Participatif, la sélection naturelle N° 149 du lundi 28 septembre 2020

 

 

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N° 149

 

 Salutations ludico-participatives ! 

► Ça y est, je suis de retour ! Cela n’a pas été évident mais je suis là, prêt à attaquer cette cinquième saison en votre compagnie, sans laquelle cette chronique n’aurait aucune raison d’être. Merci donc d’être présent, pour certains depuis quatre ans puisque mes premières lignes ont été publiées le 21 septembre 2016 très précisément. Je vous promets une saison riche en projets divers et tout aussi chaotique que les précédentes en ce qui concerne sa parution. 😉 En effet, la régularité engendre la monotonie et ce n’est bien sûr pas ce que vous recherchez n’est-ce-pas ?

► Cette période est très chargée en projets dignes d’intérêt et j’ai dû tailler dans le gras pour vous présenter une sélection par définition subjective. Le projet que vous soutenez avec tant d’ardeur ne sera peut-être pas présent, mais du coup c’est volontaire. Le semaine prochaine va être assez paisible, mais ce ne sera qu’un répit de courte durée pour vos comptes en banque. Il y a du lourd en ce moment, il va y en avoir encore sous peu.

 

 Bonne lecture, à la semaine prochaine (ou celle d’après 😉 )

et surtout continuez à faire attention à vous !

 
 
 

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Les projets qui ont le plus attiré mon attention (en bien comme en mal)

 
 
 
monsters-on-board-box-artFinal Frontier Games est un éditeur macédonien qui a réussi à faire son trou dans le petit milieu du ludique participatif avec des jeux qui semble-t-il n’ont jamais vraiment soulevé un enthousiasme débridé de la part des joueurs, mais ils ont su tout de même trouver leur public. Grâce notamment à leur direction artistique (les illustrations sont systématiquement de The Mico, à tel point qu’on peut se demander s’il ne fait pas partie de l’équipe) et la qualité du matériel livré. Je citerai rapidement Rise to Nobility et Robin Hood And The Merry Men.
 
Monsters On Board est leur nouveau projet. Le jeu est basé sur une mécanique de draft et de placement de dés. Ces dés représentent les monstres que l’on va envoyer dans la ville voisine à bord de sa fearmobile afin d’effrayer la populace et récupérer un alcool puissant issue de leur peur. Les voitures en 3D circulent de joueur en joueur, lesquels prennent un dé au passage, dé qui va leur permettre de réaliser des actions.
 
Ne m’en demandez pas plus, la seule vidéo d’explication et le draft des règles disponible sont en anglais. Au sujet des langues, le jeu en est totalement indépendant et si la règle fournie dans la boîte sera uniquement en anglais, des versions PDF dans d’autres langues (et notamment en français) seront disponibles sur le site de l’éditeur.
 
Clairement, et encore une fois, la direction artistique est le point fort du jeu. En tous cas, le point qui attire le plus a priori. The Mico est toujours et encore aux pinceaux et il faut bien reconnaître que son style si particulier et parfois décrié, sied à merveille au thème comico-horrifique. Le jeu est proposé en version standard et deluxe. La différence entre les deux versions ? Le remplacement des mignons standees de la première par 36 très jolies et rigolotes figurines dans la deuxième.
 
Également pour la Deluxe et par la grâce des stretch goals, le jeton premier joueur se transforme en une magnifique figurine, les jetons d’invocation deviennent une sorte de menhir en extrait de pétrole, ceux des ressources sont désormais des meeples customs et les simples dés oranges « Spider Jack » sont maintenant certes toujours orange, mais bien plus classes. Toutes choses totalement superflues et donc absolument indispensables, comme il se doit.
 
Une petite extension est disponible en add-on pour 20 $. Nommée Monster Mixer, elle apporte 3 variantes de jeu utilisables séparément, deux par deux ou ensemble. Elle est composée essentiellement de cartes, de cubes en bois et de meeples devenus customs via les stretch goals.
 
Question tarifs, on est dans le domaine du correct. 54 $ (47 €) pour la version standard et 69 $ (60 €) pour la Deluxe avec figurines, surcoût ma foi raisonnable au vu des différences et surtout si on prend en compte que d’autres stretch goals pourraient bien venir enrichir l’offre. Un troisième pledge ajoute l’extension à la version Deluxe, une sorte de all-in donc, pour 89 $ (77 €). Les frais de port sont de 15 $ pour l’UE, quel que soit le pledge (actuellement 193 300/30 000 $ et 2 750 soutiens. Fin le 30 septembre).
 
 
 

HeroQuest-boiteSéquence nostalgie du moment avec la réédition d’un jeu mythique (pour certains), j’ai nommé HeroQuestqui nous revient sous la houlette d’Avalon Hill et commercialisé en participatif sur le site ad hoc d’Hasbro.

Si vous n’étiez pas au courant avant de lire ces lignes et que vous faites partie de ces joueurs pour lesquels HeroQuest est une sorte de Madeleine de Proust, je vais calmer immédiatement votre palpitant : l’offre n’est valable, au moins pour l’instant, que pour l’Amérique du Nord et le Canada (hors Québec). Cela peut laisser présager de contrats à venir pour une future version française. Ou pas.

Et de toute façon, cela paraît cher. Trop cher pour un jeu dont le gameplay a vieilli et qui est vendu au tarif actuel des gros jeux avec figurines : 99 $ pour la boîte de base, ou 149.99 $ pour la version avec 2 extensions. Alors bien sûr, malgré le million demandé pour le financement (rien que ça…), c’est largement financé. Mais bon, les Américains semblent être de grands nostalgiques… (actuellement 1 619 000/1 000 000 $. Fin le 06 novembre)

 
 
dinosaur-world-box-art► Dinosaur Island, le jeu de développement de parc d’attraction à base de dinosaures présenté sur Kickstarter début 2017, est devenu pour son éditeur Pandasaurus Games une sorte de poule aux œufs d’or, toutes proportions gardées. Le succès du jeu a entraîné l’année suivante la campagne pour une extension avec des bestioles aquatiques dedans, Totally Liquid,  accompagnée d’une version 2 joueurs finement nommée Duelosaur Island. Cette campagne fut un beau succès avec plus de 18 000 soutiens. Rien d’étonnant donc à voir débarquer une nouvelle campagne pour deux nouveaux jeux dans l’univers à succès. J’ai nommé Dinosaur World et Dinosaur Island : Rawr & Write.
 
Dinosaur World c’est comme Dinosaur Island mais en un peu différent : il sera toujours question de créer des parcs d’attraction pour dinosaures, bien évidemment, mais il vous faudra gérer de nouveaux types de travailleurs pour nouveaux types d’attractions, lesquelles pourront être visitées en Jeep, auquel cas il faudra construire les routes qui vont bien. Pas de chamboulement du gameplay originel, mais des ajouts bienvenus pour qui a fait le tour du premier opus.
 
dinosaur-island-rawr-n-write-box-artRaw’n Write, l’autre jeu proposé lors de cette campagne est, ainsi que je l’ai dit, basé sur une mécanique particulièrement en vogue en ce moment, le Roll & Write. On saluera au passage une nouvelle fois la maîtrise de l’éditeur pour les jeux de mots. Que dire de ce jeu ? Tout d’abord l’évidence, comme dans tout Roll & Write digne de ce nom, y’a Dédé. En plastique jaune transparent. Pas sûr que ce soit d’une lisibilité optimale, on jugera sur pièce après la livraison. Et puis il y a deux blocs de feuillets, un d’action et l’autre représentant l’espace pour le parc que l’on va créer. Il y a également un petit plateau sur lequel on va poser ses dés afin de résoudre des actions et aux côtés duquel vont venir se greffer des cartes Bâtiments d’un côté et des cartes Spécialistes de l’autre. Pour l’instant, aucune idée de l’intérêt du jeu, si c’est l’fun ou pas comme disent nos cousins d’outre-atlantique.
 
La direction artistique des deux jeux est toujours aussi colorée mais à mon goût bien moins agressive visuellement que celle de Dinosaur Island, à laquelle personnellement, je n’adhère pas du tout. Et on retrouve bien sûr une palanquée de meeples customs du meilleur aloi. Raw’n Write est proposé à 30 $, Dinosaur World à 70 $ et l’ensemble des deux à 95 $. Pas de VF, et comme souvent, dès qu’il y a des dinos, ça marche pas mal du tout avec près de 6 000 soutiens à 18 jours de la fin (actuellement 477 800/25 000 $ et 5 970 soutiens. Fin le 17 octobre).
 
 
 
set-a-watch-sword-of-the-coinRock Manor Games est un petit éditeur américain qui a réussi à gagner ses lettres de noblesse auprès des joueurs en sortant des jeux qui, s’ils n’ont pas révolutionné le monde ludique, ont pour le moins gagné un certain public, pour ne pas dire un public certain.
 
Dans leur catalogue, Set A Watch n’est pas le moindre de ces jeux. Ce coopératif aux mécaniques originales et au matériel de grande qualité a bénéficié de très bon retours et se voit désormais associér une extension stand alone, Set A Watch : Swords Of The Coin.
 
Bon, on va pas se mentir, le gameplay est sensiblement identique à l’opus précédent. Le campement bénéficie tout de même d’une nouveauté. On y gagne des pièces qui nous permettent de diversifier les actions de campement mais aussi d’acheter de l’équipement proposé par un marchand.
 
Les différences semblent surtout  résider dans les héros à jouer et les monstres à combattre. Ainsi 4 nouveaux héros apparaissent dans la boîte et un cinquième est en cours de déblocage via un stretch goal social, le Moine. Ce dernier a la particularité de pouvoir upgrader ses dés d’action.
 
Est aussi disponible en add-on une extension (à l’extension donc 😉 ), nommée Outriders. Cette dernière ajoute quarante nouveaux ennemis à combattre et surtout une nouvelle mécanique, des créatures chevauchées par des monstres dont l’addition est bien entendu plus puissante que les deux pris individuellement.
 
Le respect du consommateur par l’éditeur transparaît au travers de la disponibilité, également en add-on pour le prix riquiqui de 9 $, d’un kit d’upgrade pour permettre aux acquéreurs de la version boutique de Set A Watch (premier du nom) de la transformer en version Deluxe qui « claque sa mère » de la campagne Kickstarter.
 
Je ne vais pas m’étendre sur l’offre elle-même, et ce pour une bonne raison. En effet, forts de leur partenariat avec Rock Manor Games et surtout du succès de la version française de Set A Watch, Boom Boom Games va lancer une campagne pour la version française de Swords Of The Coin (certainement sur Ulule). L’offre de cette future campagne est bien entendu encore en réflexion, mais elle devrait être calquée au plus près sur celle en anglais.
 
Les pledges et leurs tarifs sont également en cours d’élaboration mais pour mémoire, sur cette campagne l’extension seule est à 28 $, elle est à 44 $ accompagnée de Outriders et un playmat et à 59 $ avec la boîte originelle Deluxe de Set A Watch. Le all-in (tout ce qui est cité plus haut) est quant à lui à 75 $ (actuellement 131 000/20 000 $ et 2 940 soutiens. Fin le 16 octobre).
 
 
the-thing-box-art► Les adaptations de films (plus ou moins) à succès sont légion, en voici une nouvelle basée sur une œuvre cultissime s’il en est : The Thing, réalisé en 1982 par John Carpenter. L’intitulé du jeu ne laisse pas place au doute : The Thing : The Boardgame par Pendragon Game Studio, un jeune éditeur italien.
 
Déjà d’entrée le truc qui chiffonne est que le jeu est proposé en wattmille langues (bon, quatre très précisément), sauf le français. Il y a une logique qui m’échappe un peu lorsque l’on veut vendre des jeux, mais bref…
 
Le jeu est à rôles cachés, l’un des joueurs endossant bien évidemment celui de la Chose. Son but est d’infecter les autres joueurs, de saboter les lieux stratégiques sans se faire prendre, d’essayer de les empêcher d’utiliser l’une des trois façons de quitter la base et/ou de s’enfuir avec eux. Les vrais humains devront quant à eux, ainsi qu’il en est dans le film, maintenir la chaudière et le générateur en marche pour éviter d’être dans le froid et l’obscurité.
 
Originellement jouable uniquement de 4 à 8 joueurs, The Thing a vu ses prérequis évoluer au gré des stretch goals pour désormais être jouable de 1 à 8 (à voir si l’intérêt reste le même en dessous de quatre). Les stretch goals ont aussi apporté, à l’heure ou j’écris ces lignes, 3 nouveaux héros et du remplacement traditionnel de carton par du plastique.
 
Question direction artistique, ce n’est pas mal du tout. Le plateau de jeu est clair et coloré et surtout il reprend le plan officiel de la base dans le film. Les figurines ne bouleverseront pas le peintre fou qui se cache en vous mais elles font le job, avec une mention spéciale pour celles qui représentent les différentes phases de l’évolution de la Chose, très fidèles au film. Le reste du matériel est à l’avenant et ne provoque ni enthousiasme débridé ni rejet automatique.
 
L’unique pledge à 79 $ me semble dans les canons du moment en ratio matériel/prix et il en est de même pour les frais de port, malgré tout dans la fourchette basse avec 15 $ pour la France (actuellement 212 900/42 000 € et 2 795 soutiens. Fin le 14 octobre).
 
 
 
the-7th-citadel-banniere-ks► fr L’éditeur Serious Poulp, composé du duo Ludovic Roudy et Bruno Sautter, n’avait guère fait parler de lui avant la fin 2015. Le jeu Steam Torpedo avait bien eu de bons retours au point de bénéficier de deux petites extensions mais c’était à peu près tout, leur deuxième jeu 8 Master Revenge étant lui passé à peu près inaperçu (en tous cas, de moi).
 
Mais tout change donc fin 2015 avec l’aboutissement de la campagne pour The 7th Continent. Le jeu et son système innovant de plateau de jeu à base de cartes qui se construit au fur et à mesure de la progression du ou des joueurs a clairement fait date dans l’histoire du jeu de plateau. La campagne elle-même avait marqué les esprits avec ses 12 000 soutiens et ses
1 225 000 $, chiffres énormes à l’époque. Mais c’est la campagne pour le reprint et l’extension deux ans plus tard qui a propulsé les poulpes au firmament de Kickstarter : 43 733 soutiens pour 7 072 000 $. Trois ans après, elle est encore septième en nombre de soutiens et cinquième pour ce qui est du financement. Excusez du peu.
 
C’est donc un doux euphémisme que de dire que la campagne pour The 7th Citadel, le nouveau jeu des poulpes, était attendue. Au tournant pour certains, déçus du 7th Continent après avoir succombé à la hype. Pour faire court, on va dire que les principaux défauts du jeu ont été apparemment corrigés dans The 7th Citadel, mais en dehors du système de cartes à juxtaposer pour créer le plateau de jeu, il n’a plus grand chose à voir avec son illustre prédécesseur. À cet égard, et pour en savoir beaucoup plus, je vous laisse aller lire l’excellent article de Dame Shanouillette. Et comme d’hab’, comme ça je gagne du temps.
 
Évidemment, la première question que l’on se pose est de savoir si cette septième citadelle va faire aussi bien, voire mieux, que le septième continent. Pour le moment, on est à peu près sur la même courbe de progression que celle de la campagne de reprint mais avec un net déficit financièrement dû au fait que le pledge moyen de The 7th Citadel est moins élevé que celui du reprint de The 7th Continent et qu’il n’y a pas encore d’add-on.
 
Indéniablement, avec 22 000 soutiens et 1 600 000 € (Euros, et non dollars comme la campagne de The 7th Continent ! Important ça, cela équivaut à la louche à 1 860 000 $) cette campagne tourne pour le moment plutôt mieux que bien. Il a été fait le choix d’une durée de 24 jours, comme pour The 7th Continent. La comparaison semaine par semaine sera ainsi aisée et je ne manquerai pas de vous la faire.
 
Puisque l’on parle de pledge, cette campagne n’en propose qu’un, à 69 € (et pas dollars !). J’ai dit plus haut qu’il n’y avait pas d’add-on et ce n’est pas tout à fait vrai puisque des sleeves sont proposés. Mais ça compte pas vraiment, on est d’accord. Les frais de port seront entre 15 et 17 € pour la France (actuellement 1 579 000/300 000 € et 22 560 soutiens. Fin le 15 octobre).
 
 
hogs-of-war-box-art► fr Hogs of War (Les Cochons De Guerre, en français) est un jeu vidéo de feu « Bruno Bonnel présente » Infogrames (de la branche britannique, en fait) sorti en 2000 sur la PlayStation (la vraie, la number one) ce qui, on en conviendra, ne nous rajeunit pas. Il s’agit d’un jeu de stratégie et de conquête de zone au tour par tour qui avait pas mal marché à l’époque.
 
Stone Sword Games est un petit éditeur anglais de Sheffield dont les membres sont visiblement des fans nostalgiques du jeu. En effet, ils ont déjà fait une campagne en décembre 2019 pour une version jeu de cartes de ce titre judicieusement appelée Hogs of War : The Card Game, campagne dont je n’ai jamais entendu parler. Et les voici de retour pour une version plateau avec figurines toujours intelligemment nommée, Hogs Of War: The Miniatures Games.
 
Il s’agit donc d’un jeu de stratégie, pour 1 à 4 joueurs, jouable en compétitif, en solo et en coopératif. Chaque armée est composée de classes différentes (snipers, ingénieurs, grunts, bombardiers, etc…) et de véhicules (chars d’assaut, avions, automitrailleuses et dirigeables). Chaque joueur dispose d’une base qu’il va devoir composer au fur et à mesure du jeu en y déposant des polyominos, chacun d’eux représentant un type de bâtiment. Chacun aura ainsi une base différente et donc des possibilités de jeu différentes de celles des autres.
 
Le gameplay est une sorte de wargame simplifié avec programmation cachée des mouvements et également une notion de développement d’arbre technologique. Les dirigeables notamment peuvent être customisés, mais beaucoup des armes disponibles ont un système d’upgrade. Une partie va se dérouler sur un plateau de jeu à hexagones sur lequel on aura précédemment déposer des overlays (plaines, montagnes, rivières, forêts, etc…) en fonction du scénario choisi (5 proposés) ou de l’envie du moment. En effet, le jeu est jouable en version bac à sable. La version solo est quant à elle basée sur un deck d’IA. Hogs Of War semble bien être de cette race de jeu qui met la stratégie à la portée de Monsieur et Madame Tout-Le-Monde grâce à des règles simples qui n’empêche pas une certaine profondeur.
 
Et ce d’autant plus facilement que la direction artistique est idéale pour dédramatiser le thème pour le moins guerrier. La magnifique illustration de la boîte donne d’entrée le ton. On est là pour se foutre sur la tronche, mais pour de faux et dans la rigolade. Les 96 figurines du jeu de base sont elles aussi fort belles, dans un style que j’oserai décrire comme celui de « première guerre mondiale version dessin animé pour enfants ». C’est vraiment très réussi de mon point de vue, parce-que rendre rigolo la figurine d’un char britannique Mark IV Female n’était certainement pas un exercice gagné d’avance. Les illustrations du matériel du jeu sont dans un style en hommage au jeu vidéo et sont également très réussies, même si à mon goût en-dessous des figurines.
 
Comme bien souvent, deux versions du jeu sont proposées. Celle de base est à 69 £ (76 €) et la Deluxe est à 99 £ (109 €), qui voit moult jetons carton remplacés par des miniatures, bénéficie d’un tapis néoprène en lieu et place du plateau de jeu, d’une figurine « pigeon » à la place du jeton en carton et qui devient jouable dans une mission, et pour terminer d’une médaille en métal. Autant dire que ce n’est pas vraiment bon marché, même si ces prix ne sont pas réellement prohibitifs. Les frais de port sont eux dans la fourchette basse de ce qui se pratique en ce moment avec 11,92 € (c’est précis, et c’est en Euros dans le texte). Pour ceux que cela intéresse, la version cartes du jeu est également disponible pour 25 £. Ha, j’oubliais… Les règles seront disponibles entre autres en français, sachant qu’il y a très peu de texte sur le matériel (actuellement 95 800/18 000 £ et 1 040 soutiens. Fin le 15 octobre).
 
 
 
 
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Ils débarquent cette semaine

 

fantastic-factories-manufactions-boc-art► Fantastic Factories : Manufactions par Pandasaurus Games  – le 29 septembre
 
Première extension pour ce jeu de placement de dés où chacun doit créer un « moteur » d’usines capable de produire plus que ses adversaires. Simple mais bien foutu.
 
 
 
 
 
 
impression-box-art► Impression par A-Games  – le 29 septembre
 
 Impression est un jeu sur l’histoire de l’imprimerie dans lequel il faudra être le plus performant dans le domaine de l’impression de livres.

Le jeu est développé en coopération par Csaba Hegedűs (Sakura, Red Dragon et autres) et Attila Szőgyi (Prehistory, Ave Roma).


 
 
 

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Légende des symboles utilisés

coeur rouge: Désigne les campagnes conseillées par Shanouillette.

coeur bleu: Désigne les campagnes conseillées par Gougou69.

fr: Désigne les campagnes dont tout ou partie des éléments sont en français.

€ : Désigne les campagnes particulièrement intéressantes sur le plan financier.

Attention 2: Désigne les campagnes que nous déconseillons fortement.

Le lexique du participatif
  • Add-on : (Nom m.) Ajouts optionnels et néanmoins payants proposés au cours de la campagne. Cela peut-être des packs de figurines, des extensions, des dés plus jolis, mais aussi des objets beaucoup plus dispensables tels que des t-Shirts ou des mugs, voire des pin’s (si si !). Dans tous les cas, les sommes collectées par ce biais participent à l’augmentation de la cagnotte et à atteindre les paliers des stretch goals.
  • Backer [bakeur] : (nom m.) Aussi utilisé, « pledger ». Personne qui avance de l’argent pour la réalisation d’un projet dont la campagne est en cours.
  • Box Upgrade : Modifications apportées tout au long de la campagne (souvent dans le cadre des stretch goals) qui permettent d’améliorer la qualité du matériel du jeu (cartes plus épaisses, carton de la boîte plus fort, dés spéciaux, etc…).
  • CAD$ : Dollars Canadiens (cours bien inférieur au Dollar US)
  • Campagne : Période au cours de laquelle le projet est proposé au souscripteurs. Généralement de 2 à 4 semaines, mais cela peut être moins ou beaucoup plus. Cette durée n’est pas anodine et ne doit pas être choisie au hasard par le porteur du projet. En effet, de celle-ci dépend la forme et la dynamique de la campagne.
  • CMoN : Initiales de l’éditeur “Cool Mini or Not”. Afin de briller en société et avoir l’air du mec (ou de la meuf) qui s’y connait, on le prononcera “Simone” (oui, comme la tata du même nom) et on proscrira les “kmone” ou, pire, les “komone”.
  • DPG : Initiales de l’éditeur “Devil Pig Games”.
  • Early Birds [eurli beurdz] : (Nom m.) Rien à voir avec des oiseaux qui arriveraient en avance. Il s’agit d’un nom poétique donné au pledge à prix réduit (généralement quelques dollars) ou avec un bonus proposé parfois aux tous premiers souscripteurs d’une campagne.
  • FdPI : Initiales de « Frais de Port Inclus »
  • KS : Contraction de KickStarter, la plus grosse plate-forme de financement du monde connu.
  • KS Exclu : Acronyme regroupant tout ce qui est proposé lors d’une campagne et qui lui est exclusif. Par exemple, un add-on ou un stretch goal « KS Exclu » ne se retrouvera jamais dans le commerce et ne pourra plus être acquis en dehors de la campagne. Mais certains porteurs de projets ont des notions bien personnelles de la signification du terme « exclusif ».
  • Mougeon : (Nom m.) Race animale grégaire endémique sur Kickstarter, mi-mouton mi-pigeon. Les spécimens qui la compose ont pour particularité d’avoir, au cours de certaines périodes de l’année qui correspondent peu ou prou à la durée des campagnes de financement les plus en vue, une capacité de discernement inversement proportionnelle à la taille de leur compte en banque.
  • Pledge [plèdj] : (Nom m.) Niveau de soutien proposé lors d’une campagne. Par extension, somme d’argent versée pour y accéder.
  • Pledge groupé (ou PG) : (Nom m.) Regroupement des participations de plusieurs soutiens géré par une personne, généralement pour diminuer (parfois drastiquement) les frais de port et après négociation avec le porteur du projet.
  • Pledger : [plédjé] (Verbe) Action de sélectionner un niveau de soutien et d’autoriser le débit de son compte de la somme correspondant en cas de réussite de la campagne.
  • Pledger : [plédjeur] (Nom m.) Voir « Backer ».
  • PnP : Initiales de « Print and Play ». Il s’agit d’un fichier (généralement PDF) gratuit ou payant, permettant d’imprimer les composants du jeu qui s’y prêtent et ainsi de le tester avant la fin de la campagne.
  • Reboot [rebout] : Deuxième (voire plus) lancement d’une campagne qui a précédemment échoué à être financée. En général, le porteur du projet essaie à ce moment là de corriger les erreurs qui ont mené à l’échec, mais pas toujours…
  • Reminder [wemeyndeur] : Option qui vous averti par mail de l’entrée d’une campagne dans ses dernières 48 heures et vous permet ainsi de juger de la pertinence d’y participer. Utile lorsque l’on est pas certain d’être intéressé en l’état en début de campagne.
  • Reprint : Nouveau tirage d’un jeu qui fait parfois l’objet d’une campagne participative.
  • ROW : Acronyme de “Rest Of the World”. Indique l’ensemble des zones géographiques concernées par des frais de port qui n’ont pas été déjà détaillées.
  • SG : Contraction de « Stretch Goals » (voir explication de ce terme).
  • Stretch Goals [strètch golz] : Paliers de financement qui, lorsqu’ils sont atteints, débloquent un ou plusieurs éléments supplémentaires venant généralement enrichir le jeu. Lorsque ces stretch goals sont spécifiques à la campagne et lui resteront exclusifs, on emploie l’expression acronyme de « SG KS Exclus ».
  • UE Friendly : Définit un projet dont le porteur s’est assuré que les colis de son jeu arriveront dans notre boîte aux lettres sans surcoût lié au passage en douane.

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13 Commentaires

  1. Ytrezius 28/09/2020
    Répondre

    Hello Gougou, ravis de te relire!

    Attention, Dinosaur World n’est pas une extension de Dinosaur Island mais bien un Stand Alone.

    • Gougou69 28/09/2020
      Répondre

      ’tain… Effectivement, superbe boulette de ma part ! ! Me demande pas pourquoi je me suis persuadé que c’était une extension, je n’en ai pas la moindre idée. La reprise est plus dure que prévue.

  2. fouilloux 28/09/2020
    Répondre

    Pour the Thing, la trad’ française serait faite par matagot.

  3. Reed 28/09/2020
    Répondre

    Impression se relance le 29, la première tentative n’ayant pas aboutie.

    J’aime bien les thèmes originaux (Barrage, The Cost), je vais me laisser tenter je pense.

  4. Stcko 28/09/2020
    Répondre

    Content de te relire gougou. Sacré boulot pour une reprise !

    • Gougou69 29/09/2020
      Répondre

      Merci, cela n’a pas été évident de reprendre au beau milieu d’une actualité aussi chargée. Mais bon, c’est reparti !

  5. Khallas 28/09/2020
    Répondre

    Il manque l’excellent Machina Arcana 3eme édition avec un nouvelle extension https://www.kickstarter.com/projects/456615294/machina-arcana-to-eternity

     

    • Gougou69 29/09/2020
      Répondre

      Ca ne manque pas, je ne l’ai pas mis. Nuance 😉 Mais du coup tu as remédié à cette situation.

  6. Kyojin 28/09/2020
    Répondre

    Y a rien qui me chauffe (et c’est tant mieux … quoi que Set a watch ;)). Un balayage de l’actu KS toujours intéressant à lire

    • Gougou69 29/09/2020
      Répondre

      Perso, dès que la campagne pour la VF se retrouve sur Ulule, c’est autopledge. Je trouve ce jeu vraiment excellent.

      • Reed 30/09/2020
        Répondre

        Idem. Je l’attends impatiemment

        • Kyojin 02/10/2020
          Répondre

          et vous le jouez en solo ou à plusieurs (combien ?)

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