Si "l'histoire" racontée par une partie ne ferrait pas un très bon roman (quoi que... avec quelques talents de romanciers...), le thème est vraiment présent à plusieurs niveaux dans le jeu, lui donnant à la fois charme et cohérence : on va voir les conseillers qui nous fournissent des ressources, ces dernières nous permettent d'ériger des bâtiments qui nous ouvrent à des avantages souvent eux-même judicieux (toujours par rapport au thème), l'envoyé du Roi vient aider le gouverneur qui est le moins avancé, les palissades nous sauvent des attaques etc...

Bref, ce point est très important car il participe à la réussite du jeu et du fait qu'il s'agisse d'un bon "gateway" (à savoir un jeu passerelle très présentable à des néophytes en jeux modernes). 

Mécaniquement, ça roule, c'est fluide (sauf si vous avez quelques sujets souffrant d'analysis paralysis à table) et rythmé par le défilement malin des saisons.

Plusieurs stratégies se valent. J'ai entendu des gens crier au scandale de la martingale "religieuse" puis d'autres qui hurlaient au loup en disant que la stratégie "commerce" marchait à tous les coups, avant d'en entendre d'autres encore... J'en ai déduis que les uns et les autres n'avaient pas vraiment fait le tour de la question - et que derrière les diatribes infondées demeurait un bon jeu bien équilibré.

Bien sûr, les limites du contrôle sur la chance va heurter les plus experts d'entre vous - c'est un jeu de pose d'ouvriers mais après tout, il faut quand même lancer des dés. Si. A chaque tour en plus. Arrgggghhhhh !! :p Si vous aimez ce principe mais que vous voulez pousser le contrôle plus loin, il faudra aller voir ailleurs... Du côté d'Alien frontier par exemple.

Mais pour les autres, il y a ici un mélange de stratégie et d'opportunismes qui demeure léger et printanier, vif et clair, comme un chant d'alouette.  Amis de la poésie bonsoir.