Pacte avec le Diable : le nouveau Kotry arrive bientôt en VF
Le monde se divise en quatre catégories.
Ou plutôt en quatre royaumes : Deux de ces royaumes sont dirigés par des mortels ayant peu de ressources, mais une grande soif de pouvoir, évidemment. Un autre est le domaine d’une secte désireuse de s’attirer les faveurs de son seigneur des ténèbres. Le dernier est le domaine du diable himself, qui en bon diable, veut assouvir sa soif d’âmes mortelles … et qui possède justement les ressources dont ces mortels ont besoin.
Un diable qui tente de récupérer toutes les âmes, deux cultistes prêts à donner leur âme et deux humains qui tentent de sauver leur âme, on dirait le pitch du nouveau Tolkien (comment ça Tolkien est mort ?). Bref, quatre rôles asymétriques et un jeu qui a déjà la particularité forte de se jouer à quatre et seulement à quatre, welcome to Deal with the Devil…
Derrière ce choix peu banal, vous trouverez un jeu de construction de moteur avec des rôles cachés. Néanmoins le cœur du jeu reste une mécanique de transaction. De mieux en mieux ! Voyons cela.
Source BGG
La partie s’ouvre avec une première phase, à savoir une phase de production : les différents royaumes produisent des ressources. Mais il y a déjà un twist : les ressources disponibles pour les joueurs varient en fonction du tour, et les joueurs peuvent améliorer leur obtention en débloquant des réalisations ou en effectuant des actions de construction. Mais pour obtenir les ressources qui manquent à la construction de nos bâtiments, il nous faudra commercer avec les autres gens bizarres autour de la table.
C’est la deuxième phase, qui se joue en secret : Chaque joueur possède un coffre avec un code QR au dos, qui s’ouvre en coulissant pour laisser des ressources à l’intérieur. Les joueurs remplissent leurs coffres avec les ressources qu’ils sont prêts à échanger, et utilisent un cadran intégré pour indiquer ce qu’ils voudraient en retour. Ces coffres sont distribués de manière semi-aléatoire par une application qui lit le QR code et détermine à qui chaque coffre est donné. Ainsi, lorsque vous voyez l’offre d’un autre joueur, vous savez de quel rôle secret elle provient, mais pas exactement de quel joueur. Pour accepter une offre, il vous suffit de déposer votre paiement dans le coffre, en toute discrétion.
Puis vient la phase d’actions : les joueurs pourront activer des bâtiments de production ou en construire de nouveaux en veillant à ne pas être trop dépensier car ils pourraient être soupçonnés d’être diaboliques. Le jeu lance en effet deux chasses aux sorcières, où les joueurs ayant deux votes ou plus devront prouver qu’ils possèdent trois morceaux d’âme mortelle, sous peine d’en subir les conséquences et de perdre leur réputation.
Crédits Mike Dunn
À la fin du jeu, c’est l’heure de l’inquisition : Tout le monde est inspecté. Avez-vous fait suffisamment de bonnes actions pour obtenir des jetons d’indulgence ? Les mortels pourront deviner l’identité du diable et des cultistes, et éventuellement les obliger à se dévoiler. Ce n’est pas le but du jeu, mais cela permet d’obtenir des points bonus.
Au final, les joueurs additionnent leurs points, qui comprennent ceux gagnés pendant la partie, les points pour les bâtiments et les ressources restantes. Celui ou celle qui en a le plus est déclaré·e vainqueur.
Pacte avec le Diable par Czech Games Edition est un opus imaginé par Matúš Kotry, connu pour Alchemists et son mélange particulier de placement d’ouvriers et de déduction (paru en 2014). Indubitablement on retrouve sa patte – et le même illustrateur David Cochard.
Asymétrie, déduction, rôles cachés embarqués dans une dimension économique, appli, petits twists autour de la mécanique des coffres dotés de QR Code, obligation d’être quatre joueurs… Le jeu se démarque par sa proposition (on l’avait déjà repéré à Essen dernier) mais après, c’est comme tout, faudra le voir porté. Et ça tombe bien, puisque Iello le localise pour notre curiosité. La version française arrive le 12 mai prochain. Sommes-nous prêts à pactiser avec le diable ?
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