Vichy Pro 2022 : des jeux pétillants – Partie 4 : King of Monster Island – Cubitos – Splendor Duel – Mada – Snakesss
À la mi-septembre avait lieu la cinquième édition du Festival des Jeux de Vichy. Nous avons pu découvrir des jeux déjà disponibles en boutiques pour la plupart, ainsi que d’autres qui ne devraient pas tarder à arriver. Vous avez déjà pu lire les premiers retours, la deuxième partie, la troisième, voici le dernier volet des découvertes ludiques, d’autres complémentaires sont à regarder en cinq épisodes sur nos formats vidéos Dans Le Viseur.
Enjoy !
King of Monster Island
Dans sa nouvelle création, Richard Garfield propose ni plus ni moins une version coopérative de King Of Tokyo, une hérésie selon certains :).
Cette fois le Lavalord a pris le pouvoir, et envisage de détruire votre terrain de jeu : la Terre. Vous trouvez qu’il abuse un peu, et décidez de le rosser.
Le plateau est divisé en plusieurs zones. À votre tour, vous lancez les dés (ça, ça ne change pas) jusqu’à trois fois. Avec les dés, vous allez pouvoir vous déplacer, vous soigner ou soigner les copains, taper les minions qui sont présents ou même le Lavalord.
Une fois que vous avez joué, c’est au tour du lavalord, et c’est à cela que sert le volcan au milieu, une tour à dé qui permet de déterminer les déplacements et les actions du Lavalord. On a plusieurs moyens de perdre la partie, si un joueur n’a plus de point de vie par exemple, ou si les ennemis ont construit des piliers dimensionnels. Les points de victoire permettent de gagner des capacités qui vont spécialiser nos monstres. Plus on avance, et plus on est fort, mais plus l’emprise du mal est présente aussi.
Dans un jeu coopératif, il faut que l’on soit sous tension permanente, que le jeu nous oblige à des choix déchirants. Les monstres que nous jouons ont une évolution intéressante, mais on finit un peu mitigé. Nous n’avons joué que le premier niveau sur quatre possibles, et on n’a pas eu trop le temps de se sentir en danger. Envie de retenter l’aventure en élevant la difficulté, pour voir ce que ces monstres ont dans le bide.
Jeu disponible en boutique en novembre.
Un jeu de Richard Garfield
Illustré par Paul Mafayon
Edité par Iello
Cubitos
Cubitos, c’est une des dernières créations de John D Clair, auteur connu pour ses idées originales, comme Mystic Vale, Edge of Darkness etc. Cubitos est un jeu de course et de cubes comme le dit son titre. Tous en même temps, on lance nos dés cubes, autant de fois que souhaité ; enfin, pas tout à fait, car si vous n’ avez aucune face valide, votre tour s’arrête, comme ça, sec. Vous regarderez les autres jouer, avancer sur la piste, acheter de nouveaux dés etc.
Tout le gameplay réside dans la construction de son pool de dés, il existe d’ailleurs plusieurs possibilités pour chaque couleur de dés, ce qui devrait offrir une belle rejouabilité. Le mélange dés et stop ou encore fonctionne pas mal. On se place dans la course à essayer de grappiller des bonus, ou même à bloquer l’adversaire.
On a été un peu échaudé, une sensation de tout ça pour ça. Il est possible que le contexte du salon et le fait que l’on ait joué sur une version prototype n’ait pas favorisé l’expérience de jeu, l’ergonomie n’ayant pas été facilité. Le genre de jeux qui pour être amusant doit être joué sans presque de temps morts.
Jeu disponible en boutique en décembre.
Un jeu de John D. Clair
Illustré par Jacqui Davis, Philip Glofcheskie, Ryan Iler
Edité par Alderac Entertainment Group
Splendor Duel
Marc André est rejoint par Bruno Cathala pour cette version duel. Si vous connaissez Splendor, vous ne serez pas perdu, à votre tour, vous pouvez toujours réserver une carte, acheter des cartes bijoux, et prendre des gemmes afin d’acheter les cartes bijoux. Sauf que cette fois, vous devez les prendre sur le plateau commun aux deux duellistes, de une à trois gemmes alignées. ce qui offre de beaux dilemmes, mais aussi un petit effet de pénurie, quand une couleur de joyau n’est plus disponible avant un remplissage qui arrive sous certaines conditions.
Pour ajouter de la tension, vous avez trois conditions de victoire : un joueur cumule 20 points de victoire, ou cumule 10 symboles « couronne » sur ses cartes, ou encore 10 points dans une couleur de cartes. Certaines cartes offrent un bonus à l’achat, pour rejouer, prendre une gemme sur le plateau, voler un jeton à l’adversaire.
Si vous aimiez Splendor, cette version devrait vous plaire : on retrouve l’effet de montée en puissance avec ce moteur qui prend de l’ampleur. Les ajouts sont significatifs et intéressants.
Jeu disponible en boutique en novembre.
Un jeu de Bruno Cathala, Marc André
Illustré par Davide Tosello
Edité par Space Cowboys
MADA
Mada comme Madagascar, propose de récolter le plus de figues de barbarie pour notre lémurien. À votre tour, vous devez jouer une carte de votre main sur votre paquet, sachant que les suivantes devront être égales ou supérieures. Vous pouvez aussi piocher si vous avez moins de trois cartes en main. Quand un joueur ne peut plus jouer ou piocher, tous les joueurs marquent la carte sur le dessus de leur paquet.
Plus le nombre est élevé, et plus la carte porte de figues. Jouerez-vous des cartes de faible valeur pour rester dans la course, ou bien prendrez-vous des risques pour scorer un max de points au risque de tout perdre ? C’est le cœur du jeu. Un petit jeu de cartes sans grande prétention, avec un soupçon de gestion de main, de la prise de risque, et une grosse louche de chance. Agréable à jouer sur un coin de table.
Jeu disponible en boutique.
Un jeu de Sophia Wagner
Illustré par Clara San Millàn
Edité par Helvetiq
Snakesss
Un jeu de questions avec un soupçon de rôle caché, original non ? Une question est posée, et comme dans Loup Garou les joueurs ferment les yeux, seuls les serpents vont pouvoir les rouvrir le temps de prendre connaissance de la réponse. Une fois que tout le monde a ouvert les yeux, on discute de la réponse à donner, les serpents vont devoir la jouer fine, puisqu’ils doivent embrouiller tout le monde, ils ne marqueront de points que si un ou plusieurs joueurs se trompent.
Typiquement le jeu où vous allez devoir tchatcher pour emmener les joueurs sur la mauvaise piste, tout en restant subtil. Les questions ne demandent pas une grande culture générale, c’est accessible à tout le monde. On n’a pas été convaincu à la table, les rôles étant un peu trop stéréotypés. Dans le genre, on préfère la finesse d’un Insider de Jun Sasaki, où le rôle de traître est plus complexe, il doit les aider, les guider, mais sans se faire repérer. Dans Snakesss, si vous êtes un serpent, votre marge de manœuvre est faible, soit votre groupe a un doute et vous pouvez appuyer sur ce doute, soit il sait à peu près, et dans ce cas, vous allez faire de la figuration pour ne pas laisser deviner que vous êtes un serpent.
Jeu disponible en boutique.
C’était le dernier épisode de cette série de reportage sur les découvertes faites lors du festival pro de Vichy. L’équipe s’est ensuite rendue à la Convention OctoGônes, des découvertes en format Festival à nouveau, qu’on vous partage à la suite. La période est chargée, nous avons aussi envoyé des émissaires au Salon d’Essen, et ils reviennent avec des étoiles pleins les yeux, notamment pour El Duderino pour qui c’était la première excursion en terre Essenienne qui vous racontera ça prochainement.
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Elvy Jean 12/10/2022
Dommage que snakesss n’ait pas marché, parfois c’est juste un mauvais moment. Chez moi ca fonctionne super bien, on rigole bcp, mais il faut dire qu’on joue avec deux garçons de 11 et 14 ans.
P ê qu’entre adultes gros joueurs le côté famille prend un peu trop le dessus.
De plus je préfère le système de points ici par rapport à insider ou je n’aime pas ce côté « tlm gagne ou un seul gagne ».
Donc snakesss gros succès à la maison là ou insider bof.