Illustré par Melody Leblond
Edité par Le scorpion masqué
Distribué par Blackrock Games
Langue et traductions : Français
Date de sortie : 2024
De 2 à 4 joueurs
A partir de 10 ans
Durée moyenne d'une partie : 20 minutes
Thèmes : feu d'artifice
Mécanismes : Tuiles
Types de jeu : Jeu de plateau
Complexité du jeu : Familial
Nombres de parties jouées : 50
Configurations testées : 2, 3, 4 joueur(s)
IntroductionGregory Grard est un auteur polyvalent qui œuvre aussi bien dans les jeux d’association d’idées (Mot Malin), que les jeux familiaux (Château Combo, Sur les traces de Darwin), mais aussi des jeux plus « initiés » (Zenith). Avec Festival, il nous propose un jeu familial sur la thématique des feux d’artifices dans lequel vous allez essayer de remplir des objectifs : réaliser des motifs de tuiles sur votre plateau personnel. À votre tour, vous avez le choix entre prendre une tuile feu d’artifice sur l’une des deux piles situées à votre gauche et votre droite, que vous partagez avec vos voisins, et la placer librement sur votre plateau (y compris l’empiler sur d’autres jetons), ou bien réserver un objectif du marché. La partie se termine soit quand une pile de jetons est vide, soit quand une joueuse a validé 6 objectifs. Chaque joueur a une couleur et un type de feu d’artifice préféré qui lui fera aussi marquer des points en fin de partie selon la hauteur de la tuile.
Pour plus de détails sur les règles, je vous renvoie au Ludochrono.
ContexteJ'ai beaucoup joué sur BGA mais aussi en physique avec ma femme (joueuse), des amis joueurs, mais aussi mon oncle, absolument pas joueur (si ce n'est Codenames ou le Tarot...). Les deux profils de joueurs ont apprécié Festival.
ACCESSIBILITE DES REGLES 
17,5
Les règles sont parfaitement claires. Elles rappellent à plusieurs endroits les points qui pourraient être source d'erreur. Il n'y a pas d'aide de jeu, mais ça n'est pas nécessaire car le jeu est vraiment simple : une seule action à réaliser parmi deux.
Le dos des règles rappelle les conditions de validation des tuiles spectateurs (seule icono un poil plus compliquée, et encore...).
C'est un sans faute pour Scorpion Masqué, l'éditeur.
QUALITE DU MATERIEL 
16
Boite sans plastique. Les espaces de rangement sont fait avec des cartons qui se croisent. Les tuiles feu d'artifice et Spectateurs sont en carton épais et solide. De même, les plateaux joueurs sont fins mais me semblent solides. Il n'y a pas trop de vide dans la boite.
Un petit symbole est associé à chaque couleur (comme aide aux daltoniens). Les tuiles sont suffisamment grandes pour que les piles de 16 tuiles soit stables.
Les illustrations de Melody Leblond sont sobres et lisibles. Elles font le job : on a des figures géométriques à réaliser, pas besoin de surcharger le matériel. Quatre motifs stylisés sur fond noir c'est largement suffisent.
Les bonhommes sur les tuiles spectateurs me font penser aux œuvres de Keith Haring. Les plateaux personnels représentent 8 villes du monde avec leurs monuments caractéristiques. Ils sont partiellement couverts par les tuiles en cours de partie, c'est un peu dommage.
THEME 
6,5
Bon, on ne va pas se mentir : le thème du jeu est complétement plaqué. Ça pourrait être n'importe quoi, mais ça a au moins le mérite d’être un thème plutôt peu usité (à part Hanabi bien sûr, et Fireworks dernièrement, je ne vois pas d'autres jeux avec ce thème). Quand je joue, je ne me sens absolument pas l'âme d'un artificier ou d'un pyrotechnicien, mais cela ne me gène pas outre mesure. Festival est un jeu d'une vingtaine de minutes, son univers n'est pas très vivant ni riche mais le jeu aura d'autres atouts. Mais pour dire, sans m'en rendre compte, j'ai détourné mentalement le thème, car pour moi les quatre motifs représentés sont : soleil, rose, buisson, palmier. Je suis parti sur un thème de jardinier paysagiste, et ça marche tout aussi bien... :-P
DUREE DE VIE 
12,5
Sur le principe, oui, les parties vont se ressembler dans leur déroulement. Le tirage initial des tuiles spectateurs et l'ordre d'arrivée des tuiles objectifs sont les éléments qui vont nous guider dans nos choix. Ceux-ci sont assez restreints (ça reste un jeu familial), mais pas dénués d’intérêts. Dans la pratique, j'ai trouvé le jeu franchement addictif, même s'il a une faible variabilité.
Il a plu aussi bien a un "non joueur" (même si on n'aime pas trop ce terme) pour la simplicité de ses règles, qu'à des joueurs passionnés pour l’intérêt des choix qu'il propose. Il est rare que mes camarades joueureuses expriment l'envie de refaire une deuxième partie d'un jeu familial.
La mise en place est très rapide : former les piles de tuiles de feux d'artifices (normalement elles sont déjà triées dans les espaces dédiés de la boite) et séparer les objectifs en quatre tas. Les parties durent rarement plus de 30 min à quatre, ce qui permet de jouer la revanche dans la foulée.
MECANISMES 
14
Les choix sont simples et restreints : prendre une tuile parmi deux ou réserver un objectif parmi quatre. Donc c'est fluide. L'interaction est indirecte mais bien présente : quand on prend un élément, on le retire à une autre joueuse qui le visait peut-être, ou alors on révèle celui qui lui fallait. Oui, parfois on révèlera un objectif déjà réalisé par un adversaire. Festival n'est pas exempt d'une part de chance.
Même quand aucune tuile ne semble utile pour nos objectifs réservés et que ceux du marché sont trop différents de la composition de notre plateau, il n'y a pas de tour inutile. Une tuile pourra toujours nous servir pour progresser sur la condition d'une tuile spectateur, ou alors elle sera de la couleur ou du type qui nous rapporte des points en fin de partie. Sinon, on peut regarder la tuile ou l'objectif qui serait utile à l'adversaire qui nous suit et on lui la vole.
Festival est un jeu simple, mais qui peut être un peu méchant, selon le profil de vos camarades de jeu. On peut jouer la tête dans le guidon en se concentrant uniquement sur son plateau, mais il est quand même plus efficace de faire attention à ses adversaires et tenter de les freiner, ou du moins de prendre en compte qu'elles peuvent viser les mêmes tuiles ou objectifs que nous.
Les deux voies de scoring s'équilibrent. Quand on n'a pas de chance sur les objectifs disponibles, on peut (et ceci dès le début de partie) progresser sur les tuiles de notre couleur/motif (une tuile de notre couleur et notre motif au 4eme étage rapporte 8 points, ce qui n'est pas rien !).
Le jeu implique un peu de planification dans l'enchainement des objectifs. Rien ne sert de réserver plusieurs objectifs dès le début, si pour en faire un on doit recouvrir les éléments servant à la réalisation de l'autre. Ça reste un niveau de planification tout à fait accessible (il me semble) pour le grand public.
Festival a des mécaniques classiques comme Château Combo (du même auteur) dans un autre genre, et un thème plaqué, mais ce qu'il fait, il le fait bien et s'avère très addictif. Les parties sont rapides (15 min à deux joueurs). Il y a une petite part de chance, mais cela ne gâche pas le plaisir que l'on prend à remplir ses objectifs géométriques, et à essayer de bloquer ses adversaires. Le matériel est agréable à manipuler et très lisible, tout concourt à donner des parties fluides.
Même s'il est destiné à un public "peu joueur", il peut aussi plaire aux initiés qui cherchent un intermède plus léger (mais pas creux) entre deux jeux plus consistants. Bref, je recommande !
- Aussi bien à 2 qu'à 4.
- Interaction indirecte qui permet de jouer en mode gentil, ou plus taquin, selon le profil des joueuses.
- Parties rapides qui appellent à une revanche.
- thème plaqué
- Les parties se ressemblent un peu.
- Petite part de chance qui peut faire grincer des dents.
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