Participatif, la sélection naturelle du 02 octobre 2017
Salutations ludico-participatives !
► Clairement, les choses sérieuses ont commencé la semaine dernière avec le lancement du reprint + extension de The 7th Continent et, dans une moindre mesure, de Gloom of Kilforth. Le fait de profiter de la campagne d’une extension pour proposer un reprint du jeu de base (ou l’inverse, on ne sait pas trop en fait) semble bien être la nouvelle tendance du moment car la semaine prochaine ce sera au tour de Tiny Epic Defenders de nous faire le coup.
► La saison des grosses campagnes est lancée, Noël approche lentement mais sûrement et j’entends déjà la complainte de la carte bleue en surchauffe !
Je vous souhaite une bonne lecture, et vous dis « À la semaine prochaine ! ».
Chronique N°48
Ça s’est passé la semaine dernière…
Les lancements de campagnes
► The 7th Continent : What Goes Up, Must Come Down de Serious Poulp (VF intégrale)
Actuellement 2 224 000 / 40 000 $ et 21 100 soutiens. Fin le jeudi 19 octobre à 23h59.
Cartes ; Exploration ; Survie
Pledges : Nouvelles malédictions 49 $ ; Boîte de base 80 $ ; Boîte de base + nouvelles malédictions 129 $ ; Port 14 $ maximum
Je ne vais pas vous faire ici l’insulte de revenir sur ce qu’est The 7th Continent mais juste vous donner quelques chiffres issus de la page BGG le concernant : Classement toutes catégories : 88 ; Classement dans le thème : 11 ; Note moyenne des joueurs 9 /10. Autant dire que les Serious Poulp ont fait un carton. Clairement, de par ces résultats combinés à l’originalité du jeu, The 7th Continent est désormais un de ces rares jeux qui ont marqué leur époque. Et on ne compte plus le nombre de personnes pleurant et geignant d’avoir raté la campagne et de ne pouvoir se procurer le jeu autrement que sur le marché de l’occasion et généralement à des prix que la morale réprouve.
Mais les Poulpes ont un grand cœur et ils ont donc décidé de proposer à nouveau leur œuvre à tous ces pauvres hères en manque d’exploration. Et comme ils sont très très gentils, ils proposent aussi non pas une, mais deux nouvelles malédictions sous forme d’une nouvelle extension ! Si ça c’est pas de l’altruisme, je vous demande ce que c’est ! (Hein… ? Ha, on me susurre dans l’oreillette que cela serait plus du commerce que de l’altruisme. Oui… OK… Mais bon, si au final tout le monde est content, il n’y a que ça qui compte).
Fort de tous ces éléments, on pouvait donc s’attendre à un beau départ de campagne. Eh bien, force est de constater que l’on n’a pas été déçu du voyage. Financement de 40 000 $ atteint quasi instantanément (enfin, 1 ou 2 minutes quoi, le temps que les serveurs de Kickstarter gèrent le flot de pledges et affichent les résultats), les 10 000 soutiens atteints 5 heures plus tard, et une demi-heure de plus pour dépasser la barre du million. Un peu plus de 22 heures auront suffi à atteindre le million et demi et les 15 000 soutiens, soit près de 3 000 de plus que le nombre total de la première campagne. Après 24 heures, ce sont très exactement 15 341 contributeurs qui ont apporté 1 525 503 $, les deux millions de dollars et les 20 000 souscripteurs viennent juste d’être dépassés. Un résultat digne des meilleurs CMON ou, plus comparable, des grosses campagnes de reprint telle celle de Gloomhaven.
D’ailleurs, les résultats de Gloomhaven pourraient bien être atteints, voire dépassés. Car le flot de soutiens ne s’est pas tari et la dynamique reste à ce jour toujours aussi impressionnante. S’il y a une (toute petite) critique à émettre sur cette campagne, c’est que les (à l’heure où j’écris ces lignes) 22 stretch goals débloqués ne font pas particulièrement rêver. Mais comment présenter ces cartes qui sont ajoutées sans spoiler le jeu ? Tout simplement impossible, et seul le stretch goal du million qui introduit un traître dans l’histoire a fait quelque peu causer sur les forums. Contentons-nous donc de nous dire que nous avons à ce jour obtenu plus d’une centaines de cartes supplémentaires – s’ajoutant aux 250 de bases de l’extension -, enrichissant encore le gameplay.
Quel que soit le résultat final de cette campagne, il aura concrétisé le caractère exceptionnel à de multiples points de vue de The 7th Continent, et l’aura affirmé comme un jalon dans la petite histoire du jeu de plateau, qu’on l’aime ou non. Il est facile a posteriori de se dire que les deux compères de Serious Poulp ont eu une bonne idée en reprenant le concept des Livres Dont Vous Êtes Le Héros (LDVELH pour les intimes). Mais encore fallait-il l’avoir cette idée, et surtout la volonté de la concrétiser par une masse de travail que j’ai peine à estimer, sans savoir si au bout il y aurait un public. Le public est finalement là et bien là. C’est tant mieux pour les Poulpes, mais aussi pour nous car je serais étonné que ce succès ne donne pas des idées à d’autres développeurs. L’avenir nous le dira. Pour le présent, c’est pour ma part un franc et massif coup de cœur.
Les nouvelles campagnes, en bref
Après le joli succès de l’adaptation du jeu vidéo Hand of fate : Ordeals, Rule & Make revient avec… une nouvelle adaptation, mais de cinéma cette fois. Et pas des moindres : celle de Terminator 2. T2029 : The Official Terminator 2 Board Game, de son petit nom, est un jeu coopératif dans lequel vous allez jouer le rôle des résistants qui, luttant contre les machines, vont préparer et mener l’attaque contre le centre de contrôle de Skynet tout en protégeant John Connor. Le gameplay est à base de dés dont le résultat des lancers sert à générer des ordres donnés aux troupes sur le terrain. Si la direction artistique n’a rien d’ébouriffant, au moins est-elle bien dans le thème et les figurines nous replongent dans l’univers du film.
Le démarrage de la campagne n’a pas été trop mauvais en récoltant près des deux tiers des 50 000 AU$ nécessaires au financement. Mais une chute très brutale a eu lieu dès le deuxième jour, confirmée par les suivants, comme si les soutiens avaient pledgé sur le seul nom du jeu pour ensuite se rendre compte de leur erreur et revenir en arrière. Quelle que soit la raison, le résultat est net : sur les quatre derniers jours, la campagne affiche une balance de -1 soutien. Autant dire que, sauf action déterminante de la part du porteur, le financement risque fort de n’être que comme le film : de la science-fiction (actuellement 32 940 / 50 000 AU$ et 453 soutiens. Fin le mercredi 25 octobre à 13h00).
Alkemy Blitz est un jeu d’escarmouche avec figurines qui jouit d’une certaine notoriété au sein du petit monde des figurinistes grâce à un système de jeu basé sur des parties scénarisées ne demandant pas une demi-journée pour être menées à bien. Pour ses 10 ans, Alchemist Miniatures, son nouvel éditeur depuis 4 ans (français, ainsi que son nom ne l’indique pas) a décidé de proposer sur Kickstarter une boîte de base sobrement baptisée Alkemy Blitz Starter Box, permettant de découvrir l’univers de ce jeu sans trop bourse délier. Enfin, sans trop bourse délier… Pour du jeu de figurines hein ! Parce que cette boîte de base est tout de même à 70 €. Certes, on a vu largement pire, mais il ne s’agit là que d’un premier pas, d’un quart de doigt dans l’engrenage. Le tout est de le savoir et de pledger en parfaite connaissance de chose.
La campagne pour cette boîte de base propose d’autres packs dont notamment une sorte de « all-in » à pas moins de 900 €. C’est effectivement un tarif élevé, mais courant pour ce genre de jeux. Et bien entendu, moult add-ons sont également disponibles, dans le cas où certains voudraient faire des comptes ronds à 4 chiffres. Dans ces conditions, on se doute bien que le résultat du lancement ne peux pas être, ne serait-ce que vaguement, ressemblant à celui de The 7th Continent. Je ne suis pas un spécialiste de ce genre de jeu, loin s’en faut, mais il me semble que le démarrage de la campagne a été plutôt correct (pour un jeu d’escarmouche avec figurines donc) et le financement vient d’ailleurs juste d’être atteint. Même si la société est française, il est tout de même bon de préciser que le jeu est disponible en français intégral. (actuellement 12 135 / 12 000 € et 172 soutiens. Fin le dimanche 15 octobre à 20h24).
La jeune histoire du financement des jeux de plateau sur Kickstarter nous l’a déjà démontré, et en voici une nouvelle preuve avec la campagne de Resident Evil 2 : The Boardgame de Steamforged Games : la force d’une licence peut être telle qu’elle génère une réussite dépassant l’entendement d’un esprit réfléchi. Parce que, sans le nom écrit sur la boîte, je ne suis pas certain qu’un tel engouement pour le jeu aurait eu lieu : près de deux fois les 150 000 £ demandées récoltées et 3 500 contributeurs au premier jour, ça commence à causer.
Non pas que ce jeu d’exploration coopératif soit mauvais, les mécaniques semblent même assez sympas, avec cet original « tension deck » qui va obliger les joueurs à réfléchir à deux fois avant d’aller voir ce qui peut bien se trouver dans la pièce d’à côté. Mais la direction artistique n’est globalement pas à la hauteur de la licence. Passons sur les figurines, pas extraordinaires, mais qui semblent faire le job. Et tiens, passons également sur le look des cartes, qui ont au moins l’avantage d’être claires et lisibles. Mais les tuiles qui forment la zone de jeu sont indignes d’un jeu vendu tout de même la bagatelle de 70 £ + 8 à 20 £ de port pour la France. Visiblement, le stagiaire affecté à leur conception ne devait maîtriser pleinement que Paint. Si l’on ajoute à cela que la boîte est bien vide en rapport du prix du pledge, on se dit que Steamforged est depuis le début bien conscient qu’il a acquis la licence d’un appeau à mougeons. À juste titre si l’on regarde les résultats de la campagne, laquelle a déjà récolté le triple des 150 000 £ de son financement (actuellement 458 800 / 150 000 £ et 5 633 soutiens. Fin le lundi 23 octobre à 21h00).
Avec Warpgate de Wolff Designa, je crains que l’on soit sur le premier projet de la semaine pour lequel on peut d’ores et déjà prédire une fin pas très heureuse. En effet, ce jeu d’exploration et de conquête spatiale à base de gestion de main et de contrôle de zones ne rassemble pas les foules en délire, c’est le moins que l’on puisse dire. Après 7 jours de campagne, ce n’est même pas la moitié des 18 000 $ qui a été rassemblés.
Difficile d’apporter une explication rationnelle à cela, les mécaniques du jeu ne sont certes pas révolutionnaires, mais ni plus ni moins que celles d’autres jeux qui connaissent le succès ; idem pour la direction artistique, qui ne fera pas date mais qui n’est pas si mauvaise que cela ; et enfin le prix de l’unique pledge n’est pas scandaleux au regard du matériel proposé. Alors quoi ? Serait-il une des victimes de l’une des malédictions du septième continent ? ^^ Une consolation tout de même pour les joueurs francophones et anglophobes, le matériel sus-cité est blindé de texte. Donc on dira que l’éventuel échec de ce jeu n’est qu’un moindre mal pour nous (actuellement 7 213 / 18 000 $ et 170 soutiens. Fin le jeudi 19 octobre à 08h59).
Tyler Sigman’s Crow de Junk Spirit Games frappe immédiatement par sa direction artistique noire et décalée. On aime ou on déteste, mais cela ne peut laisser indifférent, ce qui est déjà un bon point pour se démarquer de la masse des jeux proposés sur Kickstarter. Même les corbeaux-meeples sont à la fois originaux et jolis (enfin… pour des meeples. On n’est pas dans l’œuvre d’art non plus). J’avoue ne pas m’être penché plus que cela sur le gameplay du jeu, celui-ci étant basé sur de la pose de tuiles, type de jeu que j’exècre cordialement. Mais il est décrit comme simple et accessible à tout un chacun mais avec beaucoup de profondeur stratégique. Dont acte.
Financé au quatrième jour de campagne, celle-ci est clairement entrée dans son ventre mou avec moins d’une dizaine de soutiens quotidiens (actuellement 20 670 / 18 000 $ et 335 soutiens. Fin le jeudi 19 octobre à 08h59).
Gloom of Kilforth, de Hall or Nothing Productions, est un jeu qui a été proposé sur Kickstarter en septembre 2015. Ce jeu de cartes coopératif d’exploration a bien failli ne pas être financé. En effet, ce n’est qu’au 27e jours (sur 30) que la campagne a atteint les 48 200 £ salvatrices, les 4 derniers jours permettant d’ajouter 25% supplémentaires pour finir à 75 249 £ et 1 481 souscripteurs. Les retours ont été plutôt bons, quoique nuancés par la qualité des cartes jugée très moyenne.
La nouvelle campagne était tout de même attendue et, de fait, le départ de Gloom of Kilforth : A Fantasy Quest Game Expansions a été plutôt bon. Financée en à peine 4 heures, elle a atteint les 75 000 £ de la première campagne au cours du troisième jour. Les 1 500 soutiens ne sont eux pas encore au rendez-vous, mais cela ne saurait tarder. Et ce sont déjà 10 stretch goals qui ont été débloqués, uniquement des cartes (donc du gameplay) supplémentaires. À noter qu’une version française intégrale du jeu est proposée au cours de cette campagne pas Nuts Publishing (Actuellement 85 300 / 27 000 £ et 1 495 soutiens. Fin le mercredi 1er novembre à 00h59).
Un thème un peu original pour une fois, cela ne fait pas de mal. Ratland est le premier projet des espagnols de Eclipse Editorial et vous met dans la peau d’un rat (si si…), mais un rat chef quand même. Votre mission, si vous l’acceptez, sera de faire croître votre meute afin de conquérir et devenir le Maître des Égouts, titre envié s’il en est ! Le thème, atypique donc, aurait pu tomber dans le glauque si la direction artistique très BD ne venait pas apporter une pointe d’humour et ce petit côté décalé qui fait bien passer la pilule. La mécanique du jeu est basée sur de la pose d’ouvriers en programmation cachée avec résolution simultanée des mouvements, associée à un aspect « stop ou encore ». La règle est d’ores et déjà disponible en français en PDF et le matériel est sans texte. Sachez que si 100 ou plus francophones participent à la campagne le PDF se transformera en vrai livret inclus dans la boîte.
La campagne a financé à l’aise au deuxième jour engendrant une dynamique que j’aurais qualifié de sympathique si elle ne s’était pas curieusement écroulé ce lundi. Peut-être est-ce simplement un accident de parcours. Réponse à cet insoutenable suspens la semaine prochaine… (Actuellement 24 000 / 15 000 € et 732 soutiens. Fin le jeudi 2 novembre à 23h59).
Suivi des campagnes précédemment lancées
Stellar Leap de Weird Giraffe Games continu, après son financement à vivoter avec moins d’une dizaine de nouveaux souscripteurs quotidiens, si l’on excepte le gros pic à 14 contributeurs de lundi dernier. Cet état de fait à l’air de satisfaire les porteurs qui ont royalement pondu 3 actus depuis le lancement. En ce qui me concerne, si cela leur va, ce n’est pas moi qui vais chercher à être plus royaliste que le Roi (actuellement 13 890 / 8 500 $ et 300 soutiens. Fin le vendredi 20 octobre à 05h00).
La vie est dure pour Debtzilla de Capital Gains. En effet, au-delà du fait qu’il n’est toujours pas financé, la dynamique extrêmement chaotique alterne les jours positifs et négatifs et cela n’aide pas au financement. On y est presque, tout n’est pas perdu (actuellement 6 780 / 10 000 S$ et 100 soutiens. Fin le mercredi 18 octobre à 17h59).
Après une semaine tout à fait correcte qui a permis de récolter le double des 5 000 $ du financement, la campagne de Titan Dice de Gryphon & Eagle Games a subitement baissé de régime pour vivoter depuis à moins d’une dizaine de nouveaux soutiens quotidiens, ne permettant de récolter que 1 000 $ supplémentaires (actuellement 11 000 / 5 000 $ et 305 soutiens. Fin le mardi 10 octobre à 08h00).
Toujours des dés, mais un tout autre résultat pour Dice of Pirates de Thing 12 Games. Même si le ventre mou a fait son apparition après une belle semaine, la dynamique reste correcte (actuellement 17 700 / 7 000 $ et 780 soutiens. Fin le mardi 24 octobre à 05h00).
Sans être fantastique, la campagne de Spy Club de Foxtrot Games, le jeu d’enquêtes en ccopératif, s’est déroulée tranquillement la semaine passée à un rythme d’une vingtaine de nouveaux soutiens quotidiens. Le rythme a un peu baissé ces derniers jours, mais rien de dramatique (actuellement 17 300 / 15 000 $ et 420 soutiens. Fin le mercredi 11 octobre à 23h00).
Le côté décalé et le thème à base d’humour potache franchement dirigé en dessous de la ceinture de Kantoutacou de Mardi Soir ne fait malheureusement guère recette. Encore qu’en lisant les commentaires ici et là, il semblerait que la direction artistique soit plus en cause que le thème lui-même. Toujours pas financé après 12 jours de campagne, c’est un peu plus de la moitié des 8 000 € qui a été récoltée. Le financement est toujours possible, mais cela risque fort de ne pas aller beaucoup plus loin, à moins que les porteurs aient de quoi dynamiser la campagne d’ici la fin (actuellement 5 235 / 8 000 € et 86 soutiens. Fin le mardi 24 octobre à 22h00).
Après une semaine mollassonne, la campagne de Human Punishment : Social Deduction 2.0 de Godot Games a subitement repris du poil de la bête en doublant du jour au lendemain le nombre de nouveaux soutiens quotidiens. Aucune raison particulièrement notable à ce sursaut d’activité, peut-être les porteurs ont-ils fait du buzz qui a porté ses fruits. En tous cas, le gain sur la semaine passée est net : + 170 soutiens et 5500 $, permettant ainsi d’atteindre le double de la somme nécessaire au financement. Reste à permettre à cette embellie de se maintenir au cours de la dizaine de jours de campagne restants (actuellement 25 100 / 12 000 € et 830 soutiens. Fin le jeudi 12 octobre à 14h56).
La campagne de War Titans : Invaders Must Die de Crawling Chaos Games est tout simplement à l’agonie. Il faudrait un miracle pour que cela finance un jour et la seule vraie solution serait de l’annuler pour tenter un deuxième reboot en se donnant le temps de revoir l’offre en profondeur (actuellement 36 920 / 55 000 € et 276 soutiens. Fin le jeudi 12 octobre à 21h58).
Autre reboot qui risque fort de ne pas financer, Expédition Zetta de Ion Game Design dont la très chaotique campagne alterne les pas trop mauvaises et les franchement détestables journées. Avec seulement une petite quinzaine de nouveaux soutiens gagnés la semaine passée, l’optimisme n’est pas de rigueur même si un financement est toujours possible avec une dizaine de jours de campagne à venir. En gros, sur un malentendu, ça peut marcher (actuellement 18 400 / 22 222 € et 243 soutiens. Fin le jeudi 12 octobre à 18h01).
Solar Flare Games, l’éditeur de Dawn of the Archmage a quant à lui tiré les conclusions du non financement de son reboot et a annulé la campagne au bout de 17 jours, alors que les soutiens commençaient à fuir et qu’à peine le quart de la somme nécessaire ait été atteinte.
Vous trouverez une sélection plus importante de projets en cours sur la page dédiée de Cwowd.
Ils se terminent cette semaine
Au moment où sera publiée cette chronique, le rappel des 48 heures bientôt sonnera pour Wander : The Cult of Barnacle Bay de Panda Cult Games. La campagne de ce dungeon crawler light, plutôt axé sur un public « familial + » comme on dit entre gens « du métier » 😉 , a plutôt bien fonctionné puisque plus du double de la somme nécessaire a été récoltée. La dynamique est restée correcte tout au long de la campagne, même si la semaine passée a connu inexplicablement deux jours en négatif (actuellement 121 600 / 50 000 $ et 1182 soutiens. Fin le jeudi 5 octobre à 19h00).
Zero Gravity de District Games aurait du s’arrêter ce vendredi. Mais elle a bien porté son nom ces deux dernières semaines, sa campagne ayant connu seulement trois jours en positif sur les quatorze derniers, celle-ci a été annulée sans surprise il y a cinq jours, alors que les soutiens quittaient le navire quotidiennement par paquet de 20. Une nouvelle preuve qu’un financement, même rapide, n’est aucunement le gage d’une campagne réussie.
Pour Cerebria : The Inside World de Mindclash Games, cela se passe beaucoup mieux. À 3 jours de la fin, ce sont 9 fois les 40 000 € nécessaires qui ont été apportés par plus de 4 200 soutiens. Un bien beau score pour un jeu pas facile à vendre, mais énormément aidé à la fois par les retours des deux précédents jeux de l’éditeur et par une magnifique direction artistique (actuellement 394 400 / 12 000 € et 4 334 soutiens. Fin le jeudi 5 octobre à 18h41).
À venir cette semaine
Sunset Over Water de Pencil First Games est un projet très particulier en cela qu’il est l’œuvre collaborative de plusieurs auteurs réputés : Eduardo Baraf (Herbaceous), Steve Finn (tous les Dr Finn’s Games) et Keith Matejka (Roll Player), tous des habitués de Kickstarter. Le jeu en lui-même propose de partir en randonnée pour peindre des paysages. L’association de trois bons auteurs donnera-t-elle lieu à un jeu trois fois meilleur ? Suspens !
Guardian’s Call de Druid City Games est un jeu de troc et de bluff qui se veut une version plus costaude de Barnyard Roundup.
Tiny Epic Defenders : The Dark War de Gamelyn Games est certainement la campagne la plus attendue de la semaine. On ne présente plus la série des Tiny Epic et une extension pour l’un de ces titres ne saurait passer inaperçue… Surtout lorsqu’elle s’accompagne d’une réédition (et non un simple reprint) de la boîte de base agrémentée des ITEMeeples (qui ont certainement aidé au succès de Tiny Epic Quest). Revers de la médaille, l’extension est basée sur la nouvelle version du jeu rendant ainsi la première incompatible, sauf à prendre le kit de mise à jour qui sera proposé.
Ce PG qui est en train de se monter ne concerne que la boîte de base en anglais. Tarifs du PG : Le prix du jeu via le PG n’est vraiment intéressant que s’il y a une remise en mains propres. Des hubs de distribution se sont montés à l’initiative de certains membres de Cwowd : Le jeu revient donc à 47 $ au lieu de 56 (environ 42 € au lieu de 51). : Désigne les campagnes conseillées par Shanouillette. : Désigne les campagnes conseillées par Gougou69. : Désigne les campagnes dont tout ou partie des éléments sont en français. € : Désigne les campagnes particulièrement intéressantes sur le plan financier. : Désigne les campagnes que nous déconseillons fortement. Les pledges groupés en cours !
Rappel des pledges groupés en cours sur le forum de Cwowd
► Founders of Gloomhaven de Cephalofair Games
On les attend de pied ferme
On les attend de pied ferme
Légende des symboles utilisés
Le lexique du participatif
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Wraith75 03/10/2017
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