El Dorado : Egaré dans la Jungle Infernale …
Récemment était publiée la liste des jeux sélectionnés au Spiel des Jahres. Même si le prix a peut-être un peu perdu de sa superbe pour les joueurs que nous sommes, on ne peut pas non plus l’ignorer d’autant qu’il présente souvent au moins un avantage : celui de mettre le focus sur un jeu que l’on n’avait pas du tout repéré. C’est ici que déboule de sa jungle El Dorado de Reiner Knizia (Wettlauf nach El Dorado) édité par Ravensburger et illustré par Franz Vohwinkel. Une équipe bien connue !
L’aventure t’appelle… N’attends pas et cours vers elle
Au plus profond de la jungle d’Amérique du Sud se cache les fameuses cités d’or, l’El Dorado. Des aventuriers dans la moiteur de la jungle partent à la recherche des trésors perdus. Le premier qui atteint l’El Dorado a gagné la partie. N’oubliez pas de vous équiper et d’engager des membres compétents pour ne pas risquer de vous retrouver englué dans les marécages ou empêtré parmi les lianes. Un aventurier digne de ce nom planifie son itinéraire !
Le terrain de jeu est composé de plusieurs hexagones disposés au hasard. C’est là que notre aventurier va se mouvoir.
Les joueurs commencent avec le même tas (deck) de 8 cartes de départ qu’ils vont mélanger. Ils vont l’enrichir pendant leur périple et avancer leur aventurier dans la jungle grâce à leurs cartes.
Actions et tour de jeu
À son tour de jeu, on pioche 4 cartes (depuis son deck) et on réalise les actions qu’elles nous prodiguent pour déplacer son pion sur le plateau.
Le chemin pour l’El Dorado se compose d’hexagones de différentes couleurs : vert pour la jungle, jaune pour les villages, bleu pour la rivière. Pour avancer, je vais devoir utiliser des cartes “machettes” pour la forêt, des cartes “pagaies” pour les rivières et de l’or pour les villages.
Plus précisément, les cartes “explorateur”, en vert, comportent des icone machettes qui nous permettent de nous déplacer dans la jungle ; les cartes “marin”, grâce à leur symbole “pagaie” nous donnent la possibilité d’évoluer sur le fleuve ; les villages quant à eux nécessitent des pièces. Mais attention, certaines cases requièrent plusieurs symboles d’un même type et il faudra être capable de défausser tous les symboles correspondants.
Plus tard dans la partie, on pourra acquérir des cartes équipement comme le “compas” ou le “téléphone”. On engage aussi des membres d’équipage, comme “le scientifique” qui nous donne la possibilité de piocher une carte et de se défausser (définitivement) d’une autre. Ou encore le “Guide” qui nous permet la même action mais doublée, et qui disparaît après ce loyal service. Grâce aux “natifs”, nous pouvons déplacer notre leader sans payer le coût de la case. On peut aussi grâce aux cartes jaunes acheter de nouvelles cartes sur le marché.
On finit le tour en défaussant les cartes jouées et on pioche 4 nouvelles cartes.
À noter : Nous pouvons acheter une carte par tour grâce à nos cartes or ou en utilisant les cartes restantes dans nos mains (elles vaudront un demi or chacune).
Au début de la partie, nous n’avons accès qu’à une partie du marché : les 6 premières piles de cartes. Quand l’une d’elles est vide, on prend un nouveau tas de cartes et on le rajoute au marché. Tout le monde a accès à cette nouvelle pile (à la carte du dessus tout du moins) et le marché va ainsi évoluer au fur et à mesure que les joueurs vont épuiser les diverses piles.
Mais attention, on ne se promène pas si facilement dans la jungle ! Entre chaque hexagone se trouve un obstacle représenté par un zig zag (cf image ci-dessous). Le premier joueur qui atteint l’obstacle doit l’enlever en payant avec ses cartes. Et oui, il ouvre le chemin à tout le monde grâce à son leadership (et non on ne referme pas derrière soi, ça ne se fait pas, voyons, soyez sympa…).
Mais il y a une compensation à cette mansuétude ! Au dos de ces obstacles se trouve une valeur. S’il y a plusieurs joueurs qui arrivent dans le même tour à l’El Dorado, cette valeur va servir à départager les égalités.
Deck-build sur un plateau
Comme dans tout deck-building qui se respecte, on peut nettoyer son jeu en détruisant des cartes, ou l’accélérer en défaussant. Cela se fait en étant adjacent à une case idoine sur le plateau.
Une variante propose de placer des tuiles sur certaines cases du plateau et, un peu à l’instar de Clank!, si l’on est adjacent à la tuile, on peut la retourner et gagner un bonus d’achat, de déplacement ou de nettoyage (à utiliser en effet one shot).
Ainsi, à tour de rôle armé de machette ou de pagaie, on se fraie un passage dans la forêt vierge en tâchant d’arriver le premier à notre objectif doré en construisant un deck sur-mesure le plus efficace possible.
Bilan ?
El Dorado a des faux airs de Clank! mais à l’allemande, un peu plus calculatoire un peu (beaucoup) moins de background, mais il pourrait se révéler tout à fait plaisant. D’autant plus que, cerise sur le gâteau, il semble proposer beaucoup de variétés puisque l’on compose son niveau avec 5 plateaux sur 7, et on peut les placer comme on le souhaite. Et si ce n’était pas suffisant, ils sont double face ! Peut-être que cette nomination au Spiel intéressera un éditeur français pour une traduction. Qui sait ?
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ReiXou 29/05/2017
Ravensburger a déjà annoncé une VF. Ca serait pour la fin d’année.
atom 29/05/2017
Merci pour l’information.