PEL 25 reportage #4 : Miams – The Royal Society of Archeology – Mystery cards – Morph TCG – Celestia Duo – Etats d’âme – Pura vida – Yubibo – Post Office

Vous avez lu les premiers reportages du festival Paris Est Ludique qui a eu lieu du 4 au 5 juillet ?

Dans les premiers reportages, #1, #2, et #3 nous parlions de :

7 Wonders dice, Alice de l’autre côté du miroir, Archeo, Cosmolancer, Osmosis, Le chat et la tour, Neko Syndicate.

Haïku, Viva Catrina, Les derniers droïdes, Insurrection, Pas le choix !, Rebirth, Star Wars – La Bataille de Hoth.

Moonlight – Emblêmes – Swoobee – 7 leagues – Chakapuces – Les Druides d’Edora – Brick like this !.

C’est au tour de Miams – The Royal Society of Archeology – Mystery cards – Morph TCG – Celestia Duo – Etats d’âme – Pura vida – Yubibo – Post Office.

 

 

Mystery cards

On en parlait dans cette news, et on l’a découvert à PEL. Voila une nouvelle gamme de jeu d’énigme qui commence cette année avec l’opus Belle époque. Ce sont trois cartes postales que s’échangent des amants. Ils se disent des choses qui relève de la logistique, mais en réalité ils se passent des messages secrets. Si vous avez fait un peu de cryptographie vous aurez quelques réflexes, et si vous ne connaissez que le code César, le décryptage de ces échanges amoureux vous révélera quelques petits secrets pour découvrir et pratiquer le chiffrement.

 

 

Tout petit format agréable à découvrir.

 

-Natosaurus

Sortie début juillet 

Un jeu de Mathias Daval
Edité par Argyx Games

 

 

Miams

 

Une petite brochette de friandises ça vous tente ? Alors on lance les dés, on peut faire une relance, et on va entourer le niveau de la combinaison réalisée : une paire, ou un carré, mais aussi toutes les autres combinaisons du Yams. À chaque fois qu’on fait cette combinaison on avance au niveau suivant sur la ligne et les gains seront encore plus sucrés, plus de cœur à cocher sur son avancé de score. Sous certaines coches on trouvera des petits bonus. Et les bonus c’est tout le sucre du jeu. On en aura surtout sur les cartes qu’on pourra acheter à la fin de son tour. Soit la première carte gratuite, soit les suivantes qui coûteront des étoiles. Certains transforment des fraises en pastèque, bien pratique pour sa combinaison surtout si on arrive à faire des combo de bonus. 

 

 

Allez vite, faire son moteur à sucre pour gagner rapidement plein de coeurs, la première à atteindre 50 coeurs met fin à la partie, on ajoutera les étoiles collectées pour savoir quelle gourmand a gagné.

Vous l’avez deviné, Miams c’est le Yams des bonbecs, de la bonne friandise sans aspartame.

-Natosaurus

Sortie prévue fin août

Un jeu de Jules Messaud
Illustré par Ben Renaut
Edité par KYF Edition

 

 

 

The Royal Society of Archeology

 

La bonne époque de quand on pouvait fouiller des champs archéologiques pour redécouvrir les savoirs perdus de l’histoire (tout en asseyant la domination coloniale, oups). Bref, vous incarnerez dans Royal Society of Archeology une équipe de scientifiques à la double mission : gagner le plus de prestige possible mais aussi accumuler le plus de savoirs scientifiques. Le plus bas de ces deux scores sera seul décideur de votre victoire. Pour ce qui est du gameplay, pensez pose d’ouvriers. Mais seulement quatre emplacements d’action, et rien de bloquant. Par contre, un peu à la manière d’un Darwin’s Journey, la compétence de votre ouvrier sera déterminante. Pour le faire progresser, rien de plus approprié qu’une petite expédition, demandant compétences, savoirs sur le continent exploré, et argent. Il n’y aura pas que la moula qui va vous bloquer, soyez-en bien conscient : ce sont avec ces multiples facteurs qu’il faudra composer. Les expéditions rapportent également des reliques qui sont autant d’objets à vendre à des collectionneurs (argent !) ou à exposer au musée (renommée !) ou à étudier (savoir !).

 

 

Royal Society of Archeology sait très bien vous driver en début de partie : pour lancer le moteur, on sait tout à fait ce que l’on doit faire. Par contre, la fin de partie est plus complexe à négocier : il faut continuer à explorer, s’intéresser à des majorités, des objectifs personnels et d’autres publics, avec une forte contrainte sur comment progresser et sur le timing : en résulte un peu de cerveau fondu en fin de partie. La sensation de progression des explorateurs-ouvriers fonctionne bien, mais on aurait aimé un peu plus d’air et peut-être un tantinet de diversité dans les actions. Amoureux de la gestion tendue avec un thème historique recherché, octobre sera un bon mois pour vous.

-Umberling

Un jeu de Eric Jumel
Illustré par Guillaume Tavernier
Distribué par ATALIA

 

Morph TCG

Morph fait partie de la légion de jeux de cartes à collectionner qui voient le jour ; à la manière d’Altered, on y trouve des cartes uniques, et on en achètera des boosters à bas prix (via un financement participatif en septembre). Ce qui différencie Morph des autres, c’est sa composante malléable : les cartes sont trouées, laissant la place pour l’illustration de votre choix ! Ainsi, à vous de doubler votre carte avec des illus rigolotes, thématiques ou carrément la photo de mamie tenant le bocal de Philoctète votre poisson rouge d’enfance.

 

 

Dans Morph, votre deck de 40 cartes, c’est aussi votre vie et vous jouerez des créatures pour attaquer l’adversaire. Vous aurez quatre cartes en main en tout temps, et au début de votre tour, vous crééerez un mana avec l’une des cartes de votre main avant de jouer vos Morphs (oui, vos créatures). C’est à la fois beaucoup et peu de ce que l’on peut dire de ce jeu ; beaucoup d’effets viendront se superposer à des décisions de jeu plus comptables. Stratégies de rush, de combos, de recursion, tout y est. 

Je ne suis pas fana de life-decking (d’utiliser le deck comme ressource de vie) mais force est de constater que c’est ici bien fait. Maintenant, je crois que j’ai un peu trop glissé sur l’univers de Morph justement parce que, par design, il n’est que transparence. Si ce qui vous plaît est la connexion entre la thématique et la mécanique dans vos jeux de cartes, Morph n’est pas fait pour vous. Mais si vous adorez l’affrontement tactique, alors, go.

-Umberling

Un jeu de Léandre Proust
Edité par Grammes Edition

 

Celestia Duo

 

Inspiré du célèbre Célestia lui-même inspiré du non moins célèbre Cloud Nine, Célestia Duo ne reprend pas grand-chose de ses aînés, sinon du thème et un tantinet de stop ou encore. 

Cette fois-ci, il faut rattraper des pirates avant que les forbans ne se fassent la malle avec le magot qu’ils ont pillé. Pour cela, les joueurs doivent aller d’étape en étape en échappant aux embûches tendues par les vilains, à grand renfort de cartes équipement que l’on se partage. À chaque embûche réussie, on récolte menues ressources : pièces, fumigènes pour faire des relances, personnages à pouvoirs asymétriques. Dès lors que l’on n’a plus de cartes, il faut faire une escale pour faire le plein, et recevoir de nouvelles cartes d’équipement, échanger son or…

 

 

On en pense que c’est pas mal : la tension s’installe vite. Les ressources sont rares, les menaces peuvent faire progresser le forban (comme chaque escale). Il y a aussi de la variance dans la mise en place, dans les dés des menaces, mais on pourra corser l’aventure avec d’autres difficultés de jeu. Entre le partage des cartes, la mémorisation partielle des cartes, la gestion des ressources limitées, Celestia Duo joue une partition sans défaut, quoi que peut-être un peu sage.

 

-Umberling

Sortie prévue début septembre

Un jeu de Bruno Cathala
Illustré par Laura Bevon
Edité par BLAM !

 

Etats d’âme

La médecine médiévale, son folklore, ses saignées. Que du fun en perspective, et surtout lorsqu’il s’agit de majorités et de jeu. Parce que les extractions de bile, merci non. Vous jouez pour remplir des objectifs, au nombre de quatre. Pour ce faire, vous devez poser des potions sur le royaume. Et pour placer les dites potions, il faudra gagner des mini-jeux sur des tableaux en jouant les bonnes potions, justement. En jouer une parmi quatre semble aisé, mais elles ont toutes un ordre de résolution. D’abord la colère, qui gagne si elle est seule mais si à plusieurs laisse place à un autre scoring. Puis l’amour, qui ne gagne qu’en société, puis la mélancolie, puis le flegme, qui enfin l’emporte si personne ne s’est décidé. Les scènes sur lesquelles on joue les jetons sont intelligemment désignées, posant des questions à chaque fois, puisque chaque emplacement de potions est de deux couleurs. 

 

 

Lorsque deux des quatre scènes sont complètes, on les résout toutes en retournant face visible tous les jetons. Les gagnants sont, ouf, enfin, placés sur le royaume.

La tension met bien du temps à se mettre en place, on maîtrise peu de chose, mais au final on vit tout de même de jolis revirements de situation. Plaisant mais pas démentiel, charmant dans sa façon de présenter des choses, Etats d’âme m’a laissé un goût de trop pour pas assez. Mais le jeu a une étincelle, un petit quelque chose, qui est, au moins, rare.

-Umberling

Sortie prévue mi août

Un jeu de Charlie McCarron
Illustré par Shirley Gong
Edité par Origames

 

Pura vida

Nouveauté chez Piatnik, l’illustration change de ton, et c’est Christine Alcouffe qui s’est occupée de mettre une touche actuelle et colorée sur les animaux que l’on place dans sa grille.

Car il va s’agir de construire tuile après tuile une collection dans une grille. J’avance sur le plateau autant que je veux pour prendre celle qui m’intéresse, je la pose au bon endroit dans ma grille et si je réalise ainsi une collection d’animaux de même type ou de même couleur, ou encore tous différents, je marque des points. En dépassant 20 points je mets fin à la partie.

 

 

On va choisir sa tuile pour ce qu’elle peut nous faire gagner en ligne ou en colonne mais surtout pour les deux à la fois. Gros plaisir d’arriver à placer la tuile au croisement et d’avancer ainsi considérablement sur la piste de score. Pas si facile à placer, il y aura des contraintes : des flèches qui donnent un sens d’arrivée dans la grille, et le papillon bleu qui complèterait bien la collection à la fois de papillons et de tuiles bleues n’a pas la bonne flèche pour se glisser à cette place.

On n’oublie pas de faire du contre draft, prendre la tuile qui aurait fait scorer une autre personne. Et le choix d’aller chercher loin une tuile pour faire un coup juteux nous fera laisser derrière nous des tuiles pour les autres.

Des règles assez pures qui nous laissent devant un choix simple mais impactant.

-Natosaurus

En boutique

Un jeu de Carsten RohlfsRalf zur Linde
Illustré par Christine Alcouffe
Edité par Piatnik

 

Yubibo

 

Il existe des jeux résumables en très peu de mots, et Yubibo en fait partie. Jeu d’ambiance stupide et donc forcément digne d’intérêt, Yubibo pourrait être désigné comme “le twister des doigts”. En effet, chaque tour les joueurs tirent une carte désignant le doigt d’un joueur auquel il faudra se connecter via une baguette de bois. Bien évidemment, dès la troisième baguette, tout se complique : les équilibres deviennent précaires, les distances, horribles à franchir. On se rapprochera les uns des autres pour former un nœud de mains et de bois, on se coordonnera en maintenant la pression de façon constante. Fun, oui, difficile, aussi. Assez rare également, pour un jeu d’ambiance, de proposer de la coopération. On salue.

 

 

Il existe un mode de difficulté dans lequel il faut, en plus de placer les satanées baguettes, placer six balles de mousse entre les baguettes. Simple, mais redoutablement dur. Le jeu tient absolument sa promesse initiale.

-Umberling

Un jeu de Magnet
Edité par Jelly Jelly Gamesorigames

 

Post office

Tout le monde cherche son Kingdomino avec des thèmes plus ou moins organisés ; cette fois-ci, c’est le monde du colisage et du bureau de poste qui est ciblé par cette douce folie. À chaque tour, vous placerez deux tuiles carrées, l’une choisie par vous parmi deux, l’autre donnée par votre voisin de droite. Ces tuiles ne font rien en soi et il faudra placer des polyominos SUR vos colis carrés déjà placés, en respectant leur couleur. Tout ceci pour avoir des multiplicateurs (symboles bleus visibles sur vos colis et symboles bleus sur votre scotch), mais aussi pour gagner des timbres ou laisser des étiquettes bien sécurisées et entourées de scotch. Tout ceci en plaçant les carrés uniquement dans la ligne ou colonne de votre petit assistant animal qui ne se déplace que d’une case (et sautant les lignes ou colonnes pleines). Vous pouvez bien entendu dépenser des timbres, qui sont autant de points de victoire, pour déplacer encore plus votre assistant. 

 

 

Post Office a quelque chose de rassurant : son scoring est limpide, ses mécanismes connus. Mais il y a quelque chose dans ce draft à deux étapes qui frustre un peu, qui heurte le flot du jeu. On a également la sensation de vivre une expérience un peu commune, déjà connue. Bref, on s’y sent comme dans une paire de pantoufles déjà portées.

-Umberling

Sortie prévue en novembre

Un jeu de Evgeny Petrov
Illustré par Natalya Kondratyuk
Edité par Hobby Worldorigames

 

Voila pour les titres que nous avons découverts, il y a tous les autres. Nous avons déjà beaucoup parlé de Take Time, nous y reviendrons prochainement dans un article consacré. 

On est déjà en route pour le FLIP, et ça sera le prochain reportage Festival.

Et vous qu’avez vous découvert lors de PEL ?

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