Découvrons Florian Sirieix et le futur Bombyx : Imaginarium [ITW]
Il se trouve qu’il a récemment signé une de ses créations, nom de code Steam Dreams, chez un petit éditeur nommé Bombyx, rejoint par un certain Bruno Cathala* (un autre auteur qui monte, surement ;)). Sortie prévue pour l’année prochaine (rebaptisé Curiosity, puis Imaginarium).
Florian, alors c’est bien simple, nous voulons tout savoir sur toi !
Je joue très souvent à mes prototypes, mais j’aime aussi découvrir de nouveaux jeux. Du coup, comme je suis assez nouveau dans l’univers ludique, je me nourris de tout ce que je peux. Je suis tous les auteurs, éditeurs et bloggeurs sur les réseaux sociaux, je lis presque tous les articles sur les principaux sites, et je joue au maximum à de nouveaux jeux, où au moins je me fais expliquer les règles.
Je joue à des gros jeux avec mes potes à l’association L’Ouvre-Boîtes, des familiaux avec mon petit frère de 9 ans, et de l’intermédiaire à la maison à 2. Ce qui m’attire le plus, c’est le côté malin des jeux, et les univers forts. Côté malin, et je parle là d’un agencement de mécaniques qui servent bien le jeu, avec une touche d’originalité. Je ne pourrais pas citer toute ma ludothèque, mais je dirais Five Tribes, Discoveries, Spyrium, The Boss… Pour l’univers, mon méga coup de coeur de l’an passé est Dead Of Winter, et puis finalement Colt Express, pour le côté malin et l’univers. Un jeu tellement excellent que je râle de ne pas y avoir pensé.
Steam Dreams est né en janvier 2014 d’une envie d’un jeu de développement. Mais je voulais faire différent. Dans mon propre univers. La première chose, c’était que je ne souhaitais pas construire des bâtiments. Je ne voulais pas créer une civilisation, il y a déjà trop de bons jeux pour ça. Chez moi, j’ai une énorme horloge de rouages… J’adore le côté « classe » du steampunk. Et puis, à l’époque, des jeux steampunk, il n’y en avait pas tant que ça. Et puis je venais de finir de revoir l’intégrale du Visiteur du Futur. Alors j’ai eu l’idée : on ne va pas développer une ville, des bâtiments et des merveilles, mais des inventions. On va être des bricoleurs, et on va construire des machines.
Peux-tu nous expliquer comment ça marche ?
Un tour de jeu se déroule en 2 phases : une phase collective de réservation des inventions au Bric-à-Brac, puis une phase individuelle. Ces inventions sont de 5 types : Production de ressources (Charbonium, Rouages, Cuivre et Bois), Transformation, Attaques, Défenses, et quelques Spéciales. Elles ont un niveau, un coût de réparation, et il existe un chaînage permettant de les combiner. Pendant cette phase, les joueurs vont se placer pour réserver une invention ET décider de leur place dans le tour de jeu.
Sur le proto, les inventions du Bric-à-Brac étaient placées autour d’une roue (pour que le spectateur en festival soit attiré par le clin d’oeil steampunk) mais dans la version finale, ce sera une chaîne de montage qui défile.
Et bien, deux mois après, c’est Cannes. Je parle à droite à gauche de mon idée, et je vois que j’ai un créneau. Ça intéresse des gens. Pendant le festival, je discute aussi avec Bruno Cathala, de tout et de rien, et de prototypes, mais pas de celui-là. D’autres, sur lesquels il me propose de jeter un oeil avisé. N’ayant pas de nouvelles, je le recontacte en septembre pour lui demander s’il a eu le temps de tester les protos, mais que sinon pas grave, je travaille sur un gros projet. Et là, on en parle, je lui envoie des règles, puis un proto. Il teste, et me rappelle le lendemain. On passe plus d’une heure au téléphone à discuter du jeu. Et c’est parti : « Euh, tu voudrais travailler dessus avec moi Bruno ? » On passe 3 mois à travailler, changer, débugguer, recommencer, pour arriver à une version qui tourne en décembre. Et la veille de Noël, j’ai un appel de Bruno, qui m’annonce que Bombyx va l’éditer.
On signe à PEL, on teste et re-teste, on huile les mécaniques, on rajoute et on enlève encore plein de trucs, et on se retrouve aujourd’hui, janvier 2016 avec un éditeur satisfait qui lance la production. Sortie prévue en 2017 avec un gros plateau, des figurines et des ressources personnalisées, et des illustrations au top : du Bombyx, en gros.
On me demande souvent la part de Bruno dans le projet. Il m’a beaucoup guidé au début, et sachant que j’avais bien avancé tout seul, m’a proposé plusieurs fois de me laisser le crédit. C’est moi qui ai insisté pour qu’il soit co-auteur. Au final, je n’en regrette rien. Je sais très bien que le jeu sera « le prochain Cathala », mais je suis extrêmement content du résultat final.
Le plus gros challenge sur le jeu (et jusqu’à la semaine dernière) a été la gestion du Bric-à-Brac. C’est l’aspect central du jeu, qui gère la réservation des inventions que les joueurs vont acquérir, mais aussi l’ordre du tour de jeu. Je pense qu’on est arrivé à quelque chose qui est tout à fait en accord avec la thématique, et très bien équilibré.
J’ai plein d’autres prototypes dans le sac, dont une seconde création avec Bruno. Pour l’instant rien de sûr, mais les choses s’annoncent bien… à suivre 🙂
2005 : Shadows over Camelot (avec Serge Laget) / 2006 : Mr. Jack (& Ludovic Maublanc) / 2006 : Cléopatre et la société des Architectes (&Ludovic Maublanc) / 2006 : Du Balai ! (& Serge Laget) / 2008 : Senji (& Serge Laget) / 2008 : Mow / 2009 : Dice Town (& Ludovic Maublanc) / 2009 : Cyclades (& Ludovic Maublanc) / 2014 : Five Tribes / 2014 : Abyss (& Charles Chevallier) / 2015 : 7 Wonders: Duel (avec Antoine Bauza)
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TSR 18/01/2016
Pfff encore un mec sympa, simple, bourré de talent.
M’enerve….
Ludo de la Ludo 19/01/2016
En plus d’être talentueux, il est beau le bougre !!^^
Bonne change mon Florinou !
Ludo de la Ludo 19/01/2016
En plus d’être talentueux, il est beau le bougre !!^^
Bonne chance mon Florinou !
sauveur 24/01/2016
Pour moi, il a commencé avec une création personnelle : cow-boy.org, un jeu en ligne avec un système de jeu simple mais qui laissait la part belle à l’imagination (vu qu’il n’y avait pas de visuel). Du coup il avait fédéré une bonne communauté de joueurs dont il écoutait beaucoup les propos. Ainsi le jeu évoluait en fonction des retours qu’il obtenait. C’est peut-être là ses plus grandes qualités : faire rêver, tenir compte des avis des autres, évoluer.
Cormyr 09/02/2016
Et en plus il est sympathique…. normal il est de Montpellier 😉