Fij 25 [3] : Cascadia Rolling Rivières – Cocoons – Cités Rivales – Flip 7 – Fifty – Les secrets de Zorro – Symbiose – Tag Team

Les découvertes sont nombreuses sur un salon comme celui de Cannes. 

Si vous avez raté nos autres retours, retrouvez nos articles :

Et côté vidéo :

  • Un premier Debrief sur Terres des loups, Toy Battle, Limit, Opération Zèbre, Shifters et Tesseract en compagnie de Shan, Thomas et Mat.
  • Un deuxième Debrief où l’on parle de Take Time, Tag Team, Bug Run, Tonnerre de tuiles, Cocoons et Zenith.
  • Un troisième Debrief qui revenait sur Garden rush, Danger, Ce jeu est une tuerie, Comet, Lacuna et Compile, avec MeepleCam en guest,
  • Un quatrième Debrief au sujet de Agent Avenue, Leaders, Dr Gribouille, Balconia, Présages, Hantise et Osmosis.
  • Un cinquième Debrief a été publié sur Daydream, Fifty, Heroes Love To Lie, Casque Chèque Chat, Tic Tac Top, L’île des Mookies et Octocube avec Shan, Thomas et monsieur Hugo du podcast venu faire un feat. 
  • Un sixième traitait de Cités Rivales, Berserk, Linkx, Wondrous Creatures, Clichés Criminels, One Round ? Miams avec Nat, Thomas et Mat.
  • Un dernier dans lequel Mat & Thomas vous parlent de Eternal Decks, Blind Jack, Baladino, Paper World, Les Glorieuses Guildes de Buttonville, Bas les pattes, L’arbre aux trois élixirs.

 

Dans ce troisième opus écrit, Shan, Umberling, Natosaurus, Meeple Cam et Grovast vous partagent leurs découvertes : 

 

 

Cocoons

Voilà un jeu que j’attendais, faut dire qu’aux manettes on retrouve un trio talentueux formé par Marie & Wilfried Fort ainsi que Julien Griffon. Visuellement, le jeu m’intrigue ; Camille Chaussy parvient à créer une ambiance chaleureuse et mystérieuse qui colle bien à l’intention. 

Ce coopératif enfant/famille à informations cachées nous propose de libérer des animaux-gardiens secrètement dissimulés à l’intérieur de petits cocons. Le principe s’inspire du jeu du Taquin de notre enfance : 9 petites boîtes vont pouvoir coulisser, révélant au passage des informations aux joueureuses (selon leur emplacement autour de la table) qu’il faudra mettre en commun, ainsi qu’une info déjà commune, celui de l’animal-gardien endormi sous la trappe de la boite que l’on a déplacée. Au principe du Taquin s’ajoute une bonne touche de Mémory puisqu’il va falloir se souvenir où vous avez vu tel ou tel animal-gardien, pour le ramener dans sa bonne boîte. 

 

 

À votre tour, vous dépensez une pièce pour faire coulisser un cocon. Cela révèle, sur le bord de la boîte, à l’un d’entre vous (selon où vous êtes placé autour de la table) quel gardien est censé être ici. Au passage, tout le monde peut voir quel gardien était caché dessous. Si jamais vous pouvez tout de suite le mettre dans son bon cocon, ne vous en privez pas. Plus vous accumulez des informations et bougerez les boîtes, plus le risque d’erreur grandit. Le nombre de pièces pour vos déplacements étant limité, il va falloir tenter d’optimiser vos mouvements. Une fois que tous les gardiens ont rejoint leur cocon, libérez la case départ centrale pour sceller votre victoire.
La proposition ne s’arrête pas là et vient avec plusieurs niveaux de difficulté, du plus accessible au plus retors. L’édition est une belle réussite, avec un matériel original qui se met réellement au service du jeu – et pas de plastique. L’opus arrive pour la mi-mars. 

-Shan

 

Un jeu de Julien Griffon, Marie Fort, Wilfried Fort
Illustré par Camille Chaussy
Edité par Bankiiiz

 

Flip 7

Flip 7 d’Eric Olsen sort en ce moment chez Catch Up avec pas mal de publicités. Pour ma part, la hype a généré une attente qui a été déçue. On est proche d’un Hit, ultra proche d’un Pairs

C’est un jeu qui se présente comme un stop-ou-encore très épuré et très virevoltant, jouable à partir de 3 jusqu’à… très nombreux. À chaque manche, on reçoit une carte que l’on place face visible devant nous. Lors de son tour, un·e joueureuse peut choisir de recevoir une nouvelle carte ou de passer son tour pour préserver la valeur de ses cartes. Si vous possédez deux cartes avec le même chiffre, vous sortez de cette manche et ne marquez aucun point. Le jeu n’est pas entièrement basé sur le hasard, la carte ‘1’ apparaissant une seule fois et les ‘9’ neuf fois dans la pile. Par ailleurs, des cartes spéciales viennent ajouter du piquant, permettant de forcer un joueur à passer ou de le protéger contre l’élimination, entre autres effets.

Lorsque tout le monde passe, on procède au comptage des points en fonction des cartes en leur possession. Des points bonus sont attribués à ceux qui ont accumulé sept cartes ou plus. Et c’est reparti. Le jeu prend toute sa dimension si vous avez des joueureuses en mode “allez vas-yyyy pioche encore !” donc avec un grand groupe. Ce party game lointain parent du Blackjack apporte la dose d’effets spéciaux variés et déséquilibrés (jouables sur les autres ou vous-même) qui viennent bousculer la partie pour créer des émotions du type “ho noaan !”. La production du jeu a été très soignée et on lui prédit un beau succès dans les bars à jeux.  

-Shan

Un jeu de Eric Olsen
Edité par Catch Up Games, The Op

 

 

Cascadia Rolling – Rivières

Deux ans après son Spiel des Jahres (2022), Randy Flynn remet le couvert dans l’univers de Cascadia avec une version roll & write localisée prochainement dans nos contrées via Lucky Duck Games.

Le principe n’a rien à voir avec celui de son aîné. Il consiste à tirer le meilleur parti de son jet de 2 dés personnels, combiné avec 4 dés communs. On obtient ainsi plus ou moins d’animaux d’une voire plusieurs espèces. Les animaux, ressources du jeu de rareté graduelle, sont dépensés dans un second temps du tour de jeu pour l’éventuelle activation d’une carte habitat de la rivière commune. Ce sont ces habitats qui déclenchent in fine le cochage d’un certain nombre de terrains sur sa feuille personnelle.

Attention, on est sur un multi-joueurs solitaire, garanti 0% interaction.

Des subtilités relativement stimulantes sont néanmoins de la partie. Des modificateurs permettent de déclasser ou surclasser toute une espèce d’animaux-dés à un instant pertinent. Comme souvent dans les roll & write, la phase de cochage peut se montrer grisante lorsqu’on enchaîne une cascade de bonus qui fait immanquablement plaisir.

 

La boite contient 4 feuilles de complexité croissante, chacune avec ses propres petits twists venant agrémenter la même mécanique de base, à savoir l’articulation dés/habitats/cochage. La boîte jumelle Cascadia Rolling – Prairies (non visible au FIJ) introduit 4 feuilles encore différentes, le tout étant annoncé combinable jusqu’à 8 joueurs.

On pourrait douter de cette proposition, qui est plaquée sur un jeu à succès et n’invente rien. Pour peu qu’on soit client du simultané chacun dans son coin, elle se révèle pourtant consistante mécaniquement, dotée de possibilités intéressantes pour atténuer l’influence des lancers malchanceux, et au final d’un espace de décision significatif.

-Grovast

Un jeu de Randy Flynn
Illustré par Beth Sobel
Edité par Flat Out Games

 

 

Fifty

Dans Fifty, on choisit 5 nombres, et c’est tout. Après on s’amuse ! On coche dans notre grille nos nombres de 1 à 49, et on commence le décompte : 1, 2, Ah, quelqu’un a coché le 2 ? Cette personne commence alors à marquer des points. 1 point par numéro appelé. 3, 4, 5 “j’ai !”, rage de la première personne qui commençait à prendre goût aux points, et c’est son adversaire qui va continuer à énumérer et à marquer des points.

On peut difficilement faire plus simple. Sachez quand même qu’il y a quelques contraintes pour choisir ses nombres, on éliminera certaines unités en début de partie, ce qui peut permettre un peu de tactique. Si on est plusieurs à avoir choisi le même nombre, ça interrompt bien la séquence gagnante mais ça ne permet pas de reprendre la main, on perd ainsi des nombres, que nul ne scorera. 

Quatre manches pour faire le meilleur score, ou bien avoir remporté deux couronnes (une couronne est gagnée si on parvient à faire un certain nombre de points lors d’une manche). Le fun caché dans ce jeu, parfait brise-glace en soirée, est inattendu ; juste choisir cinq nombres et énumérer provoque étonnamment une ambiance immédiate. Fifty sortira fin juin.

-Natosaurus

Un jeu de JinWoo Seo
Illustré par Charlie Metz
Edité par Gemblo, Iello

 

 

Cités Rivales

Hé, Andreas Steding, jeu à deux, ça fait bien envie, tout ça ! Bon. on ne va pas se mentir, il y a un peu d’infos ici… Deux cités rivales, c’est beaucoup de tir à la corde. Un de popularité qui fait gagner la partie mais octroie des revenus bonus, un sur des bateaux de commerce, d’autres sur des procès que l’on se fait. Et pour agir, on déplace un encrier d’une à deux cases gratuitement, plus en dépensant des ressources. Un peu de construction de moteur, un peu d’opportunisme, des coups pendables à faire : pas mal d’opportunités à exploiter ! 

 

 

Au-delà d’un 7 Wonders Duel en termes de complexité, Cités rivales met en avant la capacité de planification, de microgestion vs macrogestion. Les multiples possibilités que l’on a et celles que l’adversaire crée. Si vous aimez vous cramer les neurones en duo, c’est parfait. Par contre, soyez prévenus : qui veut dire tir à la corde veut dire allers-retours (je fais que tu défais, et inversement). Un goût de reviens-y certain, sans que j’aie eu le coup de cœur – je trouve Zénith plus convaincant dans le genre, et plus moderne avec ça.

-Umberling

Un jeu de Andreas Steding
Illustré par Annika Heller
Edité par Gigamic

 

 

Les secrets de Zorro

Un cavalier, qui surgit hors de la de la nuiiit court vers l’aventure au galooop. Peut-être moins connu des nouvelles générations, ce justicier au masque noir revient à l’occasion d’un jeu coopératif de Constantin Dedeyan et Vincent Vimont. 

Zorro a disparu, mais il vous a laissé son héritage : de puissantes techniques de combat à l’épée ou au fouet. Mais l’infâme gouverneur Pizarro revient dans votre ville mexicaine natale avec ses sbires, dont le célèbre sergent Garcia. Dans un premier temps, il faudra vous équiper, et glaner des informations pour savoir par quelles portes de la ville arriveront les troupes du gouverneur, souvent accompagnées d’un chargement d’or. Ensuite, et en fonction de ce que vous aurez appris, prenez position dans la ville pour attendre de pied ferme les soldats afin de les empêcher de rentrer. S’en suit l’inévitable affrontement où vous userez de toute votre dextérité, ruse et force brute dans une ambiance cinématographique de capes et d’épées. 

 

 

Avec un accent narratif, l’aventure progresse au fil des jours, accentuant la difficulté, mais en étant mieux préparé. Le scénario jouable au FIJ était une version raccourcie pour l’occasion. Avec un thème bien présent, un visuel immersif, et une mécanique simple à appréhender, ce sont de belles aventures qui attendent nos aventuriers masqués. Le jeu manquera sans doute d’un peu de diversité pour des joueurs plus rodés et exigeants, mais la suite des scénarios apporteront peut-être un peu de renouvellement et de challenge. Un bel hommage à Don Diego de la Vega.

-Meeplecam

Un jeu de Constantin Dedeyan, Vincent Vimont
Illustré par Jeffrey Jeanson
Edité par Double Combo Games

 

 

Symbiose

On prend trois éléments qui cartonnent en ce moment et on secoue : jeu du golf ? check. Jeu de construction de tableau ? check. Jeu à thème nature ? Check. Sur nos huit cartes, nous devons, à chaque tour, révéler une carte et l’échanger contre une carte de la rivière (une réserve visible). On peut aussi échanger une carte déjà visible de notre tableau mais on devra révéler une autre carte. Évidemment, entre scorings plats, scorings sur certains types de cartes (couleurs, animaux représentés), on se retrouve avec de la combinatoire assez forcenée. Au bout de sept tours qui a le meilleur tableau l’emporte…

Pour un jeu de l’éditeur Subverti, j’attendais plus : le côté thématique comme celui du gameplay observent une retenue, un côté cosy qui ne veut pas froisser, mais qui a peiné à éveiller un grand intérêt chez moi. Bref, Symbiose, ça tourne, mais ça ne m’a pas éveillé les papilles ludiques.

-Umberling

Un jeu de Christelle Partinico, Jeremy Partinico
Illustré par Baptiste Perez
Edité par Subverti

 

 

Tag Team

Du combat à deux, pourquoi pas. Du mash-up de combattants avec leurs deux paquets qui se mélangent, hum, voilà qui pique la curiosité. De l’auto-battler en plus ? Oh.

Tag Team, c’est cela : vous ordonnez et désordonnez un deck d’attaques et de défenses en insérant une carte dans votre séquence à chaque fois. Par contre, pas de mélange : non non non, si votre adversaire pare votre première attaque, il faudra sûrement placer une carte devant votre attaque pour qu’elle se retrouve en deuxième position et ainsi évite la parade adverse. Chaque personnage a ses mécanismes propres et il sera possible d’en découvrir une dizaine. En revanche, je n’adhère pas à l’identité graphique un peu fouillis du jeu.

 

 

Un peu original dans son appareil ludique, assez frais dans la sensation, Tag Team produit des affrontements courts, intenses, et très différents les uns des autres. L’adaptation sera le maître mot, mais il faut un tant soit peu de mémoire et d’envie de se castagner pour que cela prenne. Les amateurs de Dice Throne et consorts seront ravis : Tag Team joue dans la même cour, et fonctionne bien.

-Umberling

Un jeu de Corentin Lebrat, Gricha German
Illustré par Naïade
Edité par Le scorpion masqué

 

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