Au début c'était léger et surprenant (Defenders) puis c'est devenu bien (Galaxies) puis on a eu droit à la version playmobil avec des bonhommes en plastique (Quest) et puis l'auteur s'est emballé. On a maintenant l'impression que c'est toujours plus, au détriment du jeu, comme si chaque boite était un défi de remplissage. Si d'entrée on adhère au thème, qu'on a envie de se coltiner des zombies, de s'armer de tronçonneuse... on s'aperçoit vite qu'il faut « passer son bac d'abord » pour comprendre quelque chose à la règle, bien trop chargée. Tout est compliqué, avec des subdivisions, des contraintes et une lisibilité limite. Résultat le jeu s'en ressent. A un moment on se dit qu'on va ressortir ses vieilles boites de Zombies !!! avec ses tuiles,ses cartes et ses figurines et ce sera bien. A trop vouloir en faire, on s'étiole. Scott Almes,l'auteur, n'a que rarement flirté avec la qualité, là il est clairement dans la quantité.

Pas moins de 5 modes de jeu dans cette petite boîte à la référence non dissimulée à Zombie de Romero. Tiny Epic Zombie n’a rien d’un petit jeu ceci dit. Il s’apparente plus à un gros jeu rangé dans un micro conteneur. J’ai pu tester le mode solo. Très bien fait, pas évident de gagner, même quand on connaît le jeu. Sa difficulté va dépendre des objectifs que l’on tire en début de partie. Lorsque l’on connaît le jeu et ses mécaniques, on peut plus facilement anticiper mais cela reste assez punitif. Avec ça, le jeu propose différents niveaux de difficulté.

En mode joueur contre joueur, autant dire que les novices se feront bouffer s’ils ont affaire à un joueur connaissant le jeu. Du coup, personne ne prendra de réel plaisir. En tout cas, moi, je n’en prend pas quand c’est trop facile de gagner. À voir si cela se reproduit quand les joueurs connaissent aussi bien le jeu que celui qui manipule les zombies.

En terme de mécaniques de jeu, c’est très simple : 3 déplacements possibles seulement durant son tour et à la fin de chacun d’eux, la possibilité de réaliser certaines actions. Tout est question de gestion ensuite, de calcul.

Le matériel quant à lui est vraiment pauvre en qualité. Il faut faire attention en manipulant les cartes qui demanderont impérativement à être protégées. Les pions en plastique sont solides mais on n’en dira pas autant des diverses armes que l’on peut mettre dessus. Fines, fragiles, elles peuvent facilement se briser si on est un peu brutal.

Au delà de ça, ce Tiny Epic est encore une fois très bon. Ça tourne bien, on a envie de revenir s’enferme dans ce centre et le défi contre le jeu est assez relevé.