Sagrada est un jeu d’allocation de dés de Daryl Andrews et Adrian Adamescu, illustré par Peter Wocken qui bénéficie d’un bon bouche-à-oreille, je n’ose parler de “buzz” quand, le temps passant, le jeu continue à faire l’unanimité. Celui-ci devrait sortir en France édité par Matagot en Juillet 2018.

La Sagrada Familia est une célèbre basilique de Barcelone, son architecte, Antoni Gaudi, y a consacré 16 années de sa vie sans toutefois pouvoir l’achever, puisqu’il mourut dans un accident. Cette basilique jouit de très jolis vitraux et le jeu va justement nous proposer de les concevoir, tout cela dans le but avoué de gagner des points de victoire.

Comment ça marche ?

Chaque joueur possède son plateau perforé qui représente une des fenêtre de la Sagrada Familia. On distribue à chaque joueur deux cartes vitraux. On va devoir en choisir une et la glisser dans notre plateau (voir l’image animée ci-dessous). Chaque carte propose un niveau de difficulté différent. Plus celle-ci est difficile et plus l’on gagne des jetons diamants que l’on pourra dépenser pendant la partie.

Notre carte vitrail nous imposera des contraintes spécifiques : sur certaines cases on devra y placer des dés de couleur ou de valeur demandées. Chaque joueur aura aussi une carte objectif qu’il va garder secrète : elle lui rapportera des points à la fin de la partie.

On dispose aussi de 3 cartes “outils” que l’on pourra activer à l’aide de nos diamants pendant la partie afin de réduire ou augmenter la valeur d’un dé, mais aussi en déplacer un, ignorer une restriction, etc.

On dispose aussi 3 cartes “objectif public” que l’on pourra réaliser pour gagner des points de victoire et qui orienteront nos choix. Certaines nous demanderont de réaliser des colonnes, d’utiliser des dés de telle ou telle couleur, etc.

L’affaire est dans le sac !

Sagrada se joue en 10 tours.
Pour commencer, un joueur sort du sac des dés de couleur, plus précisément 2 par joueur + 1 dé.
Puis un joueur choisit un dé et le place dans son vitrail, et les suivants font de même. Le dernier joueur prendra un autre dé et on continuera dans le sens inverse du tour. Le premier joueur jouera donc en premier et en dernier.

Le premier dé doit être placé dans un coin, et les suivants devront être adjacents à un dé placé. On doit aussi suivre les contraintes de notre carte et on ne peut pas avoir de dés adjacents de même couleur ou de même valeur. Ça se corse !

Si l’on ne peut pas placer de dés, ce n’est pas grave : on perdra juste un point de victoire à la fin (on me souffle dans l’oreillette que si, c’est très grave en fait). On pourra aussi utiliser nos diamants pour activer les cartes outils : le premier posera un diamant, le suivant deux, etc.

À la fin de la partie, on réalisera le décompte qui sera fonction des cartes objectifs secrets, des cartes objectifs publics et des diamants restants. Attention, la Sagrada a horreur du vide ! Chaque case vacante nous amputera d’un point de victoire.

On a ici un jeu de “pattern building”, ce qui colle bien à un thème architectural. Le tout est bien profilé et efficace, ce qui devrait plaire aux amateurs de Azul par exemple (et ils sont nombreux, on le sait). Avec ses dés translucides et colorés, le jeu fait montre d’une certaine beauté. Il ne révolutionne pas les “puzzle games” de ce genre, mais avec ses règles épurées et son édition qualitative, il a su se frayer un joli bout de chemin dans les flot des sorties depuis son arrivée sur le marché en juillet 2017, aussi sommes-nous plutôt heureux de le voir annoncé en France. 

Un jeu de Adrian Adamescu, Daryl Andrews
Illustré par Peter Wocken
Edité par Floodgate Games
Langue et traductions : Anglais
Date de sortie : 2017
De 2 à 4 joueurs
A partir de 14 ans
Durée d’une partie entre 20 et 40 minutes

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