Great Western Trail de monsieur Pfister fut publié en 2016 par Eggertspiele, puis est arrivé sur le marché français via Gigamic. Suite au rachat de Eggertspiele par Plan B, il est désormais édité chez l’éditeur canadien, et distribué chez nous par Novalis. 

Une seconde édition est arrivée avec des modifications cosmétiques pour la plupart, mais soulignons que l’équilibrage a aussi été légèrement revu. Ils avaient aussi annoncé deux nouvelles versions, qui reprennent l’ADN du jeu original tout en le modifiant. D’une part, une version « Argentine » qui est parue le mois dernier (pstt, on vous en fait gagner un exemplaire sur notre page Utip et  tipeee !), et d’autre part une version « New Zealand » qui est annoncée pour la fin 2023.

Great Western Trail est sans doute un des meilleurs Eurogames sortis ces dernières années. Il est d’ailleurs classé 15e sur BGG actuellement. Voilà qui pose bien les choses. À titre personnel, c’est sans doute un des jeux que j’ai le plus arpentés, et j’apprécie toujours autant d’y jouer, que ce soit avec la version de base, l’extension Ruée vers le nord ou bien Argentina, en attendant avec curiosité cette version Nouvelle-Zélande.

Retour en Argentina 

Great Western Trail Argentina reprend 70 % de l’ADN du jeu (au jugé, je n’ai pas mesuré) tout en offrant un feeling différent.
Les livraisons de bétails se font en deux temps. Quand on arrive à Buenos Aires, on livre nos troupeaux qui vont dans des bateaux, ces derniers partent au cours de la partie en Europe et nous permettent de bénéficier de jolis bonus ou points de victoire. Le tempo est du coup plus important encore.
Le train a aussi une nouvelle utilité puisqu’il génère des raccourcis nous permettant de nous rendre plus vite à Buenos Aires.
Enfin nous avons un nouveau type d’ouvriers, à savoir les Granjeros qu’il faudra aider avec nos vaches (une nouvelle utilisation de celles-ci) ; ces ouvriers produisent du blé nécessaire pour les livraisons. On retrouve donc les sensations du jeu original tout en étant radicalement différent (oui c’est possible !).

Tondre la laine

L’édition Nouvelle-Zélande a été présentée à l’exposition de Nuremberg qui réunit les professionnels du monde du jeu.
Que propose donc cette nouvelle version ?

Cette fois, exit les vaches, mais des moutons qu’il faudra livrer à Wellington. Et pas uniquement, puisque nos bêtes à poil laineux pourront être tondues (nos moutons auront deux valeurs). Il semblerait que l’on retrouve le système de bateaux d’Argentina.
Il faudra aussi supprimer des obstacles, un peu comme les Granjeros de Argentina, sauf qu’ici l’accent est mis sur la fluidité : dépenser une carte vous permet d’en piocher une nouvelle. Le train a lui aussi disparu (ainsi que les frais de transport).
Cette version vient également avec un nouveau type d’ouvriers. Ouvriers que l’on devra recruter de manière différente.
En début de partie nous avons quatre bâtiments neutres qui vont évoluer au cours de la partie (ils sont retournés).

Note amusante, il semblerait que le décor sur la boîte du jeu ne soit pas très conforme aux paysages de la Nouvelle-Zélande, ni même que l’on trouve ce type de moutons à tête noire ou même le chien qui serait selon les connaisseurs cynophiles, un berger Australien. Une occasion ratée.

Après une version Argentine plus tendue, il semblerait que cette proposition soit – sur le papier – plus légère. Ce qui n’est pas pour me déplaire personnellement, j’adore Argentina, mais je ne cracherais pas sur un jeu qui propose un game design un peu plus gratifiant !
Bref, on espère pouvoir mettre la main sur une VF courant d’année, mais cela n’arrivera peut-être pas avant Essen.  

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