Pillards de Scythie

La saga nordique de Shem Philips a-t-elle bouclé la boucle ? Retour à la case départ avec à la fois la réédition du titre original et cette version se déplaçant dans des terres plus chaudes (Assyrie, Perse..). On perd le dessinateur attitré (Mico) pour le frère de l'auteur et un style plus lumineux, ce qui fait du bien. Le jeu reprend heureusement son principe d'échange de meeple et d'avancée en terres étrangères agrémenté de quelques ajouts tirés des extensions. Se placer, prendre des ressources, s'équiper et se lancer dans le combat avec la pénalité blessures des dés, voilà en substance ce qui vous attend. Une blessure, c'est un point de force en moins et l'obligation de se soigner, donc perte de temps. Jeu graduel, les personnages apportent leur lot d'effets qui ont leur importance (surtout si vous possédez des aigles qui permettent de réactiver un effet. Je n'avais pas spécialement aimé Pillards du nord car poussif par moment et répétitif, ce qui n'est plus le cas de celui-là, même si certains trouveront qu'on fait beaucoup d' A.R, ce qui n 'est pas faux mais c'est le cœur du jeu, comme dans Champion de Midgard ou Near & Far. L'interaction étant indirecte vous pourrez être retardé car l'emplacement désiré est occupé ou parce que les dés vous ont joué un mauvais tour (à vous de ne pas partir en slip). Un jeu rapide, fluide, beau et léger quand on le connaît. Une course à l'équipement et à la baston servie par un matériel hallucinant et un livret de règle fournie (attention, une de boulette sur le nom de la place centrale ). Pour 40 e, c'est noël. A se demander si Pixie s'est privé de salaire pendant trois mois, a réussi le deal de l'année avec le fabricant ou si tout simplement les autres éditeurs se gavent sur le dos des joueurs ? Mais le monde du jeu étant amour, la bienséance m'empêche d'avoir ce genre de pensée.