Legacy of Pirates, le jeu qui veut tout

 

Un prototype est en train d’être finalisé du côté de chez Cranio, jeu que nous avions repéré déjà depuis quelques temps à la Rédac à cause de son matériel en 3D qui attire l’œil (et oui, nous sommes des gens très superficiels qui ne s’intéressent qu’au physique que voulez-vous !).
En réalité, c’est surtout parce qu’il mélange plusieurs aspects éminemment modernes que nous sommes assez impatients de voir tout ça en action (c’est mieux dit comme ça, non ?). La question étant de savoir qui s’en occupera pour la localisation en France (sinon tant pis on n’a jamais eu peur des VO) ! Legacy of Pirates, c’est son petit nom. Ça part bien non ? 

Il s’agit d’un jeu coopératif avec un petit côté Legacy, d’où son nom, et un petit côté jeu vidéo, notamment parce qu’il se pratique avec une application, le tout se jouant en temps réel. Le truc en plus, si j’ose en rajouter, et qui nous rappelle un principe dont nous avons parlé il y a quelques mois à l’occasion de l’interview des auteurs de Time of Empire (gagnant du Flip 2016 catégorie « expert » pour ceux qui auraient oublié), c’est l’utilisation des sabliers à la Space Dealer et Witty Chronos. On va en effet poser des sabliers sur des actions comme avec de la pose d’ouvriers classique en quelque sorte, mais il faudra ensuite attendre que le sable soit écoulé pour réaliser lesdites actions.

Un coopératif avec un timig serré me direz-vous ? Oui mais où l’on aura quand même le temps de respirer, contrairement à d’autres coopératifs en temps réel un brin frénétique (ça va Zombie 15’, ne te vexe pas hein, tu sais qu’on t’aime bien), puisqu’ici le tour de jeu prévoit des moments de briefing possibles permettant de discuter avec nos partenaires de la stratégie à venir.  

À quoi ça ressemble cette histoire ? Nous avons au centre un gros bateau en 3D rappelant un peu celui de Riff Raff. Pour le moment, tout ce que vous pourrez voir, c’est du prototype.

legacy of pirates 2

Ce gros bateau va pouvoir tourner, à l’instar d’une aiguille sur une boussole, afin de pointer dans diverses directions. Vers les points cardinaux ? Si vous voulez, mais concrètement, en jeu, il pointe en direction de cartes, qui sont au départ non révélées. Pointer le bateau vers elles permet justement de les retourner. Ceci dit, pour pouvoir les rendre visibles plus vite, on peut aussi utiliser l’action de la Vigie.

Le bateau a sur lui des emplacements (des ouvertures dans lesquelles nous glisseront nos sabliers) qui symbolisent diverses actions. Chaque joueur a son sablier, qu’il va pouvoir placer sur l’action qu’il souhaite réaliser. Une fois que son sablier est placé quelque part, le joueur devra attendre la fin des 30 secondes pour réaliser l’action en question. Ce temps permet aux joueurs de discuter entre eux des gestes futurs à prévoir.

Les actions permettent de tourner le bateau, changer sa vitesse (on déplace simplement un petit curseur calé sur le mat du bateau), charger les canons, tirer en direction du secteur où les canons pointent, réparer les dégâts qu’on s’est pris dans la coque… Comme je le disais, quand on pointe un secteur, on révèle les cartes disposées là, et on peut voir ce qu’il s’y trouve. L’intérêt ? Remplir votre mission, sacrebleu ! 

Parlons de l’application. Elle sera là pour nous guider à travers les 10 missions prévues par le jeu. Sur votre écran, chaque île symbolise une mission, qu’il faudra remplir, et dans l’ordre s’il vous plait ! Pour chacune d’elles, quelques nouvelles cartes, jetons, règles ou améliorations pour votre bateau vous attendent dans une enveloppe cachetée. Ça ne vous rappelle rien ? 

legacy-purates

 

L’appli permet aussi de décider du niveau de difficulté, d’offrir une façon interactive de poser le cadre de l’histoire (le background comme disent si bien les anglophones), elle expliquera quelles sont les cartes nécessaires pour la mission avec les règles associées, ainsi que la mise en place de départ. 

La première mission vous demandera de sauver des personnes, mais je n’en dis pas plus… Elle se déroule en 2 rounds de 3 minutes. À la fin de chaque round, on peut sortir la tête de l’eau et voir comment on s’en est tirés. Par exemple, si on a un ennemi en vue dont on n’a pas su se débarrasser (en faisant un nombre de dégâts suffisants), il nous tirera dessus à ce moment-là, sur la section du bateau directement en face de lui.

Les dommages sont des espèces de « bouchons » qui viendront bloquer les « trous d’action » (évidemment, de base l’action de « réparation » ne peut pas être endommagée). S’il y a un sablier sur le trou d’action qui se prend un dégât, le bateau perd un point de vie, et si vous perdez tous vos points de vie, vous coulez pardi !

 

legacy-pirates

Voilà un jeu imaginé par Asger Harding Granerud (le monsieur bien sympathique de Flamme Rouge), Daniel Skjold Pedersen (Frogriders), et Daniele Tascini (qui était aux manettes de Tzolk’in et Les Voyages de Marco Polo… Et oui !). Je vous avais prévenu, ce jeu, c’est un peu comme si on avait réuni toutes les tendances du moment sous un même couvercle (système Legacy sans M. Leacock-Daviau mais avec d’autres auteurs qui sont bien en vue, 3D, appli, coop’…).
Simple patchwork de gimmicks un peu racoleur ou vraie perle supra fun dans l’océan mouvementé des sorties ludiques ? On le saura quand le jeu aura dépassé le stade du proto, d’ici moins d’un mois, mais on a hâte de monter à bord en tout cas !

 

 

Crédits photo BGG

Legacy of pirates

Un jeu de Asger Harding Granerud, Daniel Skjold Pedersen, Daniele Tascini
Edité par Cranio Creations
Date de sortie : 2017
De 2 à 5 joueurs
A partir de 8 ans
Durée moyenne d’une partie : 30 minutes

 

LUDOVOX est un site indépendant !

Vous pouvez nous soutenir en faisant un don sur :

Et également en cliquant sur le lien de nos partenaires pour faire vos achats :

acheter legacy of pirates sur espritjeu

3 Commentaires

  1. Doc Fusion 07/03/2017
    Répondre

    C’est pas plutôt Rob Daviau, « monsieur Legacy » ?

    • Shanouillette 08/03/2017
      Répondre

      Certes, remarque juste. C’est en effet Daviau à l’origine du concept mais le phénomène legacy a explosé littéralement quand Leacock s’en est mêlé et a apporté sa patte, son nom et sa licence – d’où ma formule. Mais rendons à Cesar ce qui lui appartient ! J’ai ajouté le  nom de Daviau dans l’article 🙂

  2. Doc Fusion 08/03/2017
    Répondre

    😉

Laisser un commentaire