Participatif, la sélection naturelle du lundi 11 juin 2018

 

 

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 Chronique N°81

 

 Salutations ludico-participatives !

 ► La semaine dernière, j‘avais placé un (maigre) espoir dans la campagne de Neta-Tanka pour prendre ma retraite de la rédaction de cette chronique en disant que si elle (la campagne, pas la chronique) ne faisait pas un carton, j’arrêtais tout. Pas de bol, j’ai misé sur le mauvais cheval. J’aurais du prendre Mythic Battles Pantheon et je serais actuellement en train de bronzer aux Bahamas avec mes indemnités voxiennes, les doigts de pieds en éventail. Mais me voilà donc contraint de continuer, envers et contre tous… #VDM…!

 

Je vous souhaite une bonne lecture, et vous dis « À la semaine prochaine ! ».

 

 

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Ça s’est passé la semaine dernière…

Les lancements de campagnes

 

 

Le titre de thème original du moment est décerné sans problème à when-cutie-met-patootie-box-artWhen Cutie Met Patootie par The Daniel Zayas Company. Cutie, une petite fille habitant à Kodiak Harbor (c’est en Alaska et si, ça existe en vrai), part à la recherche de ses parents archéologues dont elle n’a plus signe de vie depuis 6 mois. Coup de bol, un groupe de 10 extraterrestres vient justement de poser ses valises dans le secteur et décide d’aider la gosse à retrouver papa et maman.

Ce pitch improbable est donc l’introduction à un jeu de gestion de ressources et de main, mais aussi un peu un jeu de tuiles. Concrètement, au début du jeu les joueurs prennent secrètement une carte de citoyen (qui leur octroie un rôle secret) et trois cartes de chemin. Les cartes visiteurs sont placées en une rangée de 10 sur lesquelles sont déposées les meeples (voire les figurines, si la campagne permet de les débloquer en stretch goals) correspondants.

when-cutie-met-patootie-carteLes joueurs jouent ensuite à tour de rôle une carte de chemin. Celles-ci peuvent être utilisées de plusieurs façons : la déposer pour faire apparaître progressivement la surface de jeu, aider les visiteurs à collecter des gemmes ou dépenser ces gemmes pour faire avancer les visiteurs le long des chemins dévoilés au cours des tours de jeu. Il n’est possible de se connecter qu’aux chemins existants et la progression de la surface de jeu crée une pyramide, se resserrant jusqu’à une ultime et unique carte.

La fin du jeu est déclenchée lorsqu’un visiteur atteint le sommet de cette pyramide. Pour déterminer un gagnant, les joueurs révèlent leurs rôles secrets et comptent les gemmes pour lesquelles ils gagnent des points en fonction de l’emplacement des visiteurs ayant les dites gemmes en leur possession. Comme de bien entendu, le joueur avec le plus grand nombre de points gagne.

when-cutie-met-patootie-partie-en-coursRien de bien compliqué donc. Tant le thème que le gameplay devraient permettre de faire jouer un panel très large de personnes, habituées de la chose ou non. La direction artistique devrait également aider. Si les illustrations de personnages ne sont pas extraordinaires, de l’ensemble se dégage tout de même une ambiance que je n’irai peut-être pas jusqu’à qualifier de poétique, mais en tout cas reposante. Les jolis meeples parachèvent la bonne impression générale.

Le lancement de la campagne pouvait laisser espérer le meilleur puisque ce sont 50 % des 10 000 $ demandés qui ont été récoltés au premier jour. Las, après une semaine de campagne les deux-tiers de cette somme n’ont toujours pas été atteints et ce n’est pas la dynamique au point mort qui permet d’espérer quoi que ce soit.

Et il est bien difficile de dire ce qui fait que cette campagne n’arrive pas à financer. Les voies de Kickstarter sont parfois impénétrables, car le tarif est tout à fait en adéquation avec le matériel proposé. Alors peut-être est-ce la décision parfaitement assumée de ne pas proposer de stretch goals, mais directement un jeu « fini ». La seule amélioration, mais de taille, intervenant au palier des 60 000 $, avec le remplacement des meeples par des figurines prépeintes. Autant dire que, en l’état, nous ne sommes pas près de les voir. Au reboot peut-être… (Actuellement 6 800 / 10 765 $ et 210 soutiens. Fin le samedi 30 juin à 00h00).

 

 

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Cela fait quelques temps que La Boîte De Jeu communique sur son nouveau jeu Neta-Tanka fr ce qui, ajouté à la belle image que s’est constituée la société au fil de l’édition de ses jeux, a permis de créer une véritable attente chez les amateurs de (beaux) jeux de placement d’ouvriers.

C’est que ce jeu de RV Rigal a des atouts à faire valoir, outre le simple fait d’être édité par La Boîte De Jeu bien évidemment. Son thème, tout d’abord. Ici, point de nains à faire trimer dans des mines, non plus que de courtisans à placer pour obtenir des faveurs au sein d’une quelconque cour d’un grand de ce monde, et ni même de cochons, poules, blé, tomates et autres produits de la ferme à récolter et revendre.

Non, nous tenons là enfin un vrai thème à la fois original et inspirant et qui, cerise sur la crème du gâteau, semble parfaitement en adéquation avec les mécaniques du jeu. Tout le contraire donc de ces thèmes plaqués à l’arrache sur des mécaniques de beaucoup de jeux dits « à l’allemande » (mais pas que).

Mais je vois bien, ami lecteur, que tu te poses une question essentielle : « Est-ce qu’il va bientôt finir par nous en parler de ce thème ?! ». Ce à quoi je répondrai que cette question est parfaitement justifiée. Alors, foin des circonvolutions oiseuses, arrêtons de tourner autour du pot et allons directement à l’essentiel.

Dans Neta-Tanka, chaque joueur est un vénérable ancien, guide incontesté d’une tribu vivant près de la Grande Rivière Gelée, sur un territoire imaginaire que l’on placerait volontiers dans le grand nord canadien. Ces tribus vivent en parfaite communion avec la nature et leur vie est rythmée par les lois du Neta-Tanka, une sorte de « Super Grand Ancien ». Seulement voilà, il a beau être le Neta-Tanka, cela ne le rend pas pour autant immortel. Lorsque celui-ci est sur le point de rejoindre le territoire de ses ancêtres, une grande cérémonie a lieu au cours de laquelle l’un des chefs de tribu est nommé Neta-Tanka à la place du neta-tanka-matérielNeta-Tanka (et non, s’appeler Iznogoud n’est pas un avantage. Y’en a qui ont essayé…). Celui-ci devra faire la preuve de ses capacités à subvenir aux besoins de sa tribu et de sa générosité envers son prochain.

DIGRESSION ON : Des qualités parfaitement inconnues des blaireaux, aussi carriéristes que voleurs, que l’on se traîne au gouvernement de notre beau pays depuis plus de quarante ans. DIGRESSION OFF.

En plus de son thème, le jeu propose aussi des mécaniques originales, comme vous en parlait le Vox dans cette news. Le premier tour commence par le traditionnel déposé d’ouvriers à tour de rôle, ouvriers que l’on active en phase 2. C’est au cours de cette phase que l’originalité du jeu se dévoile. Les actions à effectuer doivent être planifiées à l’avance car, pour effectuer certaines d’entre elles, il faut que d’autres aient été activées auparavant. Par exemple, pour obtenir de la viande en dépeçant du gibier, il faut que ce gibier ait été tué auparavant par une action de chasse. Et dépecer le gibier permet d’obtenir, en plus de la viande, des peaux qui pourront être utilisées par les actions d’autres joueurs. Préparez mal vos actions et vous avez de bonnes chances de les voir se dérouler « dans le vide ».

neta-tanka-partie-du-plateauL’autre particularité du jeu est que certains des emplacements sur le plateau sont reliés entre eux par des chemins. Activer un ouvrier de la même tribu sur deux emplacements liés entre eux apporte à celle-ci des bonus divers (ressources, actions améliorées, etc). Il y a différentes manières de marquer des points dans le jeu : en construisant des tentes pour abriter votre tribu, en la nourrissant, en créant des objets d’artisanat, en montant le plus haut totem en l’honneur du Dieu Benwa (enfin, j’imagine que c’est celui-là, ce serait bête d’en honorer un autre) et enfin, last but not least, en faisant preuve de générosité à l’égard de vos adversaires. Si si, ceux-là même qui essayent de vous en glisser une, voire plusieurs, depuis le début de la partie. C’est dire que gagner par cet unique biais ne va pas être donné à tout le monde (altruisme, empathie, toussa… Gniark gniark….).

Cela semble bel et bon, et a déjà excité plus d’un joueur depuis que le jeu a été dévoilé. Pour finir d’achever le soutien potentiel hésitant, le jeu bénéficie d’une direction artistique à laquelle je n’hésite pas à attribuer le qualificatif de magnifique tant, au-delà de la qualité des illustrations, elle en totale adéquation avec le thème, qu’elle porte aux sommets.

netatanka-MULTI-mainboard-560x560mmLe matériel n’est pas en reste, comme toujours avec La Boîte De Jeu. Rien que la boîte de base s’appellerait « deluxe » chez certains éditeurs moins regardants. Mais chez LBDJ, une version luxe est une version luxe et, surtout, se juge à l’aune des stretch goals débloqués. Et là, des stretch goals, il en est déjà tombé 16, apportant meeples personnalisés, mode solo, cinquième joueur, amélioration de la qualité du matériel (déjà top de base) et gameplay supplémentaire. Tout cela, ajouté aux plateaux de jeu individuels double couche, aux boîtes de rangement des éléments du jeu (comme pour Outlive, mais en mieux puisque n’en reproduisant pas les petites erreurs) fait que c’est limite si on ne pourrait pas dire que pour 56 €, on a l’impression de voler l’éditeur 😉 !

Bien évidemment, entre l’attente suscitée par le buzz de précampagne bien mené, l’image de marque (méritée) que se trimballe la Boîte De Jeu en ce moment (pourvu qu’ça dure !) et les qualités réelles ou supposées prêtées au jeu, la campagne de Neta-Tanka a très bien démarré. Financée en moins d’une demi-heure, les 1 000 soutiens atteints au deuxième jour, les 2 000 au cinquième, c’est actuellement 4 fois les 30 000 € demandés qui ont été récoltés. Et avec le rythme d’une grosse centaine de souscripteurs quotidiens qui semble vouloir s’installer, ce n’est certainement pas terminé (Actuellement 126 000 / 30 000 € et 2 300 soutiens. Fin le mercredi 27 juin à 23h59).

 

 

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La campagne originelle de Mythic Battles Pantheon s’est déroulée dans les dernières semaines de 2016 et avec succès puisque ce sont 13 700 soutiens qui ont apporté 2 700 000 $ au projet (hors pledge manager). La livraison est intervenue en fin d’année passée et, malgré quelques petits couacs sans réel impact, les retours sont plutôt bons, voire même très bons.

Monolith avait lancé cette campagne avec Mythic Games, le propriétaire du jeu, afin de lui faire bénéficié de leur expérience sur Kickstarter. Pour des raisons sur lesquelles il ne m’appartient pas de m’étendre ici, Monolith a racheté à Mythic Games les droits de la licence. La seule chose que l’on puisse dire, car c’est un secret de Polichinelle, c’est que la séparation des deux entités ne s’est pas vraiment déroulée dans la sérénité et que les protagonistes ne sont plus en très bon terme (doux euphémisme).

Mais foin de ces futiles ragots de couloirs, revenons à nos moutons. Fort de son nouveau titre de propriétaire des lieux, Monolith a donc relancé les machines et propose le reprint de Mythic Battles Pantheon fr, affublé pour l’occasion du charmant sobriquet de « 1.5 », accompagné comme il se doit de quelques menues nouveautés permettant à la campagne d’être validée par Kickstarter. Quand je dis « menues », c’est une tournure de phrase car finalement elles ne le sont pas tant que ça.mythic-battles-pantheon-1.5-yzmir

Tout d’abord, et en premier lieu, Monolith a pris en compte les retours des joueurs et les futurs développements de la licence et a ainsi effectué de nombreuses retouches sur les règles. 
À savoir : rééquilibrage de certaines unités, réorganisation de certains passages de la règle avec clarification de points qui posaient problème, abandon des villageois (et donc la non réimpression des figurines les représentant), un pictogramme a été ajouté sur les cartes pour voir rapidement à quel univers elles appartiennent (en prévision de l’arrivée de Ragnarök), des éléments de décors ont été enlevés, des marqueurs changés ou ajoutés, pour les escarmouches un nouveau mode « construit » permet de préparer sa compo au préalable et, enfin, les réglettes de statistiques tant décriées par certains ont été refaites.

Monolith n’ayant pas l’habitude de faire les choses à moitié, un kit de mise à niveau est proposé aux backers de la première heure. Certes payant, mais a un prix tellement bas que s’en est cadeau : 10 $.
Cette révision du jeu n’est pas la seule nouveauté de la campagne. Sont également proposées deux nouvelles petites extensions.

La première, Dionisos, apporte la figurine de… Dionisos (bravo !) et de 3 minions ainsi bien évidemment que des cartes qui vont avec. La deuxième, Ymir, présente quelques particularités. La première, et non des moindres, est qu’elle ne fait pas partie de l’univers de Mythic Battles Pantheon mais de celui, mythic-battles-pantheon-1.5-dyonisosannoncé comme à venir courant 2019, de Mythic Battles Ragnarök. Nouvel univers autour des contes et légendes scandinaves (quand ce ne sont pas les hommes en jupettes, ce sont les vikings qui font vendre) mais parfaitement compatible avec Pantheon, le but ultime étant même de jouer des batailles avec les dieux de chacun des deux univers en même temps.

L’autre particularité de la figurine d’Ymir, en plus d’être énorme, est qu’elle est proposée avec une tête alternative. Oui, c’est original et c’est plutôt malin car cela permet un minimum de personnalisation de sa figurine. Bien sûr, le complétiste maladif n’hésitera pas à en prendre deux, histoire d’avoir les deux versions à disposition à tout moment (si si, on se rend pas compte mais ça peut être vital). Elle vient également avec ce qui, j’imagine, correspondra aux omphalos dans Raganarök, à savoir des espèces de cristaux de glace en troidé.

Ces deux extensions sont proposée au prix très raisonnable de 20 $ pièce, ou 45 $ les deux avec set de dés. Globalement, tous les tarifs sont raisonnables dans cette campagne. Le pledge équivalent à la boîte de base (revue donc) additionnée des stretch goals de la première campagne est proposé à 119 $. C’est certes 20 $ de plus, mais d’une part la masse de matériel fournie justifie amplement ce prix et, d’autre part, il est normal que les soutiens de la campagne mythic-battles-ragnarokactuelle, qui ne font que « profiter » de ce que ceux de la première ont obtenu en pledgeant à l’époque, payent un peu plus cher pour cela. C’est aussi le cas pour le « all-in 2018 », 100 $ plus cher que celui de 2016 mais qui inclut Dionisos et Ymir. Au final, l’offre est tout à fait cohérente et financièrement intéressante pour qui veut se jeter dans le bain.

Si l’on s’en tient aux chiffres, le démarrage de la campagne de cette version 1.5 a été très bon. Pour 50 000 $ demandés, ce sont pas moins de 520 000 $ qui ont été récoltés le premier jour, apportés par 5 400 contributeurs, suivi par une excellentissime dynamique stabilisée depuis à 400 soutiens quotidiens.. Des chiffres de blockbuster, pourtant pas si bons qu’ils le paraissent lorsqu’on regarde au-delà.

En effet, quel est le bénéfice à tirer d’une opération de reprint d’un jeu pour un éditeur ? Outre l’entretien de l’intérêt des joueurs, un reprint vise aussi (surtout ?) à augmenter la base des dits joueurs et, en passant, de grapiller quelque menue monnaie supplémentaire grâce à des marges d’autant plus importantes que le développement du jeu a déjà été payé par la campagne précédente. Il y a bien, concernant Mythic Battles Pantheon 1.5, les nouvelles figurines et le matériel du kit de conversion, mais ces frais sont marginaux en rapport de ce qu’à coûté le développement du jeu lui-même. Bref, un reprint est l’occasion de séduire de nouveaux joueurs et de faire rentrer « facilement » du cash pour un éditeur, ce qui n’a rien que de très normal.

mythic-battles-pantheon-logoMalheureusement, si de l’argent frais rentre bien dans les caisses, ce n’est pas autant que Monolith le voudrait très certainement. Et surtout, la pêche aux nouveaux joueurs n’est pas un franc succès. À l’heure où j’écris ces lignes, ce sont à peine 2 000 d’entre eux qui ont pledgé, contre plus de 5 300 des anciens qui sont venus chercher les nouveautés (chiffres donnés à la louche, il est impossible d’être précis. Mais en pourcentage, on est près de la vérité). Le ratio n’est pas à la hauteur des autres reprints de jeux dont la campagne a bien marché, non plus que de ceux d’autres projets bien plus modestes.

Sur 13 500 soutiens sur les premières 24 heures, ce sont à peine 1 300 qui sont de nouveaux adeptes. Je me suis replongé dans des chiffres que j’avais noté concernant des campagnes « emblématiques » pour effectuer une comparaison avec des jeux qui ont fait des scores équivalents lors de leur campagne originelle et dont le reprint a été un succès. Pour celui de Gloomhaven, le ratio de la première journée est de 2 200 nouveaux pour 5 000 soutiens (un peu moins de la moitié) et pour celui de The 7th Continent le ratio est de 7 500 nouveaux pour 11 500 backers (plus de la moitié). Et malheureusement, cela ne s’est pas arrangé au fil des jours qui ont passé.

Alors certes, le résultat est bon, très bon même, dans l’absolu. Mais pas assez pour que l’on puisse parler de gros succès. Et surtout, il faut espérer qu’il corresponde aux minimums de fabrication prévus, et donc budgété, par Monolith (Actuellement 794 000 / 50 000 $ et 7 715 soutiens. Fin le vendredi 15 juin à 21h00).

 

 

Jeu de societe Card city XL ludovoxBien d’autres campagnes ont été lancées, et il m’a été impossible d’en parler faute de temps. Mais je voudrais attirer votre attention sur plusieurs d’entre elles, que j’estime digne d’intérêt pour de multiples raisons. Commençons par la campagne de Card City XL Crime Expansion par Alban Viard Studio Games. Vous l’aurez compris, il s’agit d’une extension pour Card City XL. La campagne est financée à plus de 4 fois (bon, c’est pas difficile vu le montant demandé, mais quand même) et, éditeur français oblige, le jeu est disponible en français. fr

above-top-secrets-box-artLa deuxième campagne est celle du reboot de Above Top Secret par Mad Inventor Games. Il s’agit d’un jeu de cartes stratégique à deux qui semble plutôt malin et dont le prix est plus que correct. Si vous êtes intéressé, vous pourrez peut-être aider à atteindre un financement qui ne semble encore pas vouloir être atteint ce coup là.

Et enfin, la dernière campagne dont je veux vous parler rapidement ce matin est celle d’un jeune auteur, Franck Garibaldi, tellement passionné fighters-in-sight-boitepar son projet qu’il lui a totalement consacré ces deux dernières années. Son jeu s’appelle Fighters In Sight  fr et les anglophones d’entre vous auront compris qu’il s’agit d’un jeu tactique de batailles aérienne. J’ai eu l’occasion de faire une partie en compagnie de l’auteur l’année dernière et, autant que mon avis ait une quelconque valeur, j’avais trouvé les mécaniques très intéressantes, malgré que je ne soit pas du tout client de ce type de jeu. La campagne actuelle est un reboot, l’offre a été revue pour être plus attractive mais la sauce semble malheureusement une nouvelle fois ne pas vouloir prendre. mais Franck Garibaldi y croit à fond et s’accroche. Si les jeux de combat aériens vous plaisent, jetez donc un œil à cette campagne.

 

 

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Suivi des campagnes précédemment lancées

 

herbaceous-sprouts-box-art Herbaceous Sprouts par Pencil First Games a dépassé les 1 000 contributeurs à 10 jours de la fin de sa campagne, laquelle déroule, certes faiblement (une quinzaine de soutiens quotidiens) mais avec constance. Clairement pas de quoi sauter au plafond, mais le rythme est à l’image de l’animation de la campagne. Parce qu’avec 4 actus en 20 jours, on ne peut pas dire que les porteurs fassent des pieds et des mains pour entretenir l’enthousiasme des soutiens. Mais malgré cela, c’est tout de même presque 3 fois les 20 000 $ demandés qui sont actuellement récoltés. Et il reste une semaine pour améliorer le score. (Actuellement 57 700 / 20 000 $ et 1 090 soutiens. Fin le mardi 19 juin à 06h00).

 

 

z-first-impact-opus-2-boite

Bon, ben ça y est, la campagne de la version anglaise de Z First Impact par WYSIWYGames a été annulée au cours de la semaine passée. Cela a été annoncé par un update à leurs 51 (!) soutiens dans lequel les raisons du lancement de cette campagne ont été donnée en toute franchise. Reste à l’éditeur à effectuer un gros travail de fond pour arriver à proposer dans un futur plus ou moins proche une campagne qui soit intéressante tant pour lui que pour les soutiens (Annulée à 3 609 / 50 000 $ et 51 soutiens).

 

 

 

tiny-nijas-box-art-2fr À son petit niveau, la campagne de reboot de Tiny Ninjas par 2niverse Games continue à très bien se porter avec sa moyenne d’une trentaine de nouveaux soutiens par jour, lui permettant d’être sous peu financée à 4 fois. Les stretch goals ont permis de grandement améliorer la qualité du matériel et proposent désormais plutôt des ninjas supplémentaires. La campagne semble bien maîtrisée, elle ne part pas dans de faramineuses promesses intenables ou / et génératrices de retard de production. (Actuellement 33 000 / 8 000 $ et 790 soutiens. Fin le samedi 23 juin à 07h00).

 

 

heroes-of-air-land-&-sea-pestilence-box-art Heroes of Land, Air & Sea : Pestilence de Gamelyn Games est arrivé à se stabiliser aux alentours d’une soixantaine de soutiens quotidiens. Ce reprint adossé à une extension a su séduire de nouveaux contributeurs grâce aux bons retours globaux suite à la livraison de la campagne originelle puisqu’ils forment actuellement la moitié des soutiens de la campagne. L’extension seule est également très demandée, déjà la moitié des contributeurs de la première heure sont venus la réclamer, ce qui est un très bon ratio. Bref, la campagne est une réussite. (Actuellement 456 000 / 100 000 $ et 3 750 soutiens. Fin le mardi 26 juin à 15h00).

 

 

vast-the-mysterious-manor-box-artVast : The Mysterious Manor par Patrick Leder a également trouvé son rythme de croisière autour de la soixantaine de soutiens par jour. La campagne vient d’être financée à 10 fois par plus de 3 000 soutiens malgré (grâce à ?) l’originalité du concept d’asymétrie poussée dans ses derniers retranchements. Se démarquer peut être payant lorsque c’est bien fait…  (Actuellement 308 000 / 30 000 $ et 3 080 soutiens. Fin le mercredi 27 juin à 03h00).

 

 

 

goblivion-boitefr  Goblivion par Goblivion Games est l’autre petite campagne amateure (au sens noble du terme) en provenance du Canada qui fonctionne bien, quoiqu’à un niveau très modeste avec sa vingtaine de soutiens quotidiens. Financée depuis peu, la chasse aux stretch goals a enfin commencé. Là encore, le porteur fait preuve de prudence et si l’offre issue des stretch goals ne fait pas particulièrement rêver, au moins est-elle cohérente.

Le côté amateur dont je parlais plus haut transpire par tous les pores de cette campagne et pour moi cela fait partie intégrante de son charme. C’est pour ce genre de projet que Kickstarter a été créé à l’origine. Reste un peu plus de deux semaines pour aller chercher les 1 000 contributeurs. Si si, c’est jouable et ce serait mérité (Actuellement 29 900 / 26 000 CA$ et 610 soutiens. Fin le mercredi 27 juin à 17h45).

 

fantastic-factories-box-artFantastic Factories par Joseph Z Chen est un autre de ces petits projets indépendants qui ont su séduire un large public par leur offre cohérente et leur « fraîcheur ». Sa courbe de financement fait plaisir à voir (surtout au gars Joseph je pense 😉 ), encore que courbe ne soit pas le bon terme. En effet, la dynamique est plutôt plate, puisque elle refuse pratiquement de descendre au dessous de la centaine de soutiens quotidiens, ou presque. Du coup, la campagne se retrouve financée à plus de 5 fois par 2 300 soutiens et nul doute que les deux grosses semaines restantes vont largement améliorer ces chiffres. (Actuellement 86 000 / 15 437 $ et 2 390 soutiens. Fin le Vendredi 29 juin à 05h00).

 

 

 

 

Vous trouverez une sélection plus importante de projets en cours sur la page dédiée de Cwowd.

 

 

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Ils se terminent cette semaine

 

Seule la campagne de Mythic battles Pantheon 1.5 se termine cette semaine.

 

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À venir cette semaine

 

Mardi 12 juin

solomon kaneSolomon Kane par Mythic Games

Jake Thornton en collaboration avec Mythic Games propose un coopératif narratif pour 2 à 4 joueurs (ils travaillent aussi sur un mode solo d’après nos informations) où chacun incarne une des « voix dans la tête » du héros le plus noir/barré de Howard, Solomon Kane. Vous pouvez regarder le Ludochrono ou lire l’article de Shan pour en savoir plus : premier regard

 

 

 

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Les pledges groupés en cours !

Rappel des pledges groupés en cours sur le forum de Cwowd

 Pas de vrai pledge groupé en ce moment. Seuls des minis PG pour Goblivion se créent ici ou .

On les attend de pied ferme

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On les attend de pied ferme

  • Claustrophobia 1643 par Monolith : Annoncé pour cet été, le retour de ce jeu 1 Vs 1 asymétrique difficilement trouvable aujourd’hui. Si le mode de jeu ne change pas, les règles auront subies un léger lifting. La différence majeure avec la version actuelle sera que chaque personnage ou créature présent dans chacun des scénarios sera matérialisé par une figurine, mais non peinte cette fois.
  • Arydia: The Paths We Dare Tread : Le futur projet KS de l’auteur de Xia qui semble avoir travaillé à une sorte de Gloomhaven-like, on en parlait un peu par là. La fiche est ici

 

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Légende des symboles utilisés

coeur rouge : Désigne les campagnes conseillées par Shanouillette.

coeur bleu : Désigne les campagnes conseillées par Gougou69.

fr : Désigne les campagnes dont tout ou partie des éléments sont en français.

€ : Désigne les campagnes particulièrement intéressantes sur le plan financier.

Attention 2 : Désigne les campagnes que nous déconseillons fortement.

Le lexique du participatif
  • Add-on : (Nom m.) Ajouts optionnels et néanmoins payants proposés au cours de la campagne. Cela peut-être des packs de figurines, des extensions, des dés plus jolis, mais aussi des objets beaucoup plus dispensables tels que des t-Shirts ou des mugs, voire des pin’s (si si !). Dans tous les cas, les sommes collectées par ce biais participent à l’augmentation de la cagnotte et à atteindre les paliers des stretch goals.
  • Backer [bakeur] : (nom m.) Aussi utilisé, « pledger ». Personne qui avance de l’argent pour la réalisation d’un projet dont la campagne est en cours.
  • Box Upgrade : Modifications apportées tout au long de la campagne (souvent dans le cadre des stretch goals) qui permettent d’améliorer la qualité du matériel du jeu (cartes plus épaisses, carton de la boîte plus fort, dés spéciaux, etc…).
  • CAD$ : Dollars Canadiens (cours bien inférieur au Dollar US)
  • Campagne : Période au cours de laquelle le projet est proposé au souscripteurs. Généralement de 2 à 4 semaines, mais cela peut être moins ou beaucoup plus. Cette durée n’est pas anodine et ne doit pas être choisie au hasard par le porteur du projet. En effet, de celle-ci dépend la forme et la dynamique de la campagne.
  • CMoN : Initiales de l’éditeur “Cool Mini or Not”. Afin de briller en société et avoir l’air du mec (ou de la meuf) qui s’y connait, on le prononcera “Simone” (oui, comme la tata du même nom) et on proscrira les “kmone” ou, pire, les “komone”.
  • DPG : Initiales de l’éditeur “Devil Pig Games”.
  • Early Birds [eurli beurdz] : (Nom m.) Rien à voir avec des oiseaux qui arriveraient en avance. Il s’agit d’un nom poétique donné au pledge à prix réduit (généralement quelques dollars) ou avec un bonus proposé parfois aux tous premiers souscripteurs d’une campagne.
  • FdPI : Initiales de « Frais de Port Inclus »
  • KS : Contraction de KickStarter, la plus grosse plate-forme de financement du monde connu.
  • KS Exclu : Acronyme regroupant tout ce qui est proposé lors d’une campagne et qui lui est exclusif. Par exemple, un add-on ou un stretch goal « KS Exclu » ne se retrouvera jamais dans le commerce et ne pourra plus être acquis en dehors de la campagne. Mais certains porteurs de projets ont des notions bien personnelles de la signification du terme « exclusif ».
  • Mougeon : (Nom m.) Race animale grégaire endémique sur Kickstarter, mi-mouton mi-pigeon. Les spécimens qui la compose ont pour particularité d’avoir, au cours de certaines périodes de l’année qui correspondent peu ou prou à la durée des campagnes de financement les plus en vue, une capacité de discernement inversement proportionnelle à la taille de leur compte en banque.
  • Pledge [plèdj] : (Nom m.) Niveau de soutien proposé lors d’une campagne. Par extension, somme d’argent versée pour y accéder.
  • Pledge groupé (ou PG) : (Nom m.) Regroupement des participations de plusieurs soutiens géré par une personne, généralement pour diminuer (parfois drastiquement) les frais de port et après négociation avec le porteur du projet.
  • Pledger : [plédjé] (Verbe) Action de sélectionner un niveau de soutien et d’autoriser le débit de son compte de la somme correspondant en cas de réussite de la campagne.
  • Pledger : [plédjeur] (Nom m.) Voir « Backer ».
  • PnP : Initiales de « Print and Play ». Il s’agit d’un fichier (généralement PDF) gratuit ou payant, permettant d’imprimer les composants du jeu qui s’y prêtent et ainsi de le tester avant la fin de la campagne.
  • Reboot [rebout] : Deuxième (voire plus) lancement d’une campagne qui a précédemment échoué à être financée. En général, le porteur du projet essaie à ce moment là de corriger les erreurs qui ont mené à l’échec, mais pas toujours…
  • Reminder [wemeyndeur] : Option qui vous averti par mail de l’entrée d’une campagne dans ses dernières 48 heures et vous permet ainsi de juger de la pertinence d’y participer. Utile lorsque l’on est pas certain d’être intéressé en l’état en début de campagne.
  • Reprint : Nouveau tirage d’un jeu qui fait parfois l’objet d’une campagne participative.
  • ROW : Acronyme de “Rest Of the World”. Indique l’ensemble des zones géographiques concernées par des frais de port qui n’ont pas été déjà détaillées.
  • SG : Contraction de « Stretch Goals » (voir explication de ce terme).
  • Stretch Goals [strètch golz] : Paliers de financement qui, lorsqu’ils sont atteints, débloquent un ou plusieurs éléments supplémentaires venant généralement enrichir le jeu. Lorsque ces stretch goals sont spécifiques à la campagne et lui resteront exclusifs, on emploie l’expression acronyme de « SG KS Exclus ».
  • UE Friendly : Définit un projet dont le porteur s’est assuré que les colis de son jeu arriveront dans notre boîte aux lettres sans surcoût lié au passage en douane.

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3 Commentaires

  1. morlockbob 11/06/2018
    Répondre

    pour neta tanka, il y aussi que l’auteur avait fait fort sur son dernier jeu « shakespeare » et ça rassure pas mal

  2. Léandre Proust 12/06/2018
    Répondre

    Il y a aussi le jeu minimaliste « Tu perds, tu laves ! » qui est en financement sur Ulule depuis le 5 juin.L’objectif de financement a été atteint ! La campagne dure jusqu’au 19 juin :https://fr.ulule.com/tu-perds-tu-laves/

  3. Keerka 16/06/2018
    Répondre

    Toujours une bonne rubrique, mais j’éviterai la digression. Chacun a le droit d’avoir son opinion politique, mais là c’est juste gratuit et complètement déplacé. On en sort jamais grandit quand on insulte les gens (qu’ils le méritent ou non).

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