Participatif, la sélection naturelle N° 143 du lundi 29 juin 2020
N° 143
Salutations ludico-participatives !
► Tandis que le résultat des campagnes des projets français en cours vont du franc succès à l’échec complet en passant par la réussite correcte, ce mardi débarque un projet français un peu hors normes. Par son thème, qui allie classicisme et originalité. Par sa nature, car il s’agit d’un gros jeu « expert » mais extrêmement accessible. Par son look, parce que c’est juste une tuerie visuelle. Par son éditeur, car il s’agit d’un primo éditeur dans le jeu de plateau mais pas dans l’absolu, la société développe en temps normal des jeux vidéo. Et enfin, par l’attente que ce projet a provoqué chez les habitués du forum de Cwowd où le boss de la société est extrêmement présent depuis des mois pour présenter son jeu et le faire évoluer en fonction des retours. La fanbase qui s’est ainsi créée devrait pledger comme un seul homme à H+01 seconde (H=21h00), et je vous avoue que je suis curieux de voir ce lancement, d’autant plus qu’on a là un gros carton potentiel. Je crois que l’on tient un jeu qui pourrait bien devenir un genre de classique. L’avenir nous dira si j’ai vu juste.
► Et je place de nouveau mon petit message en faveur de Ludovox, qui a toujours autant besoin de votre soutien. Que ce soit via le Tipeee ou les liens d’affiliation si avez des achats ludiques en ligne à effectuer, toute aide aussi modeste soit-elle est particulièrement importante, et appréciée à sa juste valeur par l’équipe qui reste encore en temps partiel jusqu’à nouvel ordre ! Merci pour elle !
Bonne lecture, à la semaine prochaine (ou celle d’après 😉 )
et surtout continuez à faire attention à vous !
► Celles qui se terminent cette semaine…
► Ludus Magnus Studio semble adopter la même stratégie de diversification que Mythic Games, à savoir garder la marque emblématique pour les gros jeux et créer une sous-marque pour des jeux moins « exigeants » notamment sur le plan matériel, susceptibles de rejoindre les rayonnages des échoppes ludiques. Ce faisant ils assurent des rentrées d’argent un peu plus régulières que les campagnes Kickstarter.
En l’occurrence, cette nouvelle entité s’appelle LMS Lite et le premier titre présenté est Sherwood Bandits . Même les moins anglophones d’entre vous l’auront compris, le thème tourne autour de Robin des Bois et de ses compagnons. Mais le bon Robin n’est pas l’objet central du jeu.
En effet les joueurs endossent le rôle du chef d’une bande d’apprentis bandits de grand chemins qui rêvent d’incorporer les Merry Men (la bande à Robin quoi). Et pour cela, il faudra faire montre de certaines compétences en matière de rapine et de détroussage de voyageurs.
Et quoi de mieux pour prouver sa valeur au grand Robin que d’aller carrément voler l’or des charrettes du Sheriff de Nottingham ? Sauf que voilà, rien n’étant jamais si simple en ce bas monde, d’autres prétendants au même poste que vous vont eux aussi chercher à s’assurer les bonnes grâces du Chef, et comme par hasard par les mêmes moyens. Et si vous ajoutez à cela que le Shériff n’a pas particulièrement l’intention de se laisser voler sans réagir, vous voyez que la tâche va peut-être s’avérer plus ardue que prévu.
Le jeu tourne avec une mécanique principale de placement de dés. En arrivant à placer des dés d’une valeur supérieure à celle d’un chariot, on en récupère le contenu. Sinon, on repart « brocouille », comme on dit dans le Bouchonnois. Mais Robin sait trop bien dans quel pétrin peuvent aller se fourrer de gros noobs de voleurs comme vous, et lui et ses hommes seront toujours là pour vous prêter main forte en vous octroyant différents pouvoirs bien utiles.
Concrètement, un tour de jeu se décompose en quatre phases :
- Phase 1 : Préparation : des chariots dont le nombre équivaut à celui des joueurs sont placés face cachée. En commençant par le premier joueur, chacun pose ses hommes de main un après l’autre en embuscade devant un ou plusieurs chariots. Les cartes chariots sont retournées.
- Phase 2 : Embuscade : Chaque joueur lance ses dés et les place devant chacun de ses sbires précédemment posés.On regarde si le total du résultat des dés déposés devant chaque chariot, peu importe à qui ils appartiennent, dépasse la résistance de la garde du chariot, et combien de joueurs ont procédé à l’attaque. Le butin est alors partagé entre eux.
- Phase 3 : Sheriff : Les dés présents sur le plateau de jeu sont transférés sur le pont-levis aux portes de Nottingham sans en changer la valeur. Le joueur dont les dés ont un total de plus de 10 est mis aux arrêts, à l’inverse celui ou ceux dont le total des dés est inférieur à 5 emportent un butin ou un point de victoire. Chaque joueur dépose son butin dans son coffre.
À chacune de ces phases, il est possible de jouer des cartes « Merry Men » pour bénéficier de bonus (changement de résultat de dés, de placement, etc). Lorsque tous les chariots sont pillés, on détermine le vainqueur en comptant la valeur des butins récoltés.
Comme on le voit, le jeu est simple dans ses mécaniques et les allergiques au hasard passeront rapidement leur chemin. La cible visée est clairement le grand public, et la direction artistique va à fond dans ce sens. Les illustrations, ma foi fort jolies dans leur genre, ne dépareilleraient pas dans un livre d’histoires pour enfants. Tout est gai et coloré et tend à dédramatiser le propos du jeu (on vole quand même l’argent du contribuable quand on y réfléchit !). Le matériel est conçu pour en jeter sur la table, notamment les coffres-tirelire en 3D.
Le jeu est calibré pour les boutiques, mais on est quand même sur Kickstarter et trois add-ons, dont seul un a été dévoilé (des jetons en bois en remplacement de ceux en carton pour 15 €), vont venir se livrer à votre concupiscence, tout entiers dirigés vers une deluxification du jeu qu’ils sont.
Toujours dans cette optique boutique, le matériel est totalement indépendant de la langue et est prêt à être distribué dans n’importe quelle contrée où se trouverait un distributeur intéressé. Et de fait, si le jeu est en anglais et italien, les règles sont disponibles en PDF pour le français, l’allemand et l’espagnol.
On est d’ailleurs pas loin de la précommande puisque l’éditeur affirme que les usines chinoises disposent de tous les fichiers nécessaires à la production et n’attendent que le feu vert. Même si la date de livraison de décembre paraît du coup réaliste, je serais vous je ne compterais pas trop dessus pour les cadeaux du papa noyel. Prudence, sûreté, toussa quoi…
Question tarif, et hors add-ons cités plus haut, on est aussi dans du grand public. 35 €, auxquels on en ajoutera 12 en frais de port pour la France (actuellement 9 330/10 000 € et 250 soutiens. Fin le 02 juillet).
► Intrepid est le quatrième jeu d’Uproarious Games après trois autres également passés sur Kickstarter mais dont je n’avais que vaguement entendu parler. J’aurais pu rater celui-là également, si ce n’est le très bon démarrage de la campagne qui m’a fait me pencher un peu mieux sur son cas.
Il s’agit d’un jeu coopératif SF mais pas trop, puisque cela se passe dans la Station Spatiale Internationale. L’équipage va devoir faire face à une série de problèmes et se battre simplement pour sa survie. Bien entendu, les joueurs sont des spationautes membres de cet équipage, chacun avec des compétences particulières. Comme en vrai quoi.
Le jeu est basé sur des scénarios, lesquels vont mettre les joueurs face à différents événements qu’il va falloir gérer, chaque échec étant synonyme de dégâts infligés à la station. Cette gestion des problèmes, et de la station elle-même, se fait par de la pose de dés (encore) sur des tuiles représentant des modules de la station. Les tours de jeu se font en simultané pour tous les joueurs, donc pas de temps morts. Également, l’éditeur affirme que la possibilité qu’un joueur Alpha prenne le contrôle de la partie est faible. Les technologies employées par les protagonistes sont annoncées comme très réalistes, ce qui devrait permettre de se mettre au mieux dans l’ambiance.
Jusqu’ici, tout va à peu près bien. Mais il faut bien parler de la direction artistique, et là aïe aïe aïe… Alors certes, on nous fait bien comprendre que tout ce que l’on voit n’est que le prototype et que le vrai jeu sera vachement plus mieux beau. Ce dont je ne doute pas puisqu’il semblerait que ce soit la manière de faire de l’éditeur et que le résultat livré aux backers est toujours bon. Dont acte, mais d’une part ce que l’on peut voir sur la page Kickstarter ne fait pas rêver et d’autre part, pledger pour un jeu dont on ne sait pas si l’esthétique finale saura nous satisfaire est tout de même un peu « risqué » (tout est relatif).
Le tarif du seul pledge disponible, 60 $, n’est pas particulièrement élevé si l’on tient compte de l’extension qui en fait partie, d’autant plus que les 9 $ de frais de port sont plus que corrects. Seule l’absence d’une VF pourrait vraiment rebuter ceux d’entre vous qui seraient séduit par le gameplay (actuellement 151 900/24 000 $ et 2 710 soutiens. Fin le 09 juillet).
► Je ne vous ferai pas l’insulte de vous présenter Roll Player, jeu de Thunderworks Games financé petitement (moins de 1 000 soutiens) sur Kickstarter en 2015 mais qui a su conquérir le cœur des joueurs au point d’être à nouveau présenté sur Kickstarter en 2017 avec un résultat tout autre (4 600 soutiens).
Vient ensuite directement en boutique une première extension, Monsters and Minions. La hype continuant de grimper et le jeu ayant reçu un très bon accueil en boutique, une deuxième extension nommée Fiends and Familiars est financée sur Kickstarter par 7 000 contributeurs il y a tout juste un an.
Plusieurs autres titres sont sortis, profitant de l’univers créé pour Roll Player. Lock Up, un jeu de placement d’ouvriers financé à l’automne 2018 sur Kickstarter, et Cartographers, un roll and write dont les retours sont très positifs (et sorti lui directement en boutique) en lice pour le KennerSpiel 2020.
La campagne qui nous occupe aujourd’hui est pour un nouveau jeu dans cet univers, Roll Player Adventures. S’il s’agit d’un jeu totalement indépendant, il est toutefois possible d’importer et de jouer un personnage que vous aurez créé dans Roll Player et ses extensions.
En effet, Roll Player Adventures est un jeu coopératif d’aventure (vous l’aurez deviné) dans lequel les joueurs vont incarner des héros qui vont devoir faire face à des défis et être confrontés à des choix qui vont faire évoluer l’histoire au fur et à mesure de leur progression. Vous allez vous engager dans la Garde du Roi et partir vous battre contre les armées du méchant Dragul qui ne fait rien qu’à vouloir envahir Nalos, et ce au cours de 11 aventures qui forment une campagne. Une quête secondaire rejouable est offerte en plus, c’est cadeau, ça me fait plaisir !
Le gameplay est assez peu expliqué, il s’articule autour de 11 (+1) gros livrets, un pour chaque aventure donc, dans lequel il faudra aller puiser le narratif et les conséquences de vos choix et actions. Et visiblement, il y a de la lecture !
Hors ces livrets, le jeu est composé de plus de 200 cartes, d’une cinquantaine de dés customs (on parle d’un Roll Player quand même), de quatre plateaux joueurs, de 6 plateaux de jeu double-face (une face par aventure), de moult marqueurs divers et variés et d’une figurine. Enfin, de deux. Non, d’une seule en fait, mais avec deux personnages sur le même socle. Il y a de quoi lire, et il y a du matériel ! Et tout cela avec une direction artistique qui ne varie pas d’un iota de celle des autres titres du même univers.
Qui dit beaucoup de matos, dit généralement beaucoup de dollars. Et cela se vérifie encore une fois. 100 $ pour la boîte de base et 135 $ pour le pledge qui ajoute en plus une extension nommée Nefra’s Judgement, laquelle apporte des alignements pour les héros (avec les avantages et inconvénients inhérents à chacun d’eux).
Roll Player, son extension Monsters and Minions ainsi que Cartographers ont été localisés en français par Intrafin. Espérons que ce sera également le cas pour Roll Player Adventures car sur cette campagne, seul l’anglais est proposé (actuellement 393 000/100 000 $ et 3 330 soutiens. Fin le 17 juillet).
► Hybris : Disordered Cosmos par Aurora Game Studio – le 29 juin à 21h00.
Jeu expert asymétrique de pose d’ouvriers et d’opportunité dans un univers mixant mythologie grecque et steampunk pour des parties de 1 à 4 joueurs et pour une durée d’environ 45 minutes par joueurs.
Prix du Public au Flip 2019, et un des projets les plus attendus du forum de Cwowd.
► Rise of the Amazons par Alcyon Creative – le 29 juin
Jeu coopératif dans lequel vous incarnez des Amazones bien décidées à conquérir l’ancien monde !
► Worldwide Tennis par Worldwide Games – le 30 juin
Après le succès, certes relatif mais bien réel, de Worldwide Football, voici la déclinaison pour les fans de la balle orange. Vous pouvez d’ores et déjà vous faire une idée du jeu grâce à ce magnifique Ludochrono.
► RagnaRok Star par Perte & Fracas – le 1er juillet
Des groupes de rock vikings cherchent à recruter le plus de fans possible afin d’accéder au Vallhala.
► Rallyman Dirt par Holy Grail Games – le 03 juillet
Après Rallyman : GT, retour aux sources pour Holy Grail Games avec une toute nouvelle édition de ce jeu de rallye culte imaginé par Jean-Christophe Bouvier. Combine le Rallyman original de 2009 et son extension Dirt en un seul jeu où les joueurs s’affrontent contre la montre, en essayant de terminer chaque étape le plus rapidement possible.
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Worldwide Games 29/06/2020
Un grand merci pour la mention de Worldwide Tennis ! On a vraiment besoin de cette visibilité, c’est cool de pas oublier les petits projets.
Sinon, il paraîtrait qu’au tennis, la balle est jaune (et non orange). 😉
Gougou69 29/06/2020
Ha zut… Ça se voit alors que j’aime pas le Tennis et que j’y connais rien du coup ?
Worldwide Games 30/06/2020
Franchement, on était à deux doigts d’y croire 😀
Lionel2212 29/06/2020
merci pour l’article toujours aussi bien!
Gougou69 29/06/2020
My pleasure !
morlockbob 29/06/2020
Ragnarok Star m ‘avait bien fait marré. En plus de de bien se jouer
master.geo 30/06/2020
Ragnarok Star est vraiment très sympa ! accessible à tous public et très fun, je l’ai testé au festival de Belleville l’année dernière, j’espère qu’il va marcher !