Reportage

Posté il y a 11 heures par La Rédaction dans les Reportage 0

FIJ 25 [6] : Color words – Flippings frogs – Garden rush – Gatsby – Happy DayZ – Mesos – Mythicals – One round ? – Ritual – Tilt

Et non ! Nous n’avons pas fini de vous parler de jeux à venir…

Si vous avez raté nos autres publications, retrouvez nos articles :

Numéro 1 sur Altay Dawn of Civilisation, Chu Han, Leaders, Dr Gribouille, Bellevue, Codo Berlin 63, et Nocturne
Numéro 2, où nous vous parlions de Eternal Decks, Panda Spin, Tic Tac Top, Wondrous Creatures, Hantise, Lacuna, Opération Zèbre, Yokohama Duel et Bango.
Numéro 3 parlait de Fifty, Les secrets de Zorro, Cocoons, Cités Rivales, Cascadia Rolling, Flip 7, Symbiose et Tag Team.
Numéro 4 revenait sur Kelp, Toy Battle, Popcorn, Comet, Les jardins Suspendus, Navoria, Ce jeu est une tuerie, Shifters, Paper World, Tipperary, Djeser.
Numéro 5 parlait de Origine, Balconia, Kingdom Crossing, The Yellow House, Living Forest Duel, L’île des Mookies, 15 jours en France, Cookie Party, Donjon, et Hutan

Vous n’êtes pas en reste côté Debrief vidéo avec :

Un premier sur Terres des loups, Toy Battle, Limit, Opération Zèbre, Shifters et Tesseract en compagnie de Shan, Thomas et Mat.
Un deuxième où l’on parle de Take Time, Tag Team, Bug Run, Tonnerre de tuiles, Cocoons et Zenith.
Un troisième qui revenait sur Garden rush, Danger, Ce jeu est une tuerie, Comet, Lacuna et Compile, avec MeepleCam en guest,
Un quatrième au sujet de Agent Avenue, Leaders, Dr Gribouille, Balconia, Présages, Hantise et Osmosis.
Un cinquième a été publié sur Daydream, Fifty, Heroes Love To Lie, Casque Chèque Chat, Tic Tac Top, L’île des Mookies et Octocube avec Shan, Thomas et monsieur Hugo du podcast venu faire un feat.
Un sixième vous parle de Cités Rivales, Berserk, Linkx, Wondrous Creatures, Clichés Criminels, One Round ?, Miams

Dans cet article, vous trouverez les retours de Shan, Natosaurus et Umberling ainsi que Manu & MeepleCam sur les jeux suivants :

Color Words

Pas idiot de tenter le jeu de lettres quand on sait que 95% des français connaissent le Scrabble et 57% le possèdent. C’est ce que font ici Alexis Allard & Joan Dufour chez Bankiiiz dans ce jeu jouable de 1 à 6, et faut le dire, avec un certain brio pour toucher un large public. À chaque tour, on révèle trois cartes lettres et trois couleurs ainsi qu’une carte bonus objectif (valable pour un tour). Que faisons-nous concrètement ? Vous allez devoir écrire un mot sur votre grille velleda en tentant d’aligner les lettres sur les couleurs imposées et tentez de composer ainsi la meilleure grille de 6 mots.

Chacune des lettres imposées ce tour écrites dans un espace de la couleur correspondante rapporte 2 points. Si les trois lettres imposées sont par exemple “N” “Q” et “I” vous pouvez écrire “enquiquiner” et de fait, vous enquiquinez bien vos copains.

De plus, vous obtenez le bonus si vous complétez l’objectif, par exemple, en terminant le mot sur un espace d’une couleur donnée. Bien sûr, plus la partie avance, plus votre grille devient encombrée et cela devient fort délicat de manœuvrer. Mais c’est bon signe pour vous, étant donné qu’à la fin de la partie, vous obtenez des petits bonus si votre grille est celle qui comporte le moins d’espaces vides. Color words, simple et malin, pourra sans doute toucher un très grand public en grandes surfaces spé.

– Sortie le 2 mai

-Shan

Un jeu de Alexis Allard, Joan Dufour
Illustré par Jérôme Soleil
Edité par Bankiiiz

Gatsby

Sorti du rêve américain de Christine Alcouffe (à l’illustration), de Ludovic Maublanc et de Bruno Cathala, Gatsby plonge les joueurs dans les années folles et l’univers du roman (presque) éponyme. Jeu à deux de majorité directe, Gatsby propose à chacun d’occuper un emplacement donnant deux actions sur trois mini-jeux. L’un est un placement sur plusieurs majorités, l’autre est une piste à grimper, le dernier est un jeu de parcours.

Pour peu que vous progressiez assez, vous récoltez des notables. Ayez un de chaque couleur ou tous ceux d’une même couleur, vous gagnez immédiatement ! En cas d’échec de ces conditions, ils procurent (presque) tous des étoiles et la personne en ayant le plus gagne.

Bien entendu, des bonus de passage viendront casser la planification : forcez une action à votre adversaire, échangez deux notables, et rien n’est plus de vos jolis plans sur la comète. Âpre, tendu, calculatoire, Gatsby permet de pousser la réflexion plusieurs coups en avance, faisant la joie des fans de jeux abstraits.

Sortie prévue en mai

-Umberling

Un jeu de Bruno Cathala, Ludovic Maublanc
Illustré par Christine Alcouffe
Edité par Catch Up Games

Mythicals

Jeu à deux sublimement illustré par Marina Coudray, Mythicals a peut-être un thème mais, à l’instar d’un Cités Perdues, on s’en fiche un peu. Collectez des cartes en piochant au petit bonheur la chance et en récupérant une couleur de cartes parmi celles pochées, ou récupérez les cartes écartées, celles surnuméraires, dans une réserve, à chaque tour. Puis validez un objectif en écartant des cartes successives de même couleur ou de même valeur. À chaque objectif pris, vous en valorisez un autre en lui donnant +1 ou +2, ou vous le verrouillez pour empêcher d’y ajouter du scoring.

Jeu de prise, de comptage et de tempo, Mythicals est à l’os : il n’y a pas beaucoup à enlever. L’opportunisme d’un coup propose de voir plus loin dans la partie, pour savoir si l’on doit laisser le temps à l’adversaire ou non de réagir à un coup. Bonne pioche pour Mythicals, même si au fond je m’y suis un peu ennuyé, la faute à un design ultra-classique.

Sortie le 28 mars

-Umberling

Un jeu de Alexis Allard, Joan Dufour
Illustré par Marina Coudray
Edité par Repos Production

Happy DayZ

Un jeu de plis, encore un ! Zut alors ! Mais un méchant : il va falloir essayer de survivre, sachant qu’en ouvrant un pli, on va décider si c’est la plus grande ou la plus basse carte qui remporte le pli (les cartes étant des survivants d’apocalypse zombie qu’on essaie de récupérer). Le tout avec quelques petits pouvoirs de personnages histoire de ne rien gâcher. Il y a aussi des cartes zombies qu’on ne veut pas (puisque les zombies attaquent nos survivants).

Y a-t-il du chaos ? Oui, oh que oui. Peut-on le contrôler ? Là aussi, oui, assez pour se rasséréner un tantinet. On donnera des cartes aux adversaires en début de manche, on a des cartes visibles placées devant nous à jouer durant la manche. De quoi prévoir certains coups pendables : Happy DayZ est un jeu méchant, qu’on se le dise.

En revanche, qu’on ne s’y trompe pas, le jeu arrive avec son comptant de règles – pas sûr que vous puissiez le proposer à papi et mamie qui aiment le bridge, ils resteront sur le carreau.

Sortie des deux boites American dream et Woodstock fever le 11 avril.

-Umberling

Un jeu de Benoit Gallot
Illustré par Goupil
Edité par origames

Garden rush

Y a-t-il une meilleure thématique que celle de cueillir ses légumes ? Je laisse le soin à chacun de statuer sur cette question. Dans tous les cas, on va dans ce jeu à deux, planter carottes, tomates et brocolis dans notre petit espace de jardin. Faut-il encore les planter astucieusement pour que la récolte soit prolifique.

À son tour, on choisit donc un jeton double légume dans la rivière de jetons entre les joueurs, pour le mettre dans sa colonne, ou une autre colonne du plateau mais en retournant le jeton sur sa face un légume. Ou alors on récolte un type de légume, qui rapportera plus ou moins de points selon la forme ramassée, et réduira évidemment la valeur des jetons. Le jeu se poursuit comme une course car le premier à 40 points remporte la victoire. Bien sûr, de petits pouvoirs viendront pimenter la partie pour permettre combos ou coups bas.

Le jeu est rapide, plein d’humour sur son visuel, tendu et très accessible. Parfait pour tous les apprentis jardiniers en herbe.

Sortie 18 avril

-MeepleCam

Un jeu de Ki Mansell
Illustré par Paul Mafayon
Edité par Space Cowboys

Tilt

Cela fait sans doute assez longtemps, disons depuis la primaire, que vous n’avez pas joué au Pendu. Le binôme Antonin Boccara & Romaric Galonnier vous propose ici un pendu coopératif et c’est le deuxième jeu édité par Actarus Editions après Flowers.

On a droit à douze lettres pour trouver le plus de mots possibles. Si on consomme cinq lettres pour le premier, on pourra réutiliser les mêmes pour un deuxième mot, mais il vaut mieux en consommer moins, car plus on trouve de mots, et plus on aura de lettres pour le tout dernier mot, celui qu’il ne faut pas rater, puisqu’il n’y a que celui-là qui compte pour la victoire. Coopératif signifie qu’on a une équipe qui cherche et une équipe qui résout, et qui pourra aider, mais tout le monde joue ensemble. Petit jeu familial qui ne révolutionne pas le jeu d’ambiance, mais qui plaira aux amateurs de trouvage de mots.

-Natosaurus

Un jeu de Antonin Boccara, Romaric Galonnier
Illustré par Christine Alcouffe
Edité par Actarus Editions

One round ?

One round ? est un nouveau jeu d’association d’idées qu’on peut rapidement comparer à Mot malin car il nous demande de trouver un mot au croisement de deux autres, et est coopératif. La grosse différence est que la grille est composée de trois mots au début et est … un cercle.
Un mot en 33 (par exemple, chocolat), un autre en 66 (par exemple, soleil) et un dernier en 99. Puis, une personne pioche une carte (un nombre) et doit, durant le temps du sablier, trouver un mot que les camarades devront bien placer dans le cercle. Si par exemple j’ai pioché le 42, je dirai « fondu » pour être entre chocolat et soleil.

Il nous faut placer douze mots avant d’avoir dépensé nos cœurs quand on fait une erreur. Facile au début, mais le champ lexical risque parfois de se resserrer dans un domaine qu’on maîtrise peu, ça nous est arrivé avec le pneu, la crevaison, la jante… bon un moment entre jante et pneu on manque de vocabulaire ! Il faudra être créatif, et c’est ça que j’aime bien dans ce genre de jeux. La principale différence avec Mot malin, c’est que le groupe crée son champ lexical de la partie ; et on n’a pas l’effet de la dernière coordonnée de la ligne à trouver où il suffit de dire n’importe quel mot en rapport avec le thème pour que ça marche.

En boutique

-Natosaurus

Un jeu de Tobias Tesar
Edité par Schmidt

Ritual

Umberling nous en parlait l’été dernier, le jeu nous ayant fait forte impression. Ritual, qui arrive désormais en France, est un coopératif à communication non verbale, où les joueuses sont des chamans qui tentent de réaliser des rituels en temps limité (entre 4 et 7 min par manche selon le nombre de chamans). Chacune a un objectif caché : il s’agit d’une combinaison de 5 ou 6 gemmes (jetons en bois dans la futur boite française) qu’il faut avoir devant soi. Il ne faut pas forcément que tous les chamans remplissent leur objectif, comme tout bon jeu coopératif, il faudra parfois aider ses partenaires plutôt que viser sa réussite personnelle. Comment procède-t-on ici ? On peut prendre une gemme à son voisin de gauche, ou en donner une à une partenaire, ou encore placer une gemme dans une zone d’échange pour qu’un coéquipier nous propose une autre couleur, ou enfin révéler son objectif une fois qu’il est validé. Quand suffisamment d’objectifs personnels sont remplis, on passe à une deuxième phase du jeu avec des objectifs plus complexes et de nature assez différente. Ritual propose 10 niveaux de difficulté croissante (ces fameux objectifs / rituels de la deuxième phase).

Le temps limité fait monter le rythme cardiaque, mais l’ambiance n’est pas aussi chaotique que dans Magic Maze, on est concentré sur ce que font les autres, pour tenter de comprendre leurs agissements, déduire leur objectif, et voir comment on peut éventuellement les aider. La bande-son /chrono au rythme tribal aide à se mettre dans l’ambiance. Si vous aimez les coopératifs à communication restreinte, Ritual est à découvrir !

Sortie prévue pour juin

-Manu

Un jeu de Tomás Tarragón
Illustré par Sonya Kolmanovskaya
Edité par Palladis Games , Strohmann Games , T-Tower Games

Mesos

Nous voilà à la préhistoire. Nous allons peupler notre tribu de cartes villageois (avec différents métiers et donc modes de scorer) et de bâtiments (idem). La particularité de ce jeu de collection est la manière dont on récupère les cartes.

À la manière d’un Kingdomino (qui arrive dans une nouvelle édition), on a une piste d’initiative. Les cartes sont placées de part et d’autre d’un plateau. Selon où l’on place notre marqueur, on pourra collecter plus ou moins de cartes. D’un côté, de l’autre ou des deux. Naturellement, si on souhaite en prendre beaucoup, on doit se placer au bout du plateau. Ce qui veut dire qu’on sera le dernier à choisir et le dernier sur la piste d’initiative au tour suivant. Il peut même arriver qu’on se fasse avoir et qu’à notre tour il n’y ait pas suffisamment de cartes. À intervalles plus ou moins réguliers, des événements se déclenchent et font scorer pour les différentes familles de villageois.

Il y a une seule monnaie pour le jeu : le jambon. On le gagne grâce aux chasseurs. Il sert à nourrir ses villageois (logique !) et à payer les bâtiments (un peu moins logique). Certaines icono sont un peu ambiguës et l’aide de jeu mériterait plus de détails (le fonctionnement des chasseurs n’est pas rappelé). Le jeu est assez classique, si ce n’est la manière de collecter les cartes. Agréable, mais dispensable.

En boutique

-Manu

Un jeu de Simone Luciani, Yaniv Kahana
Illustré par Kerri Aitken
Edité par Cranio Creations, Pegasus Spiele

Flipping Frogs

Dans ce jeu abstrait à la thématique batracienne, une couleur cachée de grenouille vous est attribuée. Votre objectif : qu’il y ait une majorité de vos grenouilles visibles en fin de partie. À votre tour, vous jouez une tuile grenouille de votre main sur un emplacement libre, c’est-à-dire là où il n’y a pas de grenouille : une case vide ou bien tuile côté nénuphar. Chaque grenouille fait ensuite retourner les tuiles situées sur les 4 diagonales ou les 4 côtés orthogonaux. Ainsi on fait disparaître une grenouille pour faire apparaître le nénuphar, ou on fait réapparaître la grenouille cachée précédemment. On a aussi la situation où deux tuiles grenouille sont dos à dos et quand l’une disparaît, l’autre refait surface. La partie se termine quand le plateau est rempli de grenouilles ou que toutes les tuiles ont été jouées.

Ce jeu combine des sensations de jeu abstrait (essayer de sécuriser ses grenouilles en les entourant pour qu’elles ne soient plus retournées) et de bluff (quand on joue à 2, car à 4 toutes les couleurs sont attribuées à un ou une joueuse). Il y a aussi une petite composante mémoire avec les retournements successifs des grenouilles et un peu de hasard/kingmaking sur le dernier tour avec des retournements de grenouille et de situation. Mais pour un jeu familial de 20 min ça n’est pas un défaut à mon avis. À préférer à 2 joueurs pour avoir plus de contrôle (et ajouter la composante bluff sur la couleur de votre grenouille).

En boutique

-Manu