Participatif, la sélection naturelle N° 169 du 26 avril 2021
N° 169
Salutations ludico participatives !
► Dans la Sélection Naturelle de cette semaine, nous auronr trois gros coups de projo sur les jeux qui me parlaient le plus à savoir Hidden Leaders, It’s A Wonderful Kingdom et Chat Pardeurs.
Exit donc notamment Monster Hunter World (on me reprochera forcément de ne pas en parler), de toute façon on connait la recette Steamforged Games : licence porteuse, palanquée de belles et grosses figurines, direction artistique (plus ou moins) aguicheuse et pour le gameplay, ben… voilà quoi…
J’ai préféré à la place parler d’un petit projet qui a bien plus besoin de visibilité que ce genre de grosse machine !
Bonne lecture, à la semaine prochaine (ou celle d’après 😉 )
et surtout continuez à faire attention à vous !
Évolution des campagnes en cours la semaine passée
► Celles qui se terminent cette semaine…
► Semaine correcte sans plus pour Hippocrates par Game Brewer, avec près de 300 soutiens gagnés dont un tiers sur la seule journée de jeudi, et ce pour une raison qui m’échappe totalement. L’important est que ça progresse et que cela continue au cours des 3 jours restants. Pour en savoir plus, Ludovox vous en parle par ici (actuellement 161 500/40 000 $ et 2 330 soutiens. Fin le 30 avril).
► Et les autres !
► À peine plus de 2 000 soutiens supplémentaires la semaine passée, s’en est presque décevant pour Marvel United: X-Men par CMON. On ne va pas pleurer non plus, rassurez-vous, car avec près de 16 000 contributeurs et 2 800 000 $ au compteur, la campagne n’est certainement pas à plaindre. D’autant plus qu’en ce moment il y a plein de raisons de dépenser son argent sur Kickstarter (actuellement 6 760 000/300 000 $ et 15 990 soutiens. Fin le 06 mai).
► Silbury : Le Défi Des Druides par le nouvel éditeur StoryFactorie est une campagne carrément aux antipodes de celle du dessus, et à laquelle il serait bien sûr parfaitement stupide de la comparer. 😉 Ce que je ne ferai donc pas. En revanche, je vous signale qu’elle est en passe d’être financée, ce qui mine de rien n’était pas gagné d’avance (actuellement 7 700/7 920 € et 155 soutiens. Fin le 06 mai).
► Cellulose par Genius Games surfe tranquillement sur la vague de la renommée de son éditeur avec tout de même près d’une centaine de contributeurs quotidiens. On s’approche donc des 3 000 soutiens et d’un financement à 7 fois (actuellement 182 200/25 000 $ et 2 840 soutiens. Fin le 07 mai).
► Transmissions par Adam West peut dire merci au talent de Matt Dixon, son illustrateur, car je suis bien persuadé qu’avec une direction artistique lambda le succès eut été tout autre, ce jeu n’étant finalement pas aussi accessible qu’il en a l’air. Mais le résultat est là, plus de 700 nouveau soutiens, les 2 000 étant de fait très largement dépassés ! (actuellement 117 000/35 000 $ et 2 460 soutiens. Fin le 08 mai).
► Joli carton pour Canvas: Reflexion & Reprint par Road To Infamy avec plus de 10 600 soutiens à deux semaines de la fin. Intéressant de constater que la majorité des pledges, environ les deux tiers, est constituée de l’extension en version Deluxe, le tiers restant étant pour le pledge core box + extension, toujours en Deluxe. Les autres pledges sont insignifiants en quantité (actuellement 520 600/50 000 $ et 10 650 soutiens. Fin le 12 mai).
► La campagne pour le jeu d’aventure solo sur base de LDVELH, Storm Weavers par Pavel Dziemski, a marqué un peu le pas la semaine passée. Peut-être qu’après avoir été séduits par l’originalité de l’offre, les backers l’ont-ils été beaucoup moins par le tarif tout de même assez élevé (actuellement 52 800/8 000 € et 1 070 soutiens. Fin le 14 mai).
► Après un bon début de semaine, la campagne de Connecting Flights par Bazzite Games subit un net coup de moins bien, certainement amplifié par le week-end. Attendons donc la semaine prochaine pour confirmer ou infirmer cette baisse conséquente, près de 60 % tout de même (actuellement 48 000/12 000 £ et 1 125 soutiens. Fin le 14 mai).
Les projets qui ont attiré mon attention
► Vous connaissez le phénomène : un beau jour vous vous apercevez que le nom de tel ou tel jeu revient constamment dans les conversations et est régulièrement cité dans les articles ludiques. À tel point que vous vous sentez obligé de vous y intéresser, même si a priori vous n’êtes pas client du truc. Et parfois même dans la foulée, vous craquez et vous l’achetez. Vous venez d’être victime de ce qu’on appelle, dans le jargon du milieu, la hype.
Cette hype, par la force des choses, on finit par s’en méfier car l’acquisition n’est pas toujours à la hauteur de l’image qu’on était arrivé à s’en faire.
C’est très exactement la réaction que j’ai eu avec Hidden Leaders par BFF Games, dont les retours de celles et ceux qui ont tâté du proto était très bons, voire dithyrambiques.
Il faut dire que l’on parle de jeu de bluff à rôles cachés. Des jeux à rôles cachés, il y en a déjà. Plein. Des jeux de bluff, il y en a déjà aussi, beaucoup. Et je n’en connais pas un seul qui ait réussi à faire mieux que me faire lever un sourcil curieux durant quelques secondes. Autant vous dire que c’était mal parti pour cet article. En d’autres termes : Je ne suis pas client de la chose.
Seulement voilà, quand une personne de confiance vous affirme que « c’est de la balle, bébé », puis une deuxième, une troisième, etc, on finit par se dire qu’il serait peut-être opportun, pour la sauvegarde du peu de crédibilité qu’on a réussi à gagner avec les années, de s’y intéresser vraiment. Et, ne reculant devant aucun sacrifice, c’est donc ce que j’ai fait.
Je passe rapidement sur le thème ultra balisé du roi qui meurt subitement à l’insu de son plein gré et des enfants qui cherchent à récupérer le trône du paternel pour en venir directement au principe du jeu lequel, s’il est simple finalement, est un peu moins évident à exposer.
Sur une piste de 13 cases sont placés 2 Meeples, un vert et un rouge. Quatre factions sont en lice pour la victoire, et de la position en fin de partie de ces Meeples entre eux (et sur la piste) dépendra la faction gagnante.
Chaque joueur (de 2 à 6) pioche secrètement une carte qui lui indique quelles sont les deux factions qu’il soutient. Si l’une d’entre elles gagne, le joueur aussi. Tout le sel du jeu va être de faire déplacer les Meeples sans se faire repérer pour tenter de les positionner afin que l’une de ses deux factions soit victorieuse.
Le lecteur aussi subtil qu’attentif aura compris que potentiellement deux joueurs peuvent soutenir la faction gagnante, et donc prétendre l’être également. Dans ce cas, c’est le joueur qui aura joué le plus grand nombre de cartes de la couleur de la faction qui remporte la partie. Si une égalité est toujours présente, la règle propose trois solutions pour y remédier, vous devriez vous en sortir.
Si je parle des cartes de la couleur des factions, c’est que Hidden Leaders est un jeu basé uniquement sur des cartes. On place trois cartes Héros dans chacun des emplacements de la Taverne (une sorte de rivière où l’on peut choisir un Héros), chaque joueur tire une carte Leader qui lui indique les deux factions qu’il soutient, puis cinq cartes héros chacun de la pioche commune. Chaque joueur place l’une des cinq cartes de sa main devant lui, face cachée, en défausse une autre et donc en garde trois en main. La partie peut commencer.
Le tour de chaque joueur se décompose en quatre phases :
- jouer un Héros de sa main en résolvant sa capacité, ou défausser ses 3 cartes ;
- piocher des cartes de la pioche commune (le Port) ou de la Taverne jusqu’à avoir 4 cartes en main ;
- défausser des cartes jusqu’à n’en avoir que 4 en main ;
- remplir le cas échéant la Taverne avec des cartes de la pioche commune placées face visible.
Et c’est tout.
Durant la partie certaines cartes permettent d’ajouter des Héros face cachées devant soi ou de les révéler. Ce sont donc les capacités des cartes Héros qui vont vous permettre d’influer sur la position des deux Meeples sur le plateau.
Présenté comme cela, peut-être que cela ne vous titille pas plus que ça, et ce serait compréhensible. Je peux vous inciter à visionner une ou deux vidéos pour vous faire une idée plus précise. Personnellement je vous conseille, une fois n’est pas coutume, celle de Nixx, le jeune et très talentueux youtuber qui monte dont la vidéo courte, au style différent et non dénué d’humour, saura vous aider à vous positionner vis-à-vis du jeu.
Au-delà de son gameplay finalement simple et profond, le jeu se démarque par sa direction artistique, au premier plan de laquelle se trouvent les illustrations. Œuvres du japonais Satoshi Matsuura, elles vous feront immédiatement penser à celles d’un jeu qui lui aussi à marqué les esprits, Root. Est-ce un bien ou un mal, à vous de juger. Quant à moi la messe est dite : j’adore !
Si vous vous sentez d’humeur pledgeuse, dites-vous bien qu’il ne faut pas compter sur le prix de l’unique pledge pour vous dissuader de craquer. 20 €, auxquels il faudra en ajouter 8€ pour les frais de port. Et c’est là que se pose la question à 10 balles : la version française du jeu étant portée par Matagot, vaut-il mieux pledger tout de suite ou attendre patiemment la sortie en boutique qui permettra très certainement de l’acquérir à prix moindre ?
La question n’est pas nécessairement vite répondue. La campagne propose quelques exclusivités, essentiellement des cartes (une bonne quinzaine a priori tout de même), qui pourront certainement être acquises par la suite en pack goodies. Donc si vous n’êtes pas complétistes dans l’âme, il sera certainement plus rentable financièrement d’attendre. Dans le cas contraire, pas d’hésitation, surtout si vous pouvez vous grouper à 2 ou 4, les frais de port restant à 8 €, mais divisés d’autant (actuellement 85 300/12 000 € et 4 180 soutiens. Fin le 14 mai).
► Ceux qui me lisent régulièrement savent que j’ai un petit faible (mais vraiment très léger, hein) pour notre meilleur éditeur français du monde à nous qu’on a, j’ai nommé La Boîte De Jeu. Et je vous préviens de suite, ça va se sentir dans la suite de l’article.
Je n’ai pourtant que deux jeux de leur gamme, Clash of Rage et It’s A Wonderful World (Wowo), le jeu qui m’a fait aimer le draft, mécanique qui m’avait toujours gonflé jusque là.
Imaginez mon émoi lorsque Benoit Bannier (initiales BB, comme Big Boss) nous a annoncé un nouveau jeu du même auteur que Wowo, Frédéric Guérard, basé sur la même mécanique générale que celle de son grand frère. Mon impatience est aujourd’hui satisfaite avec la campagne de It’s a Wonderful Kingdom.
Même mécanique générale, certes. Mais pas le même jeu pour autant. Car il y a une différence de taille : la phase initiale de draft est remplacée par du Split & Trap (Copyright LBDJ 2021).
Oui, ça claque comme nom ça, Split & Trap, hein ? Mais qu’y a-t-il derrière ? Et bien, du bluff et du double guessing. Les deux joueurs (ha oui, c’est un jeu à deux, avec un mode solo) piochent chacun 7 cartes plus une Calamité (pour une main de 8 cartes donc), puis le joueur actif en sélectionne deux qu’il place sur les deux zones d’offre. Le deuxième joueur choisit l’une des deux zones, prend la ou les cartes présente(s) et la/les posent dans sa zone de sélection. C’est ensuite à lui de choisir deux cartes et de les proposer à son adversaire de la même façon.
On procède ainsi jusqu’à ce que chacun ait 8 cartes dans sa zone de sélection. Le petit truc qui pimente le système, qui est même le cœur du jeu en fait, c’est que chacun des deux joueurs dispose de deux jetons Piège qui permettent chacun de poser une carte face cachée. Et c’est là qu’il va falloir être fûté et se la jouer pokerface.
Cette carte face cachée que vient de poser mon adversaire est-elle banale, est-ce une calamité qu’il essaie de me refourguer ou, vicieux comme il est, est-ce une super carte qu’il place en me faisant croire que c’est une Calamité mais qu’il compte bien récupérer au tour d’après ? Dilemmes cruels en perspective, couineries et mauvaise foi à volonté garanties.
La suite de la partie se déroule comme pour It’s a Wonderful World, avec une phase de Planification où l’on choisit les carte que l’on veut construire et celles que l’on détruit pour en gagner les ressources immédiates ; puis une phase de Production où l’on récupère, toujours de façon séquentielle, les ressources produites par les cartes précédemment posées.
Jusqu’ici, le joueur habitué d’It’s a Wonderful World ne va pas voir de différence fondamentale entre son jeu et ce It’s a Wonderful Kingdom. Wowo tourne très bien à deux joueurs d’ailleurs, et le mode solo est également agréable. Quel intérêt alors de prendre un nouveau jeu qui risque fort de faire doublon ? Cette question est tout à fait légitime, et je vais tenter d’y répondre.
Je passe sur l’argument qui consiste à dire que « La Boîte De Jeu + It’s a Wonderful World = pledge automatique », ce serait aussi stupide qu’inutile vu que ça ne marche que sur les gens déjà convaincus (pourtant, c’est un argument d’autorité non ?). Egalement, je ne ferai pas l’insulte de pointer la différence de thème, SF pour It’s a Wonderful World et fantasy pour It’s a Wonderful Kingdom. Je vais donc insister sur le fait que ce dernier est un jeu uniquement destiné et intégralement développé pour deux joueurs. Si les cartes des deux jeux se ressemblent, elles sont totalement différentes et sont équilibrées précisément pour leur type de jeu (et heureusement).
J’aime bien faire le parallèle, car il me semble pertinent, entre 7 Wonders et 7 Wonders Duel. Les titres ont beau être similaires, les cartes se ressembler (et là en l’occurrence le thème être le même), les deux jeux n’ont pas grand chose en commun en termes d’expérience. Même si je pense que c’est un peu moins vrai dans le cas qui nous occupe aujourd’hui, les différences entre It’s a Wonderful Kingdom et It’s a Wonderful World sont assez importantes pour que les opus ne fassent pas doublon à mon avis. Il est peut-être possible que certain·e·s aiment l’un et pas l’autre.
Autre élément à prendre en compte, It’s a Wonderful Kingdom est un jeu modulable. Certes, It’s a Wonderful World l’est aussi si l’on possède la version Héritage, qui permet d’ajouter des petits twists de gameplay bienvenus. Mais It’s a Wonderful Kingdom va encore plus loin en la matière puisque les quatre modules proposés vont changer radicalement la façon d’appréhender une partie.
Ainsi, le module Quêtes demande à compléter des tâches pour obtenir des récompenses, le module Conseillers va introduire un peu plus d’asymétrie de par les capacités spéciales assez puissantes pour influer sérieusement sur le cours d’une partie, et le modules Menaces va consister à mettre des bâtons dans les roues de l’adversaire en lui pourrissant son jeu avec des cartes négatives.
Le quatrième module, Conquête, est un peu particulier : tout d’abord, il est exclusif à cette campagne et uniquement présent dans le pledge Légendes. De plus, il est plus proche d’une mini extension que d’un module à proprement parler. Il propose d’aller guerroyer sur un petit plateau additionnel et d’envoyer ses Meeples soldats conquérir des territoires afin d’en tirer des ressources et gagner des capacités spéciales et des bonus.
On le voit, on est loin d’un clone deux joueurs de It’s a Wonderful World. Autre argument s’il en faut : la qualité d’édition de La Boîte de Jeu. Là, y’a pas photo comme on dit, le passif de l’éditeur cause pour lui, et fort ! Les heureux possesseurs de la version Héritage de It’s a Wonderful World savent bien à quoi s’attendre avec le pledge Légendes de It’s a Wonderful Kingdom (parce qu’on est d’accord que c’est le seul qui vaille, hein… On n’est pas là pour faire dans la demi-mesurette) en termes de qualité de matériel, de rangement et d’esthétique générale.
Je n’en ai pas encore parlé, mais le jeu est beau. Très. Le grand format des cartes permet de mettre particulièrement bien en valeur les magnifiques illustrations de Anthony Wolff et les différents accessoires ne font que renforcer l’envie de se lancer dans une partie. Envie qui devrait être soulagée dans les temps, le respect des dates de livraison étant en tête de liste de la charte non écrite de l’éditeur.
Les hésitants n’auront même pas l’aspect pécunier pour les aider à se décider. 30 € pour la boîte de base (qu’on oubliera vite, on aura la même en boutique), 50€ pour la version Légendes qui propose tellement plus, et notamment une extension qui ne verra jamais les étals de votre crémier habituel.
Même les frais de port ne comptent pas vraiment, car fidèle à sa politique de soutien aux boutiques, La Boîte De Jeu propose à nouveau un retrait en échoppe, gratuit pour le backer et relativement avantageux pour le commerçant. Si toutefois vous vous trouviez en zone sinistrée (genre fin fond de la Creuse) il ne vous en coûterait guère que 5€ ou 7 €, en fonction de la version du jeu choisie, pour le recevoir chez vous.
Et quand on voit la demande après réception pour la version Héritage de It’s a Wonderful World, je vous le dis, pledger It’s a Wonderful Kingdom ce n’est pas un achat, c’est un investissement. D’ailleurs, hop ! Je ressors le symbole de coup de cœur, il prenait la poussière depuis bien trop de temps ! (actuellement 297 300/35 000 € et 5 125 soutiens. Fin le 06 mai).
► Catartyk est un jeune auteur de jeu qui, outre ses qualités intrinsèques de lyonnais et de personne ma foi fort sympathique, a deux passions dans la vie : les chats et les jeux de mots. Ce double vice l’avait déjà conduit fin 2020 à nous proposer un petit jeu sans aucune autre prétention que de se faire plaisir, mais qui s’est avéré non sans qualité, notamment auprès des plus jeunes : Chat Pardeurs.
Pour répondre à la demande insistante des nombreux backers de cette première campagne (on parle quand même de 102 contributeurs), il a développé et nous en présente aujourd’hui la première extension : Chat Pardeurs : Meow York Mayhem Expansion.
Ce n’est plus à San Fransiscat que se déroule l’action, mais à Meow York. Supercat se voit rejoint par Feline Girl, la super héroïne locale, pour mettre fin au règne des chapardeurs du cru. Ce pitch est le prétexte à l’arrivée de nouvelles cartes Chapardeurs, chacun avec de nouvelles capacité spéciales, de lieux qui viennent avec une nouvelle règle (ou l’inverse, ça marche aussi) et de quoi jouer à quatre, deux super-héros contre deux chapardeurs.
Bien évidemment le jeu reste le même, un jeu de bluff et de déduction très accessible, d’autant plus que le matériel est sans texte. Le tarif reste aux ras des pâquerettes, 3 € pour l’extension seule et 6 € avec le jeu de base, pour des frais de port de 2 €. Mais pour céder à la tendance Deluxe actuelle, il vous est proposé en add-on une superbe boîte en vrai métal. Certes, il va vous falloir lâcher 7 € supplémentaires (5 pour la boîte et 2 de frais de port supplémentaires), mais le luxe à ce prix là, c’est donné n’est-ce pas ? 😉
Et si vous êtes en veine de générosité, vous pouvez même verser 2 € supplémentaires (et plus si affinité) qui iront à une association œuvrant pour la scolarisation des enfants au Honduras (Catartyk est prof dans la vraie vie, ceci doit expliquer cela).
Bref, un petit jeu sympa, pas cher et qui en plus va vous permettre d’avoir bonne conscience, ça court pas les rues. Alors vous savez ce qu’il vous reste à faire ! (actuellement 940/120 € et 65 soutiens. Fin le 10 mai).
Ils débarquent cette semaine
► Dice Theme Park – par Alley Cat Games – le 26 avril
Jeu de gestion de dés sur une thème parc d’attractions, dans la lignée de Dice Hospital où il faudra gérer les files d’attentes de dés.
► Earth Rising – par Stop, Drop & Roll – le 26 avril
Jeu coopératif plutôt familial où jusqu’à six joueurs doivent travailler ensemble pour amener le monde vers une harmonie durable.
► Cyber Odyssey par The Red Joker – Le 27 avril
jeu de plateau sur fond d’enquête dans un univers cyberpunk.
► Eternal Champions : Judgement – par Gunmeister Games & Creature Caster – le 27 avril
Gunmeister Games et Creature Caster, spécialiste de la figurine haut de gamme, s’associent pour la version 2.0 du jeu d’escarmouche/MOBA Judgement.
► Lost Empires : War For The New Sun – par Kolossal Games – le 27 avril
Dernier jeu de Ryan et Brad Pye, auteurs de Terrors of London.
Jeu de cartes pour deux dans lequel des factions se battent pour le contrôle de la surface d’une planète.
► My Father’s Work – par Renegade – le 27 avril
Des scientifiques fous sont en compétition pour mener à son terme l’œuvre de leur père encore plus taré qu’eux.
► Gare Aux Relous ! par The Freaky 42 – Le 28 avril
Jeu d’enchères et de bluff dans un univers déjanté.
Légende des symboles utilisés
: Désigne les campagnes conseillées par Shanouillette.
: Désigne les campagnes conseillées par Gougou69.
: Désigne les campagnes dont tout ou partie des éléments sont en français.
€ : Désigne les campagnes particulièrement intéressantes sur le plan financier.
: Désigne les campagnes que nous déconseillons fortement.
Le lexique du participatif
- Add-on : (Nom m.) Ajouts optionnels et néanmoins payants proposés au cours de la campagne. Cela peut-être des packs de figurines, des extensions, des dés plus jolis, mais aussi des objets beaucoup plus dispensables tels que des t-Shirts ou des mugs, voire des pin’s (si si !). Dans tous les cas, les sommes collectées par ce biais participent à l’augmentation de la cagnotte et à atteindre les paliers des stretch goals.
- Backer [bakeur] : (nom m.) Aussi utilisé, « pledger ». Personne qui avance de l’argent pour la réalisation d’un projet dont la campagne est en cours.
- Box Upgrade : Modifications apportées tout au long de la campagne (souvent dans le cadre des stretch goals) qui permettent d’améliorer la qualité du matériel du jeu (cartes plus épaisses, carton de la boîte plus fort, dés spéciaux, etc…).
- CAD$ : Dollars Canadiens (cours bien inférieur au Dollar US)
- Campagne : Période au cours de laquelle le projet est proposé au souscripteurs. Généralement de 2 à 4 semaines, mais cela peut être moins ou beaucoup plus. Cette durée n’est pas anodine et ne doit pas être choisie au hasard par le porteur du projet. En effet, de celle-ci dépend la forme et la dynamique de la campagne.
- CMoN : Initiales de l’éditeur “Cool Mini or Not”. Afin de briller en société et avoir l’air du mec (ou de la meuf) qui s’y connait, on le prononcera “Simone” (oui, comme la tata du même nom) et on proscrira les “kmone” ou, pire, les “komone”.
- DPG : Initiales de l’éditeur “Devil Pig Games”.
- Early Birds [eurli beurdz] : (Nom m.) Rien à voir avec des oiseaux qui arriveraient en avance. Il s’agit d’un nom poétique donné au pledge à prix réduit (généralement quelques dollars) ou avec un bonus proposé parfois aux tous premiers souscripteurs d’une campagne.
- FdPI : Initiales de « Frais de Port Inclus »
- KS : Contraction de KickStarter, la plus grosse plate-forme de financement du monde connu.
- KS Exclu : Acronyme regroupant tout ce qui est proposé lors d’une campagne et qui lui est exclusif. Par exemple, un add-on ou un stretch goal « KS Exclu » ne se retrouvera jamais dans le commerce et ne pourra plus être acquis en dehors de la campagne. Mais certains porteurs de projets ont des notions bien personnelles de la signification du terme « exclusif ».
- Mougeon : (Nom m.) Race animale grégaire endémique sur Kickstarter, mi-mouton mi-pigeon. Les spécimens qui la compose ont pour particularité d’avoir, au cours de certaines périodes de l’année qui correspondent peu ou prou à la durée des campagnes de financement les plus en vue, une capacité de discernement inversement proportionnelle à la taille de leur compte en banque.
- Pledge [plèdj] : (Nom m.) Niveau de soutien proposé lors d’une campagne. Par extension, somme d’argent versée pour y accéder.
- Pledge groupé (ou PG) : (Nom m.) Regroupement des participations de plusieurs soutiens géré par une personne, généralement pour diminuer (parfois drastiquement) les frais de port et après négociation avec le porteur du projet.
- Pledger : [plédjé] (Verbe) Action de sélectionner un niveau de soutien et d’autoriser le débit de son compte de la somme correspondant en cas de réussite de la campagne.
- Pledger : [plédjeur] (Nom m.) Voir « Backer ».
- PnP : Initiales de « Print and Play ». Il s’agit d’un fichier (généralement PDF) gratuit ou payant, permettant d’imprimer les composants du jeu qui s’y prêtent et ainsi de le tester avant la fin de la campagne.
- Reboot [rebout] : Deuxième (voire plus) lancement d’une campagne qui a précédemment échoué à être financée. En général, le porteur du projet essaie à ce moment là de corriger les erreurs qui ont mené à l’échec, mais pas toujours…
- Reminder [wemeyndeur] : Option qui vous averti par mail de l’entrée d’une campagne dans ses dernières 48 heures et vous permet ainsi de juger de la pertinence d’y participer. Utile lorsque l’on est pas certain d’être intéressé en l’état en début de campagne.
- Reprint : Nouveau tirage d’un jeu qui fait parfois l’objet d’une campagne participative.
- ROW : Acronyme de “Rest Of the World”. Indique l’ensemble des zones géographiques concernées par des frais de port qui n’ont pas été déjà détaillées.
- SG : Contraction de « Stretch Goals » (voir explication de ce terme).
- Stretch Goals [strètch golz] : Paliers de financement qui, lorsqu’ils sont atteints, débloquent un ou plusieurs éléments supplémentaires venant généralement enrichir le jeu. Lorsque ces stretch goals sont spécifiques à la campagne et lui resteront exclusifs, on emploie l’expression acronyme de « SG KS Exclus ».
- UE Friendly : Définit un projet dont le porteur s’est assuré que les colis de son jeu arriveront dans notre boîte aux lettres sans surcoût lié au passage en douane.
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Catartyk 26/04/2021
Merci bcp pour cette synthèse bien écrite ! Avec les nvx pouvoirs et lieux, ce sera un peu plus tactique ^^
MathemW 27/04/2021
Article toujours aussi sympa à lire ! IWK semble en effet un pledge obligatoire, mais je me posais la même question d’attendre pour hidden leaders. Comme je n’ai pas Canvas, dont je trouve la DA magnifique, et que Connecting Flights (pour une raison inconnue) m’attire beaucoup aussi, il va falloir faire des choix !
Quant à Chat parleurs, je n’avais pas vu cette campagne, et je vais pledger, principalement pour le petit geste en plus, si tous les éditeurs pouvaient faire ça…
Gougou69 27/04/2021
Connecting Flights me semble tout à fait accessoire, le choix est plus entre les 3 autres. Et merci pour le geste pour Chat Pardeurs.
keerka 27/04/2021
« licence porteuse, palanquée de belles et grosses figurines, direction artistique (plus ou moins) aguicheuse et pour le gameplay, ben… voilà quoi… »
Ça fonctionne également pour CMON :p
Gougou69 27/04/2021
Pas du tout d’accord. Les jeux à licence de Steamforged Games ne sont que des grosses bouses qui ne se vendent que grâce à la licence et aux figs. CMON a quand même de vrais jeux derrière, ils ne se sont jamais vraiment raté.
keerka 27/04/2021
Ils ont fait quelques bons jeux (blood rage…), mais trop souvent le gameplay est juste potable, et ils vendent grâce aux figs et la license.
Quinarbre 27/04/2021
C’est moi ou on dirait vraiment (l’avatar de) Gougou sur la carte Grand Army de IAWK ?
Gougou69 28/04/2021
Ha ha ha !! Je n’avais pas vu, mais effectivement il y a un air de famille 😉