Quoi de neuf sur la croisette – partie 2 – FIJ 23 : Triqueta, Evergreen, Metro X, Simplicity, Nemesis Lockdown

 

On continue à vous raconter les jeux que nous avons découverts lors de FIJ 2023 !

 

Triqueta

Stefan Dorra. Rien de moins que monsieur For Sale ou monsieur Intrigue. Rien que le nom de l’auteur, et l’intérêt était éveillé. Dans Triqueta, il est accompagné de Ralf zur Linde, pour nous proposer de collectionner des animaux runiques tout mignons pour faire des points. Ah, des points ! Lors de notre tour, soit on consulte une tuile et la place sur une des lignes, soit on passe pour le reste de la manche en récupérant toutes les tuiles d’une ligne de notre choix. Quelque part un peu District Noir style, on ne prendra des tuiles que peu de fois dans la partie. On a également la possibilité de récupérer la tuile qu’on vient de piocher en main. Mais la place en main est très limitée : deux tuiles max. Bon, maintenant qu’on a dit ça… comment marque-t-on ses points ? Eh bien, à la fin de la partie, chaque triqueta d’animaux identiques (comprenez brelan ou triplette) vaut les points imprimés dessus. Si vous en avez moins que trois ? Un point par tuile. Si vous en avez plus ? Vous perdrez un point par tuile.

Il y a un design qui se veut élégant, un certain attrait pour la proposition ludique se fait sentir, mais la tension n’arrive que lors de la dernière manche.  En effet, sur le début de partie, l’enjeu est plutôt faible et est plutôt à la lecture statistique, à regarder qui prend quoi… sachant que le nombre de joueurs attablé fera grandement varier l’expérience. Le jeu est mou jusqu’à son apogée, alors que la magie de District Noir est d’avoir un jeu toujours tendu ! On aurait aimé accrocher plus, mais Triqueta ne parvient pas à atteindre l’état de grâce.

Umberling

Un jeu de Ralf zur Linde, Stefan Dorra
Illustré par Annika Heller
Edité par Gigamic

Sortie prévue en mars

 

Evergreen

L’auteur de Photosynthesis, Hjalmar Hach, récidive sur les thèmes arboricoles avec Evergreen. Mais en lieu et place d’un jeu de placement sans merci n’ayant rien à envier au jeu abstrait, Evergreen propose une construction de tableau rappelant un peu un flip and write. Les joueurs choisissent chacun une carte représentant le biome dans lequel ils vont jouer sur leur plateau. On plante des racines, on fait pousser les racines en arbustes puis les arbustes en arbres. Quatre fois dans la partie, un décompte évaluera les points gagnés par le soleil (ne vous faites pas trop d’ombre), et votre plus grande forêt.

Mais mais mais mais. Chaque carte sélectionnée a en plus un bonus qui permet de faire progresser la piste correspondante et effectuer l’action, qui devient de plus en plus rentable. Des lacs qui font pousser immédiatement ? Oui m’sieur. Des buissons qui étendent nos zones de forêt ? Oui m’dame. Ou encore des points de victoire, ou des pousses supplémentaires. Bref, du très bon. Et en fin de partie, chaque arbre (le plus haut meeple quoi) marque des points en fonction des cartes non prises dans le draft.

Evergreen a ceci de brillant qu’il est intuitif, que l’on ait joué à Photosynthesis ou non. Cette fois-ci, on joue pour soi, sur son plateau, mais le contre-draft peut être assez virulent. Avec son nombre d’actions décroissant de manche en manche, mais ses actions secondaires de plus en plus fortes, Evergreen est bon sous tous rapports. Peut-être que seuls les joueurs les plus fans d’interaction n’y trouveront pas leur compte.

Atom

Un jeu de Hjalmar Hach
Illustré par Wenyi Geng
Edité par Horrible Guild

Sortie prévue en mars

 

Metro X

Depuis quelques mois les auteurs et éditeurs ont à cœur de nous rendre le métro plaisant, amusant même. Après Get on board, et Next Station London, ce nouveau Flip & write va vous faire un peu transpirer. À chaque tirage de carte, les joueurs choisissent d’inscrire sur leur feuille le nombre indiqué dans une fenêtre de la rame d’une des neuf couleurs de lignes, et ainsi faire progresser l’avancée sur ce rail. Les lignes étaient interconnectées ; comme dans la vraie vie, les points d’avancement se croisent, les lignes avancent en parallèle, et en faire avancer une peut conjointement en faire avancer une autre qui suit un chemin parallèle, tout en bloquant l’avancée d’une autre.

Il ne s’agit pas de plus court chemin, mais quand même un peu de rapidité, car les points marqués seront ceux des lignes complétées du départ jusqu’à l’arrivée, la personne ayant fini en premier remportera sur cette ligne plus de points que les autres. Et d’optimisation permanente pour ne pas gaspiller des précieux 6 à ne remplir que 4 cases, car en fin de partie les cases vides font perdre des points.

Rien n’est complètement prévisible, les cartes sont rebattues dès lors que sort le fameux 6.

Une belle découverte, qui fait autant transpirer qu’un changement de ligne à Châtelet, et qui propose de jouer dans les villes d’Amsterdam, Berlin, Paris et Madrid. Le premier niveau, Amsterdam, met déjà les neurones en étuve, mais les suivants qui ont une ligne qui fait le tour de la ville pose des problèmes logistiques encore plus compliqués. Finalement c’est pas si proche de Next Station, mais c’est largement aussi plaisant, bien que plus brise-neurone.

Attention cependant : les feuilles comportent beaucoup de couleurs de tons assez proches, et sur des feuilles assez compactes et un poil difficiles à (re)lire : Metro X n’est pas d’une lisibilité à l’épreuve de tous.

Natosaurus

Ludochono

Un jeu de Hisashi Hayashi
Illustré par Olga Cress
Edité par Schmidt

En boutique

 

Simplicity

Si poser des tuiles pour marquer des points n’a rien d’étrange, poser des tuiles étant “notre” propriété mais créant également les scorings adverses, voilà qui est plus intriguant. Et en cinq tours de table, pas un de plus, pas un de moins. Sur le papier, on a donc un mécanisme super simple de city-building, et au final, on se fait des coups retors, on pense chaque interaction avec les joueurs, positive ou négative. À nous de choisir qui est notre allié d’un instant et notre ennemi de l’autre.

Ah, et, à la manière de Kingdomino, si vous choisissez haut dans la ligne, vous rejouerez vite et, bas, vous choisirez votre prochaine tuile en dernier.

Après une demi-partie, on arrête de compter – de toute façon, on est contraint par pas mal de choses : les tuiles qu’il reste à prendre, la dynamite posée par le dernier joueur, les formes qu’il faut respecter à la pose, les espaces disponibles de moins en moins nombreux. Au final, on a eu une sensation pas si agréable que ça autour de la table : quelque chose de simple comme promis, oui, avec de la réflexion aussi, et sur pas si longtemps, mais il n’est pas si fun de se sentir autant à l’étroit.

Umberling

Un jeu de David Brain
Illustré par Rainer Petter, Sergio Chaves
Edité par Fractal juegos, Gigamic

Sortie prévue pour mai

 

Nemesis Lockdown

Nemesis Lockdown est la suite de Nemesis, grosse boîte pleine de figurines de l’éditeur Awaken Realms financée par campagne participative Kickstarter, et distribuée par Funforge sur leur site de vente en ligne. Dans Nemesis Lockdown, on quitte le vaisseau spatial du premier opus pour une immersion dans une base martienne avec des méchants xénomorphes qui nous tombent dessus. Vous pensez au film Alien de James Cameron ? Vous y êtes ! Vous êtes des survivants, isolés dans un ensemble de salles et couloirs. Votre but : s’échapper de la base et surtout … survivre. Et les moyens de passer de vie à trépas seront multiples, mais la plus certaine sera de finir haché menu par un alien, si celui-ci ne sort pas de votre ventre… Le jeu se veut semi-coopératif car un de vos coéquipiers pourrait aussi vouloir vous envoyer en dépressurisation, si c’est son objectif secret.

À travers vos cartes actions, explorez la base, faites des recherches sur les aliens, activez l’auto destruction de la base, les possibilités d’exploiter les infrastructures seront nombreuses. Le principe de jeu est très proche du jeu Nemesis original, avec toutefois quelques changements. Il faudra maintenant gérer le courant électrique dans les étages de la base, car être dans le noir n’est jamais à notre avantage. Les modules de sauvetage partiront maintenant à des moments qui ne sont pas de notre initiative. Des jetons contingence définiront des conditions éliminatoires de fin de partie, qu’il faudra découvrir avant de partir (il est dommage de s’enfuir en module de sauvetage, pour découvrir que celui-ci sera détruit dans l’espace). Et surtout, il sera possible de fouler le sol martien pour atteindre différents endroits de la base. 

Comme dans Nemesis, Nemesis lockdown offre une immersion totale dans de la science-fiction horrifique, probablement une des meilleures adaptation du genre. Si personne ne vous entend crier dans l’espace, cela sera de même sur la planète rouge, qui pourrait s’appeler LV-426. Les parties sont longues, facilement 3 à 4 heures, et demandent un investissement dans l’apprentissage des règles, mais vous ne le regretterez pas. Enfin… on dit toujours ça avant de se retrouver devant une bestiole belliqueuse, avec évidemment un flingue sans munition …

Meeple Cam

Un jeu de Adam Kwapinski

Edité par Awaken RealmsFunforge

 

 

 

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