Deutscher Spielepreis 2018 : Un prix entaché ?

Spiel des Jahres, As d’or… tous ces prix mettent en avant des jeux et c’est pour l’éditeur un bon moyen de multiplier les ventes. Le Deutscher Spielepreis est un peu différent puisque le prix est décerné par des critiques, mais aussi le public (les lecteurs du magazine « Pöppel-Revue »). En termes d’audience, il s’agit du deuxième prix le plus important d’Allemagne, après le fameux Spiel.

Nous connaissons désormais les résultats de l’édition 2018 (voir ci après), cependant ils ont été quelques peu entachés par une “affaire”. L’organisateur a dû prendre une décision un peu radicale comme vous allez le voir. Normalement, la période des votes s’étend entre le 1er mai et le 31 juillet. Mais ils ont décidé cette année de la stopper plus tôt que prévu car un blogger, Stephan Just (c’est vraiment Just son nom ^^), demandait sur sa chaîne de voter pour Clank, et si le jeu se classait premier, tous les fans de sa chaîne recevaient une carte bonus exclusive offerte par l’éditeur allemand, Schwerkraft Verlag.

Malheureusement, sur Internet ce genre de situations est monnaie courante. Qui n’a jamais reçu une incitation à voter pour un livre, un film ou un jeu dans le cadre de concours ouvert ? Cependant l’organisateur a considéré qu’il y avait une tentative de manipulation manifeste d’autant que dans sa vidéo le blogger appelait à voter pour Clank et uniquement pour Clank, sans mentionner les autres titres en lice. L’effet fut sans appel et des centaines de votes pour Clank ont été aussitôt enregistrés.

Pour que cela n’impacte pas plus le résultat la décision a donc été prise de stopper les votes au 27 juillet, afin de ne pas prendre en compte les votes émis entre le 23 juillet (date de diffusion de la vidéo) et le 27 juillet.

Le blogger se rendait-il compte des implications de son action ? Quelle est la part de responsabilité de l’éditeur dans l’histoire ? Et surtout comment éviter que de telles situations se reproduisent à l’avenir ?

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Les résultats de l’édition 2018

Sans surprises, c’est Azul qui remporte le plus grand nombre de suffrages.

Azul boite

Palmarès complet :

  1. Azul de Michael Kiesling
  2. Gaia Project de  Helge Ostertag, Jens Drögemüller
  3. Rajas of the Ganges de Inka et Markus Brand
  4. Clans of Caledonia de Juma Al-JouJou
  5. Heaven & Ale de Michael Kiesling et Andreas Schmidt
  6. Pandemic Legacy: Season 2 de Matt Leacock, Rob Daviau
  7. Clank! de Paul Dennen
  8. Die Quacksalber von Quedlinburg de Wolfgang Warsch
  9. The Mind de Wolfgang Warsch
  10. Altiplano de Reiner Stockhausen

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C’est le génial Memoarr qui remporte le prix enfant.

Pour information les laureats des années précédentes.

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5 Commentaires

  1. eolean 18/09/2018
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    J’aime beaucoup ce palmarès pour ma part.

  2. Grovast 18/09/2018
    Répondre

    La liste des 10 est globalement bien, mais Azul en #1, c’est décevant pour moi.

    Même si historiquement on a déjà eu des jeux « légers » vainqueurs du DSP, il faut remonter à loin, et j’attendais un titre plus gamer. Gaia Project, ça ça aurait eu de la gueule (<—- pas super objectif).

  3. Cormyr 18/09/2018
    Répondre

    Je suis assez d’accord avec Grovast. Azul va certainement remporter le Jeu de l’année, il n’avais pas besoin de ce prix-là. En outre le DSP nous a habitué a récompenser des jeux plus exigeant, Azul me semble léger comparé aux derniers vainqueurs : Terraforming Mars, Monbassa, Marco Polo, Russian Railroads, ….

  4. Ribouldingue 02/10/2018
    Répondre

    « Et surtout comment éviter que de telles situations se reproduisent à l’avenir ? »

    La solution ne serait-elle pas simplement d’inclure dans les règles du concours que s’il est démontré qu’un éditeur cherche à optimiser les votes il est purement et simplement éliminé du concours pour manque de fair-play ?

     

    • atom 03/10/2018
      Répondre

      Je suis d’accord, mais c’est pas facile, comment interdire un éditeur de communiquer sur le prix ? Surtout que la plupart de ces prix essaient de profiter de la com des éditeurs.  Vindjeu a eu le même problème, l’éditeur auteur de Feudum à communiqué à fond et ça a drainé énormément de vote, dont probablement des amis de l’auteur.

      J’y vois un problème plus général, ce n’est pas la premiére fois que je vois un éditeur ou auteur demander à des joueurs sur internet ou des joueurs à la table de pas hésiter a lâcher une note (sous entendu positive). Du coup, à quoi sert l’avis, la note s’il est biaisé ? Sur internet c’est encore plus flagrant car ce sont les amis qui répondent : – c’est fait.
      Peut être même qu’ils n’ont même pas joué au jeu. Pour moi un avis ça sert l’acheteur, en lisant l’avis il sait si le jeu va lui plaire ou pas. J’ai envie de dire que ça sert aussi le jeu car il n’y a rien de pire qu’un jeu ou l’on est déçu parce qu’il ne corresponds pas à nos attentes.

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