Ayar: Children of the Sun : stratégie andine chez Super Meeple

Ayar: Children of the Sun, signé par Mandela Fernandez-Grandon et Fabio Lopiano, illustré par l’incontournable Ian O’Toole, fait partie de cette petite famille d’Euros qui explorent les civilisations antiques en s’inscrivant dans la lignée de Sankoré (2024 – hop notre JP) et Merv (2020 – et ici son JP). Pour Essen25, voici donc venir un nouveau jeu de pose d’ouvriers qui propose cette fois une plongée dans la culture andine. Vous le savez, le travail de Lopiano nous titille tout particulièrement, alors plongeons nous dans cette nouvelle proposition dont les premiers retours sont plutôt enthousiastes. 

Le mythe sur la table

Dans Ayar, les joueurs incarnent des clans guidés par les enfants du Soleil et de la Lune, figures mythologiques chargées de conduire les premiers peuples à travers les Andes. Chaque joueur doit développer son clan à travers plusieurs savoir-faire (agriculture, poterie, tissage et construction en roseaux sur les lacs) tout en composant avec les exigences parfois contradictoires des dieux.

À chaque tour, le joueur choisit un des Ayar à déplacer, libérant des lignes et colonnes sur son plateau personnel, ce qui détermine la puissance de son action. Il place ensuite un jeton d’action, appelé « Tambo », sur le grand plateau pour effectuer l’action choisie. 

Comme souvent, le jeu combine quatre “mini-jeux” distincts, chacun proposant une approche mécanique différente pour scorer :

  • Agriculture : contrôle de zone et majorités autour de la culture du maïs.

  • Tissage : un puzzle de type Patchwork, où il faut composer des motifs pour marquer des points.

  • Poterie : collection d’ensembles, avec un accès aux meilleures tuiles selon la puissance de l’action.

  • Assemblage de roseaux : navigation sur un plateau lacustre, permettant de construire et de récupérer des bonus.

Soleil ou Lune ? 

Un des aspects les plus remarqués concerne la tension permanente entre deux divinités : Inti, le Soleil, associé à la tactique et aux gains immédiats, et Mama Quilla, la Lune, liée à la stratégie à long terme. Le score final dépend de la divinité que l’on a le moins honorée (ADN stratégique que l’on a déjà croisé également dans le travail de Lopiano), ce qui donne la sensation de devoir maintenir un fragile équilibre tout au long de la partie. De plus, chaque manche voit disparaître l’un des Ayar les moins avancés, ce qui restreint progressivement les possibilités, dans l’idée d’accentuer la tension autour de la table. 

Un premier regard sur l’édition. Sans véritablement de surprise, Ian O’Toole livre une fois encore un travail salué pour sa beauté et sa lisibilité. Les premiers retours évoquent des plateaux clairs, une iconographie limpide et une direction artistique inspirée des symboles andins. La production semble soignée, avec du matos de qualité et une boîte bien organisée. Bref, de ce côté-ci, on est pas inquiet. 

 

D’après les premières impressions, Ayar: Children of the Sun se dessine comme un Euro exigeant mais gratifiant (avec sans doute une courbe d’apprentissage assez marquée), où chaque décision compte, dans la droite lignée de Merv et Sankoré. N’oublions pas la promesse de rejouabilité via les plateaux modulaires et les objectifs variables. Allergiques à la planification, fuyez ! La question pour nous reste de savoir si sa saveur sera suffisamment différente pour gagner véritablement sa place. Pour les curieux, sortie prévue vers fin T1 2026 pour environ 65€ chez Super Meeple

 

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