C’est la suite de nos découvertes des jeux qui sortent en ce moment, dans les semaines et mois à venir, lors du salon pro de Vichy.

Nos premiers retours sont à lire dans la partie 1 concernant les jeux Amarok – Got Five – Comix Trip – Salamandra – Saï Saï – Map Master.

Dans la partie 2 on parlait de Butterfly Effect, The line, Moonshine, Phoenix, Sanctuary, Amanite, Carnuta, All-in Prediction.

En partie 3 nous avions Kumata, Coloro, Rebirth, Mozaik, Fourmis, Echoes of time et Mozaik.

Côté vidéo vous aurez d’autres avis ici, de Mat, Thomas et Alex qui vous parlent de Gwent, le chat et la tour, Good fortune, Cat days, Map Masters, Propolis, Tag Team.

dans le debriel 2 ils vous parlent de Amanite, Carnival of Sins, Abyss Legions, Viva Catarina, Ritial, Space lab, Carnuta, Comix trips.

Nous avons également une interview de Cédric Lefèbvre qui nous parle de la décision d’arrêter de produire des jeux.

Skyrise

Skyrise c’est la réédition d’un grand ancien Metropolys de Sébastien Pauchon sorti chez Ystari à la belle époque. Un jeu de placement et de majorité sur une base d’enchères super malin et hyper interactif.

Chaque joueur à ses buildings tous numérotés, dans la version Ystari ils avaient des valeurs de 1 à 13, ici c’est un peu différent et légèrement asymétrique. Le joueur actif place un de ses buildings sur le plateau, dans l’ordre du tour le suivant doit placer sur un territoire adjacent un building de valeur supérieure ou passer. Le dernier construit son building (et prend le jeton qui était présent), tandis que les autres reprennent leurs édifices en main. 

Les jetons augmentent la valeur des terrains, par exemple j’ai pris un jeton vert, tous mes territoires verts me rapportent désormais 3 points, puis 4, puis 6 si j’arrive à valoriser.

Skyrise est un jeu de placement, il faut donc utiliser le terrain à son avantage, faire dépenser les gros buildings à ses adversaires pour avoir la main plus tard. En fin de manche les majorités dans chaque district gagneront quelques points. Mais on a aussi des objectifs personnels et des objectifs de fin de manche. 

Skyrise est beaucoup moins sec que Metropolys, la meilleure joueuse remportera sûrement la partie, mais les autres ne sont pas non plus très loin, là ou Metropolys est beaucoup plus punitif. On transpire à grosses gouttes quand on voit que l’on ne va pas réussir notre objectif ou que la majorité que l’on avait est en train d’être disputée. Dans cette version on a aussi une merveille et des cartes merveilles qui twistent le jeu. La merveille remporte l’enchère et donne des points immédiats selon une condition ou bien en fin de partie, de quoi bien enrichir le jeu. Skyrise c’est un gros gros coup de cœur pour moi, règles simples, et grand jeu.

sortie prévue en octobre.

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Un jeu de Adam Wyse, Gavan Brown, Sébastien Pauchon
Illustré par Mathieu Leyssenne
Edité par Lucky Duck Games, Roxley Games

Miams

Miams c’est le Yams qui rencontre Balatro. Le joueur actif lance 5 dés qu’il peut éventuellement relancer pour réaliser des combinaisons de fruits, des paires, des brelans, des carrés, des suites, etc. Le jeu s’arrête quand un joueur atteint les 50 points.

Pourquoi Balatro (le jeu de poker sur PC), parce qu’après avoir lancé les dés vous pouvez acheter une carte, ou prendre la première gratuitement. Les cartes vont vous permettre de transformer un dé en un autre face, gagner des points à chaque face pastèque, voire défausser pour avoir un dé virtuel de plus (pratique quand il vous manque une face pour réaliser la suite). Toutes les cartes sont différentes, m’a-t-on dit.

Votre moteur se construit et celui-ci parvient à dompter l’aléatoire. Bon, c’est des dés, donc parfois le hasard se fiche de vous, mais c’est fun et frénétique, alors on remet ça avec plaisir. Une belle réussite si vous aimez rouler les dés 🙂 .

Sortie prévue fin septembre.

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Un jeu de Jules Messaud
Illustré par Ben Renaut
Edité par KYF Edition

Leda

Sur le stand de Sorry We Are French, l’éditeur présentait en avant-première Leda prévu pour juin, on a le temps ! Dans ce jeu à deux, on incarne des animaux, Pandas, Requins, Chats et Scorpions . Nous avons essayé les requins et les pandas.

Chaque joueur démarre avec sa grille de 16 tuiles organisées dans un damier de 4 x 4. Ces tuiles vont pouvoir être améliorées soit en étant retournées soit en y plaçant des cartes. Chaque clan peut l’emporter soit en gagnant des guerres, soit en réalisant sa condition de Clan, une asymétrie très forte entre chaque peuple (clans).

On joue chacun notre tour, le joueur actif tire une tuile qui va déterminer la ligne ou colonne qu’il va activer. J’ai tiré la quatrième. Je vais pouvoir activer la colonne 4 ou la ligne 4. À moi de choisir la plus juteuse pour moi. Sauf que je dois aussi faire attention à celle de mon adversaire, car lui aussi va activer sa ligne d’effet. C’est ainsi que l’on place des icônes guerre, que l’on gagne de la nourriture et que l’on joue des cartes pour construire un moteur de plus en plus puissant. 

La tension est très forte : dans mon cas, je jouais les pandas contre les requins, un peuple guerrier, et je n’arrivais pas à renverser la vapeur. J’ai donc dû m’adapter pour le contrer, le ralentir, et parfois remporter quelques victoires militaires pour l’empêcher d’aller à la victoire. En même temps, il construisait aussi son autre condition de victoire. De mon côté, je devais arriver à poser sur mon plateau le couple de pandas royaux (ce qui nécessite quelques étapes intermédiaires). Leda est plaisant, très interactif et va plaire aux joueurs qui aiment l’asymétrie. Pour ma part, ça sort un peu de ma zone de confort, mais j’ai apprécié la découverte et je suis curieux d’essayer les autres peuples, notamment les félins. Sorry We Are French propose une édition de haute qualité au prix annoncé de 22 à 24 €.

Leda sort en juin avec 4 peuples, mais l’éditeur va en proposer d’autres que l’on pourra ajouter à sa boîte. Ils annoncent un nouveau peuple tous les trois mois. À suivre…

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Carnival of Sins

Sous ce titre effrayant ne se cachent qu’un jeu de dés et de paris à l’aide des 7 péchés capitaux. Chacun a les mêmes cartes péchés en main, et après le lancé de dés, chacun va choisir quel péché accomplir à ce tour : la gourmandise permettra de prendre le dé de plus forte valeur, d’autres vous feront prendre le dé le plus proche de vous, ou les dés de même valeur, la colère ne vous fera rien prendre, mais vous pourrez rejeter un dé pris par un adversaire, non mais ! Car oui, on résout dans l’ordre du tour, et le beau 18 (du D20) aura sans doute été pris par la première joueuse, faut-il alors de rabattre sur le 5 (du D8) plus proche de moi.

Voilà, guessing, mémoire un peu, Carnival of sins fait tout mieux que Le royaume des 12 qu’on avait envie d’aimer mais qui ne réussissait pas. C’est fun, ça couine, et c’est très beau. Et pour une fois qu’on a un set de dés de JDR, foncez ! Euh non, attendez Cannes prochain.

Sortie prévue autour de Cannes.

Natosaurus

Un jeu de Alex Nogués
Illustré par Vicente Cifuentes
Edité par Arcturus éditions, Tranjis Games

Le hobbit – Histoire d’un aller et retour

Dîtes-moi que vous n’en avez pas encore marre de la licence Seigneur des Anneaux, ou passez votre chemin, petit hobbit joufflu ! Vous le savez, les nains ont été convoqués à Cul de sac, et ils arrivent, enfin, vous allez les aider à arriver. Pour cela, il faudra construire des chemins, chacun sur sa petite grille effaçable, à l’aide des dés qu’on va drafter et qui vous donneront des lignes, des pains, des épées et des chapeaux de Mithrandir.

Ensuite c’est un peu la course à qui fera acheminer au plus vite les nains vers la maison de Bilbo, tout en prenant des pains afin de les nourrir, des épées, tout cela pour faire des points. La course c’est bien, mais la finalité c’est quand même les PV. 

C’est un ressenti assez proche de Karuba, tout aussi agréable, un poil long, où l’on place au mieux ses chemins quand ils sortent, la course, les trésors, mais Reiner Knizia se s’arrête pas à Cul de sac et nous fera sortir de la Comté pour traverser les autres épreuves qui attendent Bilbo en route vers le mont solitaire.

Sortir fin octobre.

Natosaurus

Un jeu de Reiner Knizia
Illustré par Lorenzo Colangeli
Edité par Office Dog

Les secrets de Warden Keene

On peut pardonner quelques errements à Paolo Mori, l’effet de son nom sur une boîte est toujours magnétique. Vous allez être surpris je vous préviens, cette fois il est accompagné de Silvano Serrentino, le résultat est un jeu d’énigme, de déduction, un petit goût d’enquête.

L’ambiance est sépulcrale, la narration est juste guidée par des pierres tombales.

Devant nous, une série de pierres tombales, avec des noms, des dates de naissances, de mort bien sûr, et des petits agréments qu’on trouve parfois sur les tombes.

Nous sommes Warden Keene, le dernier à être enterré, dans son propre cimetière, et nous allons chercher à lever le voile sur les histoires emportées dans les tombes.

Vous n’en saurez pas plus, n’insistez pas, je peux juste ajouter qu’il y a 11 histoires qui s’enchaînent, certaines sont assez courtes, d’autres prendront plus de temps. Sur le salon, nous n’avions droit qu’aux trois premières, et j’ai hâte de retourner faire un tour parmi les tombes pour avoir la suite des histoires.

 Il vous faudra attendre d’avoir tout ça en main pour goûter à ce nouveau plaisir un peu macabre et poétique que nous livre Bombyx en début d’année 26.

Natosaurus

Un jeu de Paolo Mori, Silvano Sorrentino
Illustré par Florian Belmonte
Edité par Bombyx

Cascadia Junior

Cascadia est un superbe jeu de tuile familial, où l’on va construire un paysage et le peupler de sa faune. Sa version junior (nommée au kinderSpiel des Jahres cette année) réalise la même chose mais pour les enfants. Jeu enfant oblige, le jeu est simplifié, moins de choix de tuiles, et pas de jetons de faune. on se contente de placer nos tuiles de manière adjacente. Quand on en a trois d’un même type, on peut accueillir un jeton animal sur notre plateau qui donnera des points en fin de partie avec un peu de hasard. (de 1 ou 2). On peut aussi corser les choses, ce que nous avons fait, et respecter des patterns spécifiques pour chaque animal.

J’ai résumé très grossièrement, mais vous avez l’esprit. Je précise, on a joué entre adultes, mais à la table on était tout de même unanime, difficile de le voir comme un jeu enfant à partir de 6 ans, c’est plus une version simplifiée de Cascadia, et pas certain que cela fonctionne avec tous les enfants, ça demande un peu d’optimisation et de repère dans l’espace. Si votre enfant a des habitudes de joueurs, la marche vers Cascadia n’est pas si haute que cela. Pas convaincu alors que j’adore Cascadia.

En boutique

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Un jeu de Fertessa Allyse, Randy Flynn
Illustré par Beth Sobel
Edité par Flat Out Games, Lucky Duck Games

Pour finir notre série de reportage sur ce salon pro, voici une galerie de photos.

On vous proposera un dernier article Vichy pour les tops de l’équipe des jeux présentés lors de ce salon pro.

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