Ams Tan Gram City : Tangram City
L’auteur qu’on ne présente plus, Rosenberg, arrive avec un nouveau jeu sur les étals.. L’auteur qui aurait pu être fermier dans la Ruhr allemande profonde. Si les meeples vache, sanglier, blé existent sur nos plateaux de jeux, c’est grâce à lui (en partie).
En attendant sa nouvelle version de La route du verre pour cette fin d’année (déjà sur ma liste pour le père noël ce Black forest), Uwe Rosenberg nous propose un petit encas : Tangram city. Un petit crochet en Orient, avec une déclinaison d’une mécanique chère à l’auteur : la pose de polyominos (autrement dit, des pièces de jeu à la Tetris).
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Vous incarnez des urbanistes pour une contrée orientale, dans l’objectif de construire la cité la plus harmonieuse. Le speech d’introduction s’arrête là et j’en ai dit plus que dans la règle du jeu.
Là où l’auteur nous a habitué à poser des pièces à la Tetris (Patchwork, Cottage Garden, Spring Meadow, …), petite nouveauté ici, ce sont des pièces inspirées du Tangram, célèbre jeu ancestral chinois où, à partir des 7 pièces vous pouvez construire à peu près n’importe représentation (animaux, personnages, …)
Ce sont donc des pièces alternant triangle et carré qui s’étalent sous nos yeux. Chaque joueur a son propre set de pièces, mais tous les joueurs poseront les mêmes pièces et au même rythme. Au cours des différentes manches du jeu, nous serons amenés à poser toutes nos pièces, en fonction du tirage des cartes, pour construire notre propre cité.
Les habitants de notre cité sont exigeants et apprécient une architecture carrée, ainsi qu’un équilibre entre les bâtiments et les jardins. Nous allons donc nous atteler à répondre à leurs désirs. Toutes les 4 tuiles posées, les joueurs marqueront autant de points que le nombre de cases de notre carré le plus grand sur notre plateau personnel. Vous suivez ? Bon, en résumé, un carré de 3×3, c’est 9 points.
Puis les joueurs compteront le nombre de cases jardins et bâtiments, pour l’indiquer respectivement sur une échelle d’avancement.
Au terme des 6 manches de jeu, le score cumulé au cours du jeu se verra bonifié si le joueur a réussi à garder un équilibre entre les jardins et les bâtiments. Et un bonus spécial si on a placé toutes les pièces, qui couvriront alors la surface de notre plateau joueur.
Un dernier mot sur les règles si besoin, elles sont en vidéo.
Pic et pic et colégram
Tangram city est un jeu plutôt léger, aux règles simples et à la durée n’excédant pas la demi-heure. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne va pas faire falloir chauffer vos neurones pour bien placer vos pièces, et avoir une bonne représentation dans l’espace vous aidera.
La nouveauté tient dans les pièces que nous aurons à placer à chaque tour, et plus spécifiquement à leur forme qui ne sont pas communes. On les tourne, les retourne pour essayer de les placer au mieux. On s’aperçoit qu’une pièce semble parfaitement s’insérer, mais elle risque d’être gênante pour placer les suivantes. C’est un petit casse-tête, assez solitaire, que nous avons entre nos mains.
Nous pourrions penser qu’il suffirait de copier sur son voisin pour avoir la même progression, mais chaque joueur a un plateau de départ légèrement différent des autres. On est seul avec sa pièce à placer.
Il faut garder à l’esprit que faire un carré de plus en plus grand sera notre objectif principal. En effet, un joueur prenant un peu d’avance dès le début la gardera probablement durant toute la partie. Cette progression linéaire exponentielle m’a assez gênée, car un mauvais départ peut nous faire prendre un retard difficilement rattrapable.
Après chaque manche, il faut calculer l’équilibre entre les carrés jardin et bâtiment de notre plateau joueur. Si c’est assez simple sur les 2-3 premières manches, cette action de comptage devient vite fastidieuse dès que notre plateau se remplit.
De plus, plutôt qu’un bonus en fin de partie, j’aurais préféré que l’équilibre jardin/bâtiment soit gratifiant au terme de chaque manche. Cela aurait apporté plus de piquant, ce qui manque un peu sur Tangram city.
Il me manque quelque chose sur Tangram city. Le jeu se limite à de la pose de tuiles, avec une originalité sur les formes, mais cela s’arrête là. L’expérience des nouvelles formes est intéressante, mais superficielle. Un sentiment d’inachevé, sans grande satisfaction de la cité que j’ai réussi à construire. Je n’ai pas retrouvé non plus les sensations du Tangram, alors qu’il aurait pu y avoir quelque chose de plus à exploiter.
Mais connaissant Uwe Rosenberg, il ne va sûrement pas en rester là et proposer autre chose plus tard, peut-être de plus abouti.
Crédit photo bandeau : BGG
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Morlockbob il y a 1 heure
Quel ennui ce truc…je n’ose pas appeler ça un jeu
Meeple_Cam il y a 1 heure
Hum, je ne partage pas entièrement cet avis. Clairement, ce n’est pas le jeu de l’année, et je ne vais pas y rejouer, j’en ai plein d’autres bien plus intéressants. Néanmoins, je l’ai fait tourner plusieurs fois pour ce JP, et plusieurs joueurs l’ont trouvé sympathique et ont passé un bon moment. c’est un jeu. Un jeu oubliable, certes, mais un jeu quand même. Allez Uwe, fais nous rêver un peu, quoi. On sait que tu peux faire mieux que ça.