La suite, la suite

90%

Quoiqu’on puisse penser de ce type de prix ludique, découvrir après-coup un jeu auréolé de l’As d’Or initié relève forcément le niveau d’attente d’un bon cran.
Eh bien malgré la barre placée assez haute, Behind passe l’obstacle avec mention chez nous.

A la frontière des EXIT et autres Unlock, le principe combine avec bonheur le plaisir simple de l’assemblage visuel à celui de la résolution de micro-énigmes diverses. Sans destruction de matériel ni application, cela en fait un jeu idéal pour une Ludothèque.
Les trois « scénarios » varient agréablement, tant en univers graphiques qu’en raisonnements proposés.

Ni trop facile (vraiment pas) ni infaisable avec un peu méthode, le niveau de difficulté est parfaitement calibré à mes yeux. Il laisse la place à la satisfaction d’avoir trouvé des choses sans indice, tout en évitant l’écueil du blocage infranchissable. Il faut ici souligner l’impeccable travail éditorial, car la dernière fois que KYF avait édité un concept aussi intéressant, la réalisation n’avait malheureusement pas suivi (je parle de Tracks).

Très peu à redire sur cette première boîte extrêmement inspirée. A la marge, de rares éléments de réponse potentiellement ambigus ne m’auront pas convaincu à 200%, mais dans la grande majorité tout est ficelé pour déduire de manière univoque comment agencer les tuiles. La seule restriction avérée tient peut être dans sa configuration optimale qui est de 2 joueurs : à partir de 3 on se marche sur les pieds dans les initiatives de placement.
La phase finale de vérification, un peu lourdingue en terme de manipulations, compense par la curiosité de voir apparaitre la grande illustration au compte-goutte.

Après une telle expérience, on attend la seconde boîte au tournant. Et on a hâte de découvrir vers quoi d’autre ce brillant système peut nous emmener.