Participatif, la sélection naturelle N° 133 du lundi 06 avril 2020

  

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N° 133

 

 Salutations ludico-participatives ! 

► La crise coronarienne n’a finalement pas fait peur à tout le monde, et je parle autant des éditeurs que des backers. Certains des premiers ont certainement vu dans la situation actuelle l’opportunité de faire financer leur jeu sans trop de concurrence, et les seconds compensent peut-être l’anxiété du confinement par l’action de pledger. Pledger, c’est espérer recevoir son jeu, et l’espoir fait vivre. Et à l’évidence, au moins les éditeurs ont eu raison. Surtout un en fait ! Mais je vous laisse découvrir cela vous-même.

 

 Bonne lecture, à la semaine prochaine (ou celle d’après 😉 )

et surtout, restez chez vous si vous le pouvez et faites attention à vous !

 
 
 

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Évolution des campagnes en cours la semaine passée

 
 
lawyer-up-box-art► fr Très bonne semaine, surtout compte tenu du contexte actuel, pour Lawyer Up par Rock Manor Game. Plus 600 soutiens pour la version internationale sur Kickstarter, plus 175 pour la VF de Boom Boom Games sur GameOnTabletop. La mise à disposition des règles du jeu en français par BBG en aura certainement convaincu plus d’un (actuellement 148 000/14 000 $ et 3 430 soutiens starlight-boitepour la VO ; 13 6700/4 500 € et 262 soutiens pour la VF. Fin le 09 avril pour la VO, 10 avril pour la VF).
 

► fr Starlight par Brendan McCaskell s’est correctement maintenu après une précédente semaine en demi-teinte. 800 nouveaux contributeurs auront permis d’exploser la barre des 5 000 soutiens. Les 6 000 sont pour bientôt et permettront d’aborder sereinement le rappel des 48 heures (actuellement 682 000/25 000 CA$ et 5 840 soutiens. Fin le 11 avril).

 

Down-To-Hell-box-art► fr Down To Hell par Silver Lynx Games vient de passer une semaine catastrophique, et le mot est faible ! Huit jours d’affilée de perte, tant en backers qu’en financement, passant ainsi de 720 à 635 contributeurs et de 54 600 à 43 200 £. Je vous laisse deviner la cause de cette débâcle… Allez, un indice pour vous aider : ça commence par « Early » et ça finit par « Birds » (actuellement 54 600/25 000 £ et 635 soutiens. Fin le 07 avril).

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► fr Si la semaine de la campagne Napoleonic Tactical Wargame : Marengo 1800 par Wargame Process Edition, a été particulièrement chaotique, elle n’en pas moins été positive. Plus 60 soutiens, cela peut paraître peu mais c’est significatif pour ce genre de jeux. Du coup, c’est financé à plus de 3 fois (actuellement 23 200/25 000 £ et 320 soutiens. Fin le 17 avril).

 

sanctuary-the-keepers-era-box-art► fr Sanctuary : The Keepers Era par Tabula Games a passé une semaine avec une nette amélioration sur la fin. Au final, près de 500 soutiens en plus, amenant à un financement à plus de deux fois (actuellement 134 300/55 000 £ et 3 580 soutiens. Fin le 24 avril).

 
 
 
 
 
 
 

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Les projets qui ont le plus attiré mon attention (en bien comme en mal)

 

frosthaven-box-art►S’il est une campagne qui était attendue cette année, c’est bien celle de la « suite » de l’étonnant Gloomhaven, j’ai nommé Frosthaven par Cephalofair Games. Et le confinement n’y change rien, bien au contraire serais-je tenté de dire.
 
Je ne vous ferai pas l’insulte de vous présenter Gloomhaven, je me contenterai de rappeler quelques chiffres le concernant : 
– première campagne en septembre 2015 qui fonctionne correctement avec 4 900 soutiens.
– deuxième campagne pour le reprint du jeu en avril 2017, il y a pile 2 ans : 40 700 soutiens et 4 millions de dollars.
 
Pour ce qui nous concerne nous, les petits français, une équipe de courageux bénévoles, la Team Havrenuit, travaille sur une traduction fanmade qui se révèle d’une telle qualité qu’elle est reprise par Asmodee pour la mise sur le marché officielle d’une version française. Aussi étonnant que cela puisse paraître pour un jeu de ce gabarit, terriblement exigeant en termes de disponibilité de temps de jeu (si on espère voir la fin de l’aventure), cette VF fait un gros carton alors qu’elle est commercialisée tout de même dans les 150 €.
 
En deux ans, Gloomhaven a largement gagné ses lettres de noblesse. En témoigne son classement sur BoardGameGeek : 1er, avec une note de 8.8 grâce à 34 000 votants ! La messe est dite, circulez, y’a rien à voir !
 
Sauf que voilà, Frosthaven arrive, et ne vient visiblement pas pour enfiler des perles. Je passe rapidement sur le jeu lui-même. C’est la même chose que Gloomhaven, notamment en ce qui concerne le matériel (boîte monstrueuse contenant un matériel pléthorique) mais avec bien sûr quelques différences qui justifient son existence. Tout vite et en gros :
 
  • frosthaven-héro-2Une gestion de la ville apparaît, qui permet la construction de bâtiments ;
  • Le loot ne se cantonne plus à des pièces. De nouvelles ressources peuvent être trouvées, lesquelles peuvent servir la construction des bâtiments dont je parle au-dessus ou à leur réparation, mais aussi à l’amélioration des personnages ;
  • Une partie gestion de ressources apparaît ;
  • Apparition également d’un cycle de saisons, lesquelles auront bien évidemment un impact sur le jeu ;
  • Six nouvelles classes de héros.

 

Vous en apprendrez bien plus en lisant ces excellents articles :

  • Celui d’Umberling sur Ludovox ;
  • Celui de Thierry sur Cwowd.

 

frosthaven-mapJe vais me « contenter » de parler chiffres en analysant ceux de la campagne en cours. Disons le tout de suite, cette dernière est hors norme, très au-delà de ce que l’on en attendait, surtout en cette période troublée. En effet, les signes avant-coureurs laissaient présager depuis plusieurs semaines une très très bonne campagne, meilleure que celle de Gloomhaven. Rien qu’ à voir les milliers d’inscriptions à la lettre de diffusion annonçant le début de la campagne, il était évident qu’on allait assister à un départ canon. Le virus taquin est bien venu émousser un peu l’enthousiasme, laissant craindre peut-être une baisse des prévisions, mais tout de même, ça allait bien marcher !

 Et bien, quel que soit le scénario retenu, tout le monde a eu tout faux. Il n’y a pas eu de lancement un peu moins bon à cause du virus, non plus que de très très bon départ. Le démarrage de la campagne de Frosthaven a été surprenant et exceptionnel ! Tout simplement le meilleur lancement d’un jeu de plateau en termes de contributeurs depuis que Kickstarter existe ! À cet égard, la campagne Kingdom Death Monster 1.5, qui faisait jusqu’ici office de maître étalon est atomisée. Dès les premières heures, on ne comptait plus le nombre de soutiens en milliers, mais en dizaines de milliers ! 
 
Ainsi les chiffres du premier jour la campagne de KDM étaient de 9 700 contributeurs et 4 250 000 $, contre respectivement 30 450 et 4 450 000 $ pour Frosthaven. Et même si ce dernier reste bien accroché à son trône au panthéon de Kickstarter, les fondations doivent commencer à vibrer sérieusement.
 
frosthaven-monstre-1Ce départ historique s’est pourtant fait dans des conditions a priori pas très favorables, tant au plan du contexte (la crise mondiale due au virus, avec tous ce que cela engendre d’anxiété, de moral et de pouvoir d’achat en berne, etc) que de la campagne elle-même. Jugez vous-même :
 
  • Le type de jeu, déjà, qui n’est pas « pour tout le monde » (OK, là on est en partie dans le domaine de la subjectivité, surtout que c’est justement ce genre de projets qui marchent bien sur Kickstarter) ;
  • Pas d’early birds, ni de stretch goals. Non plus que, en tout cas au moment où j’écris ces lignes, de contenu exclusif à la campagne.
  • Le prix des pledges, bien sûr, encore que l’on sait depuis longtemps que c’est un bien faible obstacle à une campagne réussie. Ici, il sont de 100, 145 ou 240 $, en fonction de leur contenu, et hors frais de port et TVA ;
  • Le montant des frais de port justement, et là on est dans les fourchettes hautes : de 28 à 43 $ ;
  • Et pour terminer, la TVA donc, qui n’est pas intégrée au prix et dont l’éditeur ne prend pas le moindre centime à sa charge. TVA de 20 % pour la France, et qui de surcroît s’applique sur le prix du pledge plus les frais de port. J’ai sorti ma calculette et les prix réels des pledges s’envolent : le pledge de base passe ainsi de 100 à 153.60 $ ; celui à 140 $ voit son tarif passer à 201.60 $ ; et le gros pledge à 240 $ prend pratiquement 100 $ de plus avec 339.60 $ au final.

 

Indéniablement, la réussite de Frosthaven doit tout à l’excellentissime réputation de Gloomhaven, qui est telle que l’éditeur a pu se permettre de placer tous les curseurs de sa campagne en sa faveur et que la fanbase, qui avait la CB en alerte depuis des semaines, a tout de même pledgé comme un seul homme. Autre élément représentatif du succès de cette campagne, le nombre de primo-backers (ceux qui n’avaient jamais auparavant participé à une campagne sur Kickstarter) : 4 580 contre 41 000 réguliers au moment où je tape ces mots. C’est proprement ahurissant, bien des campagnes se réjouiraient de simplement se terminer sur ce chiffre. 

Mais alors, faut-il se jeter dans le bain ainsi que des dizaines de milliers d’autres joueurs l’ont fait, ou raison garder et attendre ? Quelques éléments de réponse :

  • frosthaven-héro-1Le jeu sera traduit en français, traduction officielle cette fois (ce qui en passant ne signifie pas obligatoirement qu’elle soit meilleure que la fantrad de Gloomhaven). C’est annoncé dans la FAQ de la page de campagne et des bruits de-ci de-là confirment qu’Asmodee est sur le coup. Ce qui n’est pas étonnant au vu du succès de Gloomhaven en boutique.
  • Le prix, élément le plus intéressant lorsque l’on participe à une campagne de financement participatif, n’est ici plus du tout un argument lorsque l’on prend en compte d’une part les frais de port et la TVA et d’autre part le fait qu’aucun stretch goal ou add-on exclusif à cette campagne n’est proposé. En bref, vous avez de grandes chances d’avoir plus tard en boutique la même chose que durant cette campagne, quasiment au même prix et surtout en français.
  • Le délai de réception. Là il est certain que si votre objectif est d’avoir le jeu au plus vite, cette campagne est la solution. Vous aurez ainsi le jeu dans vos mains 6 bons mois avant l’arrivée de la version boutique. Mais il faut que l’anglais ne soit pas un obstacle.

 

frosthaven-héro-3-drifterMême si les journées qui ont suivi le lancement on été tout autant exceptionnelles (près de 87 000 soutiens en cumulé sur les trois jours suivant), il est peu probable que Frosthaven passe devant KDM en termes de financement. La campagne est certes longue (31 jours) mais mathématiquement, il faudrait que Frosthaven engrange en moyenne 230 000 $ chaque jour pour arriver à égaler les 12 300 000 $ de KDM. Et au moment où j’entre cet article, la campagne vient d’ores et déjà de passer deux jours sur des montants inférieurs de moitié à ce chiffre. 

De plus, il faut considérer l’arrivée imminente de la prochaine campagne de CMON, Ankh : Gods of Egypt, qui sera lancée pile au milieu de celle de Frosthaven, en plein « ventre mou » potentiel. Certes, ce ne sont pas des jeux équivalents, mais immanquablement il y aura un choix à faire pour un certain nombre de backers.

Et sans même parler de CMON, combien de soutiens qui ont pris Frosthaven sans trop réfléchir vont refaire leurs comptes dans les jours à venir, en incluant dans l’équation des paramètres (prix tout compris, temps de jeu, conséquences de la crise du coronavirus, etc…) mis consciemment ou non de côté lors de l’excitation des premières heures ? Impossible donc de prévoir comment va se comporter cette campagne, si peu de temps après son lancement. La semaine prochaine, nous devrions y voir déjà plus clair (actuellement 6 560 000/500 000 $ et 45 600 soutiens. Fin le 01 mai).

 

 

moonshine-empire-box-artUne campagne que j’ai zappée involontairement la semaine dernière est celle Mooshine Empire par Barrel Aged Games. Le thème du jeu a pour le moins le mérite de l’originalité. Dans un marais qu’on imagine sans peine, même si ce n’est pas clairement spécifié, celui d’un bayou de Louisiane, le vieux Pappy, distillateur du meilleur alcool de contrebande de l’état, veut passer la main à un jeune. Vous êtes l’un des prétendants à la reprise de ce juteux commerce pas très légal et vous allez devoir batailler contre les autres candidats.

Vous choisirez le personnage que vous allez incarner parmi les, pour l’instant, sept disponibles (un huitième est en passe d’être débloqué en stretch goal), chacun ayant des caractéristiques et bonus qui lui sont propres.

Les règles du jeu sont simples et son gameplay est un judicieux mélange de placement d’ouvriers basique (fabrication de la gnôle, amélioration du matériel de distillation ou vente du produit fini), d’enchères (Pappy met du matériel aux enchères qui va permettre d’améliorer son véhicule et ses capacités de livraison) et de pick and deliver (la livraison aux clients en elle-même, en cherchant à éviter la police et les alligators qui rôdent dans les marais). L’éditeur insiste sur le fait que le résultat de la partie est incertain jusqu’au bout et que son jeu est riche en interaction entre les joueurs. Dont acte.

Question direction artistique, celle-ci ne se prend pas au sérieux, et c’est tant mieux car cela autorise une distanciation bienvenue vis à vis du thème qui aurait pu sans cela être un peu rebutant. Le plateau de jeu est essentiellement verdâtre, mais cela colle parfaitement avec l’idée que l’on se fait d’un marais. Heureusement, les illustrations sont là pour apporter un peu de couleur et de gaieté à l’ensemble. Le reste du matériel est plutôt très sympathique : meeples custom (surtout dans la version Deluxe, laquelle remplace tous les marqueurs carton par leur équivalent en bois) et pions véhicules en 3D.

Deux pledges sont donc proposés. Celui de base est à 49 $, et celui Deluxe à 59 $. Au vu de la différence de matériel, il n’y a pas photo en faveur de la Deluxe. Les frais de port sont de 22 € pour l’Europe (aïe..!) mais semblent englober la TVA, du coup c’est cohérent. Malheureusement, le jeu est uniquement en anglais. J’allais oublier : il est jouable en solo (actuellement 59 300/16 000 $ et 1 080 soutiens. Fin le 16 avril).

 

 

sequoia-box-artDans la série des petits jeux portables aux règles simples, voici trois nouveaux : GPS, Sequoia & Mountain Goats par Boardgame Tables. L’éditeur de On tour (USA et Europe) et de Bites nous promet que les règles s’expliquent en 20 secondes pour des parties n’excédant pas 10 minutes.

GPS est un jeu de placement dont l’élément principal est une roulette (une fusée) qui indique à chaque lancer où les joueurs peuvent placer un de leurs satellites. Le but étant de former une constellation de satellites à sa couleur, à savoir une suite de satellites dont les numéros inscrits dessus se suivent dans l’ordre. Il y a donc du hasard, forcément, mais aussi pas mal de stratégie basée sur l’anticipation et l’opportunisme.

gps-box-artDans Sequoia, il vous faudra faire pousser les arbres les plus hauts dans 11 forêts. En fonction du résultat de vos dés (5 dés avec lesquels on crée deux paires, la somme de chacune de ces paires correspondant au numéro d’une forêt), lequel permet toujours d’effectuer des actions, vous devrez choisir entre faire pousser un arbre dans une forêt déjà bien occupée où aller dans une autre moins prisée. A l’issue de 10 tours, chaque forêt donne des points aux deux arbres les plus hauts. Celui qui en cumule le plus gagne.

Mountain Goats, quant à lui, est une sorte de « King of the Hill » sur plateau, avec 6 collines. Là encore il y a des dés. Après chaque lancé, il faut les classer pour réaliser des résultats de 5 à 10, correspondants aux chemins menant à chacun des 6 sommets de colline. Arriver en haut permet d’engranger les jetons de points, mais si un concurrent arrive derrière vous, il vous éjecte et vous vous retrouvez au bas de la colline. Une fois que tous les jetons de points mountain-goats-box-artsont récupérés, on fait le décompte et celui qui a le plus de points gagne bien évidemment la partie.

Des règles réellement très simples, un gameplay réellement non exempt d’un certain côté stratégique même si le hasard est bien présent et des parties courtes, clairement le contrat est rempli. Nous avons donc là trois parfaits jeux d’initiation, ou trois parfaits fillers, en fonction des joueurs auxquels on les présentera.

Et tout ceci ne se fait pas  au détriment de l’aspect matériel. Chacun des trois jeux profite d’une direction artistique très fun et colorée, avec des illustrations juste parfaites dans leur style. Le matériel lui-même, assez minimaliste, s’avère également très sympathique avec notamment les jolis meeples custom de Mountain Goats. Les jeux n’existent qu’en anglais, mais comme le matériel est indépendant de la langue, même moi je peux vous assurer que ce n’est pas un problème^^.

Il est possible d’obtenir chaque jeu individuellement pour 15 $, ou l’ensemble des 3 pour 39 $. Et vous êtes fortement incités à craquer pour le pack de trois par les frais de port, ces derniers étant de 9 $ que vous preniez un seul jeu, ou les trois (actuellement 79 600/10 000 £ et 2 080 soutiens. Fin le 24 avril).

 

 

moonlight-brewers-banniere-ks► fr Pour terminer, voici un tout petit jeu d’un tout petit nouvel éditeur français, Moonlight Brewers par Yeast Games. Il s’agit d’un jeu en Print and Play, mais qu’il est possible d’obtenir en version imprimée pour quelques piécettes supplémentaires.

Le jeu est clairement orienté « jeu d’apéro », c’est d’ailleurs indiqué, « better with beer » (Gougou approved !) et rien que le thème parle de lui-même. Les joueurs sont des brasseurs qui vont chercher à réaliser la meilleure bière, l’un des ingrédient pour l’obtenir étant… du sang de loup-garou ! Mais bien évidemment, ces charmantes petites bêtes n’ont pas pour habitude de se laisser chasser sans broncher.

Ça, c’était pour le pitch. Question gameplay, voici la seule indication que j’ai, provenant de l’éditeur et piquée sur le forum de Cwowd : « Chacun leur tour, les joueurs devront aller récupérer des ingrédients de qualité différentes selon les phases de brassage de la bière. La difficulté choisie influence la qualité de l’ingrédient récupéré mais aussi le bruit qui au bout d’un moment attire les garous. ». Et il faudra vous contenter de cela pour l’instant, le virus moqueur ayant contrarié les plans de com’ et retardé la finalisation d’une petite vidéo explicative. Pour ce qui est de la direction artistique, et bien ce n’est pas si mal que cela. Les illustrations ne plairont peut-être pas à tout le monde, mais il y a un style. Et personnellement j’aime beaucoup la mise en page des cartes. 

Qui dit PnP dit matériel minimaliste, et effectivement hors les cartes et le petit plateau de jeu, vous n’aurez besoin que de 3 dés. Le prix des pledges s’en ressent bien évidemment : le PnP est à 3 €, si on y ajoute la version imprimée la note monte à 10 € pour des frais de port de 6 €. D’autres pledges sont disponibles mais qui n’apportent rien au jeu directement (cartes personnalisées, verres à bières, etc…) (actuellement 1 750/17 € et 72 soutiens. Fin le 26 avril).

 

 
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Ils débarquent cette semaine

 

excavation-earth-box-art► Excavation Earth par Mighty Boards – le 06 avril

Des races extraterrestres cherchent les artefacts laissés par l’humanité, disparue. Set collection par Wai Yee (et David Turczi pour le solo).

 

 

 

sea-of-legends-box-artSea Of Legends par Guildhall Studios – le 07 avril

Le retour au jeu de plateau du légendaire Jordan Weisman (BattleTech et Heroclix pour les plus vieux, Golem Arcana et ses figs sur tablette – 2 200 backers en 2013 ! -, Tsuro of the Seas, les licences  MechWarrior, Shadowrun, Earthdawn, Crimson Skies… en plus d’avoir fondé Fasa, WizKids et quelques autres succès dans le monde du jeu de plateau, de rôles et/ou vidéo).

Des aventures de pirates mêlées de magie dans un jeu d’aventure narratif (annoncé très ouvert) assisté par une appli.

 

planet-unknown-box-art► Planet Unknown par Adam’s Apple Games – le 07 avril
 
Création de colonie à base de polyominos sur une nouvelle planète.

 

 

 

 

high-frontier-4-all-box-artpax-viking-box-art► Pax Renaissance 2 – Pax Viking – High Frontier For All : Module 3 (Conflict) par Sierra Madre Games – le 07 avril

Nouvelle campagne trois en un pour Sierra Madre Games, avec une seconde édition pour Pax Renaissance, plus qualitative et reprenant l’extension, les promos et ajoutant de nouvelles cartes (traduction probable) ; un nouveau module pour High Frontier 4 (qui sera traduit en français) ; un nouveau jeu dans la gamme Pax qui nous emmène cette fois chez les vikings (uniquement en anglais ?).

 
 
 

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Légende des symboles utilisés

coeur rouge: Désigne les campagnes conseillées par Shanouillette.

coeur bleu: Désigne les campagnes conseillées par Gougou69.

fr: Désigne les campagnes dont tout ou partie des éléments sont en français.

€ : Désigne les campagnes particulièrement intéressantes sur le plan financier.

Attention 2: Désigne les campagnes que nous déconseillons fortement.

Le lexique du participatif
  • Add-on : (Nom m.) Ajouts optionnels et néanmoins payants proposés au cours de la campagne. Cela peut-être des packs de figurines, des extensions, des dés plus jolis, mais aussi des objets beaucoup plus dispensables tels que des t-Shirts ou des mugs, voire des pin’s (si si !). Dans tous les cas, les sommes collectées par ce biais participent à l’augmentation de la cagnotte et à atteindre les paliers des stretch goals.
  • Backer [bakeur] : (nom m.) Aussi utilisé, « pledger ». Personne qui avance de l’argent pour la réalisation d’un projet dont la campagne est en cours.
  • Box Upgrade : Modifications apportées tout au long de la campagne (souvent dans le cadre des stretch goals) qui permettent d’améliorer la qualité du matériel du jeu (cartes plus épaisses, carton de la boîte plus fort, dés spéciaux, etc…).
  • CAD$ : Dollars Canadiens (cours bien inférieur au Dollar US)
  • Campagne : Période au cours de laquelle le projet est proposé au souscripteurs. Généralement de 2 à 4 semaines, mais cela peut être moins ou beaucoup plus. Cette durée n’est pas anodine et ne doit pas être choisie au hasard par le porteur du projet. En effet, de celle-ci dépend la forme et la dynamique de la campagne.
  • CMoN : Initiales de l’éditeur “Cool Mini or Not”. Afin de briller en société et avoir l’air du mec (ou de la meuf) qui s’y connait, on le prononcera “Simone” (oui, comme la tata du même nom) et on proscrira les “kmone” ou, pire, les “komone”.
  • DPG : Initiales de l’éditeur “Devil Pig Games”.
  • Early Birds [eurli beurdz] : (Nom m.) Rien à voir avec des oiseaux qui arriveraient en avance. Il s’agit d’un nom poétique donné au pledge à prix réduit (généralement quelques dollars) ou avec un bonus proposé parfois aux tous premiers souscripteurs d’une campagne.
  • FdPI : Initiales de « Frais de Port Inclus »
  • KS : Contraction de KickStarter, la plus grosse plate-forme de financement du monde connu.
  • KS Exclu : Acronyme regroupant tout ce qui est proposé lors d’une campagne et qui lui est exclusif. Par exemple, un add-on ou un stretch goal « KS Exclu » ne se retrouvera jamais dans le commerce et ne pourra plus être acquis en dehors de la campagne. Mais certains porteurs de projets ont des notions bien personnelles de la signification du terme « exclusif ».
  • Mougeon : (Nom m.) Race animale grégaire endémique sur Kickstarter, mi-mouton mi-pigeon. Les spécimens qui la compose ont pour particularité d’avoir, au cours de certaines périodes de l’année qui correspondent peu ou prou à la durée des campagnes de financement les plus en vue, une capacité de discernement inversement proportionnelle à la taille de leur compte en banque.
  • Pledge [plèdj] : (Nom m.) Niveau de soutien proposé lors d’une campagne. Par extension, somme d’argent versée pour y accéder.
  • Pledge groupé (ou PG) : (Nom m.) Regroupement des participations de plusieurs soutiens géré par une personne, généralement pour diminuer (parfois drastiquement) les frais de port et après négociation avec le porteur du projet.
  • Pledger : [plédjé] (Verbe) Action de sélectionner un niveau de soutien et d’autoriser le débit de son compte de la somme correspondant en cas de réussite de la campagne.
  • Pledger : [plédjeur] (Nom m.) Voir « Backer ».
  • PnP : Initiales de « Print and Play ». Il s’agit d’un fichier (généralement PDF) gratuit ou payant, permettant d’imprimer les composants du jeu qui s’y prêtent et ainsi de le tester avant la fin de la campagne.
  • Reboot [rebout] : Deuxième (voire plus) lancement d’une campagne qui a précédemment échoué à être financée. En général, le porteur du projet essaie à ce moment là de corriger les erreurs qui ont mené à l’échec, mais pas toujours…
  • Reminder [wemeyndeur] : Option qui vous averti par mail de l’entrée d’une campagne dans ses dernières 48 heures et vous permet ainsi de juger de la pertinence d’y participer. Utile lorsque l’on est pas certain d’être intéressé en l’état en début de campagne.
  • Reprint : Nouveau tirage d’un jeu qui fait parfois l’objet d’une campagne participative.
  • ROW : Acronyme de “Rest Of the World”. Indique l’ensemble des zones géographiques concernées par des frais de port qui n’ont pas été déjà détaillées.
  • SG : Contraction de « Stretch Goals » (voir explication de ce terme).
  • Stretch Goals [strètch golz] : Paliers de financement qui, lorsqu’ils sont atteints, débloquent un ou plusieurs éléments supplémentaires venant généralement enrichir le jeu. Lorsque ces stretch goals sont spécifiques à la campagne et lui resteront exclusifs, on emploie l’expression acronyme de « SG KS Exclus ».
  • UE Friendly : Définit un projet dont le porteur s’est assuré que les colis de son jeu arriveront dans notre boîte aux lettres sans surcoût lié au passage en douane.

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8 Commentaires

  1. TheGoodTheBadAndTheMeeple 06/04/2020
    Répondre

    Je pense que Ankh ne fait vraiment pas un bon move de sortir en meme temps que Gloomhaven. Surtout avec le succes planetaire actuel.

    • Gougou69 08/04/2020
      Répondre

      Pas sûr du tout du tout… il y a beaucoup d’exemples qui peuvent même laisser penser le contraire. Frosthaven attire du trafic sur KS, dont profitent indirectement les projets en cours au même moment. De plus, les deux jeux ne s’adressent pas vraiment au même type de joueurs. Mais l’avenir nous dira très vite ce qu’il en est à cet égard.

  2. teuf 07/04/2020
    Répondre

    Une petite erreur sur les chiffres de Napeolonic Tactical Wargames:

    (actuellement 23 200/25 000 £ et 320 soutiens. Fin le 17 avril).

    le 25 000 £ devrait être 7 000 €

    • Gougou69 08/04/2020
      Répondre

      Hello ! Merci de ta remarque, j’avais bien modifié les chiffres mais j’ai eu un problème de sauvegarde et ça a du passer à la trappe. J’en appelle à la Grande Prêtresse Voxienne @shanouillette pour modifier cela.

  3. John 08/04/2020
    Répondre

    $10 de port en plus que l’Allemagne pour le reste de l’Europe pour Froshaven. Pour ceux qui ne sont pas encore convaincus que l’Allemagne est devenue un état US et que la France est devenue insignifiante, par la volonté de nos politicards corrompus.

    • keerka 08/04/2020
      Répondre

      Merci pour cette analyse de haut vol !

    • Gougou69 08/04/2020
      Répondre

      C’est surtout, sauf erreur de ma part, que les gros hubs européens sont en Allemagne. Du coup, le circuit de livraison est plus court et les frais mécaniquement moindres. Quant à savoir si cela justifie un tel écart de tarif, ça…

  4. Yeast Games 21/04/2020
    Répondre

    Chez nous, on nous appelle les Roi de la com’…  du coup, on vient juste de voir qu’on parlait de notre jeu Moonlight Brewers ici ! Merci beaucoup ça fait très plaisir !

    On voudrait juste rajouter deux choses
    On a finalement réussi à faire une vidé qui explique comment jouer ! 

    Et on organise une rencontre virtuelle apéro confinement sur Tabletop Simulator où on va jouer contre ceux qui oseront nous défier ! (Toutes les infos sur notre Facebook ou notre discord https://discord.gg/duFSkpF)

    Pas après pas – 96 – :p

    PS : désolé, je sais pas pourquoi il est si grand mon lien pour la vidéo :/ je voulais pas m’imposer autant !

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