LES PETITS JOUEURS #38 : Tengu – Animots – Petites sorcières
Chaque mois, notre chronique Petits joueurs vous propose plusieurs jeux pour différents âges de l’enfance. Joués entre parents chroniqueurs et enfants.
Tutur : 8 ans qui a joué avec son papa. Biberonné aux jeux, ses deux parents sont fanas, il les voit jouer depuis la maternité. Il a toujours très envie de jouer aux jeux de grands, d’avoir ses cartes, et de manipuler le matériel. Bon public, il aime à peu près tout.
Sim’Meeple est un petit joueur de 8 ans. Il ne joue pas (encore) à Agricola, mais a bien compris comment fonctionnait Star Wars Unlimited, jusqu’à gagner régulièrement contre son papa. Sortir une boîte de jeu est un vrai plaisir pour lui. Ne pas faire un jeu au retour de l’école ? Impensable.
Tengu
L’éditeur Bankiiiz revient dans l’univers des yokai. Après son jeu coopératif Yokai (salué par la critique ludovoxienne), voici sa version enfant : Tengu.
Toujours en coopération, notre objectif sera de récupérer les 3 jouets de 3 de nos Yokai, cachés dans la forêt par l’infâme Tengu. En explorant les tuiles de la forêt, il va falloir envoyer le yokai sur le jouet de la couleur qui lui correspond. Si la couleur ne correspond pas, le joueur remet la tuile face cachée, mais place un marqueur de la forme du jouet découvert. Le jeu devient ainsi un jeu de mémoire et de réflexion pour identifier par élimination où se trouvent les jouets de la couleur recherchée pour chacun de nos Yokai. À noter que le Yokai à déplacer est déterminé par un tirage de carte, et la partie se termine par une défaite si, au terme du paquet de cartes, nous n’avons pas retrouvé tous les jouets
Une fois ce mode plutôt facile réussi, la difficulté se corsera en ajoutant des tuiles Brouillard qui dépileront les cartes Yokai plus vite, puis un quatrième Yokai pour un plateau plus grand et plus de jouets à retrouver, et encore d’autres surprises.
Par son design enfantin, mais pas infantilisant, Yokai attire l’œil des enfants et des parents. La prise en main est rapide et, une fois le premier niveau passé, il nous tarde de réessayer avec des éléments supplémentaires. La difficulté allant grandissant, la défaite arrivera inévitablement. Comme dans beaucoup de jeux de mémoire, les enfants impressionnent leurs aînés par leur capacité à se souvenir d’un jouet d’une couleur sur le plateau. Mais la balance se rééquilibre avec la réflexion sur la probabilité de trouver ce qu’on cherche sous une tuile en fonction des indices dont on dispose.
Tengu est donc le genre de jeu que j’apprécie, car il met du challenge autant pour les p’tits meeples que leurs parents, même si le hasard du tirage des cartes Yokai pourra faire grogner les plus calculateurs d’entre nous. Les parties sont courtes et permettent de conserver l’attention de nos p’tits meeples. En tout cas, Sim’Meeple a bien aimé et voulu lâcher Star Wars Unlimited pour y revenir. C’est plutôt bon signe.
Un jeu de Julien Griffon, Xavier Violeau
Illustré par Christine Alcouffe
Edité par Bankiiiz
À partir de 6 ans
Animots
Animots est un jeu coopératif de lettres mais aussi de perception sensorielle. Votre but est d’aider les animaux à retrouver leur nom, qu’ils ont oublié. Pour cela, vous devrez essayer de retrouver au toucher dans un sac opaque, les lettres qui composent le nom de votre animal, ceci en temps limité, et les autres joueurs devront deviner le nom de l’animal en question avec les lettres que vous avez trouvées. Voilà vous savez tout, mais Mat’ vous en parle mieux en vidéo.
J’ai joué à Animots avec Tutur, et petit warning, à 8 ans il est un peu grand à mon avis pour la cible du jeu. À l’inverse, l’ami Fredovox nous dit qu’à 5 ans, c’était trop juste pour son fils qui ne sait pas lire et donc ne peut pas retrouver les noms des animaux des autres joueurs. La cible semble donc un peu réduite pour ce jeu, et je dois avouer qu’il nous a moyennement convaincu. Le plus amusant est sans aucun doute la partie de recherche, la partie déduction étant finalement assez rapide : soit on a beaucoup de lettres et c’est évident, soit quasiment aucune et c’est alors un peu au hasard. Le problème avec la phase de recherche c’est qu’elle peut être très frustrante si on n’arrive pas à mettre la main sur les lettres que l’on veut. D’ailleurs il y a eu un paradoxe dans le jeu : en effet, on choisi à chaque tour si on va faire deviner un animal « facile » ou « difficile ».
La différence se situant au niveau de la longueur du nom de l’animal, la frontière étant à 6 lettres. Or, un animal avec un nom plus long veut dire qu’on aura plus de lettres qui nous conviendront, donc qu’on en trouvera plus facilement, et donc on donnera beaucoup plus d’indications pour les autres joueurs. On aura aussi moins le risque de n’en avoir presque aucune. C’est donc à mon sens peut-être plus facile de choisir les animaux « difficiles ». Après bien sûr attention, pour des enfants plus jeunes cela fait aussi plus de lettres différentes à identifier, ce qui peut constituer une difficulté.
Bref, encore une fois cet avis est à prendre avec précaution, car la cible pour le jeu semble étroite, avec des enfants du bon âge, cela marcherait sans doute mieux. On peut noter que l’on a aussi des cartes en anglais, ce qui est loin d’être anecdotique, on pourra ainsi essayer l’option « j’apprends les animaux en anglais » qui peut être intéressante (j’avoue ne pas avoir essayé).
Pour finir, un grand bravo à la DA qui est vraiment originale et donne une chouette identité au titre.
Un jeu de Anja Wrede, Bruno Faidutti
Illustré par Weberson Santiago
Edité par Space Cow
À partir de 6 ans
Petites sorcières
Je n’ai jamais été joueur de Jeu de Rôles. J’ai raté la vague et désormais c’est un peu compliqué de trouver le temps de se lancer dans des campagnes de plusieurs mois, voire années.
Pour moi qui débutait je trouve quand même que ce genre de jeu demande un réel investissement en terme de temps. Le jeu en vaut la chandelle mais il faut bien en avoir conscience. Quant à mes enfants il ont beaucoup aimé la liberté de choix qu’on leur laisse, mais ont ressenti certaines longueurs par moment. J’en ai ma part de responsabilité, il faut réussir à sentir quand accélérer ou ralentir l’intrigue selon le tempérament des enfants. Pas simple, mais gratifiant quand ça marche !
Un jeu de Antoine Bauza
Illustré par Albertine Ralenti, Arnu West
Edité par Matagot
À partir de 7 ans
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