Super Mega Lucky Box : Supermegaexplosidélicious
Super Mega Lucky Box est un ‘bête’ Loto ou un Bingo (selon votre origine géographique), oui mais c’est une création de Phil Walker Harding, auteur qui n’a pas son pareil pour proposer des jeux familiaux qui tapent juste. L’auteur n’est pas le premier à avoir adapté le loto en jeu de société, Paolo Mori nous avait proposé le génial Augustus, puis sa réédition un poil plus gentille Via Magica (notre article).
Super Mega Lucky Box a-t-il réussi à trouver le juste dosage pour contenter le gamer assidu affamé de nouvelles mécaniques combinatoires sans mettre de côté le public familial visé ?
Voulez-vous cocher avec nous ?
Chacun de nous dispose de trois cartes grilles qu’il va devoir remplir afin de marquer des points. On joue tous en simultané, une carte numéro est tirée, et tous les joueurs vont pouvoir cocher une case avec ce numéro. Simple jusque là, mais si vous terminez une ligne ou une colonne, vous pouvez gagner le bonus associé, comme cocher un autre chiffre sur l’une de vos cartes, ou bien gagner des étoiles, des lunes ou des éclairs. On joue quatre manches de neuf cartes, et on compte les points.
Si vous avez besoin de voir comment ça marche en détail, il vous suffit de visionner une ultrahyperludochrono.
Popcorn ludique
– C’est tout ? Mais ça m’a l’air d’un bon gros jeu de chance ton truc !
Oui, tu as raison, et le jeu ne s’en cache pas, après tout il y a Lucky dans le titre. Mais il est parsemé de petites idées qui gamifient le jeu : grâce aux éclairs, vous pouvez modifier la valeur d’un numéro de +1 ou -1, vous adaptant ainsi à un mauvais tirage, ou tentant de compléter plus vite une ligne qui vous donnera un bonus chiffre, chiffre qui va compléter une autre ligne etc.
Plus tôt vous complétez une grille au cours des manches, et plus vous marquez de points. À vous de voir si ça vaut le coup de dépenser un ou plusieurs éclairs pour cela. Sachant que le différentiel n’est pas énorme : 15 points à la première manche, 12 à la suivante, puis 10 et 8 points. Pour ne pas favoriser le joueur le plus rapide ou le plus chanceux, on ne repioche jamais de grille quand on en termine une autre, mais on choisira une nouvelle grille (parmi trois) à chaque fin de manche. Un choix de design résolument familial.
Les étoiles rouges cochées durant une manche vont donner des points, mais il sera plus avisé d’en réaliser plusieurs dans une même manche, car cela rapporte entre 1 et 9 points. De fait, on ne choisit pas nos Super Giga Grilles totalement au hasard, mais en fonction des valeurs sur les cartes (de la diversité c’est mieux) et en fonction des récompenses.
L’interaction est limitée, on est concentré sur nos grilles. Limitée mais pas inexistante, avec la course aux petites lunes bleues qui comme dans Sushi Go avec les gâteaux, vont donner des points en fin de partie au joueur majoritaire, et en faire perdre au joueur qui en a le moins. Alors on va quand même relever la tête, car cela peut coûter cher.
On pourrait croire qu’il suffit de finir au plus vite les grilles, pour marquer le plus de points, mais pas uniquement, on peut très bien en terminer moins que les adversaires et gagner, grâce aux étoiles par exemple.
Bingo ?
Une belle édition avec les cartes plastifiées aux noms évocateurs : Super Giga Grille, Super Mega Lucky Numéro, Extra Géniale Carte de Score. Cartes sur lesquelles on va cocher nos numéros et bonus, mais aussi noter nos scores. Étant donné que les cartes numéro sont faite du même matériel, on peut s’amuser à les redesigner, même si cela ne sert à rien. Ma fille s’en est donné à cœur joie.
Ne vous attendez pas à un “Très futé”, vous ne seriez pas rassasié, on est dans un jeu beaucoup plus simple, mais aussi beaucoup plus efficace, Super Mega Lucky Box est un party game sous dopamine, simple et jouissif avec ses combos en chaîne. Une légère prise de risque, un peu de frustration quand on manque le coche, mais aussi une petite courbe d’apprentissage. Super Mega Lucky Box ne loupe pas le coche avec le public familial, et il a ce juste dosage qui le rend amusant.
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morlockbob 03/04/2023
Je reste pour ma part sur DONNANT DONNANT, chez Schmidt, un peu moins foutoir
atom 04/04/2023
je n’ai pas joué à Donnant Donnant, mais c’est peut être un peu plus gamer non ?
frédéric ochsenbein 04/04/2023
J’ai pu m’y essayer sur une partie un soir et ce fut agréable. Pas trop prise de tête, de la rigolade, parfait pour combler un petit espace temps jeu ^^
atom 04/04/2023
C’est tout à fait ça, entre gamers avertis, c’est agréable à jouer. C’est plus dans un cadre plus familial que ça marche bien.
Matthieu d’Epenoux 04/04/2023
Merci à Atom d’avoir souligné qu’il y avait une vraie courbe d’apprentissage sur le jeu qui, contrairement à ses apparences, est beaucoup moins hasardeux qu’il n’y parait.
Sgt Pépère 05/04/2023
Ce qui me frustre le plus dans ce jeu, c’est que si tu ne peux rien faire, tu n’as pas de compensation (comme un éclair) qui pourrait te sortir de la panade le tour suivant. Je reste donc sur Augustus en terme de bingo.
atom 05/04/2023
C’est vrai que cette situation est assez frustrante, en rejouant elle arrive presque plus, car on se débrouille à toujours avoir un peu d’éclair. J’aime bien ta solution compensatoire, je ferais ça. On a Via Magica (réédition de Augustus en plus « gentil » et dans un thème autre. J’aime bien, mais c’est un peu long. SMLB est plus direct.
Sgt Pépère 05/04/2023
Effectivement, Augustus (ou Via Magica que j’aime moins car simplifié) est plus long mais je trouve l’expérience beaucoup plus sympathique. 😉
Faudrait que je réessaie SMLB mais mes 2 parties m’ont semblé durer trèèèèèèès longtemps. 😉
Groule 16/04/2023
Vraiment (super mega) cool et addictif, surtout pour jouer avec tout le monde. Belle découverte de ce printemps. Le choix des grilles et l’économie des éclairs m’a semblé crucial. Dès que l’on choisit de dépenser le dernier, c’est la descente aux (super mega) enfers… La preuvre qu’il ne s’agit pas que de chance : c’est que chez moi c’est toujours moi qui perd ! Depuis que j’ai compris le coup des éclairs, il y a du changement. Même si la marge de manœuvre n’est pas non plus (super mega) énorme, il y a donc bien une courbe d’apprentissage.