Pose d’ouvriers, gestion de ressources, développement, placement, synergie … Aujourd’hui on se penche sur le cas de Oranienburger Kanal un jeu pour un ou deux joueurs uniquement qui sera localisé en France par Sylex sous le nom de Kanal. 

Un Kanal pas si artificiel  

Dans ce titre qui vous emmène en Allemagne du côté de Brandenburg, vous incarnez des promoteurs qui tentent de développer la région en érigeant de nouvelles industries et vous façonnez l’urbanisme en construisant des chemins, des rues, des voies ferrées et des canaux reliant ces nouvelles structures. Chacune d’elles est représentée par une carte et possède un coût associé à sa construction ainsi qu’une capacité unique qui se déclenche dès que la carte est activée. Cela adviendra précisément lorsque le bâtiment sera entouré de routes mais aussi lorsqu’il sera relié à ses voisins par au moins deux ponts. Ces capacités-là viennent en général vous distinguer de quelques menus PV et/ou de salutaires ressources selon le nombre de ponts connectés ou des types de routes qui l’entourent. 

Oranienburger Kanal présenté à Essen 2022 – crédit Piotr Wojtasiak –

À votre tour, vous choisissez simplement votre action par le biais d’une pose d’ouvriers afin de construire et de collecter des ressources (les ressources gagnées sont comptabilisées sur votre tableau façon Glass road). 

Une simple route terreuse sera constructible n’importe où et payable en argile, les rues nécessiteront une brique, tandis que les canaux deviendront plus coûteux et devront être reliés à des canaux déjà construits, mais ils vous feront aussi gagner deux argiles lorsqu’ils seront érigés, etc. À vous de bien gérer vos ressources et surtout de bien planifier le développement de votre ville car le jeu récompense les choix avisés via des synergies de placements.

Vous souhaitez en effet que votre réseau profite à un maximum de bâtiments, mais vous tâchez surtout de tout optimiser pour que les activations de cartes – avec tout leur bal d’effets et de conditions spécifiques – soient les plus juteuses possibles. En manigançant bien vos affaires, vous aurez droit à de belles cascades de récompenses.   

Crédits photo : Christian Seidel

À noter, la présence de plusieurs decks de bâtiments – tous structurés de façon à avoir les cartes de début/milieu/fin de partie. Vous avez donc une vraie sensation de progression et des paris stratégiques à jouer – ainsi que la promesse d’une belle rejouabilité.  

Photo par Marlon Kruis

Une fois la partie terminée, les joueurs font le total des points reçus pour leur réseau, avec des points pour les ressources restantes et des pénalités pour les itinéraires non construits. Ce total est ajouté aux marqueurs de prestige reçus au cours de la session.

Un peu de pose d’ouvriers façon Agricola (mais on pense aussi aux decks de cartes), pas mal de gestion de l’espace (hérité de Ora & Labora), vous débutez la partie avec des points négatifs à rattraper comme dans A Feast For Odin, et on a même une roue style Le Havre : nul doute c’est bien le grand Rosenberg aux manettes de ce Kanal.

Malgré son look old-school (signé Harald Lieske, toujours très actif depuis Catan) l’opus, déjà présenté à Essen 2022, arrivera chez nous avec une belle attente des amateurs du maître allemand.

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