Tiny Epic Mechs, les minis robots géants
Depuis RoboRally, les jeux mettant en scène des robots s’affrontant sur le terrain ou dans une arène reviennent régulièrement sur le dessus des tables ludiques. Et quoi de mieux pour être cohérent avec son thème que de se reposer sur une mécanique de programmation ? C’est exactement ce que pensent les braves de Gamelyne qui préparent actuellement le prochain KS de Tiny Epic Mechs, dernier titre de la grande saga des Tiny, présenté à la Gencon cette année.
Les Mechs investissent nos vies jeux
Vous connaissez sûrement très bien ces armures robotisées aux formes humanoïdes qu’on a pu voir pour la toute première fois dans le célèbre manga Astro, le petit robot d’Osamu Tezuka, en 1952. L’an dernier, tous les fans de Gundam, Evangelion ou Goldorak ont pu voir un vrai premier combat de robots géants sur Youtube. Voir ces monstres de 6 et 12 tonnes lancer ce qui devrait devenir à terme une ligue internationale de combats de robots géants, c’est pour plusieurs générations une étrange vision du futur-vue-depuis-notre-enfance qui se concrétise.
Côté jeux de société, nous ne sommes pas les derniers. Sans remonter jusqu’à RoboRally, depuis la claque de Mechs VS Minions sortie il y a deux ans et les incroyables Mechs de Scythe, GKR: Heavy Hitters est passé par là, suivi par l’arrivée récente de Starship Samurai, et le retour annoncé de VOLT de Emerson Matsuuchi sans omettre la sortie (qui semble retardée) du jeu de combats simultanés de Arcane Wonders, Critical Mass. On a du robot à casser en veux-tu en voilà !
Tant pis pour les lois d’Asimov
Ça n’a jamais été aussi tendance d’agir comme un robot. C’est dans ce contexte que Tiny Epic Mechs débarque. Lancement prévu sur KS à la mi-septembre pour une livraison courant premier semestre de l’an prochain. Mais les français n’ont pas besoin de faire le déplacement sur KS, puisque Pixie sera sur le coup de la localisation.
Scott Almes, l’auteur de la saga, a précédemment su toucher le public avec Tiny Epic Galaxy, Tiny Epic Quest, Tiny Epic Kingdoms et Tiny Epic Western. On retrouve dans ce « Mechs » les petits Meeples (ITEMeeples) équipés qu’on avait découvert dans l’Epic Quest mais cette fois, exit les épées et autres arcs old school, nous sommes en l’an 3030 que diable !
L’auteur annonce clairement aimer et s’inspirer des jeux de programmation qu’il a beaucoup pratiqué. Nous le disions, Mechs vs Minions, RoboRally, ou GKR l’avaient déjà compris : pour donner vie à son robot, quoi de mieux que de faire appel à un mécanique de programmation ?
La programmation pour les noobs
De quoi s’agit-il concrètement ? Simplement de préparer ses actions en choisissant ses mouvements à l’avance secrètement pour ensuite les réaliser, quoi qu’il advienne. Des jeux comme Room 25 ou Colt Express ont également bien su jouer de ce concept.
Quand on programme, on tente de deviner et d’anticiper tout ce qu’il va se passer sur le terrain (spoil : rien ne se passe jamais comme prévu) puis, quand vient la phase d’exécution, toutes les actions sont révélées et réalisées dans l’ordre. C’est là qu’on serre les fesses !
Si vos actions prennent une tournure inattendue, vous pourrez voir votre avatar aller dans la direction opposée à celle souhaitée. En résulte souvent des situations plutôt cocasses. A contrario, si votre programmation se déroule comme prévu, le sentiment d’accomplissement s’avère très gratifiant. Dans RoboRally on pouvait vivre des situations parfois franchement désespérantes en mode loose-loose, mais dans Mechs VS Minions l’aspect coopératif permettait de ne jamais se sentir totalement “sorti” du jeu.
Dans Tiny Epic Mechs nous choisissons notre pilote, puis nous l’équipons (avec les items qui iront se clipper sur notre meeple). Puis, nous programmons nos 4 actions (sur 8 possibles) en posant nos cartes (elles sont cachées par une autre carte pour que votre programme reste dans le secret professionnel).
Ces cartes programmations montrent des directions (droite, gauche, etc, vous connaissez vos basiques) et des actions (collecter…). Si vous tombez nez à nez avec un autre Mech, un combat s’engage. L’affrontement est rapide, vous ne pouvez utiliser chacune de vos armes qu’une seule fois par combat, donc plus vous avez d’armes, plus vous serez capable de tenir longtemps.
Selon l’issue du combat, vous pourriez bien vous retrouver complètement à l’autre bout du “plateau” (constitué de cartes formant une grille). Tant pis, il faudra quand même effectuer le reste de votre programmation !
Si vous parvenez à obtenir le Super Mech (« Mech Suit » de son petit pseudo sexy) qui attend au centre de l’arène, vous aurez accès à ses capacités ultra fortes (du type connaître la dernière décimale de Pi, être capable de laisser un message avant le bip sonore, faire sortir Brian de la cuisine ou taguer le mur du son), mais sachez qu’il fera aussi de vous une cible de choix, et que ça risque de chauffer façon Booba et Kaaris à l’aéroport.
Les premiers tours vont servir à améliorer notre pilote, en capacités et en armes (que nous pourrons ensuite personnaliser). Para bellum et cetera… Les armes sont de trois types et chaque type représente le contre parfait d’une autre (un peu comme au chifumi pour résumer). Il vous faudra donc accumuler les armes de tous les types pour pouvoir faire face à toutes les situations (d’ailleurs, cela rapporte des points).
Vous placerez aussi des éléments sur le terrain, comme des mines ou des tourelles (d’ailleurs, cela aussi rapporte des points). Votre côté Petit Poucet ? Que nenni. Cela permet de prendre le contrôle d’un lieu et d’en collecter les ressources. Une action permet en effet de récolter toutes les zones que vous contrôlez. Les ressources, vous l’avez deviné, permettent d’améliorer son équipement.
La partie ne comptant que 6 tours, il sera très important de collecter au bon moment. Notez aussi que lors des tours 2 et 4 un scoring aura lieu, prenant en compte les mines et tourelles posées, les lieux contrôlés, et si vous êtes dans la super armure della muerte.
Côté capacités, vous pourrez par exemple sauter sur un autre Mech ou avoir des doubles mouvements : de quoi éviter de vous retrouver trop bloqué.
L’armure custom s’imbrique autour du meeple – collection été-automne 2018 –
Au final, vous gagnez des points de plein de façons dans ce jeu : selon les lieux que vous contrôlez, le nombre d’armes assemblées, les combats engagés, les dégâts causés, et si vous possédez the Mech Badass Suit.
Mon Mech à moi ?
L’auteur assure que le reproche souvent formulé de jouer sur un jeu « trop petit pour ce qu’il offre » n’est ici pas d’actualité comparativement aux autres titres de la série, grâce au plateau qui forme une grille assez grande sur la table.
Après la réussite de la campagne de Heroes of Air, Land & Sea en juin dernier, ce nouveau Tiny est quasiment assuré de financer tant les fans de la saga sont déjà dans les starting-blocks. Côté France, pas la peine de s’affoler puisque Pixie Games sera sur le coup. En effet, ils ont déjà localisé le Galaxy et le Quest, et comptent bien s’occuper du reste de la gamme (photo du tweet ci-dessus). D’ailleurs, sachez que le prochain Tiny a sortir en France devrait être le Tiny Epic Zombies (30€) pour novembre.
Alors, tout ce qui est petit est mignon ? Les précédents opus vous donnent-ils envie de remettre le couvert pour celui-ci ?
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