LUDIX : Road trip d’un protauteur
« Il y a 550 kilomètres d’ici à La Roche-Blanche, nous avons un réservoir plein d’essence, un demi paquet de sablés au chocolat, il fait noir et nous portons des lunettes noires. En route ! »
Il est 6 heures du matin quand nous montons dans la voiture. Il fait évidemment froid et on se dit que « y a de la route ! ». Nous, c’est Damien et moi-même qui nous en allons au festival Ludix à La Roche-Blanche (oui, il y a une Roche-Noire) au sud de Clermont-Ferrand. Nous y allons pour plusieurs raisons, mais le but est de tester une fois de plus notre jeu : «Pimp my dragon », un jeu de construction, de petite stratégie de dés et de majorité.
Et en ce matin froid, Clermont c’est 6h de route quand on part de Nancy (Lorraine). Nous sommes le 21 novembre.
Comment en est-on arrivés là ?
Je connais peu de simples joueurs, des gens qui ouvrent une boîte le samedi soir ou le dimanche après-midi en famille pour la ranger une fois la partie terminée. Je connais surtout des acharnés. Ça commence par une rencontre, un petit jeu, puis un autre et le rendez-vous devient régulier : On se fait la main avec des choses simples, un Catane, un Time’s up… À cet instant, un truc comme Manhattan project semble alors de l’ordre de la physique quantique. Et les années passent, on s’habitue. Puis, on monte un club, on laisse des avis sur des sites, on se met à écrire des articles… Jusqu’au moment où on se fatigue d’être un simple consommateur et où l’on a envie de devenir (pour de bonnes ou de mauvaises raisons) un créateur. Généralement, c’est la passion qui parle plutôt que l’attrait de la célébrité, l’envie de voir si, nous aussi, on peut…
Big Bang de Xavier Faure (avec Grichka ou Igor ?)
J’avoue que depuis une paire d’années, je suis plus attiré par les prototypes que par les jeux édités, surtout en cette période de tsunami de produits où Essen est devenu l’égal d’une « rentrée littéraire » et où les jeux vont et s’en vont, tel le flux et reflux d’un océan ludique.
Il y a quelque chose de touchant dans les prototypes. Ce sont des objets en gestation, qui empruntent leur pions, leur matériel à d’autres jeux existants pour les transcender.
L’inventaire à la Prévert : des cartes Magic, des jetons de Kobayakawa, un marché d’Istanbul, des dés de Las Vegas, une boîte de casque audio, une illustration prêtée par Real Sonkes (deviant art russe)… pour « Dans le dragon, tout est bon »
Il y a de l’hésitation, de la vie dans les explications, de la suffisance parfois. On sourit à une resucée de Magic, puis on s’en veut de ne pas avoir eut l’idée suivante. Surtout, on a le créateur à portée de la main. Un luxe.
Si les zones proto des festivals sont une bonne entrée en matière, elles souffrent également de la présence des « vrais jeux », ceux qui sont édités et partagent le même espace. On a beau se dire qu’on va s’attarder sur le proto, nous sommes toujours attirés par les sirènes de la nouveauté et de l’affiche superbement illustrée qui mange un mur à elle toute seule. On laisse donc le « pauvre » auteur avec ses bouts de cartons, ses meeples et ses cartes plus ou moins bien dessinées pour s’en aller se noyer chez l’éditeur X car il présente le jeu dont on parle en ce moment.
Oui mais à Ludix…
Ludix est un festival de créateurs, c’est la différence. Vous voulez jouer, vous n’avez pas le choix : ce sera du proto et rien d’autre. Pas vraiment de « grands noms » invités (un co-auteur absent nommé Bruno Cathala) ou de proto en phase de production. Certains auteurs ont un agent, d’autres ont déjà été primés, il y a des constructions plus belles, plus attirantes que d’autres, certains font imprimer leur jeu de cartes via internet, d’autres utilisent du carton plume ou des imprimantes 3D. Si tout le monde ne maîtrise pas les outils graphiques, l’ère des crobars sur rouleau de papiers toilettes vit ses derniers jours. Il y a un réel niveau de présentation dans la majeure partie des cas. Ce qui est, bien entendu, conseillé de faire. Comme pour un entretien de boulot : mieux vaut être propre sur soi que de se pointer en jeans déchirés.
Le collège ludique (et fou fou fou) de Dorian Berthelot : du léger.
Déjà la 6 ème édition pour ce petit festival qui monte. C’est en voyant une courte présentation que je m’y suis intéressé :
Le Festival de création de jeux de société LUDIX lance donc cette année sa 6ème édition… L’événement est organisé par le Secteur Animation Jeunes (SAJ), service jeunesse de Gergovie Val d’Allier Communauté et par La Ligue de l’enseignement 63. Plusieurs associations de jeux et ludothèques Auvergnates ainsi qu’une cinquantaine de bénévoles jeunes et adultes, soutiennent le festival ainsi que des éditeurs comme Morning Players et Ludonaute.
Pendant tout un weekend, 37 créateurs (28 les années précédentes) se réunissent à La Roche-Blanche (63) afin de faire découvrir leur créations
Le festival se clôture bien évidemment avec une remise de prix: . 4 prix LUDIX dont le Ludix d’Or, récompensant le meilleur jeu du concours 2015.
Envoi du dossier et acceptation. Y avait pu qu’à….
Theme Park de Frederic Vuagnat et Christian Martinez. Fun ou gestion ?
…Y avait plus qu’ à aller rencontrer des inconnus et observer leur réactions, aller se mesurer aux autres, affronter les verdicts, voir si notre matériel n’était pas trop ridicule, si le jeu tenait la route, discuter…et pousser sa créature plus loin que le confort de son salon.
Le concours, le jury, le prix, est évidemment dans nos esprits (quoi de plus motivant que de voir son travail gratifié…?), mais la récompense n’est pas le moteur de notre virée. Le prix ce sera déjà les réactions (on espère positives) des joueurs, et les retours.
C’est une première fois, qui coûte du temps, de l’argent, mais qui, on espère, sera une expérience agréable, tant au niveau découverte humaine que ludique et nous permettra de progresser.
Le trajet est finalement avalé rapidement. Nous dépassons Clermont pour nous rendre à notre destination… On va même arriver pas trop tard. Le village est perché sur les contreforts du plateau de Gergovie. On arrive vers 12h45. Début des réjouissances à 13h30. Il neige. Avançons.
Samedi : il va y’avoir du sport
Comme dit plus haut, le nombre de créateurs invités a augmenté et le festival a déménagé … de quelques mètres, quittant le « foyer » (devenu temporairement « espace des jeux primés et édités ») pour le gymnase. L’endroit est moins sombre, plus spacieux, on y circule aisément.
Peu de monde cause pause déjeuner. Nous finissons par trouver un responsable. Il nous explique le fonctionnement du week-end et nous offre un petit cadeau de bienvenue : sac, affiche, carte postale et tickets boisson. Le gymnase est aménagé en « open box », une boutique de jeux et produits dérivés, et une buvette complètent le tout.
Accueil. Au fond, il reste des jeux à gagner pour l ‘achat d’un ticket de tombola
Jeux primés et édités et t-shirt Ludix
Nous préparons notre table et attaquons notre pique-nique. Petit tour du propriétaire. Comme nous, certains n’ont pas hésité faire des kilomètres : Nantes, Lille, Châlons sur Marne (oups ! en Champagne), Belgique…
Nous avons à peine terminé notre repas que les premiers visiteurs franchissent les portes. Je finis ma partie.
14h, et c’est la foule. Toutes les tables sont prises !
On me dit que demain « ce sera pire », mais le fait d’avoir un espace plus important, permet une certaine liberté de mouvement et on ne se sent pas pressés (au sens citron du terme).
L’après-midi va passer sans qu’on s’en aperçoive. Le festival accueille un public familial, très à l’écoute, qui n’hésite pas à faire la queue pour jouer. J’avoue que c’est épuisant, mais réjouissant.
Les parties s’enchaînent et l’on prend la mesure de ce que l’on a créé, les détails auxquels on tient et qu’il faudra enlever, ceux qui fonctionnent. Mais, c’est surtout de voir les joueurs s’approprier le jeu et, au bout de quelques tours, ne plus avoir besoin de nos explications, qui donne satisfaction. Quelque part, le proto fonctionne.
Comme nous sommes deux, nous parvenons à jouer chez les autres. On fera, hélas, peu de découvertes. Malgré une majorité de jeux courts (20/30 min), nous aurons, à deux, le temps d’en tester 6 !
(La liste des jeux et leur descriptif, celle des auteurs est disponible sur la page FB du festival).
La fin d’après-midi, pour nous, c’est aussi le passage des deux jurys : jeunes et adultes. Nos parties sont alors suspendues.
Florent et Laurine (13/14 ans) seront les premiers. Il est 17h45.
Nous aurons le temps de faire une autre présentation avant le passage du jury « pro » à 20h. Aussi chaud pour eux que pour nous puisque nous serons leur 10ème test de la journée. On voit les habitués : prise en main rapide, compréhension maximale. Hervé Rigal, l’auteur de Shakespeare est lui aussi un ancien primé avec le Ludix d’or pour Landskip en 2014 et le prix du jury pour Amanite en 2013. À table, c’est bonne ambiance mais aucun retour sur notre travail car le jury n’est pas autorisé aux commentaires. Dommage.
Hervé Shakespeare, Cedric Ludonaute et Damien Dragon
Il est 21h, le festival va fermer pour laisser les gens manger… avant le off. Une pause fera du bien !
Pas grand chose dans les environs et nous finissons dans un « restau » de zone commerciale. Mais le plat chaud est le bienvenu. Nous retournons vite au off.
Si la salle s’est vidée de bon nombre de participants, les passionnés, auteurs et éditeurs, sont restés.
Et c’est le cas de l’équipe de Bankiiiz édition (Dino twist). Je parlais quelques lignes au dessus de ma déception de n’avoir eu aucun retour sur notre jeu suite au passage du jury : Bankiiiz, va remédier à cela, et je les en remercie encore. Comme les autres éditeurs, les lyonnais profitent de cette manifestation pour « faire son marché ». 37 jeux dans un même espace avec la possibilité de tester direct, c’est royal.
Si le sourire des joueurs est valorisant, leur vision des choses est, hélas, éloignée d’une autre réalité plus impitoyable que le plaisir du jeu : la réalité économique.
C’est là où l’avis du professionnel va également être intéressant.
Les deux membres de Bankiiiz sont là pour jouer, pour voir si le jeu fonctionne, mais également pour imaginer comment il peut s’insérer dans le marché (coût, concurrence, vente…).
Pour nous, ça commence très mal : le jeu est familial + avec 20 dés. Trop cher pour du familial, il est insortable avant même d’avoir démarré dans la vie, les dés étant LA mauvaise idée…
Le déroulement de la partie est assez analytique. Le jeu est décortiqué. Exactement ce que l’on attendait.
Plus tard dans la soirée, nous testerons un deuxième proto. Un jeu de guessing rapide et familial. Si le jeu rencontre un avis plus favorable, il semble qu’il ne soit plus en phase avec le marché et que, même signé, « vous n’en vendrez pas des milliers ».
À notre tour d’aller voir ailleurs. Nous faisons une partie de Trickster sur les conseils de notre hôte (car oui, nous dormons chez l’habitant – Tx Fred et Mike B -), un jeu de pli où le joueur peut influer sur la couleur de l’atout.
Trickster de Cyril Blondel et Jim Dratwa. Il n’a pas l’air comme ça…
Il est 2h30 quand nous partons dormir…Presque le tour du cadran….
Dimanche : Alooooors cékikagagné ?
Le festival ouvre ses portes à 10h aux créateurs. Nous avons besoin de récupérer et nous prenons le temps de déjeuner. Dehors, il fait frais et le décor invite à la balade. Dommage, nous n’avons pas le temps.
Retour au festival. Certains créateurs ne reviendront plus, leur table est vide. Il est vrai que si l’on vient pour le prix, on sait assez rapidement si on est dans l’oeil du jury ou non, certains membres revenant vous voir pour confirmer leur choix.
Mais, il faut jouer le jeu de l’animation, et avoir un public disponible, varié, est un plus.
Effectivement, il y a plus de visiteurs que hier, et il faut sauter sur les places qui se libèrent aux tables. Les annonces pour la tombola se multiplient (beaucoup de jeux à gagner). Puis c’est le message fatidique « il reste un quart d’heure pour terminer sa partie ».
Il est presque 18h30. Public, mais surtout créateurs se retrouvent dans l’espace des jeux primés pour la remise des prix. Après les mots des élus, ce sont les remerciements aux bénévoles. Il est vrai que le secteur animation jeunesse fonctionne bien et parvient à motiver pas mal de filles et garçons pour aider à la bonne marche du week-end. Bravo !
Et puis, comme le dit alors un des jeunes : « roulement de tambour » !
Les 4 prix sont attribués :
Prix jeunesse et prix du public : « Le collège ludique » de Dorian Berthelot (déjà récompensé avec « Abado » – jeunesse 2014 – )
Prix spécial du jury : « Trickster » de Cyril Blondel et Jim Dratwa (déjà récompensé en 012 avec « Brèves de comptoir » et 2010 avec « Zig zag » – C.Blondel – )
Ludix d’or: « Theme Park » de Frederic Vuagnat (déjà récompensé en 2014 avec « Pirates vs Pirates » article de Shanouillette à lire ici) et Christian Martinez.
Il est 19h et c’est terminé. L ‘équipe de Ludix doit encore remettre le gymnase en état… L’heure est au rangement !
Nous avalons un verre de pétillant fruité, une poignée de cacahuètes au buffet et regagnons la voiture. Il est 19h et nous repartons dans la foulée pour 6 h de route… Plus de 1000 kilomètres en 2 jours, c’est pas si mal. Nous sommes le 22 novembre.
Cela en valait-il le coup ?
Ce week-end est passé à la vitesse de la lumière.
Nous sommes très heureux d’être descendus dans le sud : L’organisation du festival est parfaite et l’esprit qui l’anime est à la fois social dans sa mise en place, l’intégration des habitants de la communauté de communes au projet, et chaleureuse auprès du public et des participants.
Le festival est, comme on dit, à taille humaine : le public vient pour découvrir, jouer, faire des rencontres. Il n’a pas été rare de retrouver des participants le lendemain et de discuter un peu plus avec eux.
Le fait d’être « seulement » une rencontre de créations est, là aussi, un plus qui s’est vérifié : du proto, rien que du proto (même s’il est évident qu’il vaut mieux privilégier les jeux courts au jeu à l’allemande, le public voulant en essayer le maximum…).
Si la rencontre avec le public est bien présente, j’aurai juste une suggestion : la rencontre avec les pro. Sans Bankiiiz, je me dis que nous aurions avalé 1000 kilomètres dans le week-end pour voir vivre notre jeu, passer un bon moment et faire, le temps d’une partie, de belles rencontres (c’est déjà pas mal), mais au final, nous serions revenu sans en savoir plus.
Et c’est ce que demande la création : pouvoir s’améliorer, gommer les erreurs, changer de direction… Si les tests sont une chose primordiale, un regard professionnel a un réel impact sur le travail.
Peut-être une table ronde auteur/créateurs confirmés ou une analyse du jury après partie serait une bonne idée mais est-elle réalisable…?
En tous cas… Nous en sortons 100% ravis et revenir l’an prochain n’est pas exclu !
Merci à tous.
atom 24/11/2015
Chapeau bas pour l’extrême réactivité, car le festival se jouait ce week end.
Merci pour ce compte rendu très agréable. Je suis comme toi j’aime beaucoup tester des protos quand ils ont étés équilibrés avant, car se faire attraper par un truc pas fini ça c’est extrêmement désagréable surtout quand on vous l’a vendu comme un « petit jeu rapide ». Ce qu j’adore dans les découvertes des protos c’est que les auteurs sont en attentes de critiques. Ils sont a l’écoute, en même temps on apprends aussi pleins de choses, l’envers du décor. Il est joli votre proto, bien fignolé.
Félicitations a Fred Vuagnat et son co auteur pour Théme park je ne sais pas grand chose, mais je suis attiré.
Fred la loutre 24/11/2015
Merci de ton interet.
Mecaniquement, il s’agit d’un jeu de collection de cartes à effet, avec programmation d’achats, et course à la majorité. Un jeu plutot de strategie, avec un peu de chaos et des effets rigolos qui tombent un peu partout, le tout dans une competition fun. De 2 à 5 joueurs, 10+, 40min.
Un petit pitch du jeu serait :
Nous sommes dans un monde de monstrs (univers monstre et compagnie). Les joueurs ont été nommés directeurs de parcs d’attractions et doivent en assurer la construction et la fréquentation. L’objectif de chacun est d’avoir le plus de fréquentation à la fin de la partie. Les joueurs installent des attractions et engagent du personnel pour l’animation. Les animateurs vont pouvoir faire évoluer trois indicateurs importants pour attirer les monstres : la Poilade, la Frousse et le Berk. Régulièrement, les inspecteurs de l’AARGH (l’Accord Abominable de Ratification des Guildes Horrifiques) vérifient la bonne tenue de ces indicateurs, ce qui affecte la fréquentation… Mais attention, comme dans tous les parcs la météo est déterminante : une pluie acide au mauvais moment et adieu les cars de touristes !
atom 25/11/2015
Bon je sais pas ce que j’ai foutu mais le message au dessous de TBTBATM était pour toi en fait.
TheGoodTheBadAndTheMeeple 24/11/2015
Ce festival est extraordinaire, j’ai eu la chance d’y être jury en 2013, et là je suis étonné de ta remarque
« À table, c’est bonne ambiance mais aucun retour sur notre travail car le jury n’est pas autorisé aux commentaires. Dommage. »
Car à notre époque, je m’étais mis un point d’honneur à analyser tous les protos que j’ai testés (18 si je me souviens bien) avec les auteurs pour donner des pistes d’évolution !
Bref j’essaierai d’y etre l’année prochaine ! Merci pour ce joli compte rendu.
atom 25/11/2015
Merci, j’avais raté ta réponse. ton petit pitch me donne encore plus envie, ça a l’air de pas se prendre au sérieux, bien marrant et décalé, dans ma wishlist ^^. Typiquement ce que je recherche dans un jeu.
Fred la loutre 24/11/2015
Joli compte rendu. C’est toujours plaisant de voir le festival depuis l’oeil d’un nouveau créateur.
En effet, avec maintenant 3 participations (et 2 prix du coup), j’ai un œil différent sur le festival. Mais je retrouve dans tes propos exactement le même sentiment que lors de ma première année en 2013.
Le ludix est vraiment une belle porte d’entrée dans le monde du jeu, car il réunit de manière équitable auteurs établis et débutants. Je partage tes avis sur la frustration de ne pas avoir de retours sur son jeu de la part du jury; c’était un peu plus le cas les années précédentes, mais il semble que c’était un choix du jury de cette année.
Concernant les éditeurs, je ne suis pas tout a fait d’accord. Déjà car avec 36 protos en compet’, ils ne peuvent prendre le temps que d’en tester un petit nombre déjà ciblés grâce au catalogue (vis à vis de leur ligne éditoriale), et le fait de faire des retours sur le jeu est un plus que tous ne prendront pas forcement le temps de faire (mais chez bankiiiz ils sont cools !). L’autre remarque c’est que les éditeurs viennent à la cool, pour repérer des trucs, sans forcement se présenter en tant qu’éditeur. Il faut les connaitre et les reconnaitres pour le savoir la plupart du temps (je pense notamment à Alexandre de Libellud qui aime bien rester discret).
En tout cas pour ma part Ludix est une expérience indispensable pour les jeunes auteurs. Celui ci fut d’un grand cru, notamment grâce à un jury assez génial.
Par contre ce sera mon dernier en tant que participant. L’année prochaine je pense rejoindre le jury; mais je ne pense pas reparticiper ensuite. Le ludix est un tremplin, il m’a servit, et je considère que je n’ai plus besoin de cela pour être visible auprès des éditeurs. Je vais donc laisser ma place aux nouveaux auteurs. Enfin j’ai encore 2 ans pour me décider ^^.
tapimoket 25/11/2015
Super article tout à fait dans l’atmosphère du festival… Une super organisation aux petits soins pour les créateurs (et surement pour tout le monde). Un excellent moment passé là bas, et des rencontres toutes aussi intéressantes les une que les autres, que ce soit en acteur ou en spectateur … Et oui, c’est bien mon bras 😉
rammillica 21/01/2016
Ah ces auvergnats c’est vraiment les meilleurs :D, promis je reviendrai fidèle à ma réputation en terre natale pour assassiner (ou pas !!) ton proto, Mr Morlock Bob !!
morlockbob 21/01/2016
Pas de souci, tu pourras venir faire ton (sale) boulot, si yu promets de m’emmener bouffer ailleurs qu au flunch la pardieu … Je serai plutôt partant pour un Raymond bar .