencontre un certain Thierry Denoual, fondateur de Blue Orange Games, un géant du party game installé en Californie. En 2013, les deux entités fusionnent, Jactalea prend le nom de Blue Orange France. Alors le partage est décidé : Blue Orange US s’occupe du marché américain (US, Canada, et Australie) tandis que Jalal et Timothée gèrent le reste du monde avec Blue Orange France. 

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Jalal Amraouza avec Matthieu Lanvin



Une pluie d’oranges sur la terre

Blue Orange France a désormais 44 employés dans le monde et réalise 80% de son chiffre d’affaire à l’export. Néanmoins, “c’est la France notre plus gros pays” explique Timothée qui ne tarde pas à développer sur les valeurs de la maison : “Le respect de l’environnement est une priorité chez Blue Orange [Ndlr : l’entreprise a un deal avec Ishpingo qui plante des arbres en forêt amazonienne], elle fait d’ailleurs partie des 5 valeurs que nous cultivons avec les 4 autres : la création de bons jeux, l’esprit d’équipe, l’excellence et la relation avec nos partenaires.” Ludiquement, leur positionnement est clair : la cible est le familial, avec des jeux “simples mais fun”, non sans une certaine parenté avec les jeux abstraits. On ne se refait pas.

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En 2016, Kingdomino (de Bruno Cathala, présent dans l’histoire de l’éditeur depuis les premiers jours) rafle le Spiel en Allemagne et Blue Orange s’envole vers d’autres sphères. Le jeu familial, pas de doute, c’est vraiment leur créneau. Néanmoins, environ une fois par an, un titre un peu plus orienté “joueur” arrive pour Essen. Cette ouverture s’est jouée d’abord avec New York 1901 (2015, Chénier La Salle), poursuivi avec Vikings on board (2016, Charles Chevallier, Catherine Dumas, Pascal Pelemans), Photosynthesis (2017, Hjalmar Hach), Queendomino (2017, Cathala again), et Planet (2018, Urtis Šulinskas). Cette année, c’est Uxmal qui est en cours de préparation, mais on y reviendra.

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Dans les entrepôts de Pont-à-Mousson



L’objectif de Blue Orange côté production est annoncée sans ambages : “zéro rupture de stock !” avec une politique d’anticipation (précommande auprès des distributeurs leur permettant de jauger du niveau des demandes) et un SAV particulièrement réactif qui leur vaut sans nul doute une belle image de marque auprès du public. Il faut rendre à César ce qui lui appartient : Kingdomino approche aujourd’hui du million de ventes, et aucun retour négatif sur le matériel ni aucune rupture pour alimenter la grogne des acheteurs ne sont jamais venus entacher cette belle réussite. On ne parle pas des trains qui arrivent à l’heure… et pourtant, c’est du travail.  

 

 

Pappy Winchester : pleasure is mine

En parlant de train, le premier jeu que l’équipe des oranges nous installe s’appelle Pappy Winchester. C’est la grosse sortie du moment qu’ils tiennent à défendre, de Jérémy Pinget. Le décor est posé : étoile de shérif, chapeau de cow-boy et loco à vapeur sont de la partie. Les joueurs incarnent les descendants de Pappy qui vient de passer la winchester à gauche.

3 à 5 joueurs vont se partager les parcelles de son ranch en suivant des objectifs secrets et publics, le tout se jouant par des enchères classiques. Objectif : avoir un max de sous à la fin. Petit twist par rapport à bon nombre de jeux d’enchères : celui qui sort victorieux d’une enchère enrichit ses adversaires en payant son dû. Plus il est prêt à payer pour obtenir une parcelle, plus il engraisse les adversaires. Mais en contrepartie, il gagne le terrain avec ses éventuels bénéfices (comme rafler la mise du saloon ; retourner les cartes secrètes des Mines pour savoir combien elles valent ; ou le contrôle des transports qui peut rapporter quelques dollars de plus) et se rapproche de ses objectifs. Chaque joueur peut user d’un jeton Duel une fois par partie, pour tenter le tout pour le tout, et gagner une enchère sur un coup de bol.

L’ambiance est clairement au rendez-vous dans notre partie, entre les bluffeurs qui savent faire durer les enchères juste assez pour vous mettre sur la paille, les duels qui éclatent, les retournements de situation quand on découvre que les Mines sont vidées de tout or juste après les avoir achetées… 

Entre objectifs secrets et publics, on ne reste jamais les bras ballants, même si bien sûr, vous le voyez, on est dans du jeu d’ambiance, et beaucoup de choses ne sont « pas justes », ni contrôlables (si vous êtes tout seul à vouloir les terres du sud ça sera plus simple pour vous que si votre objectif entre en concurrence directe avec ceux des autres et/ou les objectifs publics). C’est comme perdre un duel, on est sur du pile ou face, alors pas la peine de se plaindre… c’est la vie ! Nous étions 5 à la table, et pour que la partie soit vivante, il me semble que c’est l’idéal même si la durée est peut-être un peu trop rallongée. 

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Casser la banque !

L’autre sortie récente de l’éditeur, c’est Wordbank, un jeu développé par la maison ForgeNext, de Fabien Tanguy.
Wordbank est un jeu de lettres qui nous propose de mettre nos gemmes à l’abri dans un coffre fort à l’aide de mots de passe.
Nous positionnons 7 cartes lettres de manière circulaire. À son tour, un joueur va annoncer un mot qui commence par une des lettres présentes, et il pourra déposer les gemmes dans les cartes lettres utilisées pour ce mot – en partant de la lettre de son choix et en tournant dans un sens ou dans l’autre -. Chaque carte lettre a un nombre de compartiments pour les gemmes, et quand la carte est complétée (chaque emplacement contient une gemme) on peut alors sécuriser ses pierres précieuses (elles sont rangées dans la boîte) et placer une nouvelle carte.

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Quand un joueur a placé toutes ses pierres, on compte les gemmes qui n’ont pas été sécurisées, c’est-à-dire celles restées devant le joueur ou sur des coffres encore ouverts, et celui qui en a le moins remporte la partie. Voilà pour le principe. En gros, il vous faudra trouver des mots qui comportent un maximum des lettres imposées, en visant les cartes qui sont presque complétées pour essayer de sécuriser vos pierres, tout en évitant quand même les cartes déjà trop remplies par les gemmes adverses (tant qu’à faire, autant pas sécuriser les leurs…). Un jeu de lettres original que l’on peut jouer en famille.

 

Le « draw & roll »

Après le roll and write, le roll and build, le roll and draw… voici le draw and roll ! Dans ce jeu de dessin en cours de développement signé Antonin Boccara, vous aurez un sujet secret sur lequel il vous faudra dessiner (par exemple les légumes, les armes, l’école…). Aux autres joueurs de deviner votre thème en un temps limité. Jusqu’ici, Droll ne propose rien de très neuf sous le soleil. Le petit gimmick vient du fait que l’on dessine sur les faces d’un gros dé, qui sera lancé ensuite. Une des faces sera donc cachée aux yeux des autres, mais on ignore laquelle au moment de dessiner… À vous de trouver 6 idées pertinentes, sachant que vous aurez le droit de dessiner deux fois l’une d’elles. On ne va pas se mentir, si vous êtes doué pour le dessin, vous aurez quelques avantages dans ce jeu !

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My funny Valentine…

Valentine’s Day est un petit jeu de cartes minimaliste en cours de développement également, signé Ken Gruhl. L’idée est plutôt mignonne : on va faire des bouquets de roses pour les offrir aux autres. Mais nos fleurs seront plus ou moins rouges, plus ou moins piquantes…

Chaque carte fleur aura deux valeurs, une rouge et une verte. Par exemple : un « 4 » rouge et « 2 » vert. À votre tour, vous donnerez une carte de votre main à un adversaire. Libre à lui de choisir s’il la prend ou s’il vous la laisse, mais il doit décider sans la voir (comme dans Argh! pour les connaisseurs). Bluff et coup d’esbroufe avec de la belle poker face au menu. Si vous réussissez à cumuler suffisamment de valeurs rouges, vous pourrez décider de « banker » vos points, pour les valider (vous atteignez 4 ou 5 ? vous marquez 1 point. Vous atteignez 6 ou 7 ? Vous marquez 2 points, etc). À cela s’ajoute donc un petit côté stop ou encore : vous décidez de continuer (ou pas) pour faire plus de points. Mais si votre valeur verte dépasse un certain seuil, votre beau bouquet se fane et il est perdu ! Un minimalisme rapide (une durée de partie idéale pour le genre) et efficace, avec son petit lot de dilemmes.  

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« J’ai beau être matinal, j’Uxmal »

Uxmal, c’est donc le jeu un peu plus « joueur » qui se prépare pour cette année, signé Eloi Pujadas.
Vous voilà avec une pyramide en 3D qui va se bâtir manche après manche par les joueurs.
À votre tour, une seule action à réaliser parmi quatre au choix : soit vous piochez 1 tuile pyramide (elles montrent toutes des symboles) et la placez sur le plateau. À ce moment, quand vous recouvrez un symbole identique (il y a 5 symboles possibles en tout), vous piochez deux cartes de ce symbole. Soit vous posez un pion Prêtre sur la pyramide. Il vous permettra de marquer des points en fin de manche, selon son emplacement. Vous pourrez aussi jouer des cartes pour déplacer un prêtre, mais c’est une action qui n’a jamais été jouée dans notre partie. Le gameplay nous a semblé un peu trop opportuniste pour que cela soit vraiment rentable de perdre des cartes pour ça. Enfin, vous pouvez jouer des cartes pour déplacer l’un des 5 symboles sur la piste de scoring. Cela vous permet d’influencer le scoring de fin de manche et ça peut être utile. En effet, à la fin de chaque manche, vous marquez des points en fonction des cartes que vous avez en main et selon vos emplacements de Prêtre (combien tout cela vaudra sera donc déterminé par la piste de scoring, c’est bien, vous suivez). Un jeu pas désagréable, et très fluide (heureusement car on ne peut pas trop planifier en dehors de son tour) où l’interaction indirecte (on joue un peu des coudes sur la piste de scoring) pourra faire couiner certains.   

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Qui trop combat le dragon devient dragon lui-même

On nous a présenté le prototype de Dragomino, inspiré de Kingdomino, mais accessible pour les plus jeunes, dès 5 ans, voire 4. Ici aussi on place nos tuiles dominos, mais tout est simplifié, exit les contraintes de pose. Si vous posez un domino face à un autre montrant le même terrain, vous gagnez un oeuf de dragon qui donnera plus ou moins de points, selon le type de terrain. Bien sûr, il a fallu écrémer le game design pour que tous les aspects complexes soient gommés sans pour autant perdre tout intérêt. Pour ce faire, Cathala a travaillé avec le couple Fort (qui d’autres ?).
Quel enfant résistera aux oeufs de dragon ? À suivre… 

 
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Bauza + Qwirkle 
 
Nous avons aussi découvert un futur Antoine Bauza, qui a proposé un jeu abstrait, une fois n’est pas coutume ! L’opus n’a pas encore de nom définitif, mais vise clairement le public qui a aimé Qwirkle. Le titre, prometteur, actuellement baptisé « Géo4 » est prévu pour l’an prochain et devrait être accessible dès 6 ans. Il vous faudra piocher des formes géométriques et tenter de compléter des familles de formes en suivant certaines contraintes.
 
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Gourmandise à venir 
 
Autre jolie promesse familiale pour 2020, « Cupcake Academy » (ou « Pastry academy« , c’est en cours de décision) signé Erwan Morin, certainement un jeu qui causera quelques addictions… Vous avez un temps limité pour réaliser tous ensemble des séries de cupcakes colorés imposées par des cartes. Quelque part entre Crazy Cups et Gobblets, ce casse-tête frénétique collaboratif est aussi limpide dans ses règles qu’efficace en jeu. On a eu l’occasion de s’y frotter, et la recette prend bien. À suivre de près !
 
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Le parc d’attraction des Meeples à paillettes
 
Meepleland (qui ne s’appellera lui aussi peut-être pas comme ça l’an prochain) est un jeu sur le thème du parc d’attraction dans la gamme « expert » par Cyrille Allard et Fred Guérard. Après Steam Park (2013), Coaster Park (2017), Fantastic Park (2017), Trool Park (2018), le jeu de société « Theme Park » se cherche encore un représentant. Peut-être s’agira-t-il de celui-ci.
 
Dans « Meepleland » chacun a son plateau « parc » sur lequel on placera des tuiles attractions de diverses tailles. Des petits chemins sont présents : attention à bien tout connecter correctement d’une tuile à l’autre pour que vos visiteurs ne se perdent pas. Pensez aussi à placer des infrastructures annexes telles que des toilettes et des restaurants pour que vos attractions soient plus rentables. En effet chaque tuile attraction peut recevoir un certain nombre & type de meeples colorés (et… à paillettes, oui oui). On a un pécule de départ que l’on pourra donc dépenser sur diverses tuiles attractions, puis quand on décide de passer notre tour, on prend une tuile « bus de touristes » parmi celles disponibles. Vous comprenez que passez le plus tôt possible s’avère clef : cela vous permet de choisir au plus près les types de meeples que vous souhaitez voir débarquer chez vous. Ils seront placés directement sur les attractions qui leurs correspondent… et vous rapporteront de l’argent, que vous pourrez réinvestir pour la manche qui arrive. 
Si certains meeples ne peuvent être mis nulle part, ils restent devant l’entrée du parc forment une file d’attente, et cela représente des points négatifs en fin de partie.
Pour gagner : diversifiez vos manèges (la variété paie), placez un max de meeples (évitez les files d’attentes), et connectez bien vos tuiles en évitant de perdre de la place ou d’avoir des chemins qui mènent à rien. Surtout ne construisez pas des manèges qui risquent de rester vides ! Le jeu est encore en cours d’équilibrage mais vous avez d’ores et déjà les grandes lignes du prototype.
Un thème bien imbriqué pour un jeu qui nécessite de bien arbitrer ses décisions d’achats et de bien timer sa manche (cesser d’acheter pour passer son tour et choisir son bus de meeples avant qu’il ne soit trop tard, sinon ça peut faire très mal !). 
   
 
La star du roll & write : Kingdomino duel 
 
Certainement « la » star de cette rentrée du côté des roll & write, Kingdomino Duel, comme son nom l’indique assez limpidement, se jouera uniquement à deux. Pour rappel, nous vous expliquions déjà les règles dans cet article.
 
kingdomino-duel-jeu-
En gros, on passera par une petite sélection de dés (sorte de draft) presque inspiré des « I Split, You Choose » (un joueur constitue un lot dans lequel l’autre doit choisir ; ici il cadre le choix de l’autre en prenant le premier dé – On me signale dans l’oreillette qu’il s’agit d’une mécanique type ABBA, mais rien à voir avec les suédois ! -) après quoi on forme un petit domino avec deux dés qui résultent de cette sélection. On dessine sur notre grille « royaume » les deux symboles blasons obtenus en respectant quelques menues règles de placement. L’idée sera de créer des domaines capables de rapporter gros comme on le faisait dans Kingdomino : oui on retrouve vraiment l’esprit du grand frère et ça sera plaisant pour tous les amateurs du Spiel. Un petit dilemme supplémentaire vient vous distraire de nos domaines avec le Sorcier : nous avons des pouvoirs à déclencher en complétant une jauge, il s’agit d’effets qui peuvent changer la donne, que vous pourrez atteindre si vous renoncez à marquer plus de points (je prends moins tout de suite, pour tenter d’avoir plus plus tard). Des dilemmes à la Cathala style si je puis dire. Mais n’oublions pas que son collègue de toujours, Ludovic Maublanc est aussi de la partie ! Côté édition, nous avons une petite boîte aimantée, un gros bloc de fiches, des crayons, et on retrouve Cyril Bouquet aux pinceaux… Blue Orange a pris soin de ce petit frère.  
 
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Et voilà pour ce petit tour d’horizon, non exhaustif, des projets estampillés Blue Orange.
Prochain épisode, sûrement à Essen ! 
 
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13 Commentaires

  1. Grovast 16/09/2019
    Répondre

    Petite confusion concernant Kingdomino Duel : ce n’est pas du « I split U Choose » mais du A-B-B-A (comme détaillé l’article que tu donnes en lien justement 🙂 )

    • Shanouillette 16/09/2019
      Répondre

      Hey, c’est vrai, c’est pas exactement ça et je comprends ce que tu veux dire, mais bon par contre, ABBA c’est un groupe pas une méca, si ? ^^ blague à part …  joueur A prend 1 seul dé, ce qui fait une sorte de « split » dans lequel joueur B va choisir. Du coup je trouve qu’en termes de sensations on est quand même pas hyper loin… C’est entre le draft et le I split you choose.

  2. Bruno Cathala 16/09/2019
    Répondre

    et bien moi, je suis d’accord avec Grovast 😉

    Le i split you choose c’est vraiment autre chose en terme de sensations puisqu’il s’agit de séparer un lot en deux, mais celui qui choisit la façon de faire les lots laisse le first pick à l’adversaire.

    Le ABBA procure d’autres sensations, du fait que A possède le first pick….
    C’est un système de kraft, effectivement, spécifique au jeu à deux joueurs.
    C’est là tout son intérêt.
    (et pour la petite histoire, j’avis découvert cette méthode de partage dans la revue Scrye dans les années 90, qui la présentait comme une façon astucieuse de se partager des cartes de Magic pour constituer son deck, lorsqu’un seul des deux protagonistes ne possédait des cartes)

    • Shanouillette 16/09/2019
      Répondre

      Ouaip j’ai mis à jour le txt pour préciser ma pensée et en ajoutant la notion de draft dans l’explication, qui semble en effet bien pertinente. Waow Scrye! J’avais totalement oublié l’existence de ce magazine pourtant culte…
      (daaaancing queeeeen… désolée c’est les restes d’abba… si je puis dire^^).

  3. Shanouillette 16/09/2019
    Répondre

    Tiens !
    j’en profite de tenir l’auteur ^^ petite question sur ce qu’est un « domaine ». Dans la règle, sauf erreur de ma part, il est indiqué qu’il s’agit d’un « groupe de blasons ». Mais si j’ai un blason isolé, devons-nous le prendre en compte pour le calcul du +3 par domaine ? Est-ce qu’un seul blason est un « groupe » aussi ?

  4. Francisco Matteoti 17/09/2019
    Répondre

    Merci pour ce reportage.

    J’ai un peu tiqué sur : “Le respect de l’environnement est une priorité chez Blue Orange ». On aimerait bien en savoir plus sur ce sujet. Planter des arbres, c’est bien mais pourquoi faire fabriquer tous ses jeux en Chine, y compris quand il n’y a aucun composant en plastique ?

    • Shanouillette 18/09/2019
      Répondre

      Hello Francisco,
      Je pense qu’ils sont les mieux placés pour expliquer leur politique, je les ai invité à venir te répondre, j’espère qu’ils le feront !

      • BO Team 18/09/2019
        Répondre

        Bonjour Francisco !
        C’est avec plaisir que nous allons apporter des éléments de réponse – c’est un peu long mais le cœur y est 
        « Cool Planet », c’est notre valeur, elle regroupe 2 choses :
        –       la solidarité, nous organisons régulièrement des actions solidaires pour donner des jeux à des enfants qui y ont difficilement accès et pour former des éducateurs
        –       l’environnement, à travers différentes actions, telle que par exemple la plus connue car présente sur nos boites: replanter 2 arbres chaque fois que nous en coupons un pour fabriquer nos jeux.
        On réduit souvent notre valeur « Cool Planet » à l’écologie, mais nous ne pouvons effectivement pas nous considérer comme une société résolument écologique telle que Bioviva ou Opla, en produisant les jeux en Chine. Nous ne souhaitons d’ailleurs pas nous faire passer pour ce que nous ne sommes pas. Cela ne nous empêche pas de tenir à notre valeur Cool Planet et de mener régulièrement des actions pour compenser l’impact et l’empreinte de nos activités sur la planète.
        De plus, comme cela est bien mentionné dans le reportage, notre marché Français est bien le premier, avec 20% de notre chiffre d’affaire, mais il reste que 80% de notre CA est réalisé à l’export. Notre activité en Asie est en très forte croissance et représente aujourd’hui une très belle part de notre CA. Ainsi, une production en France, en plus de croître les coûts de production et donc les prix publics de nos jeux, inverserait tout simplement le problème. Il resterait alors la solution de produire chaque jeu dans le pays où celui-ci va être vendu, à l’instar de ce que fait Opla par exemple.
        Notre objectif premier reste de faire jouer un maximum de personnes et de garder des prix attractifs, dans le monde et pour tout le monde. Si nous ne pouvons que tirer notre chapeau à des éditeurs comme Opla pour ce qu’ils font, cela n’est pas possible pour nous et notre modèle de business.
        En espérant que cet éclairage ait répondu à vos interrogations, n’hésitez pas à demander s’il vous en reste. 

        • Ludema 20/09/2019
          Répondre

          Bonjour et merci pour ces précisions. 🙂

          Je suis un peu plus intéressé par la partie « deux arbres contre un ». Je ne sais pas si c’est faisable mais avez-vous plus de détail là-dessus ? 🙂

          Parce qu’en effet, il y a énormément de questions sur ce sujet qui est parfois un peu controversé. On le sait deux arbres venant de deux forêts ne sont pas égaux.

          Reporterre a plusieurs fois écrit des papiers là-dessus. Sur le fait que planter d’un côté de la planète ne répare pas forcément les dommages causés par la déforestation de l’autre côté.

          Souvent parce que la biodiversité est mis à mal et le fait de replanter une forêt d’une seule et même espèce (choisi la plupart du temps pour des rendements rapides) n’est pas du plus bel effet.

          Du coup, comment procédez-vous pour ce « 2 pour 1 » ? J’imagine que vous passez par une association qui gère ça. Comment l’avez-vous choisi et pourquoi ? Et êtes vous attentif justement de la manière dont ce passe le reboisement ?

          Ce sont des questions passionnantes. Merci par avance. 🙂

          Et bravo pour vos jeux. 🙂

           

  5. BO Team 20/09/2019
    Répondre

    Saludema !

    Concernant les calculs pour aboutir aux « 2 arbres pour 1 », nous demandons à chacune de nos usines partenaires d’estimer la quantité de papier et de bois utilisé pour la fabrication de nos jeux. Pour compenser les éventuelles imprécisions dans l’estimation, on a tendance à augmenter le total obtenu. Concrètement c’était un peu plus de 2300 arbres plantés en 2018, 3000 en 2019.

    Concernant le choix de l’association, notre choix s’est tourné vers Ishpingo (https://ishpingo.org/) qui a une démarche à la fois écologique et responsable socialement, avec une bonne traçabilité (parcelles géoréférencées, suivi pendant au moins 3 ans après plantation, association agréée par le gouvernement). Ils utilisent des méthodes douces et plus respectueuses de l’environnement avec une agriculture raisonnée et positive sur le stockage carbone. C’était pour nous le partenaire idéal car il combine nos 2 valeurs Cool Planet : l’environnement et l’humain.

    • Ludema 20/09/2019
      Répondre

      Merci beaucoup pour la réponse. 🙂

      L’association Ishpingo à l’air vraiment chouette. Je connaissais Envol Vert mais pas Ishpingo. En effet, très bon choix. 🙂

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