Runebound 3 éd. : déconseillé aux faux-jetons
Très franchement, je vous le dis puisqu’on est entre nous, je ne savais pas trop à quoi m’attendre en m’installant devant Runebound 3e ed.
Vous savez, des fois on frétille d’avance en se frottant les mains, des fois on croit savoir qu’on ne va pas accrocher, mais là, avant de m’attabler, j’étais pile poil dans ce juste milieu, nageant en plein ying-yang, tel maître Shifu dans Kung Fu Panda, ouverte à tous les possibles, à toutes les surprises, au meilleur comme au pire, jusqu’à ce que la mort nous sépare. Ô, beauté fragile du moment où tout est encore permis, tu as la fébrilité d’un matin de printemps se levant sur Roland-Garros …
Je pensais qu’il s’agissait d’une énième ré-édition purement esthétique d’un gros FFG, mais je me trompais. Ils ont repris Runebound et l’ont complètement retourné en se payant même le luxe de tourner le dos à certains sentiers battus. Et God knows ! Il y en a des sentiers battus chez FFG, et il y en a beaucoup dans les Runebound-like.
Le principal sentier battu que vous n’emprunterez donc pas, c’est les brouettes de dés pour vous mettre sur la tronche. Oui, on aurait pu avoir des brouettes de dés pour résoudre les combats. Car vous ne le savez pas encore, mais vous êtes aventuriers et vous allez sillonner les champs et croiser le fer. Mais pas de dés combat.
J’imagine assez bien la réunion game design chez FFG avec Lukas Litzsinger en Irma façon Les Indestructibles « Pas de capes ! » pour annoncer aux autres qu’il ne voulait pas de dés pour la résolution des riflettes. Couillu.
Du coup on va lancer… Des jetons. Et là, vous vous dites forcément : Qu’est-ce que c’est que cette arnaque ? Et bien, j’avoue m’être posé la question au tout début. Mais n’ayez pas l’esprit si étriqué, voyons. Les jetons s’imposent vite d’eux-mêmes. Bien sûr, si vous êtes un acharné des dés, vous trouverez un moyen pour adapter le truc. (Ceci dit, rassurez-vous tout de suite, vous aurez votre content de dés, oui, on en jette plein quand même. Mais pas pour les combats.)
Disons-le pour évacuer ce point, j’aime les dés, mais c’est bien plus lisible comme ça : les jetons présentant deux, voire trois informations, ils sont ici assez grands pour qu’on puisse tout lire aisément. On voit bien ce que l’on fait quand on les retourne (certains jetons permettent de retourner d’autres jetons et c’est un peu la clé du succès), quand on les empile (certains jetons permettent de doubler l’effet d’autres jetons et c’est un peu l’autre clé du succès), quand on les contre (vous avez compris l’idée).
Le retournement de jetons s’imprime dans le geste de combat tout naturellement et colle au gameplay de manière remarquable. Nous voilà mesurant sérieusement les risques avant de retourner ou de relancer un jeton, ou choisissant nos achats à la boutique en prenant en compte toutes les synergies possibles. Non, ces jetons, une vraie bonne idée.
Et avec eux, le système des combats coule comme la source, simple, mais profond ; il faudra arrêter des décisions importantes, réaliser des enchaînements décisifs pour l’emporter. Un petit jeu dans le jeu.
Minute accessoire mode : Chez nous, on a utilisé des gobelets pour rendre les lancers plus funky, mais même sans, c’était beau (parce qu’on a du style, et ça ne s’invente pas).
C’est officiel, dorénavant il sera autorisé de dire : « Le dé c’est so 2015 ! L’avenir c’est le jeton, regarde Runebound… » . Merci Lukas pour cet appel d’air.
Du combat, de l’histoire, de l’amour
Cette édition de Runebound est décidément très dans le moove : C’est un jeu à scénarios. Rejouables. Il y en a deux dans la boîte de base, et tiens, on en parlait récemment (le fan-made dans le j2s), la communauté anglophone a déjà commencé à travailler dur pour en proposer de nouveaux. Bien sûr, il serait étonnant que l’éditeur n’en sorte pas lui aussi très prochainement. Ho wait, ça a déjà été annoncé ? [► Fiche de jeu : Caugh in a Web, premier scénario pack]
Vous voici dans l’univers développé de Terrinoth (sorte de Terres-du-Milieu sauce FFG en cross-over avec Rune Age, Descent, RuneWars et BattleLore), incarnant un héros battant la campagne, le cœur ouvert à l’inconnu avec l’envie de dire bonjour à n’importe qui, bref dans un style de jeu très RPG.
Qui a dit Mage Knight ? Qui ? Je demande, mais je sais bien qui ! Oui, Runebound est un landcrawler qui sent bon la terre, la magie et les épées qu’on affûte au coin du feu. Mais si vous me parlez de Mage Knight, je vous répondrais qu’ils n’ont rien à voir tous les deux. Déjà, Runebound s’explique et s’installe en 10/15 minutes avec des joueurs un peu rodés à ce genre d’exercice. Dont acte. Autant on a fait trois parties de Mage Knight en trois ans, autant on en a fait trois de Runebound en trois jours. Bon, mon très cher TSR, cesse de retenir ta respiration, laisse-moi d’abord ajouter ceci : Mage Knight c’est LE RPG taille XXL. Tout le monde n’a pas les épaules. Period. 😉
Vous choisissez donc votre héros, et vous utilisez vos points d’action pour vous élancer sur le plateau où plusieurs points de couleur sont placés comme pour vous dire : « Il y a une quête ici ! » (comme ces gros points d’interrogations sur votre écran dans _ « Nommez votre jeu vidéo RPG préféré »_).
On aura des quêtes plutôt orientées baston (mais je vous conseille pas d’y aller tout nu), des quêtes d’exploration (ho si tu allais dans la forêt me ramasser des champignons ? – Alors oui soyons sérieux un instant, tout ce que vous accomplirez dans Runebound ne sera pas tou-jours accompagné d’un gros souffle épique, surtout au début -) ou de rencontre dite de « société » (trop la chance, vous êtes invité à dîner chez tata !). Le monde est en vérité empli de périls, et il y a en lui maints lieux sombres ; mais il y en a encore beaucoup de beaux, et quoique dans tous les pays l’amour se mêle maintenant d’affliction, il n’en devient peut-être que plus grand.
En route mauvaise troupe (ou le titre qui sert à rien)
Comment allons-nous voyager ? C’est là où, tout de même, les amateurs de dés pourront se rassurer avec leur doudou à 6 faces customs. On va lancer des dééés pour se déplacer ! D’ailleurs pour se soigner aussi on va lancer des dééés ! Il s’agira pour vous d’avoir les faces qui correspondent au terrain où votre figurine se trouve. Votre nombre de dés pour le déplacement est livré avec votre personnage de départ, mais là où le jeu est bon, c’est qu’il y a plusieurs boutiques sur la map où vous pourrez acheter du matériel pour devenir plus performant. Des bottes fourrées ou un noble destrier vous permettront d’augmenter considérablement votre cadence de marche.
Mais soyons pragmatique, pour acheter du matos, il faut des sous. La façon la plus facile de se faire de l’argent, c’est d’abord de s’adonner à un peu de transport de marchandises. Certains combats rapportent aussi du butin, mais pour ça, il vaut mieux être déjà un peu armé (comprendre augmenter/améliorer votre réserve de jetons). Donc avoir des sous pour acheter des armes.
Bref, héros ou pas, vous irez manger chez tata, ramasserez des champignons une fois ou deux, et revendrez des petites bricoles en ville, comme tout le monde. Faut commencer facile, mais vous aurez toujours le choix entre plusieurs niveaux de difficulté par quête, avec la possibilité de choisir la difficulté après votre lancer de dés et donc de ne jamais (ou presque) crier au scandale devant votre résultat. Le maître mot est souplesse.
Une fois que vous aurez résolu une carte quête, vous gagnerez des trophées qui vous serviront à apprendre de nouvelles compétences. C’est ainsi que vous allez construire votre personnage, en essayant de faire comboter ses spécialités entre elles. C’est là le secret de la réussite (un vrai plaisir par ailleurs), et c’est quand on commence à connaître un peu les cartes que l’on sait comment s’y prendre.
Pour surmonter cette tâche, on pourra « s’entraîner » : autrement dit, griller une action qui permet de piocher des cartes compétences et faire ainsi défiler le deck pour tenter de trouver ce que l’on cherche. Chaque personnage connaît des pouvoirs de base qui le caractérisent, et des limitations d’activation pour trois types de compétences (corps, intellect, esprit), mais ces restrictions peuvent être dépassées. Toujours plus de puissance !
“Un héros c’est un homme qui accomplit avec dévouement et détermination, courage et compétence, les tâches que son époque impose à tous.”
Si votre personnage est naturellement plutôt orienté exploration, il s’agira peut-être pour vous de chercher une compétence telle que « cartographie » (qui permet de gagner de l’argent à chaque fois que vous réussissez une quête d’exploration) plutôt que de rusher sur des compétences de combat, du moins au départ. Par ailleurs, certaines compétences sont plus difficiles à mettre en place que d’autres (nécessitent plein de trophées particuliers), on va peut-être se les garder de côté pour plus tard ou faire l’impasse, et commencer la partie en cherchant des compétences plus faciles qui donnent un coup de pouce à court terme, quitte à les virer ensuite, une fois qu’on aura décollé. C’est une possibilité de build parmi d’autres.
Réussir à dénicher la bonne compétence et l’avoir en main est une chose, mais l’activer en est une autre, puisqu’il faut les trophées adéquates pour cela et toujours respecter nos limitations (limite passive en main, limite active en jeu). Vous vous dites que vous pourrez récupérer des bonnes compétences bien bourrines et attendre d’avoir les trophées nécessaires pour les activer, oui… c’est ce qu’on se dit tous ! Sauf que. Il y a un autre aspect du jeu qui vient embrouiller vos jolis plans sur la comète. Le dépassement de soi.
Derrière ce joli nom se cache une des règles qui rend Runebound – encore une fois – si souple. Il est toujours possible de relancer un dé en « se dépassant », ce qui signifie défausser une carte compétence qu’on tient en main. Snif. Pire, certaines compétences nécessitent de « se dépasser » pour pouvoir être utilisées. Du coup, parfois, on garde expressément des cartes compétences qui nous sont inintéressantes (mais qui pourraient aider l’autre, tant qu’à faire, gniarkk), pour le cas où on aurait besoin de se dépasser, ce qui arrive régulièrement… On est des héros tout de même !
Et pendant ce temps…
Votre aventurier va se promener de ville en ville, revendant du matos, achetant des objets pour se booster, explorant à droite à gauche pour gagner des trophées, améliorer ses compétences… C’est bien gentil tout ça mais petit à petit, on comprend que quelque chose de beaucoup plus grand est en train de se jouer. Ça, c’est les cartes Histoire qui nous le racontent.
Nous avons joué les deux scénarios, mais je ne préfère pas vous spoiler quand même. Chaque deck Histoire contient 10 cartes et on en tire 8 par partie. Du coup, l’effet surprise du début va bien vite s’estomper, mais il n’en reste pas moins un petit suspens à chaque nouvelle partie.
Une chose est sûre : la pression monte bien entre le début et la fin. Ne perdez pas de temps, préparez-vous dès le premier tour pour surmonter le grand final. Faites voir, vous avez combien de jetons là ? Que ça ?! Il va falloir vous rempailler mon ami ! C’est le boulot qu’on ne commence jamais qui est le plus long à terminer, disait l’Ancien.
Et du coup, mon avis
Je ne sais pas ce qui vous plait quand vous jouez aux jeux de société, et je ne sais pas ce que vous attendez de ce Runebound 3e , mais moi je me suis retrouvée face à une très bonne surprise. On est libre de développer son personnage comme on le veut, mais il faut rester cohérent, car les combo de compétences paient pour la survie au moment du grand final. De même pour les objets que vous achèterez.
Le build de personnage (compétences et objets) et le système de dépassement (défausser ses compétences chichement trouvées pour ré-essayer un loupé ou faire mieux), sans oublier ni nos chers jetons de combat (jeu malin de risques/bénéfices), ni toute l’orientation narrative du jeu (même si l’histoire n’a rien de très original), voilà autant de points forts qui font l’âme et l’attrait de ce Runebound. C’est bien fait, et fun, tout simplement !
Alors oui, il va sûrement y avoir pléthores d’extensions et cela vous effraie peut-être. J’avoue que je les attends déjà, pour voir ce qu’ils vont nous pondre, comme nouvelles compétences, quêtes, personnages, scénarios… Car j’ai l’impression d’avoir commencé un livre et j’ai envie de connaître la suite. Mais le jeu tel quel est loin d’être facile à maîtriser et la rejouabilité est plutôt honorable, même si enchaîner toujours les mêmes quêtes finira par dégoûter même les plus hardis.
Malgré tout, on a envie de tester des « builds » de nouveaux personnages, et de réussir là où on a échoué la dernière fois, bref, il a un sérieux goût de reviens-y.
Un petit mot sur l’aspect matériel tout de même : Edge/FFG ne nous déçoit pas, les figurines sont peu nombreuses mais bien sculptées, la qualité du plateau, des cartes et des jetons est globalement tout à fait au rendez-vous, et la traduction française sans faille. Notons que nous sommes allés chercher quelques figurines annexes (et des gobelets qui sentent la vache !) pour améliorer l’immersion et la lisibilité du plateau. On a droit à un livret d’apprentissage et un guide référence, comme c’est désormais la mode chez FFG. Il y a aussi une FAQ mais dans l’ensemble, si on lit précisément, tout est dans le livre de référence.
Dans ce grand exposé élogieux, il y a tout de même des bémols qui viennent moduler la partition. Le jeu fonctionne très bien en solo (hey, c’est pas un bémol le plaisir solitaire !) et pour cause : chacun joue un peu dans son coin.
Seul le moment des combats permet de se rappeler qu’on est ensemble autour de la table car votre voisin jouera les monstres que vous affronterez. Bon d’accord, dans le grand final aussi, c’est un peu la course contre les autres pour choper le boss, moment où du coup on est obligé de se rappeler que nos voisins existent, mais ça représente une petite partie du jeu.
Ceci dit, pour bécarriser mon bémol, si vous ne courrez pas après la confrontation directe, ça ne vous dérangera pas du tout. De plus, on pourrait imaginer assez facilement, je pense, une variante coopérative du jeu, ou des extensions venant pallier cette lacune d’une façon ou d’une autre (d’ailleurs l’extension The Gilded Blade pousse les joueurs à s’attaquer entre eux). Bref, pour moi ce n’est pas rédhibitoire, mais selon vos goûts et vos couleurs de bannières ludiques, ça le sera peut-être.
Quoiqu’il en soit, si j’étais vous, j’éviterais d’y jouer à quatre joueurs, pour limiter le temps d’attente et éviter l’endormissement entre deux tours. À deux joueurs, c’est parfait, à trois, ça passe. Comptez une bonne heure bien grasse par joueur. Et une partie solo pour amadouer la bête sera tout indiquée.
En tout cas, comme je le soulignais dans sa comparaison (vaine) avec Mage Knight, le temps d’expli’ et de mise en place peuvent (avec un chouïa d’expérience) être réduits à peau de chagrin.
C’est peut-être là aussi qu’on voit que 10 ans séparent ce Runebound du précédent.
Dans cette itération, on va se concentrer sur l’optimisation de notre personnage, et tous nos choix vont se faire en prenant en compte les contraintes du terrain et l’avancement de la grande Histoire. L’homme, l’espace, le temps. Une sorte d’alchimie à trois ingrédients subtilement en accointance avec nos expectations ludiques plus ou moins conscientes. C’est pas ma faute, c’est les RPG.
En bref : Si vous aimez vivre des aventures de plein-air-sur-table, vous réchauffer auprès du feu des dragons et vous frotter à des nécromants encapuchonnés, il se pourrait fort que ce Runebound vous donne satisfaction. En tout cas, il a plus d’un tour dans sa besace et apporte véritablement son jeton à l’édifice de Terrinoth.
Conception de la 3e édition par Lukas Litzsinger
Développement du jeu : Derrick Fuchs et Lukas Litzsinger
► Inspiré de Runebound 2e ed de Martin Wallace et Darrell Hardy
Edité par Edge Entertainment, Fantasy Flight Games,
(Galakta, Heidelberger Spieleverlag…)
Langue et traductions : Allemand, Français, Anglais…
Date de sortie VO : 2015
Date de sortie VF : 05/2016
De 2 à 4 joueurs
Durée d’une partie entre 120 et 180 minutes
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JulienDX 02/06/2016
Très bon article. Je devrais recevoir le jeu aujourd’hui, hâte de le découvrir !
Shanouillette 02/06/2016
Merci. Hâte d’avoir ton retour. J’aurais peut-être du préciser qu’à la fin de la première partie, je m’étais tellement fait roustée (en ayant mal construit mon perso) que Sha-Man a eu l’air de croire que je voudrais plus jamais y revenir; Mais… Que nenni !
TSR 02/06/2016
Evidemment je n’échange pas, même à la lecture de cet excellent article, mon baril de Mage Knight même contre deux barils de Runebound (comment je me sens vieux en écrivant ça), même si je pense qu’il faut saluer de manière générale la qualité des jeux FFG, et aussi le courage éditorial de dépoussiérer et bousculer les codes de ce genre de jeu. C’est une tendance marquée chez FFG, la mise à disposition de l’application tablette pour Descent en est un autre exemple :).
Shanouillette 02/06/2016
Personne n’oserait demander pareille requête, nous ne sommes pas des bêtes… 🙂
En effet FFG ne s’assoit pas sur ses lauriers, ça fait deux trois coups qu’ils nous surprennent et c’est vraiment agréable. J’avoue avoir été impressionnée par Forbidden stars aussi (just played), j’aimerais bien en refaire une d’ailleurs.
JulienDX 02/06/2016
Et bien moi je savoure les 2, comme ça pas de jaloux. ^^
Mage Knight est génial mais bien moins accessible (même si c’est loin d’être aussi compliqué qu’on veut bien le dire).
Sha-Man 02/06/2016
Perso, c’est marrant parce que je trouve que Runebound c’est un peu un mix entre Mage Knight et Tales of Arabian Nights.
On a ce côté exploration aventures évolution de héros de l’un et le côté « qu’est ce que ça raconte cette quête ? » de l’autre.
Mais pour autant c’est un jeu à part entière qui ne remplace aucun des 2.
Ou alors peut-être un peu Tales qui après quelques parties m’a lassé pour son côté « complètement random » ou tu vis une histoire fun et délirante mais avec parfois le sentiment de n’avoir aucun contrôle.
C’est loin d’avoir la profondeur et les possibilités de Mage Knight, mais en contrepartie, ça se sort quand même facilement avec un public plus large.
6gale 02/06/2016
Belle partition musicale Dame Shanouillette, tout y est : le bémol, le bécarre, la clef de sol et le dièse 😉
Shanouillette 02/06/2016
Merci je vois qu’il y a des connaisseurs 😉
Zuton 02/06/2016
Un beau JP sur un jeu qui fait bien envie et j’imagine que la BO du seigneur des anneaux doit bien aller en fond musical pendant la partie…
Je suis curieux d’essayer ce système de résolution de combat à base de jetons, mais voilà, avec la 2ème édition et 2 extensions dans ma ludo, je ne suis pas (encore) prêt à faire le pas…
N’y aurait-il pas de prévu une boite passerelle permettant de jouer avec une partie du nouveau matériel avec l’édition précédente (un peu comme la petite boite personnages qui était sortie avec Descent V2) ? D’un autre côté, le plateau de la V3 est tellement plus beau…
Je me rappelle avoir adapté les règles de la V2 pour piocher plus de cartes objets en ville car au vu de leur paquet épais, il était frustrant d’en obtenir trop peu de disponible, donnant un choix trop restreint : est ce que le jeu a évolué de ce coté là ?
Est ce que le jeu propose des modes / scénarios / quêtes coopératifs à la Andor qui éviteraient « le mode de jeu chacun dans son coin » ?
Intéressantes les comparaisons avec MK et Tales of Arabian Nights (que je ne connais pas mais sur lequel j’ai reçu les mêmes échos que Sha-Man).
Shanouillette 02/06/2016
Merci @zuton 🙂 alors je vais essayer de répondre à toutes tes questions :
Il y a des discuss sur BGG sur le fait d’utiliser des règles du runebound 3 avec son 2. Je sais pas si c’est satisfaisant. J’ai pas vu d’info sur un kit de conversion.
Quand tu vas à la ville dans Runebound 3 (sachant que tu as plusieurs villes sur la map) > tu vois trois objets par boutique et quand tu entres dans une boutique, tu en tires une de plus. Tu as donc 4 choix (trois connus d’avance, un surprise).
Pour le moment pas de mode coop officiel. Pour augmenter l’interaction, ils ont annoncé une première extension comme je le dis, poussant plutôt les joueurs à s’attaquer (c’est déjà possible mais à part avec un perso spécifique, c’est pas tant une action « encouragée » par le jeu, car pas tant bénéfique).
Antyova 03/06/2016
Article génial qui, comme d’habitude, me donne envie.
Petite question de derrière les fagots : est-ce que les règles sont longues à appréhender? Est-ce qu’on commence assez vite sa première partie? Est-ce que des parents peuvent y jouer avec leurs enfants de 11 ans comme ils jouent à Andor?
Je demande ça dans le cadre de la ludothèque de mon CE. On avait acheté Descent V2, il y a 3 ans, et le jeu n’est jamais (JAMAIS!!!!) sorti… Mais Andor plait beaucoup par contre.
Shanouillette 03/06/2016
Merci ! 🙂
Pour ta question, j’aimerais te dire meuh oouui ils peuvent y jouer ! !
Mais concrètement c’est sur que l’entrée en matière est quand même plus difficile qu’un Andor et je voudrais pas vous pousser dans la gueule du loup 😉
même si il n’y a rien de particulièrement compliqué mais il faut retenir plusieurs systèmes : le combat qui est presque un jeu dans le jeu, gérer les capacités de ton perso (il faut quand même bien lire ta fiche perso et lire tes compétences), ne pas oublier la grande Histoire qui avance, ce qui fait qu’il y a en même temps des quêtes court terme, des quêtes moyen terme et une quête long terme (tiens j’aurais du en parler dans l’article!).
Le fait que l’interaction soit indirecte peut aider en revanche, contrairement à un Descent où un joueur doit s’opposer aux autres.
Si un joueur se sent de prendre en main le truc pour proposer une partie d’initiation auprès de joueurs un peu motivés, je pense que c’est jouable. Après n’oublie pas qu’il y a une bonne grosse heure par joueur, c’est plus long qu’Andor !
Conseil : si tu veux initier des motivés qui sont pas des gamers rodés à ce genre de choses, le jeu manque d’une aide de jeu qui rappelle les actions possibles (on en aurait besoin pour le tout début).
ça doit se trouver je pense du côté de BGG.
Tiens moi au courant !
Antyova 03/06/2016
Merci pour la réponse claire et détaillée.
Effectivement, rien que le temps de jeu, je pense qu’on fera l’impasse dessus.
J’avais aussi fait une croix sur Mice and Mystics (que j’ai chez moi) car malgré le thème mignon, les règles sont conséquentes. Trop pour une partie en famille avec des 10/12 ans.
J’ai pris Odyssée land, qui semble plus abordable dans le genre aventure, mais on perd totalement l’aspect scénario, personnage à faire évoluer.
Du coup, si tu as des jeux à me conseiller, vaguement dans la veine d’Andor (genre, complexité, durée de partie), peu importe le thème (tout le monde n’est pas fan du médfan), je suis toute ouïe ^^
Shanouillette 07/06/2016
Odyssée land ine fine m’a plutôt déçu, très mécanique, et même là, c’est un peu limite. Pas facile ta requête, et pourtant je la comprends et la partage, car avec ma pounette de 5 ans 1/2 je commence aussi à chercher des titres qui pourraient entrer dans cette définition du jeu d’exploration-aventure/narrative/facile d’accès. Bien sûr je songe aux jdr, il y en a pour les petits… Sinon j’étais sur du mice and mystics (avec un adulte qui fait le maitre du jeu). Sinon je vois pas trop comme ça, mais si tu trouves de ton côté, je suis intéressée 😉
Elgarion 08/08/2016
Et est-ce qu’un jeu comme « Escape : la malédiction du temple » ne vous conviendrait pas à toutes deux (pour des parties accompagnées avec des enfants, j’entends?). Je n’y ai pas joué mais la durée (pas de soucis de concentration), le thème, la coop, l’aspect dungeon crawler… Non?
Zuton 04/06/2016
Merci beaucoup pour la réponse !
Cormyr 05/06/2016
Alors je voudrais me plaindre ici de la qualité des articles du site, en particulier de ceux de Shanouillette. Exemple celui-ci : lecture -> achat direct ! Et le pire, c’est que je ne regrette rien 🙂
Alendar 05/06/2016
Il est vrai que ça donne envie…
Lire des articles sur Ludovox, c’est le mal! C’est particulièrement douloureux pour le porte-monnaie!
Alstar 07/06/2016
pareil pour moi ! Et quand Shaman rajoute que c’est un mix entre Mage Knight et Tales of arabian nights, il enfonce définitivement le clou ! Sans compter que c’est jouable en solo facilement ce qui a fini par m’achever totalement.
Bon je vous laisse, j’ai une boutique à visiter !
Shanouillette 07/06/2016
Thanx guys ! Vous me direz ce que vous en avez pensé ! Le problème quand on partage sur un jeu qu’on a bien aimé, c’est de donner des expectations très hautes à ceux qui nous lisent, je ne voudrais pas tomber dans ce piège…
Sedenta 07/06/2016
Pour ma part, la scénarisation me fait plutôt penser aux Contrées de l’Horreur même si ce dernier est coopératif. Et le « sentiment ludique » me rappel Firefly : the boardgame, on voyage, on fait des missions on se renforce pour un objectif final.
Romje 08/02/2017
J’adore ce jeu, j’en suis à 5 parties sur le premier scénario (et 5 défaites pour moi… ahem)
Vous l’avez trouvé où cette figurine de dragon ?
Sha-Man 08/02/2017
C’est celui de Drakon 😉