À QUOI TU JOUES ? SPÉCIAL FIJ 2020 [3] : NORTHGARD, DAIMYO, IMAGICIAN, MARVEL UNITED, KOSMOPOLI:T, WILD SPACE, LA MARCHE DU CRABE, NIDAVELLIR, MEEPLE LAND, KRAKEN ATTACK
Un peu de saine lecture sur du bon jeu vous siérait-il ? Dans ce troisième épisode de nos épopées post FIJ, nous vous parlerons de Northgard, Kraken Attack!, Marvel United, Nidavellir, Meeple Land, Wild Space, Daimyo, La marche du crabe, Kosmopoli:t, et Imagicien.
NORTHGARD: UNCHARTED LANDS ⭐⭐⭐
Par Umberling
Quoi ? Un jeu de deckbuilding-lite, 4X-lite aussi : étrange au premier abord, et basé sur la licence éponyme. On incarne donc un clan nordique voulant s’étendre, et l’on gagnera simplement par des points générés en fin de chaque tour pour les zones contrôlées (et plus c’est grand, plus ça fait de PV !). Cependant, il existe également une condition de victoire alternative et immédiate qui vous demandera de prendre des risques. À noter que le jeu paraîtra en Kickstarter dans le printemps, et que pléthore d’extensions et de modules sont prévus (j’ai pu apercevoir des meutes de loups et des draugars).
Comment ? Chacune des cartes que l’on jouera créera une multiplicité d’actions (étendre le plateau, déplacer ses troupes, construire, etc). Les joueurs alternent les actions et lorsqu’on ne souhaite plus/ne peut plus jouer, on passe et gagne UNE carte qui rejoint notre main du tour suivant. Cela n’a l’air de rien pour les habitués du deckbuilding qui sont habitués à brasser de la carte par palanquées, mais ce n’est absolument pas insignifiant. Les mécanismes de nettoyage de deck et d’amélioration font également toute la différence et créent des machines huilées bien contrôlées par les joueurs.
Alors ? Northgard: Uncharted Lands de son nom complet peut s’avérer technique avec son système à la fois libre (on fait un peu ce qu’on veut) et contraint (il faut nourrir ses troupes, les PV ne se gagnent pas tout seul). J’ai apprécié le fait que Northgard soit très thématique et très « player-driven » aussi : selon les personnalités de joueur et les parties, la confrontation pourra se faire rarissime ou omniprésente. Moi qui suis aficionado de jeux de cartes en tout genre, j’ai trouvé qu’ici elles servaient le jeu plutôt qu’un but en elles-mêmes, et que chaque élément du jeu parvenait à créer une tension ou une situation de gameplay intéressante. À titre personnel, je le suivrai de près !
Un jeu de Adrian Dinu
Illustré par Grosnez
Edité par Open Sesame Games, Shiro Games
KRAKEN ATTACK! ⭐⭐⭐
Par Fouilloux
Quoi ? Le kraken vénère attaque notre bateau ! Saurez-vous le provoquer pour qu’il s’approche suffisamment histoire de réussir à le repousser à coups de canon, sabre ou pistolet ?
Comment ? Dans ce jeu coopératif, il faudra vaincre le Kraken avant qu’il ne détruise votre bateau. À chaque tour, vous lancez des dés qui indiquent quels tentacules se rapprochent de vous. S’ils s’approchent trop, ils endommagent bien sûr votre coque, et votre esquif coulera s’il reçoit trop de dégâts. Vous jouerez une carte parmi deux, vous permettant de vous déplacer sur le pont et d’utiliser des armes pour repousser les tentacules, chaque arme n’agissant que sur les tentacules face à vous et à une distance donnée. Certaines cartes vous permettent de provoquer le Kraken, qui se rapprochera petit à petit, ajoutant des dés d’attaque, et finalement prenant la place d’un tentacule et s’exposant donc aux attaques des joueurs, qui pourront alors le vaincre.
Alors ? Un coopératif enfant/famille sympathique servi par un matériel vraiment très choupinet. J’ai du mal à juger de la pertinence n’ayant pas d’enfants de l’âge cible (7+). Néanmoins, entre adultes, on a passé un agréable moment, j’aurais donc tendance à penser que le titre sera très bien reçu par le public ciblé. Les enfants aimeront sans aucun doute incarner un de ces personnages pirates haut en couleurs (et la parité est respectée).
Un jeu de Antoine Bauza, Esteban Bauza
Illustré par Betowers
Edité par Loki
MARVEL UNITED ⭐⭐
Par Umberling
Quoi ? Jeu de cartes coopératif dans l’univers Marvel (mais en mode chibi). On essaie de latter les fesses des méchants en sauvant des otages, en remplissant des missions ou en se débarrassant de sbires. Dès qu’on a accompli deux de ces objectifs, le grand méchant débarque et il est donc vulnérable ! Le tout à base d’un paquet de 12 cartes par héros et d’une figurine carrée.
Comment ? On jouera deux cartes à son tour, mais surtout ! On bénéficiera de la dernière carte jouée par le joueur précédent. Ce système de transmission-duplication d’actions sera crucial pour la réussite, et on se retrouve à enchaîner les synergies de manière simple, et plutôt jouissive. Les symboles (Combat/Objectif/Déplacement/Joker) peuvent sembler très basiques, et ils le sont, mais leur gestion, en revanche, l’est légèrement moins.
De même, le plateau, quoi que très mécanique, devient vite un ensemble thématique cohérent. Lorsqu’un certain nombre de tours se sont écoulés, les méchants vont aussi s’activer et une carte relative au méchant en cours sera révélée et appliquée, générant ainsi – qui l’eut cru ! – de nouvelles menaces.
Alors ? Marvel United n’est pas pour moi. J’ai l’habitude des jeux coopératifs plus corsés, un peu moins familiaux. Mais le principe d’enchaînement des actions, simple et efficace, engendre des synergies très satisfaisantes et surtout, abordables. Je vois bien les parents geeks jouer avec leurs enfants (la DA choupi/chibi aidant) et peut-être même les grands-parents…! Le côté rapide, plein de décisions, est fort sympathique, mais, à titre personnel, je cherche un peu plus de mordant. Je comprends mieux le succès tonitruant du Kickstarter !
Un jeu de Andrea Chiarvesio, Eric M. Lang
Illustré par Edouard Guiton
Edité par Spin Master Ltd.
NIDAVELLIR ⭐⭐⭐
Par MeepleCam
Quoi ? Il se passe quelque chose de louche dans les montagnes. Sûrement un dragon. Vite, il faut assembler une armée de nains en piochant dans les tavernes du coin. Recrutez le mieux possible pour prétendre à aller vous couvrir de gloire !
Comment ? Nidavellir est un jeu de collection et d’enchères cachées. À chaque tour, les joueurs vont recruter des nains dans 3 tavernes afin d’assembler l’armée la plus performante (en points de victoire). Le choix se fera à partir d’une enchère simple à chaque taverne pour déterminer l’ordre de recrutement. Tout le monde aura un nain par taverne, mais pas forcément celui qu’il voulait. Il sera possible d’augmenter notre force d’enchère par un système de fusion de pièces. Les nains sont répartis en clans, permettant de scorer de différentes manières, surtout si on en a beaucoup d’un même clan. Se diversifier permettra d’avoir des Héros très profitables. Une fois tous les recrutements faits, on a une bonne salade de points à la taverne, d’où sortira le gagnant.
Alors ? Assurément le jeu qui m’aura le plus marqué sur le salon. À la base, je fuis les jeux à base d’enchères, mais ce mécanisme est très malin sur ce jeu. La mécanique de collection de cartes tient clairement du déjà vu, mais la partie est agréable et fluide. Les phases d’enchères sont assez cornéliennes car on ne peut pas tout avoir, et il faut surveiller le jeu des autres. Le parti pris graphique, en crayonné noir & blanc m’a beaucoup plu et donne un charme au jeu. Un mélange sombre et épuré, et un peu bande dessinée, auquel j’ai bien accroché. Le livret de règles reprend les illustrations et donne un peu de narratif et des angles stratégiques. Un très bon effort a été fait sur cela de la part de l’éditeur. Le jeu a eu un très bon accueil sur le salon et les tables n’ont pas désemplies pendant 3 jours.
Un jeu de Serge Laget
Illustré par Jean-Marie Minguez
Edité par Grrre Games
MEEPLE LAND ⭐⭐
Par MeepleCam
Quoi ? Se dire que l’on va aller passer le week-end dans un parc d’attractions, c’est sympa. Mais être le gérant d’un parc d’attractions où des cars entiers de meeples vont déferler sur vos installations, et qu’il faudra tous les satisfaire, c’est une autre paire de manches ! Construisez votre parc d’attractions le plus optimisé possible pour répondre au besoin de ces petits pions de bois.
Comment ? Le jeu va se dérouler en 4 tours, où chaque joueur va pouvoir acheter des attractions disponibles, à placer sur son propre bout de terrain. Il y a les grosses attractions qui prennent plein de place, qui coûtent cher mais ont une bonne capacité d’accueil, les moyennes, et les commodités pour répondre aux besoins des visiteurs (Resto, toilettes, …). Une fois les achats faits (une fois que vous êtes à sec financièrement), vous choisissez un bus de touristes parmi ceux disponibles, contenant des meeples de couleurs différentes à répartir sur vos attractions si les couleurs correspondent, si les commodités voulues sont bien adjacentes et surtout s’il y a un chemin de votre entrée à l’attraction convoitée. Tout cela vous donnera de l’argent pour le tour suivant… et cela pendant 4 tours. Le nombre d’attractions différentes construites et les meeples placés vous rapporteront des points positifs, tandis que ceux laissés sur le parking vous pénaliseront.
Alors ? Meeple land est un jeu de placement de tuiles et de gestion de son argent assez classique et familial/familial+. Les tuiles sont jolies et mettent bien dans le thème. On se creuse un peu la tête pour positionner correctement nos attractions et pour ne pas se bloquer, tout en regardant quel type de meeple va arriver et surtout quand arrêter ses achats pour prendre le bus qui nous intéresse. Bien que ce ne soit pas le jeu de l’année pour moi, on passe un bon moment, sans trop regarder le plateau du voisin. Sympathique, mais pas d’effet whaou. Je lui préfère son aîné Steam park, avec ses attractions en 3D et son angle plus original.
Un jeu de Cyrille Allard & Frédéric Guérard
Illustré par Tomasz Larek
Edité par Blue Orange Games
WILD SPACE ⭐⭐
Par Mattravel
Quoi ? Une nouvelle galaxie vient d’être découverte. Voyagez de planète en planète et constituez l’équipage le plus performant pour voler vers la victoire et au-delà…
Comment ? Vous posez un de vos vaisseaux sur une planète accessible. Deux actions de base disponibles dans un premier temps, sur la partie inférieure de la carte Planète puis possibilité d’explorer l’astre par la suite pour effectuer des actions plus évoluées, en haut de la carte. Sur chaque planète, vous ne pourrez faire que deux actions sur les quatre disponibles, vous forçant ainsi à explorer de nouvelles sphères qui vous demanderont un nombre plus important de membre d’équipage dans votre vaisseau. Il faudra donc recruter à moindre frais en combinant bien les cartes piochées pour favoriser les combos avantageux. Une fois que vos 5 vaisseaux ont fini leurs explorations, la partie prend fin et la composition de votre équipage vous offrira des points, boostés par des objectifs personnels inscrits sur vos cartes.
Alors ? Sous ses airs de petit jeu simple, Wild space offre une diversité étonnante pour son petit gabarit. Beaucoup d’icônes sur les cartes, offrant des combos puissants forts plaisants et des avantages selon la présence de certains membres d’équipage dans notre vaisseau. On ne s’ennuie pas une seconde dans ce jeu malin aux graphismes originaux qui donnent envie d’enchaîner les parties entre deux navettes vers Ganymède. Bravo !
Un jeu de Joachim Thôme
Illustré par Amélie Guinet
Edité par Catch Up Games
DAIMYO : LA RENAISSANCE DE L’EMPIRE ⭐⭐
Par Mattravel
Quoi ? Dans un Japon futuriste et post-apocalyptique, des survivants retrouvent des vestiges du monde passé. Vous incarnez un Daimyo (un chef de clan), et vous rêvez de devenir le nouvel Empereur de l’archipel. Il faudra prendre de l’influence sur chacune des 6 Îles du plateau, construire des tours radios pour diffuser votre propagande ou retrouver, grâce à vos fouilleurs, les reliques du passé que vénèrent les habitants.
Comment ? À chaque manche, on débute par un draft de dés : les joueurs vont choisir des dés pour leur couleur et pour leur valeur. La couleur va permettre de valider certaines actions sur son plateau personnel :les dés rouges offrent la possibilité de recruter des personnages et de construire des bâtiments. Les personnages permettent eux-mêmes de gagner des majorités sur les différentes régions du plateau et les bâtiments rapportent des points non négligeables en fin de partie.
Les dés verts permettent de produire des ressources et de fouiller pour reconstruire les reliques. Les ressources aident à acheter des cartes et construire des bâtiments. Les reliques, quant à elles, sont divisées en 4 et il faudra les reconstituer pour valider les points liés à ces objets.
Les dés bleus offrent des actions centrales du plateau et influent sur le premier joueur.
En jouant cette fois avec les valeurs de vos différents dés, vous pourrez améliorer votre action en jouant vos cartes Héros qui vous donneront des bonus supplémentaires importants.
Alors ? Je n’ai pas pu jouer la totalité de la partie et ne pourrai donc pas retranscrire toute la profondeur du jeu. À la première écoute, les règles sont riches et le jeu peut paraître difficile d’accès. Après quelques tours, la mayonnaise prend facilement et on se laisse griser par la mécanique principale du jeu, le choix du dé. Dois-je privilégier la couleur pour obtenir l’action de mon choix ou opter pour la valeur qui me donnera une combinaison intéressante afin d’exploiter une de mes cartes personnages ? Ce dilemme est très plaisant.
En ce qui concerne le reste de la mécanique, le jeu me semble assez classique : production de ressources, construction de bâtiments, majorité dans les différentes zones, collections de reliques… Rien de très innovant donc, mais le jeu fonctionne bien malgré un parti pris graphique discutable du plateau de jeu. En effet, le titre offre une multitude d’icônes et d’infos importantes qui se superposent sur un visuel déjà très riche, donnant au premier regard un ensemble un peu indigeste. Mais il s’agit d’une copie non définitive, l’éditeur a bien écouté les retours du public et je reste très confiant pour la suite de l’édition de Daimyo tant La Boite De Jeu nous a habitué à lécher ses précédentes éditions. À suivre sur KS, en mai normalement…
Un jeu de Jérémy Ducret
Illustré par Dimitri Chappuis
Edité par La Boite De Jeu
LA MARCHE DU CRABE ⭐⭐⭐
Par Natosaurus
Quoi ? Vis ma vie de crabe carré : jeu coopératif à deux joueurs, en communication restreinte. Les crabes carré n’ont pas évolué comme les autres, ils ont la particularité encombrante de ne pouvoir avancer que dans une direction. Vous imaginez un peu l’enfer au quotidien ? Une seule direction pour se déplacer ! Le jeu adapte la BD en 3 volumes d’Arthur De Pins.
Comment ? Les deux joueurs jouent le même crabe, sur une plage de Gironde, encombrée d’objets. Parmi ces objets chaque joueur en connait deux qu’il ne faut pas prendre sinon c’est perdu. Pour gagner, il nous faut collecter 8 objets. L’un joue le déplacement horizontal le long des 6 colonnes, et l’autre le déplacement vertical le long des 6 lignes. À la place de l’objet collecté on pose une carte crabe de sa couleur, qui permettra à l’autre joueur de déduire quel objet ne pas prendre. Cette case ne sera plus franchissable.
Alors ? Il se dégage de cette expérience de jeu une ambiance… de confiance. Il nous faut absolument croire en l’esprit de déduction et d’organisation de notre coéquipier pour que ce pauvre crabe Simplicimus Vulgaris s’adapte à son handicap directionnel. Il faut être généreux et offrir des possibilités à son coéquipier, c’est la seule façon de communiquer. Faire confiance, être généreux, composer avec ses difficultés… est-ce que ce jeu ne serait pas intelligent, dites ?
Les parties sont courtes et il y aura 11 scénarios de difficultés croissantes. Le jeu sortira mi juin, pas de soucis de production ou d’acheminement prévus : les jeux Opla sont fabriqués en France. 😉
Un jeu de Julien Prothière
Edité par Jeux Opla
Illustré par Arthur de Pins
KOSMOPOLI:T ⭐⭐
Par MeepleCam
Quoi ? Kosmopoli:t est une sorte de party game où 4 à 8 joueurs vont être acteur dans un restaurant de “cuisine du monde”, pour servir des plats annoncés en différentes langues (du pays le plus oriental au patois de la région). 6 minutes chrono pour servir un nombre défini d’assiettes, en fonction de la difficulté.
Comment ? Les joueurs vont se répartir plusieurs rôles : la serveuse, le maître d’hôtel et les cuistots, qui se répartissent entre eux les continents en jeu pour la partie. Une application est requise, avec des écouteurs pour que la serveuse entende des plats dans des langues souvent incompréhensibles à notre oreille française. Elle devra alors répéter ce qu’elle a entendu au maître d’hôtel, qui lui-même le répétera aux cuistots. Ces derniers devront retrouver le plat sur leurs cartes et demander aux autres cuistots de lui fournir les ingrédients nécessaires. Il faudra alors les mettre sur la bonne assiette pour que la serveuse vérifie sur l’application que tout est bien correct. Réécouter un plat donnera des pénalités, se tromper sur les ingrédients aussi. Tout cela en 6 minutes.
Alors ? Kosmopoli:t a fait grand bruit dans le milieu lyonnais et sur le festival de Cannes (où il a gagné le fameux cocktail d’or, récompense qui prime le meilleur party game et qui, à noter, n’a pas été donné, pour la première fois, à un jeu de la maison Coktail). C’est vrai que la partie jouée sur le salon fut prenante. Pas de temps morts. Il faut être attentif, à l’écoute. Ça rigole sur les plats qui nous semblent intranscriptibles phonétiquement. Assurément, on passe un très bon moment. Cela dit, je n’ai pas eu l’enthousiasme démesuré que j’ai pu ressentir autour de moi. Peut-être à cause justement de ce trop-plein de “mais c’est trop génial, tu vas voir !”. J’ai passé 6 bonnes minutes de partie. Tout de suite enchaîné par 6 autres minutes. Mais sans une envie irrésistible d’enchaîner encore et encore ensuite. Passé la découverte, il est vrai très surprenante, de cet OLNI (Objet Ludique Non Identifié), le souffle est un peu retombé pour moi, que les promesses d’augmentation de difficulté n’ont pas réussi à me remotiver. Il faut reconnaître et féliciter le travail linguistique et de pédagogie impressionnant réalisé pour ce titre. Le jeu est malin et va continuer à faire grand bruit (de cuisine) dans le milieu ludique.
Un jeu de Florent Toscano, Julien Prothière
Edité par Jeux Opla
Illustré par Stéphane Escapa A.K.A. Staff
IMAGICIAN ⭐⭐
Par Fouilloux
Quoi ? Un jeu d’observation et de dessin, où il faudra deviner ce qu’on est soi-même en train de dessiner.
Comment ? Chaque joueur a devant lui une planche (la même pour chacun) sur laquelle se trouve tout un tas d’icônes, qui se ressemblent plus ou moins. À chaque tour, on tournera une carte, qui nous indiquera les icônes à relier les uns avec les autres, à entourer, ou les courbes à tracer. On essaiera le plus rapidement possible de faire cela, et petit à petit un dessin apparaîtra sous nos yeux. Il faudra deviner quoi le plus rapidement possible pour marquer le plus de points.
Alors ? Quelle bonne surprise ! Très franchement, j’étais très sceptique à l’énoncé du pitch, mais bon, un peu intrigué quand même. Au final, cela marche vraiment très bien, le jeu repose sur une super idée : d’une part, on se demande pourquoi personne n’y avait pensé avant (ce qui est souvent bon signe), d’autre part, c’est une sensation géniale de devoir deviner ce qu’on est soi-même en train de dessiner. On est impressionné comme une carte décrivant de simples liens entre quelques objets donnent des résultats radicalement différents en fonction de la place des objets en question. Pas facile en plus, on aura parfois du mal à trouver les objets, ce qui en fait un jeu pas trop simple, comme je le craignais initialement. Vraiment chouette.
Un jeu de Olivier Mahy
Edité par BLAM !
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ihmotep 19/03/2020
J’ai pu jouer une dizaine de parties de Nidavellir. Sympa à 2, il prend toute sa quintessence à 3, 4 et 5 (les petits variations de mise en place rendent toutes les configs joueurs sympas à jouer). Je trouve ce jeu non pas excellent, mais génial ^^. Les règles sont simples, originales et très très malines. Déjà cela en ferait un bon jeux. Mais ajouter à cela les héros qui offrent tout un panel de possibilités et une rejouabilité très fortes (chaque partie j’ai envie d’essayer de nouvelles combinaisons ^^). Une merveille!!!!!!! (il existe une appli gratuite pour compter les points très bien faite)
Kosmopolit est une belle découverte. Le projet est soit est une belle coopération entre le monde ludique et le monde scientifique. Mais en plus le jeu en lui même est très bien fait. Matériel d’excellente qualité avec de superbes illustrations (à mon gout), l’appli est vraiment vraiment bien conçu, le jeu tourne bien et avec son format 6 minutes comblent parfaitement un petit trou entre un Keyflower et un On Mars ^^. Marrant à 4, je l’ai trouvé irrésistible à 8 ou s’ajoute à la difficulté linguistique un chaos organisationnel fort plaisant :). Sur ce format de joueurs (8) c’est mon jeu préféré.