SOLO IS BEAUTIFUL #16 [LES CONTRÉES DE L’HORREUR ; HORREUR À ARKHAM 3e ED.]
Depuis quelques années qu’elle exploite le filon du mythe de Cthulhu d’H.P. Lovecraft, la gamme Asmodée-FFG Horreur à Arkham n’a pas fini de nourrir nos phobies et de vider notre porte monnaie, pour peu que l’on soit attaché(e) ou passionné(e) par cet univers fantastique.
Plusieurs séries de jeux jouables en solo sont parues ces dernières années chez Asmodée-FFG :
- Horreur à Arkham (jeu de plateau) 2e, 3e Édition
- Horreur à Arkham (jeu de carte évolutif)
- Horreur à Arkham : Dernière Heure
- Le Signe des Anciens
- Les Contrées de l’Horreur
- Les Demeures de l’Épouvante, 1ère & 2e Édition
Citons également quelques sorties notables parues chez d’autres éditeurs ou distributeurs, jouables en solo :
- Pandemic: Le Reigne de Cthulhu (Z-Man Games)
- Cthulhu: Death May Die (CMON)
- Auztralia (Nutz Publishing Games) au concept original, dont voici un Solo is Beautiful par notre ami Keltys
Nous allons nous arrêter là, car faire une liste exhaustive serait un massacre, avec plus de 480 entrées relevées sur BGG à ce jour !
Alors je vous l’accorde, il est difficile de faire un choix lorsque l’on veut se lancer. Et bien cette chronique a pour objectif de vous aider précisément dans ce but !
Nous allons faire un focus sur deux jeux de la gamme Asmodée-FFG, assez proches sur de nombreux points, puis nous finirons sur un petit comparatif englobant d’autres jeux issus du même univers, avec quelques questions/réponses pour orienter vos choix. C’est parti !
LES CONTRÉES DE L’HORREUR (AVEC QUELQUES EXTENSIONS)
- Auteur : Corey Konieczka, Nikki Valens
- Illustrateurs : Anders Finér, David Griffith, Ed Mattinian, Patrick McEvoy, Dallas Mehlhoff, Emilio Rodriguez, Magali Villeneuve, Drew Whitmore
- Editeurs/Distributeurs : FFG, Edge, Asmodée
- Joueurs : 1 à 8 (1 à 4 conseillé)
- Age : 14+
- Sortie : 2014 (VF)
- Mécanique de solo : aucune
- Durée : 120-150 minutes + 15 minutes d’installation
- Thème : Mythe de Cthulhu, Horreur, Années 1920
- Place sur la table : 90×100 environ
- En résumé : jeu coopératif, actions résolues aux dés
- Prix : 60 € en boutique
Les Contrées, mon premier amour… C’est par son biais que j’ai découvert les « gros » jeux coopératifs modernes. Je tâcherai de vous donner un avis malgré tout objectif sur son cas.
Les Contrées de l’Horreur, c’est quoi ?
Les Contrées de l’Horreur est un jeu coopératif pour 1 à 8 joueurs, raisonnablement de 1 à 4. Oui, car soyons honnêtes, la durée d’une partie avoisinera les 2h30 à 2 joueurs aguerris, 3h et plus à 3 joueurs, et au-delà, prévoyez la journée ! C’est aussi un jeu assez difficile, où chaque décision peut avoir des répercussions importantes. Apparu en version française en 2011, encore partiellement édité à l’heure actuelle (quelques extensions ne sont plus sur le marché), il fait presque déjà figure d’ancêtre.
Dans Les Contrées de l’Horreur votre équipe va devoir élucider 3 Mystères avant le temps imparti, c’est à dire un certain nombre de tours. Pour cela, il faudra soit collecter des indices sur le plateau, soit vaincre des créatures, soit collecter un sort ou objet, soit un mélange des trois. Cependant, beaucoup de menaces parasites vous forceront à dévier du droit chemin : apparition de portails dimensionnels, de créatures, de quêtes secondaires à sentence programmée. C’est donc un jeu où les choix d’actions seront multiples. Il n’y a jamais une solution qui s’impose, et cela crée des situations intéressantes. Deux actions sont disponibles par tour (par exemple se déplacer, trouver du matériel, jouer l’action propre à votre personnage, ou celle d’une carte en votre possession…) pour atteindre les objectifs.
Chaque joueur incarne un ou plusieurs « investigateurs », personnage de l’univers FFG Horreur à Arkham, impliqué souvent malgré lui contre les conspirations des cultistes œuvrant pour le retour d’un Grand Ancien. Même si l’on commence à être habitués aux illustrations, le travail de design est tout simplement remarquable. Chaque personnage est sculpté dans le détail, avec des compétences et aptitudes bien à lui. On s’attachera facilement à eux dès les premières parties.
Le thème très fort du mythe de Cthulhu signé H.P. Lovecraft est une des grandes forces du jeu, habilement représenté dans chaque élément du jeu. Ça transpire le savoir occulte ancien, les conspirations, la paranoïa, les créatures d’autres âges et d’autres dimensions, les présages et la fatalité du destin !
« Si le destin atteint zéro, le Grand Ancien se réveille : retournez cette carte… »
C’est bien là que les Contrées de l’Horreur gagne un caractère unique, qui fait que l’on peut passer outre quelques défauts et le chérir…
Les Contrées de l’Horreur, c’est également un jeu connu pour ces nombreux jets de dés. Chaque rencontre, chaque action risquée se jouera aux dés, et parfois, vous ne pourrez pas anticiper la teneur d’une rencontre et subirez son courroux. « Vous arrivez au bord du précipice, faites un test de Force [NDLR : et si vous êtes taillé(e) comme un asticot, tant pis pour vous] ».
Cela déplaira à un certain public, qui reprochera l’issue trop aléatoire des parties et qui préférera des jeux plus contrôlables, avec des mécaniques plus modernes.
En dépit de cela, il est vrai que les événements aléatoires vont en effet influencer le jeu, et vous condamner à une défaite 1 fois sur 4 ou 5. Mais pour les autres, c’est bien votre talent stratégique qui va l’emporter sur le mauvais sort ! Je peux l’affirmer après un grand nombre de parties au compteur.
D’autre part, ce n’est pas un jeu narratif, contrairement à ce que l’on peut entendre et par opposition à ses excellents cousins Horreur à Arkham JCE, et Horreur à Arkham 3e édition. Ici, il n’y a pas de fil conducteur, mais une suite d’événements piochés aléatoirement qui ne s’enchaînent pas de manière logique. Un coup, vous êtes sur un bateau et PAF une tentacule surgit de l’eau et vous gifle ! Un coup, vous faites des courses et PAF, un agent Mi-go vous prend en filature ! Un coup vous traversez la route et PAF, le chien (désolé il fallait que je la fasse) ! Nous allons plutôt être ici dans un puzzle stratégique, avec de nombreux dilemmes offerts par les innombrables configurations possibles des parties : « Nous devons piocher une carte mystère. OK, il nous faut 4 indices. OK, cherchons les moyens les plus rapides de les obtenir sur le plateau … ».
Cela implique en contrepartie une rejouabilite extrêmement grande, à condition de posséder plusieurs extensions. Plus vous en ajouterez à cotre collection, plus ce jeu offrira son lot de surprises et de rebondissements. Un véritable « Jumanji », où vous ne saurez jamais à quoi vous attendre en ouvrant la boîte. Un point fort, très fort…
Les extensions sont nombreuses. Là aussi soyez bien prévenus, le jeu seul ne suffira en rien. L’extension Légendes Oubliées est la plus rentable : pour quelques 20€, elle multipliera la durée de vie de votre jeu facilement par 4. Malheureusement, elle n’est plus éditée à cette heure, il faudra la trouver sur le marché de l’occasion. À part celle-ci, plus vous en posséderez, plus la durée de vie du jeu augmentera, tout simplement.
À titre personnel, je déconseillerai cependant les Masques de Nyarlathotep, thématiquement intéressante, mais implantant certaines mécaniques rendant le jeu encore plus aléatoire, ou bien déséquilibrant trop fortement les personnages entre eux. Ceci est mon ressenti personnel, à prendre ou à laisser !
Et le mode solo dans tout ça ?
Est-ce que je vous conseille ou non l’achat des Contrées de l’Horreur pour y jouer en solo ? Eh bien, comme d’habitude, la réponse dépend de quel type de joueur vous êtes.
Le jeu est en théorie prévu pour pouvoir jouer avec un seul investigateur. Mais les statistiques l’ont montré, il n’est pas du tout optimisé pour cela. Votre personnage seul ne pourra jamais couvrir tous les dangers répartis sur la carte du monde, ni même les plus importants, pour deux raisons essentielles. D’abord le déplacement : pour peu qu’il soit isolé sur un coin du plateau, il lui faudra 3 tours pour traverser la carte. Or dans ce jeu, pas de place à la moindre perte de temps. Ensuite, un investigateur seul sera victime de ses lacunes, sans coéquipier pour les compenser. En bref, la difficulté sera donc bien plus élevée, pour de mauvaises raisons, pour des raisons frustrantes.
Exit le jeu à 1 investigateur. Il vous faudra donc simuler une partie à 2 joueurs ou plus. On retombe sur ce même principe du jeu coopératif en solo. Certains joueurs apprécient cette configuration, d’autres pas, c’est à vous de voir !
A un joueur c’est infaisable. C’est pas moi qui le dit, ce sont les statistiques ! Source : Eldritch Horror Statistics
Autre biais lié au jeu en solo, la lecture des cartes Rencontre. Elle occupe une grande partie du temps de jeu et offre toujours 2 choix ou plus. Si vous lisez votre propre carte, vous serez tentés de vous spolier sur la suite et il n’y aura plus le petit regard malicieux de votre lecteur, attendant votre réponse ou votre jet de dés pour sceller votre sort.
D’autre part, étant un jeu fastidieux, fourni en matériel, vous n’aurez pas vos compagnons pour partager les tâches de la maintenance, ou pour vous aider à chercher La carte demandée, dans la pile de 250 !
Mis à part le fait que le jeu ne soit pas prévu pour être joué en solitaire, il ne souffre d’aucun autre défaut que ceux que je viens de citer.
En résumé
Les Contrées de l’Horreur est jeu assez singulier à la thématique forte. Il offre des rebondissements et des choix stratégiques intéressants, ainsi qu’une grande rejouabilité, à condition que vous possédiez quelques extensions.
Il a un certain caractère imprévisible et aléatoire, mais les bons choix stratégiques vous donneront le plus souvent raison !
Il n’est pas optimisé pour le jeu en solitaire, principalement par sa maintenance importante et par la nécessité de jouer plusieurs personnages. Si ces aspects n’ont aucun impact négatif pour vous (ajoutez alors 1 cœur au compteur), il mérite que vous vous penchiez sur la question. Attention, certaines extensions ne sont plus éditées à ce jour. À vous de vous faire votre avis désormais !
HORREUR À ARKHAM, 3e EDITION
- Auteur : Richard Launius, Kevin Wilson, (Nikki Valens)
- Illustrateurs : Justin Adams, W. T. Arnold, Anders Finér
- Editeurs/Distributeurs : FFG, Edge, Asmodée
- Joueurs : 1 à 6 (1 à 4 conseillé)
- Age : 14+
- Sortie : 2019 (VF)
- Mécanique de solo : aucune
- Durée : 120-150 minutes + 15 minutes d’installation
- Thème : Mythe de Cthulhu, Horreur, Années 1920
- Place sur la table : 90×100 environ
- En résumé : jeu coopératif, actions résolues aux dés
- 65 € en boutique (+30 €pour sa première extension)
J’aimerais vous parler d’un autre jeu qui me tient à cœur. J’ai pris beaucoup de plaisir à jouer à Horreur à Arkham, 3e édition. Qu’en est-il du jeu en solitaire ? Et bien nous avons là beaucoup de parallèles à faire avec les Contrées de l’Horreur. Et oui, ce n’est pas pour rien si je l’ai abordé juste avant ! ;p
Je ne décrirai pas le gameplay en profondeur, car il est tard et je suis un flemmard. Mais surtout, ce Just Play et ce Test, tous deux signés Umberling décrivent bien l’essentiel qu’il y a à savoir.
Un véritable Franken-Arkheim
Si vous connaissez Les Contrées de l’Horreur, Horreur à Arkham 2nde édition, ou Horreur à Arkham JCE, sachez que cette 3e édition est un parfait patchwork des trois.
Il est donc difficile de les démarquer par rapport à lui. S’il partage la même thématique forte, immersive autour du Mythe de Cthulhu d’H.P. Lovecraft, il emprunte des éléments mécaniques propres à chacun. Pour commencer à vous aider à y voir clair, voici les principaux :
- Le système narratif à conséquence positive ou négative d’Horreur à Arkham JCE (Actes / Intrigues) réunies dans un lot de cartes « Codex »
- Les cartes Rencontre à différentes issues possibles, des Contrées de l’Horreur
- Les personnages badass et terriblement attachants, que l’on rencontre dans chaque opus de la gamme FFG, mais dont le format très réussi est proche des Contrées de l’Horreur
- Les quartiers d’Arkham, dont le plateau indique sur quoi (coûts et bénéfices) porteront vos rencontres dans chaque lieu (inspiré de Horreur à Arkham 2nde édition)
- La phase de Mythe des Contrées de l’Horreur, survenant à chaque fin de tour, mais avec ses effets décomposés en cartes (Manchettes, Monstres) et jetons (jetons de Mythe)
- Les jets de dés avec réussites sur 5+ (Horreur à Arkham 2nde édition et les Contrées de l’Horreur)
- Le système de Canalisation, judicieuse fusion entre les Concentrations et les Améliorations des Contrées de l’Horreur
- Le système monétaire d’Horreur à Arkham 2nde édition.
- Enfin les cartes miniatures des possessions que l’on retrouve dans chaque jeu, ainsi que les indices
Si vous ne comprenez rien au charabia listé plus haut, sachez que Horreur à Arkham 3e édition est proche des Contrées de l’Horreur en termes de gameplay. Vous pouvez donc vous intéresser à ce dernier en parallèle, traité précédemment dans cet article. La grande différence est son aspect narratif, impeccablement opéré avec ses différentes issues possibles pour chaque scénario. Les intrigues surnaturelles et l’atmosphère sombre d’Arkham sont brillamment transcrites par les développeurs.
Cela implique en contrepartie une rejouabilité moindre. Une fois que les scénarios auront été vécus et revécus, on pourra se lasser d’y retourner dans l’immédiat.
On n’était pas censés parler de jeu solo ?
En ce qui concerne le jeu en solitaire, l’analyse sera brève. Surtout parce que l’essentiel a été dit en traitant Les Contrées de l’Horreur ! Il présente en fait exactement les mêmes écueils, à savoir une maintenance importante et une lecture des Rencontres, plus appréciables à plusieurs. Je vous économiserai donc un nouveau débat !
Nous sommes de nouveau dans le cas de figure d’un jeu coopératif jouable en solo, sans mécanique qui lui est propre. Et une fois de plus, il revient à vous de vous positionner quant au fait de jouer deux personnages ou plus, car tout comme certains de ses frères et sœurs de la gamme Asmodée-FFG, le jeu à un seul personnage ne présentera que peu d’intérêt, vous privant des complémentarités et synergies intéressantes entre les personnages.
C’est donc l’intérêt du jeu lui-même qui doit l’emporter sur l’intérêt du mode solo, pour qu’Horreur à Arkham gagne votre cœur et corrompe votre âme !
La petite Wendy est prise au piège entre cette anomalie malsaine et ces monstres des profondeurs. Tout converge vers le quartier Marchand ! Michael le truand au grand cœur n’a plus d’autre choix que d’accourir en vitesse avec son tacot et son pistolet mitrailleur…
En résumé
Horreur à Arkham 3e édition, est un jeu au système proche de Pandemic nous offrant des scénarios bien écrits et immersifs, plongés dans une thématique forte. Il est également très proche des Contrées de l’Horreur et se différencie par son aspect narratif et donc une rejouabilité plus limitée.
Même si j’ai pris beaucoup de plaisir à y jouer à plusieurs, c’est un jeu que je ne recommanderai pas d’acheter en priorité pour y jouer en solitaire, pour les mêmes raisons évoquées concernant Les Contrées de l’Horreur.
Si cependant le fait de jouer plusieurs personnages ne vous dérange pas et que vous recherchez un jeu narratif, alors il se pourrait bien qu’il soit votre prochaine perle à découvrir (ajoutez 1 cœur au compteur). Le savoir-faire de l’équipe de développement en matière de représentation du thème et d’immersion atteint des sommets.
Pour information, la première grosse extension, Profondeurs Insondables, est prévue prochainement en France.
Et bien d’autres encore !
En définitive, les principaux jeux jouables en solo basés sur le thème du mythe de Cthulhu que j’ai abordés dans cette chronique ou mentionnés en introduction sont tous des jeux coopératifs jouables en solo, sans mécanique propre au jeu en solitaire (à l’exception d’Auztralia !). Cela implique donc de jouer plusieurs personnages. Ils ont chacun des singularités, des points forts et des points faibles, mais il sont tous des jeux de qualité. Il serait donc difficile, voire inopportun de tenter de les classer par intérêt. Cependant, selon vos affinités, vous n’aurez pas la même expérience et la même accroche pour un de ces jeux que pour un autre.
Je vous propose donc pour conclure cette chronique un tableau comparatif pour vous aider dans votre choix, si vous avez envie de vous laisser tenter par un jeu sur ce thème.
Attention, disclaimer : ce tableau est purement issu de mon appréciation personnelle, ainsi que de quelques enquêtes effectuées auprès de mes connaissances. J’ai testé chacun de ces jeux pour me faire un avis et j’ai longuement réfléchi à leur placement dans ce tableau. Egalement, l’évaluation d’un jeu ne peut uniquement reposer sur ces quelques questions. Il faudra approfondir votre recherche si l’un d’eux vous intéresse. En espérant que cela puisse vous guider un peu !
* Considérez cet avis pour un budget investi de 100 – 150 €
** Considérez cet avis seulement avec les extensions Renouveau
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Starfan 17/08/2020
Bonsoir! Je voulais juste signaler pour ma part que les 2 règles de jeu fournies avec Horreur à Arkham le jeu de cartes sont complétement incompréhensibles. J’ai été dégoûté du jeu en solo et l’ai revendu très rapidement. Les explications de la mise en place du jeu sont une catastrophe.
Cervus 18/08/2020
Je peux comprendre la complexité de certaines règles mais de là à revendre le jeu. Demandez à la communauté de joueurs sur le web, je suis certain qu’il vous aideront.