[FLIP 2015] Retour sur les 30 ans

La trentième du Festival Ludique International de Parthenay, Ludovox y était pour vous. Hum. Bon. Ok : on y était d’abord pour nous (parce que le FLIP, c’est chic), mais on vous en fait profiter quand même : ne ratez pas le récit de l’ami Atom. Outre un survol des animations sur place, cette édition anniversaire est également l’occasion d’une rétrospective du festival et d’un zoom sur le fonctionnement interne de l’événement. Grimpez dans la DeLorean volante, et rendez-vous en 1986.

La trentaine, quel bel âge

1986 : le jeu de société « moderne » tel qu’il nous occupe aujourd’hui sur Ludovox n’en est qu’à ses balbutiements. C’est l’année de sortie de Labyrinthe, ou encore de Thunder Road, qui sévira par chez nous en tant que Le Survivant chez MB. Voilà qui ne qui ne nous rajeunit pas.

Pourtant, des jeux expert, d’une durée de partie qui serait désormais jugée déraisonnable, existent. Certains auteurs encore en activité de nos jours sont déjà là, et des titres encore reconnus voient le jour :

 

Montée en puissance

Pendant ce temps-là, à Parthenay, le premier FLIP voit déjà grand et dure 8 jours. 25 000 festivaliers (*) sont de la partie. La superficie dédiée n’est pas encore tout à fait celle qu’on connaît, mais la place du Drapeau (dans sa configuration réduite de l’époque, puisqu’elle a été agrandie dans les années 2000) et le Palais des Congrès sont déjà le cœur de l’événement. Le programme laisse la part belle aux activités d’extérieur, aux animations de rues, et en particulier aux jeux de rôle Grandeur Nature. L’affiche de 1987 (ci-contre) les met d’ailleurs en avant de façon privilégiée.

A l’époque, c’est Intervilles avec Guy Lux qui occupe la place de la Mairie !

1989 : Michel Deprade, conseil pour le FLIP, met en place le Village des Jeux, via l’association Stratégos.

1992 : Le festival dure 16 jours, et investit la place de la Mairie. Le Village des Jeux a fait des petits, regroupant au fur et à mesure de leur naissance des jeux et activités par public et thème. Village Enfants, Village Médiéval et autres voient ainsi le jour au fil des années.

1994 : Création de la Ludothèque et du service Jeu à la Communauté de Communes de Parthenay.

2000 : Chantal Guilloteau, l’ancienne coordinatrice du FLIP, est remplacée par Thierry Blais, qui officie encore aujourd’hui. L’affiche annonce un accès gratuit à 1000 jeux. La fréquentation est alors d’environ 100 000 festivaliers (*).

2002 : L’organisation est transférée de la ville de Parthenay vers la Communauté de Communes, et la manifestation adopte sa durée actuelle de 12 jours.

2004 : Création des Trophées FLIP, qui récompensent à la fois créateurs (via un jury) et éditeurs (via un vote du public).

2005 : Création du Village Sportif avec ses terrains en sable pour la pratique du Beach Volley et autres Beach Soccer.

2009 : Cette édition marque la reprise de l’organisation du Village Jeux de société en interne, auparavant prestée.

2010 : Création du Village Multimédia à l’intérieur du Palais des Congrès, qui accueillait les jeux de simulation dans les années 90.

Du travail à l’année

L’organisation d’un tel événement n’est pas une mince affaire et nécessite donc d’importantes ressources pour la Communauté de Communes de Parthenay-Gâtine (une fusion ayant opéré en 2014, elle regroupe désormais 39 communes). Thierry Blais, directeur du service Jeu, et Étienne Delorme, coordinateur du festival, sont des passionnés de leur événement (lire leur histoire ici). On les retrouve au four et au moulin pour mener à bien tous les projets d’une année sur l’autre : de l’organisation et la coordination pure au développement des nouvelles animations en passant par la communication avec les partenaires et celle à destination du public, les casquettes ne manquent pas. Une troisième personne à 80% complète l’équipe pour la partie administrative : Cathy Clochard.

Par ailleurs, l’équipe bénéficie du renfort de Marie Guillet qui intervient en amont au niveau de la formation des animateurs et sur le Village enfants pendant le festival.

Thierry Blais nous livre quelques éléments financiers : « Les ressources se composent pour les trois quarts du budget alloué par la Communauté de Communes, et pour le reste, des différents partenariats et revenus du festival. Côté dépenses, la moitié environ représente la masse salariale, puisqu’en plus de nous-même, nous avons embauché 73 animateurs cette année [NDR : sur 200 candidatures reçues]. Ils ont un contrat sur la durée du festival. »

L’édition 2015

Cliquez pour la vidéo

 

Différentes animations avaient été spécialement mises en place pour cette édition anniversaire. Étienne Delorme raconte : « Le festival s’est ouvert le 9 juillet avec le Flash Cup, un événement conçu pour l’occasion. En partenariat avec l’école de musique, les élèves des écoles élémentaires de la Communauté de Communes ont, depuis Janvier dernier, appris un rythme de percussions sur la chanson « When I’m Gone » d’Anna Kendrick. Résultat : près de 300 « cupistes » de tous âges se sont retrouvés dos à dos pour interpréter les 3 minutes du titre. En retardant l’horaire (17h) d’une ou deux heures, on aurait même pu toucher plus de monde, car tous les parents n’étaient peut-être pas encore rentrés du travail pour accompagner leurs enfants. »

Concernant les trois « Lieux éphémères », ils sont le prolongement d’une idée initiée en 2014 : « L’année dernière, la Taverne des Loups Garous avait remporté un franc succès. L’objectif cette année était double : d’une part, continuer à mettre en avant des jeux d’une manière originale, en permettant aux joueurs de s’immerger dans une ambiance. Les éditeurs apprécient cette manière de communiquer auprès du public et nous aident en fournissant des éléments de décors. D’autre part, nous souhaitions dynamiser les rues et améliorer les flux de circulation. L’emplacement d’Asmoworld sur la Place des Bancs était particulièrement intéressant à ce titre. » Sachant que l’organisation a, pour ce faire, loué et décoré une boutique vide pour la durée du festival, il est indéniable que cette initiative met en valeur la ville par rapport à des boutiques désaffectées.

Le Saloon à quelques pas, Rue Béranger, répond à une approche similaire : « Nous souhaitions mettre en avant deux titres promis à un bel avenir ludique : Colt Express, qui vient de remporter des récompenses prestigieuses, ainsi que Flick’em Up, le jeu de pichenettes à paraître en août, qui marche très fort. Le fil rouge du Western était tout trouvé, et nous avons investi un local associatif avec leur concours. » Le panel de jeux, complété par d’autres titres au thème connexe comme Discoveries ou Caracassonne : Ruée vers l’or, formait un ensemble cohérent et idéal à pratiquer dans cette ambiance ouest-américaine reconstituée!

D’une manière générale, Étienne souligne le succès de l’édition 2015 : « Pour la première fois, nous avons été en rupture de programme au cours du festival ! Le taux d’occupation des chaises a été élevé par rapport aux années précédentes, et ce alors que nous n’avions jamais eu autant d’offre. » Place du Drapeau, en effet, le Village Jeux de Société avait fière allure et proposait un nombre de tivolis en augmentation, du fait du déménagement du Village Enfants vers la place de la Mairie. « Cela répond à la demande croissante des éditeurs, qui sont de plus en plus nombreux à nous demander des espaces clés en main. Ils disposent ainsi d’une zone réservée à la présentation d’une ou plusieurs de leurs gammes de produits, et c’est le festival qui s’occupe de tout mettre en place, y compris la formation des animateurs spécialisés sur les jeux en question. »

 

2015 en chiffres2015 en chiffres

160 000 festivaliers (*), soit une moyenne de 13 000 par jour
30 000 m² de superficie intérieure et extérieure, répartie sur la ville de Parthenay [NDR : cette estimation, qui n’a pas été recalculée depuis quelques années, est probablement désormais sous-évaluée]
3 000 jeux et jouets présentés [idem]
2 000 places assises environ
187 partenaires, associations et professionnels
160 animateurs disponibles chaque jour pour le public, dont des bénévoles
12 jours de festival, de 14 à 20h
7 matinées enfants à partir de 10h
4 nocturnes officielles jusqu’à minuit. Officieusement, ça joue tard tous les soirs chez REEL et dans le Village Parallèle.

 

Un événement à part

Voilà à peu près le maximum d’encombrement dans les passages les plus étroits

 

Par rapport aux autres grands festivals français tournant autour de la chose ludique, le FLIP propose un positionnement différent. Le chiffre de fréquentation total assez élevé est à relativiser, car il est lié à l’effet multiplicateur de la durée sur 12 jours (voir l’astérisque en fin d’article). Au final, la dilution des festivaliers dans toute la ville fait qu’on circule très librement, avec quelques ralentissements au pire, disons le week-end au plus fort de l’après-midi. Idem pour l’accès aux différentes animations, on peut la grande majorité du temps s’attabler sans problème et bénéficier d’un sympathique animateur quasi-immédiatement, pour un confort de visite total. On a encore jamais vu personne jouer par terre ni courir à l’ouverture pour s’assurer d’une table. Pour les activités les plus prisées, comme la découverte de Mysterium ou de Time Stories à la Villa Parthenay, un système de réservation permettait de régler le problème, du moins pour les prévoyants qui avaient la chance de rester plusieurs jours et le nez d’anticiper.

Loin de l’effet de foule d’un Essen ou d’un FIJ, et renforcée par la présence importante de familles et autres colonies de vacances, l’ambiance bon enfant est donc plutôt celle d’un (très grand) « petit » festival. Loin du strass et des paillettes des nouveautés sortant en grande pompe, loin du buzz et des effets de mode, le FLIP est avant tout le paradis du joueur. Du joueur de tout poil. Des très jeunes enfants qui s’en donneront à cœur joie dans les bacs à sable et au stand Duplo, jusqu’aux gamers les plus patentés. Que vous soyez rôliste, figuriniste ou amateur de gros jeux de plateau qui tâchent, vous y trouverez votre compte. Mais n’oubliez pas de musarder au gré du cadre extérieur exceptionnel. A deux pas des animations de rue, la vieille ville médiévale de Parthenay est là, pour une petite pause paisible avant de filer vers votre prochaine partie.

Un tour dans les venelles et la magnifique rue de la Vau Saint-Jacques ?

Pensez à vous abreuver au Café des Arts, il y a quelques bonnes pressions…

Vos enfants ont besoin de se défouler ? Des solutions existent…

 

Le FLIP, plus que d’être sur la brèche des derniers jeux pas encore sortis (même si on en trouve quelques-uns) ou de faire la course aux goodies inutiles, c’est le plaisir d’exhumer une vieillerie de la ludothèque de REEL (600 jeux en libre accès) qui nous faisait de l’œil depuis 5 ans et d’aller l’essayer peinard à l’ombre ! C’est le plaisir de croiser des jeunes retraités qui s’escriment sur un jeu géant en bois au détour d’une rue, d’observer un Homme-Jeux sautillant pourchassé par une horde d’enfants survoltés, les casquettes ornées de Wupies.

Un petit apéro ?

Attention distribution de Wupies imminente… mais il faut les mériter!

Il y a tellement de jeux qu’on n’a pas essayés…

On n’est pas bien, là ?

 

Florilège de jeux essayés

Thurn & Taxis : Il me tardait de rattraper ma méconnaissance de ce jeu co-signé par Andreas Seyfarth (Puerto Rico tout de même), et qui plus est auréolé du Spiel 2006. Verdict : du familial très agréable, une alternative aux Aventuriers du Rail, sans toutefois égaler la merveilleuse évidence de ce dernier.

Colosseum : Doté d’un matériel « à la Days of Wonder » des plus alléchants, il tient ses promesses lors de la partie de découverte. J’aime la sensation de montée en puissance et la condition de victoire qui encourage à préparer le terrain pour tout donner sur la dernière manche. Le mécanisme d’enchère sera par contre tombé un peu à plat, sans parler des échanges « à la Catane » qui n’auront pas donné grand-chose non plus. Plus le jeu avance, moins il est question d’avantager les autres. Malgré ces quelques lourdeurs et un gros doute sur la rejouabilité, je ne serai pas contre un nouvel essai si l’occasion se présente!

Seeland : Ce Kramer de 2010 n’est pas le plus connu, mais il tient bien au vent. Plutôt épuré, il propose quelques choix intéressants, notamment du placement calculatuaro-interactif. En clair : on peut leecher voire pourrir les moulins des voisins. Le thème, original s’il en est, de la poldérisation des Pays-Bas ne transparait pas vraiment dans les mécanismes, mais il parvient à donner un certain cachet. Pas ultime mais très respectable, n’hésitez pas à lui accorder votre attention.

Atlantis : Classifié pour je ne sais quelle raison dans mon esprit comme un Colovini bas de gamme, je n’en attendais pas tellement, et, par voie de conséquence, j’ai été plutôt agréablement surpris. C’est une sorte de Cartagena amélioré, mais son degré de complexité légèrement supérieur fait qu’on joue moins en mode automatique : le meilleur coup n’est pas toujours évident. Revers de la médaille, il est plus délicat pour des enfants. Pas tout mal au final!

 

Coney Island : Ce petit jeu de gestion épuré et malin est une belle surprise, avec des règles de placement des attractions bien vicieuses et interactives : on veut que ses propres jetons restent en place, mais pas jusqu’au bout de la partie… Un des bons Michael Schacht, qui vaut largement le détour même si il lui manque le petit plus pour le rendre exceptionnel.

Crossing : On cherchait un jeu léger pour occuper un quart d’heure, et effectivement, c’est ce que Crossing fait. Il me fait penser quelque part à Diamant, et je lui préfère (largement) cet ancêtre. Le même principe de décision simultanée est exploité ici avec pour seul indice du « guessing » pur. Pas fan personnellement donc, Mais nul doute qu’une tablée très familiale puisse y trouver son bonheur.

Felinia : Radarisé à sa sortie en 2011, jamais essayé : il y a des jeux comme ça qui vous filent entre les doigts. Erreur réparée, ce qui ne nous a pas empêché de déchanter progressivement. Malgré les bateaux en 3D et le principe du marché intéressant sur le papier, c’est répétitif, et passé les deux premières manches, on s’ennuie. Comme quoi tous les Michael Schacht ne se valent pas. Même bradé, à éviter, il risque de prendre la poussière dans votre ludothèque. A moins que ça ne soit pour la déco, car il est vrai que couverture et matériel sont plutôt bien léchés, Julien Delval oblige.

Les Poilus : Très en vue sur son stand richement décoré, le jeu semblait remporter tous les suffrages, et nous fûmes du nombre à succomber. Ce coopératif présente l’avantage d’être à la fois accessible à tous, rapide à jouer, et de fournir matière à intéresser malgré cela des joueurs chevronnés. Les mécanismes de soutien et le choix initial pour le Chef de mission sont très malins. Partie de découverte assez convaincante, mais nous y reviendrons plus longuement ultérieurement, car il le mérite.

 

2015 en chiffresQuatre questions à…

Cédrick Chaboussit, l’auteur de Lewis & Clark et de l’imminent Discoveries, croisé sur place, et qui fait partie des figures locales.

Salut Cédrick, Discoveries était jouable à deux endroits sur le FLIP, as-tu pu avoir des retours du public ?
Salut Alban, le jeu était effectivement jouable au Saloon, mais aussi au Village Parallèle, animé par diverses associations incluant Virtuel (de Niort), dont je fais partie. Les retours que j’ai pu avoir en direct sont très positifs, mais aussi (et surtout) les retours indirects, c’est très rassurant pour la suite.

La sortie du jeu est prévue pour fin août, hasard du calendrier ou volonté délibérée d’éviter l’encombrement d’Essen ?
Discoveries sort précisément pour la GenCon aux États-Unis fin juillet (j’y pars demain! [NDR : 27 juillet 2015]). Lewis & Clark a marché très fort là-bas, le marché du JdS y est en pleine expansion et aujourd’hui, la GenCon rivalise avec Essen. La sortie officielle en France est du coup le 17 août, date à laquelle Asmodée distribution reprend ses livraisons aux boutiques.

As-tu pu profiter à titre personnel de cette 30ème édition du FLIP, et si oui, qu’y as-tu fait de notable ?
Je vais au FLIP depuis 2001, année de notre arrivée dans les Deux-Sèvres, et je ne rate ce festival sous aucun prétexte. Cette année j’y suis allé du 11 au 14, surtout avec mes deux grandes (10 et 8 ans) et des amis joueurs/auteurs qui nous rendent visite à cette occasion, dont un qui vient juste d’avoir le Spiel ! Mes filles se sont lancées à fond dans l’AsmoQuest (chasse aux tampons), et autres killers. Sinon la présentation de Discoveries et les multiples rencontres m’ont aussi pas mal occupé, car je suis plutôt bavard quand le sujet m’intéresse…

D’autres projets à venir, ou il est trop tôt pour en parler ? Où en est ton jeu du Gruffalo ?
Aucun projet concret dans les tuyaux. Je ne suis pas très prolifique, une idée prometteuse n’est jamais évidente à transformer en bon jeu. Comme tu l’évoques, le jeu à deux que j’estime abouti et que tu connais se nomme aujourd’hui « Les lutins gourmands ». Je l’emmène dans mes valises à Indianapolis, j’aimerais vraiment qu’il soit édité.

 

Chapelle des Arts Ludiques

Sous la fraicheur de ses arches, la Chapelle des Cordeliers nous accueillait comme un havre de calme. Dédié pour l’occasion à la mise en avant des illustrateurs, cet espace abritait plusieurs expositions :

  • Dixit, les coulisses du Rêve : les bannières grand format dressent un rapide panorama de l’historique du jeu, qui de 2008 à 2010 est devenu un incontournable du jeu de société moderne. Les quelques statistiques à la clé affichent des totaux impressionnants. L’expo s’attarde en particulier sur les illustrations et illustrateurs. On y apprend que « Créer une carte Dixit, c’est une question d’équilibre ». Il est vrai qu’elles mêlent généralement avec beaucoup de subtilité de l’abstrait et des histoires, des humains et des animaux, ou encore de l’absurde, de l’humour, et du fantastique. Le processus de création de l’idée initiale chez Libellud jusqu’au « Brief » à l’intention de l’illustrateur est également détaillé. Un bien joli récit pour ce parcours qui est loin d’être terminé avec l’arrivée prochaine de Dixit 6!

    Forcément, avec 2 millions de boites vendues…

    Une illustration, ça ne s’improvise pas

     

  • Tignous, 30 ans de dessins dans le monde du jeu : La communauté ludique a elle aussi été directement touchée par la barbarie de janvier 2015 et l’attaque de Charlie Hebdo. Tignous a effet, depuis les années 80, abondamment illustré plusieurs magazines de jeux, des jeux de rôle et quelques jeux de société. Il intervient, entre autres, dans la première édition de Rêve de Dragon et illustre de nombreux articles du mythique Cassus Belli. Fin 2014, il reprend ses crayons ludiques pour donner corps au jeu Les Poilus de son ami Juan Rodriguez et de Fabien Riffaud. Son dernier dessin, une colombe de paix a été livré le 30 décembre 2014, 8 jours avant que l’attentat de Charlie n’arrache Tignous de sa planche à dessin.
    Au travers des planches exposées, Juan a voulu lui rendre hommage mais aussi, et peut-être surtout, faire découvrir au public la contribution de ce grand dessinateur à l’univers du jeu.
    [NDR texte extrait de l’expo]

     

  • Feelings : cette co-création de Vincent Bidault et Jean-Louis Roubira était également à l’honneur sur place. D’une part étaient exposés des tableaux grand format des 20 cartes « émotions » illustrant le jeu, par Franck Chalard. D’autre part, avaient lieu des parties de démonstration sous la houlette des auteurs. Même si le lien de parenté avec Dixit semble assez fort, il s’agit d’une approche particulière avant tout à destination des professionnels. Ce type d’outil a fait ses preuves dans le milieu médico-social et éducatif, en l’occurrence auprès d’adolescents en souffrance psychique. Le score y importe donc moins que les échanges. Il s’agit non seulement d’exprimer son ressenti face à une situation donnée, inspirée par le quotidien, mais aussi de faire preuve d’empathie pour deviner le sentiment des autres joueurs dans la même situation.

    Afin d’aider une famille sans papiers, on vous propose un mariage arrangé. Etes-vous inquiet , curieux, émerveillé ? Et votre voisin ?

    Le jeu n’est distribué selon les circuits habituels, mais un millier de boîtes ont été produites à l’aide d’une autoentreprise. On peut se le procurer sur le site officiel : www.feelings.fr

 

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 

Allez, le FLIP, c’est fini pour un an. Mais on remet ça, hein ?

 

(*) : Nombre de visiteurs-jours estimés, c’est à dire qu’un même festivalier est comptabilisé une fois par jour. Il est très difficile de recenser les visiteurs uniques.

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11 Commentaires

  1. Grovast 28/07/2015
    Répondre

    Le lien pour la vidéo du Flash Cup n’est pas passé, le voici

  2. atom 28/07/2015
    Répondre

    Super taff, moi c’était beaucoup plus léger. J’aurais aimé lire ça avant, parce que je n’aurais pas été déçu. Déception vite estompée, mais quand on a été a Cannes on s’attend a voir de la nouveauté. Une fois que l’on a compris, on passe en mode je profite je découvre et tout va bien c’est chouette aussi. C’est très agréable de se promener dans les rues, parfois sans but. De jouer jusqu’à 4 h du matin dans les locaux du lycée ou au village prés du château (j’ai déjà oublié le nom). Vive le Flip, même si on cherche le pourquoi du I de international. c’est vrai FLP ça le faisait moyen, et fallait éviter Flop ou Flap. 🙂

    • Grovast 28/07/2015
      Répondre

      Près du Château c’est l’asso REEL, dont la particularité est d’exister pour et par le FLIP en fait.

      Pour le « I », c’est vrai qu’il faut chercher. Le créateur néerlandais des Kapla/TomTecT était de passage cette année, mais tu as raison, c’est certainement surtout parce que FLIP ça claque.

  3. Zuton 28/07/2015
    Répondre

    Beau reportage et très intéressant de découvrir l’historique du festival. 30 ans, c’est l’âge du début de la sagesse… Un jour, j’irai !

    Colosseum faisait partie des rares JS modernes de la ludothèque de mon CE et ce fut donc l’un des tous premiers jeux auxquels j’ai joué : je l’ai acquis depuis et il ne sort pas beaucoup de ma ludo alors qu’il est très bien. Idem pour Felinia acheté d »occaze’ il y a bientôt un an et aucune partie au compteur : pas certain d’être plus motivé après ton compte-rendu de partie !

    Je note pour Seeland (et apprends un nouveau mot : ‘leecher’) et pour Atlantis à essayer !

    • Grovast 28/07/2015
      Répondre

      Pas certain que cette francisation ait une définition officielle, mais en langage anglais JDS c’est utilisé pour « exploiter » ou « se reposer sur », en clair vivre au crochet de son adver partenaire. Appliqué à Seeland, ça veut dire venir poser son moulin comme une fleur sur un spot adjacent à des beaux champs qu’un autre a pris soin de poser pour son moulin à lui. Ce faisant tu peux éventuellement déclencher un décompte au mauvais moment (pour lui). Bref ça peut être un peu pas très gentil.

      • Zuton 28/07/2015
        Répondre

        Oui, j’ai cru au départ à une faute de frappe… mais même pour « lyncher », cela faisait une sacrée « glissade » sur le clavier 🙂

        Du coup l’ami Wiki m’a renseigné : « En informatique, un leecher ou leech (de l’anglais leech, sangsue) est un utilisateur qui profite d’un système sans rien apporter en retour. » En bref , un comportement pas très glorieux !
        Ta clarification et celle de Wiki rendent Seeland bien mois ‘bisounours’ qu’il en a l’air !

  4. Himuraken 28/07/2015
    Répondre

    pour moi le Flip à été très court, 2jours seulement mais intense, l’essai de discoverie justement que j’ai adoré .

    j’ai pu jouer également au prototype de cédric guénal qui j’espère sera édité bientôt et risque de provoquer un vent d’originalité dans le monde du jeu tant il ne peut être comparer à aucun jeu (prix expert au PEL au passage).

     

    et mon coup de coeur de ces deux jours : 2 parties de mafia de cuba dont j’attend la sortie avec impatience.

    • Grovast 28/07/2015
      Répondre

      Oui, GoB pas cité ici mais t’inquiète il se pourrait bien qu’on le passe à la loupe prochainement 😉

  5. PaZu 29/07/2015
    Répondre

    Le FLIP a été une belle découverte pour ma part. 3ème fois que je me pointe à un festival de j2s (après Cannes & le tout petit mais sympathique de Choisy le roi), je dois dire que j’ai été vite charmé. On n’en a pas autant qu’à Cannes, surtout niveau nouveauté, mais c’est bien plus agréable ! Le plein air y jouant un rôle primordiale. Au programme : temps magnifique & coup de soleil. On était une dizaine de potes, à parcourir les rues, à faire des jeux, des barbecues et de la piscine. 5 jours de vacances quasi parfaites :p

  6. Reel Reel 30/07/2015
    Répondre

    Super article.

    Un grand merci pour la pub au passage 🙂

    Tu peux compter sur REEL pour l’édition 2016, je suis sûr que tu pourras tester les jeux que tu as loupé 🙂

    Après le Supergeek on va peut-être envisager le tournoi des « vieux jeux » !

    • Grovast 30/07/2015
      Répondre

      De rien, ça faisait longtemps que j’avais envie de « renvoyer l’ascenseur » à mon échelle. Continuez comme ça c’est top 😉

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